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4,33

sur 3306 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Happé. Totalement emporté par le souffle épique de cette saga sur l'Amérique du début du XXe siècle.
De 1906 à 1929, la fresque émouvante d'une famille. Celle de Cetta, jeune italienne d'Aspromonte et de son fils, Christmas, "l'Américain" : immigration, racisme... et son lot de misères.
L'injustice : sociale, raciale ou amoureuse, et le combat contre celles-ci sont au cœur de ce roman-fleuve. Pauvres ou riches, tour à tour héros ou salauds, tous recherchent la même chose : une vie meilleure.
Bien sûr, il y a quelques longueurs, des répétitions. Le style est même parfois un peu plat, mais « bordel, c'est du bon boulot ! [...] Il y a de la vie, du drame, de la chair. Pas de bavardages. » (page 814, Pocket, 2017).
Un ton toujours juste, et un rythme qui vous emportera. Ce rythme, c'est celui de l'humanité. Alors, vous laisserez-vous envoûter ?

« Le sens : voilà ce qu'il avait cherché. Donner un sens à la vie, la rendre moins arbitraire. C'était ça, la perfection, non pas le succès, la réussite, le couronnement d'un rêve ou d'une ambition : c'était le sens. Ainsi, dans son histoire, même les méchants trouvaient un sens à leur vie, en tous cas ils lui donnaient un. Et chaque vie était reliée à celle des autres, comme des fils qui se croisaient et se recroisaient et finissaient par donner une toile d'araignée – un dessin bien réel, sans rien d'abstrait. Il n'y avait ni pathos, ni ironie, que du sentiment.
"Et maintenant ?" s'était-il demandé en regardant le mot "fin" en bas de la page » (pages 921-922, Pocket, 2017).

Lu en août 2017.
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J'ai un rêve fou : lire tous les livres se trouvant dans ma PAL...

Cetta, elle, a un autre rêve que le mien : atteindre l'Amérique pour vivre une autre vie que celle qui lui était imposée par sa famille et sa condition sociale de jeune italienne du Sud, opprimée par le patron et sa clique et vouée à assouvir leurs désirs sexuels. C'est d'ailleurs à la suite d'un viol qu'elle s'enfuit, flanquée de son bébé.
Nous sommes en 1908 et New-York lui tend les bras. Enfin...façon de parler ! Elle sera réduite à « faire la putain » pour survivre dans ce quartier pourri du Lower East Side, quartier des pauvres au regard vide et sans plus aucune ambition à part celle de donner à manger à leurs enfants.
Mais elle, Cetta, est une battante ! Elle se bat pour son fils, elle se bat pour son intégration : lui sera Américain, un vrai !

Et la focalisation bascule vers ce fils nommé Natale, mais traduit par « Christmas »...évidemment, nous sommes en Amérique, et l'anglais est de mise. L'intégration, s'il vous plait, l'intégration !
Christmas grandit, et passe par des expériences magnifiques comme la rencontre de l'amour en la personne de Ruth, une petite jeune fille juive de 14 ans violée et salement arrangée, qu'il mènera à l'hôpital ; et par des expériences plus problématiques, comme la rencontre de la pègre...
Mais c'est bien le fils de sa mère, et son ambition le mènera vers autre chose.

Mais toujours, toujours, il aura en tête Ruth et ses yeux verts...La retrouvera-t-il ?
Nous suivons également, de façon parallèle, la destinée de Bill, le violeur de Ruth. Destinée ô combien différente de celle de Christmas...
Et puis nous basculons dans le mélo dans les dernières centaines de pages (c'est un pavé de 950p. environ), et c'est dommage. le dernier quart de ce roman exaltant, très visuel et ne reculant devant aucune description à coup de phrases crues et choc, ce dernier quart m'a semblé tellement rempli de bons sentiments, de pleurs et d'amour expliqués et réexpliqués (l'auteur a-t-il eu peur que le lecteur ne comprenne pas ? ) que j'en étais écoeurée.
Dommage que cela finisse comme cela, comme un film américain bien dégoulinant de pathos.

N'empêche, je me suis bien amusée à la lecture du « Gang des rêves » dont l'histoire s'étale sur 20 ans ; j'ai été plongée dans cet univers rempli de vols, de viols, de crimes, mais aussi de courage , où le manque de moralité côtoie l'amitié, où la violence est tempérée par la tendresse mâtinée d'humour.

C'était début du 20e siècle. Finalement, cela pourrait être début du 21e siècle. Il y aura toujours des petites gens, toujours de l'ambition, toujours des rêves...
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J'avais envie de m'évader et je voyais passer des chroniques de ci, de là sur cet auteur.

Je me lance enfin dans la lecture d'un Luca di Fulvio.

Et quelle bonne idée !

J'ai plongé dés les premières lignes. Voyage dans le temps et l'espace vers le New York des années vingt.

Une adolescente de 15 ans débarque à New-York, son bébé sous le bras. Il finira par se nommer Christmas.

Le roman, si bien construit, raconte en parallèle les débuts à New York de la maman et les pérégrinations de Christmas adolescent qui va créer son gang dans un New York magistralement reconstitué.

Une saga quasi cinématographique, un souffle romanesque certain. Un sacré foutu plaisir de lecture !

J'ai retrouvé ce bonheur frénétique de tourner les pages sans s'en apercevoir et de se retrouver au beau milieu de la nuit, sans avoir vu passer le temps, malgré ses 700 pages. La force de Luca di Fulvio : créer des personnages que l'on n'oubliera pas de sitôt et le si touchant Christmas entre dans la galerie des personnages de ma belle littérature. Pour toujours.

Une plume dans la plus belle tradition romanesque. Un roman fleuve où chaque ligne s'imprègne dans la rétine en sons et lumières. Feu d'artifices d'émotions, de personnages secondaires très bien construit, de renversements de situations, de scènes d'anthologie, de méchants d'anthologie ! du grand spectacle !

Je découvre cet auteur et forcément je suis plus qu'heureux d'avoir d'autres livres dans ma PAL pour me replonger sous sa plume !

Lien : https://labibliothequedejuju..
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Le gang des rêves est une saga pétillante et touchante sur différents destins reliés par le hasard. C'est une belle traversée de l'Amérique du début du 20ème siècle où l'on vit les grands moments historiques tels l'arrivée massive d'immigrants italiens et irlandais à New York, la prohibition de l'alcool, la naissance des industries Ford, le fleurissement du cinéma à Hollywood et la naissance de programmes radiophoniques.

Luca di Fulvio construit une fresque autour de personnages aux caractères bien trempés avec leurs difficultés, leurs limites, courageux ou faibles formant ainsi une palette représentative de la société américaine.

Certains passages sont des décharges de poésie, de beauté et de violence.
Comme dans un film l'auteur joue avec les ambiances, les nuances des sentiments, les espoirs et les rêves. Chaque personnage compose un tableau qui se greffe à la fresque. A chacun son rêve américain, sa part d'ombre et de lumière et sa capacité à leur trouver un sens.

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« Se lit comme un film dont chaque page est une nouvelle séquence », dit la quatrième de couverture. C'est exactement ça, et c'est bien le problème.

Certes, pas de doute que « le gang des rêves » est un roman haletant, distrayant, coloré et rythmé dont les 700 pages se lisent d'une traite.
Mais est-ce parce que je n'ai pas assez la culture de l'image, j'ai toujours du mal avec les lectures ultra-scénarisées, les caractères appuyés à gros traits, les émotions surexposées comme sous de puissants projecteurs, les rebondissements annoncés à grands coups de tromblons, la lecture-même guidée sur les rails formatés de dénouements attendus.

La première partie est pourtant très réussie, avec une immersion violente et pleine de vie dans le New York des années 20 au milieu des immigrés juifs, italiens et irlandais miséreux du Lower East Side. On s'attache vite à Cetta l'italienne pugnace et à son fils Christmas, craquant de débrouillardise canaille sous sa mèche blonde.
Mais j'ai pour ma part peu à peu décroché, tout en restant accrochée (contradiction quand tu nous tiens!) à ce page turner, sur le volet West Coast de l'histoire dans les milieux hollywoodiens et leurs scénarios factices que le roman se met à tangenter d'un peu trop près à mon goût, jusqu'au final en feu d'artifices un peu ridicule.

Trois belles étoiles pour un moment très agréable, mais qui n'est juste pas pour moi un moment de littérature.

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« Il y a les gangsters, il y a l'amour. C'est New York ! »
Celui du début du XXe siècle, alors qu'Italiens, Irlandais et Juifs arrivés d'Europe en nombre cohabitent plus ou moins pacifiquement dans les ghettos de Manhattan, et vivent plus chichement que prévu, pour la plupart...

A travers les trajectoires d'une poignée de personnages, on découvre un bout d'histoire des Etats Unis - les guerres de gangs à New York, les trafics en tous genres (prostitution, jeu, drogue, alcool...), le 'rêve américain' des immigrés, les désillusions, la réussite de quelques uns, plus ou moins honnêtement.

Si vous aimez les sagas de Ken Follett, ce 'Gang des rêves' risque fort de susciter votre enthousiasme. Autant de rebondissements et de manichéisme que dans 'Les Piliers de la Terre', par exemple. On s'attache à la jeune fille venue d'Italie et à son fils, à celui qui les prend sous son aile, le colosse bourru aux mains noires, au coeur tendre et à la langue délicieuse 😵😋. On déteste quelques personnages gravitant autour de la pauvre petite fille riche « qui est devenue vieille [en une soirée] sans jamais avoir été une jeune femme »...

C'est too much, il y a des longueurs, quelques scènes de Q faciles (et cinégéniques, on voit que l'auteur rêve lui aussi d'Hollywood), beaucoup de viols (#balance2porcs), mais on apprend sur le rêve américain, et on y trouve des échos avec les migrations actuelles vers l'Europe...

« Un voyage dans la ville des policiers et des voleurs » un peu long, fleur bleue et prévisible, mais passionnant.
Un bon complément à 'La Saga des émigrants' (Vilhelm Moberg), consacrée aux premiers pionniers suédois partis conquérir l'Amérique au milieu du XIXe siècle.
_____

• Merci à 'mes' Brestoises préférées, à mon petit étudiant pour sa carte, au papa pour ses grandes jambes qui courent vite, et à la patience de J., la jeune caissière de la librairie D. ! 😉
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J'ai pris plaisir à cette lecture au long cours mais j'avoue être tout de même légèrement déçue surtout sur la deuxième partie du livre.

La première partie m'a emballée. En effet elle dresse le portrait d'une femme italienne, Cetta qui décide de s'installer aux USA.

Un prologue nous permet de comprendre le pourquoi de cette décision.

Cetta n'est pas seule elle a un enfant avec elle : Natale (enfant issu d'un viol d'une enfant qui est elle-même issue d'un viol également...)

Dans les années 10 il ne faisais pas bon être une femme étrangère fraichement arrivée à New York.

Néanmoins Cetta aura la chance de croiser Sal sur sa route qui s'en en avoir l'air va l'aider énormément à pouvoir garder son enfant ce petit Natale qui deviendra dès le passage en douane Christmas.

Cetta, Sal, Christmas puis vient un autre des personnages celui de Ruth, jeune fille issue du milieu riche et d'origine juive de New York.

Mais l'univers de Ruth va très vite être mis à mal par un fou furieux Bill, celui-ci va l'enlever la battre sauvagement et la violer !

Nous sommes en 1922 et c'est dans ces circonstances terribles que Christmas avec son ami Santo va croiser la route de Ruth. C'est lui qui la sauvera en l'emmenant à l'hôpital.

Par cette rencontre deux univers vont alors se rencontrer, le milieux des riches et celui des pauvres.

Dans ce roman si on commence l'histoire avec Cetta c'est bien et essentiellement à travers le personnage de Christmas son fils que l'on va vivre dans les quartiers New-yorkais.

En sauvant Ruth, Christmas va non seulement rencontrer un autre monde celui du rêve américain en quelque sorte mais aussi tomber amoureux.

Hélas, cette histoire d'amour devient vite très compliquée, de part les différences mais aussi et surtout par la personnalité de Ruth qui accuse de forts traumatismes suite à son agression.

Alors dans la deuxième partie c'est tout en parallèles que nous allons suivre les divers personnages : Christmas, Ruth et aussi l'agresseur de Ruth, Bill.

La fresque dressée là est très intéressante et m'a captivée, elle nous plonge dans les années 20 à NY et c'est très bien vu.

De multiples personnages peuplent ce livre et je ne peux pas les mettre en avant tous ce sera à vous des les découvrir avec leurs verves et/ou leurs défauts. Ils font tous partie de ce roman et certains plus que d'autres m'ont plu : Santo, le grand-père de Ruth, Monsieur Bailey, Cyril...

La ville de New-York est bien sur LE personnage centrale de ce roman.

Le gang des rêves c'est l'Amérique telle qu'on la rêve et l'idéalise pour tomber de haut...

Le gang des rêves c'est les Diamond dogs, gang de pure fantaisie inventé par l'espiègle Christmas pour se sentir vivre, pour tout simplement exister dans ces quartiers difficiles.

Ma légère déception sur ce livre et sur la deuxième partie qui était pour moi pas assez imbriquée... Les 3 personnages principaux : Ruth Christmas et Bill ne se croisant presque pas ... de plus j'ai trouvé également que Luca di Fulvio avait délaissé Cetta au cours de l'histoire et ça m'a chagrinée.

En résumé et parce que parlé d'un livre de 945 pages n'est pas aisé,
je vous dirais que si ce livre n'est pas le gros coup de coeur attendu
(au vu des critiques que j'ai pu lire),
celui-ci m'a plongée avec bonheur dans les années 20
au coeur d'un New-York d'ombres et de lumières totalement fascinant !

Good morning New-York, chers amis !
Branchez vous sur la CKC et écoutez l'histoire de Christmas Luminita !
Lien : https://imagimots.blogspot.f..
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Que vous soyez addict à la littérature ou que vous ne lisiez qu'un livre par an, profitez des vacances pour lire le gang des rêves : une saga romanesque mettant en scène, dans les années vingt, à New York et à Los Angeles, des personnages bien campés dans un enchaînement d'intrigues intelligemment ficelées ; des péripéties qui, tout au long des sept cents pages du roman, sont opportunément émaillées de violence, de sexe, de célébrités, de dollars, et aussi de romantisme, de bons sentiments et d'amour – avec un grand A !

Le rêve américain, ça marche toujours ! Écrit par un Italien du nom de Luca di Fulvio, le roman aurait pu s'appeler « Il était une fois en Amérique » – comme beaucoup d'autres, d'ailleurs –. Je ne peux m'empêcher de penser au célèbre film du regretté Sergio Leone, un autre Italien, père des fameux westerns « spaghetti », dont le réalisme très expressif avait bousculé un genre jusqu'alors contrôlé par les descendants des pionniers du Far West... La gang dei sogni ! Un roman « spaghetti » ?

Christmas – c'est le nom du personnage principal ! – est le fils né d'un viol d'une jeune Italienne fraîchement débarquée, réduite à la prostitution pour survivre. Il traîne son adolescence dans les rues du Lower East Side de Manhattan, où il retrouve d'autres gosses d'immigrés miséreux, des Italiens, des Irlandais et de nombreux Juifs d'Europe centrale. Tous se veulent américains, mais ce sont les communautés qui structurent les amitiés, puis les bandes, les gangs, et finalement les mafias. Dans ce quartier déshérité, la délinquance et le crime semblent être le seul ascenseur social.

Heureusement, des secteurs d'activité novateurs prennent leur essor, inspirés par des technologies nouvelles. A New York, les premières émissions radiophoniques ouvrent des perspectives de carrière aux jeunes gens prêts à investir leurs talents dans l'aventure. Justement, Christmas ne manque pas de bagout, ni d'ambition, ni de sens de l'opportunité. Sans doute pourrait-il aussi réussir dans le cinéma, un phénomène en plein big bang, qui provoque une nouvelle ruée vers l'Ouest. A Hollywood, l'industrie du cinéma brasse un fric invraisemblable et offre des réussites fulgurantes à quelques happy few... suivies de dégringolades tout aussi foudroyantes. Pour le plus grand nombre, un miroir aux alouettes ; beaucoup n'auront jamais une chance et finiront par sombrer dans l'alcool, la drogue, la prostitution...

Hollywood, Los Angeles. Quel destin y attend Ruth, une pauvre petite fille riche, dont les yeux verts avaient fasciné Christmas lors de leur rencontre à l'âge de treize ans dans des circonstances tragiques ? Partie en Californie avec sa famille après une agression qui l'a marquée à vie, ne risque-t-elle pas surtout de recroiser la route d'un criminel psychopathe récidiviste, venu comme d'autres chercher fortune dans l'univers ensorcelant du cinéma ?

L'auteur utilise tous les ingrédients qui font un best seller, ceci dit sans la moindre connotation négative … ou presque. Quelques épisodes un peu simplistes, quelques commentaires un peu naïfs, quelques traits de caractère un peu caricaturaux, quelques scènes sentimentales un peu candides… mais il faut parfois savoir ne pas faire la fine bouche et juste se laisser emporter par les aventures que vivent les différents protagonistes. le plaisir simple d'une lecture romanesque.

Le livre est structuré en courts chapitres consacrés successivement à chaque personnage. L'intensité dramatique est bien maîtrisée, sans effets de suspens artificiels. Chacun peut lire le gang des rêves à son allure, tranquillement, sans se laisser entraîner à tourner frénétiquement les pages.

Vers la fin, le rythme s'accélère dans un scénario à la fois prévisible et tiré par les cheveux. Que voulez-vous, il faut bien qu'un roman s'achève ! A moins d'être très naïf, on ne craignait pas vraiment que l'histoire se termine mal pour ceux qu'on aime, Ruth et Christmas. Amour, réussite, argent, bonheur… Et pourtant ! Se pourrait-il que les naïfs aient raison, au moins en partie ? Pour parvenir à un happy end, il faut parfois s'y prendre à plusieurs reprises !

Pour finir, quelques réserves sur la traduction française. Je n'aime pas trop lire des dialogues comme ceux-ci :
« Mais qu'est-c'que c'est qu'ce nom ?
– Ça te r'garde pas »
Une écriture semi-phonétique censée transposer le langage des quartiers populaires de New York, à la manière des traducteurs de Faulkner cherchant à reproduire la façon de parler des bouseux des Etats du Sud. Ça sonne aussi faux que les doublages en français des vieux westerns et séries B. C'est d'autant plus absurde que le livre a été écrit en italien et, j'ai vérifié, sans profusion d'apostrophes !... Traduire un texte italien en français tout en lui donnant une tournure américaine ! Voilà qui aurait enchanté Aaliya, l'héroïne de Les vies de papier, roman que j'ai chroniqué en novembre dernier…

Le gang des rêves, un ouvrage conçu pour plaire au public le plus large, avec un clin d'oeil pour l'intelligentsia, dont on sait le goût pour le théâtre. Une très belle réussite, qui mérite son succès.

Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
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C'est cela le paradoxe du rêve : condamné à n'être rien dans son pays d'origine car né bâtard, Christmas fils d'une prostituée italienne, conçu lors d'un viol, va relever le défi : devenir un Américain. Et son gang, être celui de toutes les ambitions. de ceux qui se battent avec leur cerveau plutôt qu'avec des armes. Et malgré la pauvreté et la violence, même si beaucoup sont laissés sur le bord de la route, ça marche.

Dans cette fascinante épopée qui nous retrace l'Amérique du début du 20ème siècle, alors que tout était possible mais pas pour tout le monde, alors que des millions d'individus étaient broyés dans les coulisses du grand spectacle pour que vive l'illusion du rêve américain, Luca di Fulvio ne nous épargne rien de la violence de cette société en plein essor économique : les quartiers pauvres prisonniers de la mafia et de la pauvreté, la prostitution, la violence des hommes, l'envers du décors hollywoodien, le racisme ordinaire. Mais également l'espoir d'une vie meilleure pour échapper à la misère ou à l'ennui, l'attrait d'un monde nouveau où tout semble possible.

C'est aussi une histoire d'amour comme on les aime, le coup de foudre d'un gamin italien des quartiers populaires pour une jeune fille d'une riche famille juive Ruth qu'il sauve alors qu'elle vient de se faire tabasser et violer…Nous allons les suivre pendant de nombreuses années de New York à Los Angelès avant que la vie ne les réunisse à nouveau, elle devenue photographe et lui devenu animateur de radio puis scénariste. Deux êtres qui ont su y croire sans se laisser dévorer, sans renoncer vraiment même dans les pires moments de doute…Une happy end à l'image de tous ces films qui nous ont fait rêver. Une réussite.
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Une épopée captivante menée tambour battant autour de personnages hors du commun.
Tout d'abord Cetta puis son fils Christmas, chef de la bande des Diamonds Dogs amoureux de Ruth et amis de Santo, et de Joey, et tant d'autres…
J'ai eu l'impression tout au long du livre de vivre un récit digne des plus grands films américains.
L'histoire regorge de violence, d'amitié, d'amour… Une véritable fresque dans les années 20, un voyage d'un autre temps, un combat bouillonnant et bouleversant.
Comme le dit l'auteur vers la fin du roman :… Chaque vie était reliée à celle des autres, comme des fils qui se croisaient et se recroisaient et finissaient par dessiner une toile d'araignée — un dessin bien réel, sans rien d'abstrait. Il n'y avait ni pathos ni ironie, que des sentiments… Voilà ce que j'ai ressenti dans cet ouvrage.

Bonne lecture
Lien : https://angelscath.blogspot...
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