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EAN : 9782889440061
720 pages
Slatkine et Cie (02/06/2016)
4.33/5   3294 notes
Résumé :
New York ! En ces tumultueuses années 1920, pour des milliers d’Européens, la ville est synonyme de « rêve américain ». C’est le cas pour Cetta Luminata, une Italienne qui, du haut de son jeune âge, compte bien se tailler une place au soleil avec Christmas, son fils.
Dans une cité en plein essor où la radio débute à peine et le cinéma se met à parler, Christmas grandit entre gangs adverses, violence et pauvreté, avec ses rêves et sa gouaille comme planche de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (594) Voir plus Ajouter une critique
4,33

sur 3294 notes
Coup de coeur !

Voilà. En six petits jours je viens de terminer les quelques 700 pages de ce monument. Je tourne la dernière page en me posant une question : que lire après ça ? J'ai passé six jours à me répéter que je lisais un roman génial, à mettre mon réveil une heure plus tôt pour lire un petit peu et c'est déjà fini. J'ai connu des personnages fantastiques, détestables, touchants, ils sont devenus mes compagnons de lecture, je m'y suis attachée, je les ai adorés, détestés, j'ai pleuré, ri, bref j'ai lu. Je pense que je n'aurai pas de mots assez forts pour dire à quel point ce livre m'a plu.

Oui, mais de quoi ça parle ? Je vais essayer de vous le dire en peu de phrases car un pavé pareil ne se raconte pas, IL SE LIT !

Nous sommes en 1909, Cetta, jeune italienne de 15 ans arrive à New York avec un enfant sur les bras, né d'un viol. Mais, le rêve américain n'est pas au rendez-vous et la jeune femme finira sur le trottoir pour survivre et élever son fils.

Chrismas grandit comme il peut dans les rues de Manathan. Il apprend à se construire et devient un jeune homme courageux qui n'hésite pas à venir au secours de Ruth, une jeune fille sauvagement agressée.
De là naîtra une passion dévorante, qui hantera le jeune homme toue sa vie, car bien sûr le destin va se charger de les séparer !

Cette histoire est loin d'être seulement une histoire d'amour, c'est aussi une plongée dans les années 20, époque du cinéma parlant et de la radio. Mais également celle du règne des gangsters et des mafieux qui font la loi dans les quartiers pauvres. Les gens de couleur subissent la ségrégation.

L'auteur se livre aussi à une réflexion sur la violence faite aux femmes, le racisme, la solitude, les rêves brisés.

C'est un roman violent, tendre, cruel, passionnant, foisonnant. Un grand, un TRES grand roman.

J'en ressors à regret étourdie et bouleversée.
S'il vous plait, ne le ratez pas ! LISEZ-LE !!!



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Dans les années 20, Cetta une jeune Italienne quitte son pays natal après avoir été violée et être devenue mère d'un petit garçon. Ils se dirigent vers les Etats Unis . Mais la vie n'est pas facile pour cette belle jeune fille qui vit son destin avec résignation. Par contre elle a de plus grandes ambitions pour son fils Christmas. Mais quel avenir est réservé a cet enfant qui vit au milieu de la mafia ?
Parfois certaines rencontres font que notre vie est boulversée pour toujours. C'est ce qui va arriver a Christmas lorsqu'il va sauver Ruth, une jeune fille riche et juive.

Ce roman tient franchement le lecteur en haleine. L'écriture est agréable, fluide et très scénarisée. D'ailleurs , moi, qui ne suis pas du tout pour les adaptations cinématographiques je pense réellement que ce roman pourrait faire un merveilleux film.

Les personnages sont sympathiques, et deviennent au fils des pages des amis. On se prend a aimer et a vivre dans ces quartiers de new york. En fait l'auteur a réussi a utiliser une merveilleuse machine a remonter le temps pour nous immerger dans son monde, dans son temps, dans son imagination.

Ce roman est un vrai pavé (ceux qui me connaissent savent que j'aime ça), mais, quand même, j'ai trouvé certaines longueurs. Ce qui a malheureusment déséquilibré un peu la narration. En effet, j'ai dévoré certains passage puis le rythme de lecture est devenu beaucoup plus lent, voir même trop lent à mon goût. C'est le seul petit bémol que j'aurais a faire a ce livre.

En tout cas je sors ravie de cette lecture que je conseille fortement.
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Si ce roman est un coup de coeur, c'est sans doute parce qu'il porte tout ce que j'attends de la lecture :

- voyager dans le temps et l'espace : l'histoire commence en Italie au début du siècle dernier, et emporte rapidement la jeune Cetta et son enfant vers les Etats-Unis, pour fuir ce court passé de violence ordinaire.
- suivre l'évolution d'une noyau de personnages riches, (pas d'un point de vue économique, bien au contraire, et l'on pourra vérifié que l'argent ne fait pas le bonheur)), denses, animés d'une flamme telle que jamais ils ne renoncent. Cetta, et son bébé issu d'un viol, condamnée à vendre son corps, faute de pouvoir nourrir son enfant, Christmas, le gosse des rues qui se la raconte, l'outsider des paris du destin, Ruth, la gamine riche dont l'imprudence brise la voie dorée qui lui était promise, lorsqu'elle a le malheur de croiser sur sa route le pestiféré de l'histoire, le démoniaque Bill.
- revivre le passé d'une société en pleine évolution (mais ne l'est-elle pas en permanence?), ici New-York avec ses bas-fonds du Lower East side, aux lois imposées par la mafia.

La construction fait alterner les époques, les retours en arrière apportant un éclairage sur les situations plus récentes, et les personnages, qui se croisent ou se perdent pour leur malheur ou leur bonheur. Pas question de s'ennuyer un instant, car on redoute ou on espère ces rendez-vous capitaux.

C'est un pavé, mais rien n'est de trop. La précision avec laquelle l'auteur décrit les personnages, à travers leurs actions, leurs doutes et leur sentiments rend l'ensemble vivant. Les dialogues sont réalistes, et le décor bien planté (l'histoire fourmille de détails qui témoignent de la qualité de la documentation (les marques de voiture à la mode, les noms des acteurs qui faisait le buzz à Hollywood -gloire éphémère : la plupart sont tombés dans l'oubli-, la marque d'un whisky frelaté….)


Un bandeau mentionne « coup de coeur des lecteurs 2016 » dont je n'ai pas identifié l'origine.
Peu importe , j'approuve totalement le choix de ce panel obscur.


Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Cetta, jeune Italienne pauvre , embarque seule pour l'Amérique avec son petit bébé, Natale, rebaptisé Christmas à son débarquement à New York.
On va suivre Cetta, Christmas et Sal, son gangster protecteur à partir de 1909 dans les bas quartiers de la ville au moment de la prohibition, des bandes rivales, de la prostitution mais aussi de l'amour maternel, de l'amitié, de la débrouillardise.
Car il est débrouillard, ce petit Christmas qui ne veut plus fréquenter l'école suite à une humiliation mais grâce à son intelligence, ses arguments, ses bavardages, ses mises en scène, il se sortira d'affaires bien périlleuses.
Dans son enfance, il tombe amoureux de Ruth, une jeune Juive riche. Cet évènement sera un des fils de l'histoire sans tomber dans l'eau de rose du tout : au contraire.
Un roman présenté en alternant les différentes périodes de 1909 à 1929 , les chapitres courts permettent une lecture très vivante.
Les personnages comme
- Cetta, Italienne courageuse , qui croit envers et contre tout au rêve américain pour son fils
- Sal, son compagnon protecteur à la carapace de gangster qui craque
- Christmas , ce gamin, notre personnage principal et très attachant, élevé dans les bonnes valeurs par sa mère.
Il sera donc déchiré entre devenir gangster sans foi ni loi et homme bien avec un rêve.
Un roman réaliste, cruel parfois qui me fait terminer mon année de lectrice 2017 en beauté.
Et ce titre " Le gang des rêves", il fallait les trouver ces deux mots en opposition qui traduisent pourtant bien tout le livre.
A la fin, Luca Di Fulvio remercie tous ceux qui l'ont aidé à construire cette oeuvre et on comprend ainsi pourquoi ce n'est pas un petit récit sans valeur.

Challenge pavés 2018



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♫ Je suis le chef et le sous chef
Je suis Fernand le rigolo
Je suis le petit gros à lunettes
Je suis Robert le grand costaud
Y a plus de problème de hiérarchie
Car c'est toujours moi qui commande
C'est toujours moi qui obéit
Faut de la discipline dans une bande
Je suis une bande de jeunes
À moi tout seul
Je suis une bande de jeunes
Je me fends la gueule....

Bow-wow, woof woof, bow-wow, wow
Call them the Diamond Dogs
Dogs
Call them the Diamond Dogs, call them, call them
Call them the Diamond Dogs, call them, call them, ooo
Call them the Diamond Dogs
Keep cool /Gardez son calme
Diamond Dogs rule, ok / la règle des Diamond Dogs
Hey-hey-hey-hey
Beware of the Diamond Dogs / Méfiez-vous des Diamond Dogs♫
-Renaud- 1977-
-David Bowie- 1974 -
----♪----♫----🗽----🎬----🗽----♫----♪----

Depuis 1909, vous pouvez avoir une Ford T de n'importe quelle couleur...
Pourvu qu'elle soit noire !?
1er règle : Si tu piges pas tout de suite
Tu pigeras plus tard...
En attendant file-moi ta part !?
Je m' souviens ma mère disait...
Et je suis aux galèNes.
T'arrives à New York, t'es comme Croc-Blanc
Si aboie aux dents longues,
Inventaire Requincaillerie
Quelqu'un qui se noie dans le sang
Contez que sur soie, c'est ça la vie
Crache sur un truc qui appartient à un blanc
Le rêve Américain c'est vraiment une connerie
Les règles ne sont là que pour organiser le rêve...
T'as plus que neuf doigts
Une preuve par Neuf
Les poules ne demandent pas l'autorisation de faire un oeuf
le Punisher, La victime et le prédateur
Si je pouvais vivre ma vie à nouveau...
Un lever de rideaux
Marche ou crève
Et Finito el sueño
Fin du Rêve..
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Citations et extraits (333) Voir plus Ajouter une citation
Et c'est avec cette fureur qu'il regardait les hommes et les femmes de son quartier : il les voyait plus petits que d'ordinaire et plus poilus, avec des sourcils tellement fournis qu'ils ne dessinaient qu'une grosse ligne noire au-dessus des yeux. Et tous ces regards de vaincus, ces dos courbés par la misère et la résignation, et ces poches toujours vides qui criaient la faim, grandes ouvertes comme les bouches hurlantes de leurs enfants mal nourris. Et pendant qu'il s'éloignait, c'était comme si les éternels discours de tous ces gens, des malheureux comme lui, résonnaient dans ses oreilles. Il les entendait parler du ciel et du soleil de leur pays natal [l'Italie], qu'ils avaient fui sans pouvoir s'en débarrasser et gardaient accroché à leurs épaules comme un parasite ou une malédiction ; il les entendait parler de mules, moutons et poulets, et puis de la terre, cette terre qu'il fallait labourer à la sueur de son front et nourrir avec le sang de ses mains et qui était, à les entendre, la seule chose qui vaille quoi que ce soit dans ce monde. Et il entendait aussi toutes leurs rengaines sur l'Amérique, l'extraordinaire nation qui promettait tout mais qui, à eux, ne donnait rien. Et tandis qu'il les poussait, se frayant un passage parmi les marchands ambulants de lacets et bretelles, et parmi les femmes occupées à envelopper dans du papier une saucisse qui devrait suffire à quatre bouches, il retrouvait la sensation de malaise et d'exaspération qu'il avait toujours ressentie, parce que ces gens parlaient de l'Amérique comme d'un mirage, comme de quelque chose qui n'existait que dans les histoires, alors qu'elle était pourtant là, devant leurs immeubles : comme s'ils ne savaient pas la voir, la saisir ! Comme s'ils étaient partis mais jamais arrivés !
Tête baissée, il traversa ce que tout le monde appelait le Bloody Angle, à Chinatown, entre Doyer, Mott et Pell Street. La couleur de la peau changeait, les maillots de corps tachés de sauce tomate laissaient place aux tuniques sans col, la forme des yeux était différente ainsi que les odeurs flottant dans les rues - ici, c'était un mélange d'oignon, opium, huile de friture et amidon des teintureries - mais les regards étaient les mêmes. Il s'agissait simplement d'un autre ghetto. Une autre prison.
(p. 273-274)
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La première chose que j'ai vu en arrivant en bateau de Hambourg, c'est la statue de la liberté, racontait toujours son père dans ses élucubrations d'ivrogne. C'était le soir et on ne voyait rien de la ville. Mais la silhouette de cette statue, cette escroquerie, se détachait sur le ciel. C'est la première chose que j'ai vue, et j'ai pas compris que c'était une foutue torche qu'elle tenait à la main : j'ai cru qu'elle montrait une liasse de billets ! J'ai cru que c'était mon fric, le fric que je voulais gagner dans le Nouveau Monde, l'unique raison pour laquelle j'avais quitter ma mère et mon père.... et non seulement j'ai trouvé ni fric ni liberté dans cette ville merdique... et chaque fois que je lève les yeux, au marché, je vois cette connasse de statue qui est là-bas et se fout de ma gueule. Avec sa torche, elle a brûlé tous mes rêves.
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[ 1927 ]
[Il] donna un grand coup de pied à la base d'un des deux poteaux en bois qui maintenaient en place un panneau du décor. Il fit de même pour le second. Puis il écarta les deux montants de bois et le panneau tomba bruyamment sur le sol, résonnant dans tout le hangar. Voilà ce qu'il avait appris, à Hollywood : tout dépendait de quel côté du décor tu te trouvais. Si tu étais devant, tu pouvais être qui tu voulais. Aujourd'hui un pacha, demain un riche industriel, mais de toute façon le roi du monde. Tu avais une villa de rêve, un bureau de grand patron et une piscine chauffée. [Il] se retourna pour contempler le décor mutilé. A présent, le luxueux harem dans lequel on avait tourné toute la journée des scènes saphiques était pathétique et ridicule. Si tu étais à l'arrière du décor, toutes ces réalités se révélaient pour ce qu'elles étaient : des panneaux de carton peints, maintenus en place par des poteaux en bois. Bientôt ces panneaux seraient repeints pour inventer une autre escroquerie. [...] Parce que c'était ça, Hollywood : du néant. Pire, de l'illusion.
(p. 547-548)
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[ USA, 1922 ]
- Bordel de merde ! On se croirait à un enterrement, alors que ce devrait être une fête ! gronda le vieux.
- Tu peux servir, Nate, interrompit Sarah Isaacson en s'adressant au serviteur.
- Je croyais que les riches ne disaient pas de gros mots, observa Christmas.
- Les riches font ce qu'ils veulent, mon garçon ! s'écria Saul Isaacson en riant d'un air satisfait.
- Certains riches, intervint le père de Ruth pour répondre à Christmas. D'autres, comme tu l'as remarqué avec justesse, évitent ce genre de langage.
- A savoir ceux qui se sont retrouvés riches sans aucun mérite ! commenta le patriarche.
(p. 199)
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Ce n'est pas ma mère ! C'est Harriet Tubman ! C'était une esclave. Son patron la prêtait à d'autres négriers. On l'a battue et enchaînée, on lui a fracassé la tête et brisé le os, et elle a vu ses sœurs être vendues à d'autres patrons. Et, quand elle a réussi à s'enfuir, son mari, qui était un noir libre, l'a abandonnée, par peur de perdre ce qu'il avait, c'est-à-dire rien ! À partir de là, Harriet a aidé de dizaine et des dizaines d'esclaves à fuir. Après la Guerre de Sécession, il y avait une prime de quarante mille dollars sur sa tête. Plus que pour n'importe quel criminel de l'époque. Parce que Grandma Moses, comme nous l'appelons, elle était pire qu'un criminel, pour vous les blancs. Elle parlait de liberté : ce mot, vous les blancs vous en avez plein la bouche et c'est du vent. Mais, dans la bouche d'un noir, ce mot devient un crime.

Page 485, Pocket, 2017.
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