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4,33

sur 3294 notes
•FRESQUE INTEMPORELLE•
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🦊 Bonjour New-York. 500 ème post. le hasard fait qu'il s'agisse d'un livre qui restera dans mon panthéon littéraire. Il y a des livres qui font l'unanimité. On s'en méfie. Il y a ceux qui sortent du lot. Qui brillent par leur vision et leur originalité. le gang des rêves. le titre aurait du suffire à me forger une opinion. Abordant une Amérique profonde, percluse par le racisme et la délinquance. Ce rêve américain qui n'en est jamais un mais qui peut réserver quelques surprises. Cetta Luminita et son fils Christmas issu d'un viol, émigrent aux États-Unis dans une misère qu'on ne décrit plus. Ensemble, ils essaieront de se reconstruire, de ne jamais céder la moindre part d'indépendance. Lorsque tu rencontres Ruth, Christmas, ton coeur s'emballe. Il se durcit lorsque Bill la viole et lui coupe un doigt. La dualité tout au long du roman entre Bill le violeur et toi le vengeur, prend tout son sens. le destin. Chaque personnage de cette fresque historique, chaque situation est décrite avec une simplicité qui force le respect. Jamais pareil roman ne m'avait autant plongé en apnée•••
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🦊 Cher Christmas, je ne t'oublierai pas. J'aimerais te protéger, je ne veux plus te quitter. Trois semaines durant, tu m'as accompagné chaque jour. Parfois je te laissais de côté, je savais que j'allais devoir te perdre. Qu'il fallait passer à autre chose. Tu as placé la barre si haut dans l'incarnation profonde d'un individu, que je ne saurais savoir si tu seras délogé un jour. Tu rayonnes par ton courage, ta gouaille, ton ingéniosité. Les Diamonds Dogs, le clan que tu crées sans aucune notoriété, avec malice, demeure une idée absolument exquise. Les différentes facettes que l'auteur aborde dans chaque individu sont subtiles, jamais je n'ai décroché de l'intrigue. Chaque soir, je rêvais de ces ruelles sombres, de cette poussière lugubre. Cetta se prostitue pour survivre, se prend d'affection pour son patron qui ne peut plus satisfaire une femme. le racisme pernicieux, l'Histoire des États-Unis dans toute sa noirceur et sa complexité. Tout était réuni pour me faire succomber•••

🦊 Les années 20 aux États-Unis, la crasse, la misère sociale , le racisme, l'antisémitisme, les rues terreuses, les petits délits, les enfants dans les rues, la prostitution, la cruauté. Luca di Fulvio est allé jusqu'à insérer les fausses erreurs traditionnelles que les Hommes faisaient dans ces années là. La religion n'était pas citée en tant que telle, elle était une nationalité. Un juif ne pouvait pas être américain, il était juif. Un italien ne pouvait pas avoir plusieurs casquettes, c'était un rital. Car il est aussi question de castes, de hiérarchie, de statut social. Ce roman est le roman d'une vie, un roman absolument nécessaire. Il est cru, car certaines scènes sont insoutenables mais qu'elles sont équivoques. Un livre puissant et poignant qui va au-delà de toutes mes espérances. Ce livre est un grand livre. Christmas, tu aurais pu t'appeler Bonaventure, tu pourrais faire recouvrer la vue à un malvoyant ou rendre l'ouïe à un malentendant. Christmas je dois te quitter mais tu resteras à jamais dans mon esprit. Bonsoir New-York•••

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"Le gang des rêves", titre mystérieux et poétique, est le meilleur qui soit pour définir ce roman italien un peu roublard qui a bien trouvé son public, en Italie et en Europe. Il raconte un nouvel épisode du rêve américain chez des migrants italiens sans le sou. Une mère et son jeune fils, Natale, devenu par le jeu de l'américanisation à marche forcée "Christmas". Un "nom de nègre", comme il le déplore lui-même, qui ne va pas empêcher le jeune garçon de faire son trou dans la grande pomme. En flirtant avec une vie de gangster qu'il vivra davantage en rêve que dans la réalité. Ce qui va accessoirement le sauver...

Pour écrire ce beau roman, Luca di Fulvio ( une consonance parfaite pour un patronyme dont on se souvient ) s'est inspiré assurément de "Il était une fois en Amérique", somptueusement mis en image par son compatriote Sergio Leone. le choc des mafias juives et italiennes, des jeunes garçons de la rue plein d'ambitions et un personnage féminin lumineux, Ruth dans le roman, Deborah dans le film, voilà une trame commune qui met tous les cinéphiles, adorateurs du film de Leone, en territoire connu. Pour corser l'intrigue, l'auteur se permet de noircir le tableau avec la mère contrainte de jouer la putain pour faire vivre Christmas ( quelques pages bien glauques à la clef ). Ce dernier est réduit à jouer les utilités auprès des gangs, quitte à créer son propre gang, les Diamond Dogs. Tout semble rouler pour une histoire bien balisée.

Et finalement non... le scénario tourne dans une direction inattendue. Celle du rêve américain d'une réussite là où on ne l'attend pas. Fidèle à l'idée que dans une ruée vers l'or, mieux vaut être fournisseur de pioches que chercheur de paillettes. Mieux vaut créer la légende que de prendre le risque de la vivre. Un virage rusé qui donne le sourire par la justesse de son propos. Les rêves sont souvent le meilleur des moteurs.

Pour dresser son intrigue, l'auteur nous compose une réalité sociale forte, avec des personnages savoureux. le récit fourmille de détails, de personnages secondaires, d'anecdotes sur la vie de gangster dans le New York des années 20. Avec une incursion à Los Angeles dans le Hollywood des origines où le cinéma connaît son âge d'or. Un cinéma qui reproduit fidèlement la société violente dans laquelle il a germé, notamment dans sa dimension sexuelle. L'auteur nous raconte que les premiers films muets étaient aussi pornographiques, ce qui n'est pas resté dans l'histoire. Un cinéma qui ne laissait pas, en tout cas, la part belle aux jeunes starlettes, chair à canon des appétences masculines. "Le gang des rêves" raconte aussi ce type de cauchemars.

L'histoire d'amour qui repose sur un viol, est torturée, sinueuse et laborieuse. Mais elle reste pure, donnant une colonne vertébrale à l'intrigue. Quelques petites erreurs, quand même, avec le personnage de "Bill", odieux et brutal, qui n'apporte rien au récit, si ce n'est de la sulfure. Et l'occasion de faire une digression vers le cinéma et Los Angeles. Il y a là une volonté littéraire de faire un peu de surenchère. C'est de bonne guerre, pour épater le lecteur. Après tout, même dans un roman, le sexe contribue à faire vendre.

Le roman est globalement un grand succès. Il nous fait voyager dans le temps, et réaliser que nos grands-parents ne vivaient pas dans un monde de bisounours. Une vision européenne de l'Amérique qui enlève un peu du mythe, tout en le célébrant d'une autre façon. Astucieux assurément !
Lien : http://calembredaines.fr
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C'est franchement une histoire passionnante qui nous plonge dans NewYork, ses gangs, ses bas quartiers,ses pauvres, ses riches, au début du 20ème siècle. Des vies se croisent, des rencontres se font, décisives.Dans un style cru et enlevé, Lucas di Fulvio nous raconte des destins, nous rappelle que quand on veut et que l'on a du talent, du culot, que l'on ose, on atteint ses rêves.
Il y a une vraie atmosphère dans ce livre.
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Je vais surement me faire huer sur la place publique, mais ce roman n'est pas un coup de coeur contrairement à la grande majorité de la blogosphère.
J'en ai entendu tellement de bien, que j'ai attendu que l'euphorie autour de ce livre se calme un peu pour le commencer à mon tour et me faire ma propre opinion (comme d'habitude me direz-vous).
Ce pavé (945 pages quand même en format poche) m'aura donné du fil à retordre.
Malgré un côté historique très intéressant, j'ai vécu les longueurs de ce roman comme un calvaire qui m'a perdu à certains moments.
Cela dit ce fut quand même une lecture sympa.
J'en retiendrai surtout qu'on peut partir de rien et devenir quelqu'un et qu'il ne faut jamais perdre espoir et toujours croire en ses rêves.
Lien : http://www.nadoubouquine.fr/..
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J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman qui nous plonge directement dans ce que la vie peut nous proposer de plus ignoble !

Au premier abord, on pourrait être tenté de croire que l'auteur n'aime pas les femmes tant les situations qu'il leur fait vivre sont peu enviables : agression, viol, prostitution, violence conjugale, … Rien ne leur est épargné ! Mais Luca di Fulvio nous fait voir des personnages féminins d'une force incroyable, qui ne se laissent pas détruire par la violence ou l'avilissement que leur opposent les hommes qui croisent leur route. L'exemple le plus flagrant est bien sûr celui de Cetta qui parvient à conserver sa nature optimiste malgré les difficultés auxquelles elle ne cesse d'être confrontée. Tout en restant lucide sur sa condition, elle s'émerveille des petits bonheurs du quotidien sans laisser la noirceur du quartier entacher le cocon familial qu'elle a construit pour son fils. Sous ses airs naïfs, elle se révèle fine psychologue, décodant les comportements des hommes qui l'entourent sans se trahir, notamment ceux de Sal, le mentor bourru et sanguin qui l'a prise sous son aile à son arrivée à New York. Ruth, également, est un personnage qui force l'admiration même si elle semble plus fragile : elle doit faire face au traumatisme qu'elle a subi tout en s'échappant du carcan dans lequel ses parents ont tenté de l'enfermer, pour respecter les convenances.

Ce roman offre également un bel hommage à des femmes qui sont généralement dénigrées, que ce soit dans la vie réelle ou fictionnelle : les prostituées. Ici, elles retrouvent une certaine dignité par les actions qui leur sont assignées mais aussi par le regard que portent sur elles, leurs enfants.

Mais, le Gang des rêves, c'est surtout une incroyable aventure ! Celle d'un jeune garçon qui adore raconter des histoires et se sert de ce talent pour évoluer dans le monde sans concession de la mafia. Il risque à plusieurs reprises de se brûler les ailes mais s'obstine à vivre selon les valeurs de respect et d'intégrité que sa mère lui a inculquées. Christmas est un adolescent brillant, bourré d'imagination et de gouaille qui va réussir à s'élever grâce à son talent. Il est touchant et on ne peut s'empêcher de trembler pour lui lorsqu'il défie les parrains de la mafia.

Par contre, je ne peux clôturer mon billet sans insister sur un aspect du roman auquel je ne m'attendais pas spécialement et qui pourrait en rebuter certains : la violence qu'il contient. Celle-ci est inhérente au milieu dans lequel évoluent les personnages mais elle devient encore plus insoutenable lorsque nous suivons un protagoniste en particulier : Billy. Ce jeune homme, traumatisé par les maltraitances répétées qu'il a subies durant toute son enfance et son adolescence, est devenu un véritable psychopathe. Or, il est l'une des figures principales de ce roman, sa vie étant intimement liée à celle de Ruth. A lui seul, Billy représente une grande part de ce que les hommes peuvent faire de pire, surtout aux femmes.

Enfin, sachez que dans ce livre, le narrateur fait souvent référence à Jack London et, plus particulièrement, à l'un de ses titres les plus connus : Martin Eden. Christmas s'y identifie à plusieurs reprises, ce qui m'a poussée à m'y intéresser. Après avoir lu Martin Eden [petit teasing du prochain article lecture, en somme], je remarque qu'il y a de nombreux points communs entre les deux intrigues ce qui me fait penser qu'il s'agit ici d'un joli clin d'oeil que Luca di Fulvio a voulu faire à London en proposant toutefois à son propre personnage un avenir moins tragique.

Vous l'aurez compris, ce roman n'est pas à mettre entre les mains des plus sensibles mais je ne peux que vous le conseiller si vous recherchez une jolie histoire d'amour, pleine d'aventures, qui vous fera plonger dans ce que le New York du siècle dernier avait de plus sombre.
Lien : https://www.maghily.be/2018/..
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Un très bon roman, même si j'ai trouvé la traduction approximative. L'histoire est très belle et nous sommes vraiment proches des personnages. Nous les suivons avec plaisir dans leur évolution. le seul point négatif c'est la longueur de certains passages. Si vous aimez New York et son histoire, ce livre vous plaira.
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Si l'histoire et son dénouement sont prévisibles dans les grandes lignes, la narration est très agréable, la traduction très précise quant aux différents thèmes abordés. Les quartiers, classes sociales, certains métiers sont décrits avec de nombreux détails qui permettent de bien appréhender le New York des années 20, mais aussi Los Angeles et le cinéma qui passe au parlant. La langue est parfois crue et la violence est très présente aussi.La radio et la photo ne sont pas oubliées non plus. Bref, un joli pavé par le nombre de pages mais qui se lit assez vite par le découpage proposé, le changement de narrateur et les espaces géographiques et/ou sociaux racontés. Une recommandation de ma part (pour ce qu'elle compte)
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Tenir en haleine et garder le lecteur dans les pages d'une roman pendant plus de 700 pages est un pari risqué. Mais Luca di Fulvio l'a fait et très bien fait. Dès les premières pages l'écriture m'a conquise. Fluide mais travaillée, elle m'a emportée dans l'histoire. Et le personnage de Cetta qui ouvre ce roman m'a touchée en plein coeur. S'en était fini de moi, j'étais embarquée dans cette longue épopée romanesque et j'ai dévoré ce pavé en 7 jours.

Quand je lis, j'aime me faire le film dans ma tête, imaginer les personnages et ca l'a tout de suite fait avec ce roman. Christmas était Léonardo di Caprio et dans ma tête défilaient les belles images provoquées par cette lecture envoûtante. L'auteur a su décrire et travailler ses personnages, le contexte et l'ambiance qui font qu'on a l'impression de lire un film. Il n'y a pas de personnages superflus ou inutiles, tous apportent quelque chose à l'histoire et on prend plus ou moins de plaisir à les suivre.

C'est une belle chronique de la vie à l'américaine des années 20 entre le milieu mafieux, la prostitution comme mode de survie, la montée en puissance du cinéma et l'annonce des dérives liées à l'appât du gain et du toujours plus sensationnel. C'est aussi une belle preuve de ce que les rêves sont le moteur qui anime notre vie. Quand on a un rêve, qu'on y tient réellement, alors tout est possible et on peut y arriver, peu importe d'où on vient et peu importe les obstacles sur le chemin.

Bref, le gang des rêves est un COUP DE COEUR monumental qui se place en 2eme position derrière mon coup de coeur intersidéral de tous les temps (L'ombre du vent de Carlos Ruiz Zafon). 700 pages de bonheur livresque, une écriture sublime, une histoire passionnante, des personnages attachants et émouvants, de l'humour, de l'amour, du suspens, aucun ennui, j'ai adoré.
Lien : https://mllejavottebooks.wor..
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Généralement, lorsque j'entends énormément d'avis sur un livre, je préfère attendre un petit moment avant de le découvrir (de peur d'être déçu en ayant trop d'attente lorsque ce ne sont que des avis positifs). le gang des rêves n'a pas échappé à la règle.
J'ai apprécié être amené par l'auteur dans le New York des années 1900/1920 et plus particulièrement dans un des quartiers pauvres. Cela change. Exit strass et paillettes, Luca di Fulvio aborde de plutôt la pauvreté, l'immigration, la discrimination, la prostitution et les gangsters.
Je pense que l'un des points forts du Gang des rêves est l'attachement que le lecteur a envers les personnages notamment celui de Christmas. Cela a atténuer les quelques longueurs que j'ai pu trouver lors de ma lecture.
Bien que la fin ressemble à un happy end, cela ne m'a pas dérangé. J'y ai même éprouvé de la satisfaction pour les personnages.
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LE GANG DES RÊVES.
Luca di Falvio.
Mai 2017.
945 P.
Éditions Slatkine et Cie.
"La responsabilité commence dans les rêves."
Luca di Falvio, né en 1957 , est avant tout un dramaturge.Mais voilà , que je viens de découvrir un de ses romans : le gang des rêves. Quelle oeuvre magistrale. Je ne me souviens plus d'un livre qui m'avait fait tant d'effets ! Je l'ai dégusté , savouré , comme si je cherchais à ne pas le finir...
Nous voici à New York , dans les années 1920. Cetta , jeune fille italienne née d'un viol donc une bâtarde.Elle décide de partir en Amérique avec son fils Nathal , né d' un viol.La vie à New York n'est pas si facile que ça . Elle se prostitue pour élever son enfant.Elle rencontrera beaucoup de déboires qu'elle saura surmonter aisément.Quant à Nathal , pour lui aussi , cela va s'avérer difficile.Rebaptisé Christmas , il devra faire face à de nombreux dangers : drogue , gangsters , bandes , prostitution , racisme.
J'ai détesté , par contre , le personnage de Bill.
Dans ce chef d'oeuvre un fil rouge : l'AMOUR.
Ce livre , je l'ai vécu , page après page. Mes émotions se sont libérées.
Oui , je vous le conseille : cette écriture attachante tout comme Cetta.
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