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EAN : 9782266272445
992 pages
Pocket (05/04/2018)
4.17/5   1304 notes
Résumé :
1515, Venise. « Quand Mercurio s’était jeté dans le canal, Giuditta avait eu la tentation de le retenir. Ou de s’y jeter avec lui. Elle ne voulait pas renoncer à la sensation de sa main dans la sienne. Elle ne voulait pas renoncer à lui. Déjà, les nuits précédentes, dans le chariot, elle avait senti une forte attraction pour les yeux de cet étrange garçon. Qui était-il ? Il n’était pas prêtre, il le lui avait avoué. Quels mots avait-il dits en sautant du bateau ? El... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (231) Voir plus Ajouter une critique
4,17

sur 1304 notes
C'est toujours un risque de lire un deuxième roman lorsque le premier nous a enchanté, je n'ai toutefois pas hésité longtemps, le titre, la couverture et la 4ème de couverture étant très prometteurs !
Après Christmas que j'ai donc suivi avec beaucoup de passion dans le gang des rêves, c'est Mercurio que j'ai porté dans mon coeur tout au long de ces 800 pages.
Luca di Fulvio a vraiment le don de créer des personnages que l'on ne peut oublier et auxquels on s'attache. Mercurio fait dorénavant partie de mes amis !
Dans Les enfants de Venise, on sent l'Italie à chaque page, on se promène sur la piazza San Marco, on déambule dans les petites rues et les canaux, on a aucune difficulté à visualiser Venise et même Venise au XVIème siècle !
De plus, le don de Mercurio pour se déguiser ne peut que nous faire penser au théâtre , à la Comedia del Arte, et là encore on plonge dans L'Italie !
Cette plongée dans l'Italie n'est toutefois pas l'Italie des gelati, on côtoie la maladie, le monde de la prostitution, les escroqueries, la sorcellerie, mais on se régale ! Il ne faut pas se laisser déstabiliser par les premières pages qui ne facilitent pas une immersion instantanée, un petit effort et vous serez tout de suite conquis ou ensorcelé...
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Ce que j'ai ressenti: ♫Je te promets une histoire différente des autres, J'ai tant besoin d'y croire encore…♫

« Il n'y a pas de rêves trop grands… »

Drôle d'impression que de vouloir toujours rester dans un livre, avoir envie de le terminer et en même temps ne jamais vouloir qu'il se finisse…J'aurai voulu rester à voguer indéfiniment à Venise, ramasser mon coeur en miettes que j'ai dû sans doute perdre sur un pavé, prendre la main d'un enfant des rues et lui offrir la douceur d'un regard…Peut-être oserais-je même vous chuchoter que ce livre est un chef d'oeuvre, qu'il m'a tellement émue que je peux affirmer que c'est un de mes plus grands coups de coeurs littéraires, que la plume de cet auteur est si emplie de passion, que j'ai cru défaillir lors de ce moment de lecture, mourir un peu plus pour mieux revivre l'instant d'après, et qu'en plus, elle monte en crescendo…Toute l'Italie est là: vivante, vibrante…

« La vie est simple. Quand elle devient compliquée, ça veut dire qu'on se trompe quelque part. Ne l'oublie jamais. Si la vie devient compliquée, c'est parce que c'est nous qui la compliquons. le bonheur et la souffrance, le désespoir et l'amour sont simples. Il n'y a rien de difficile. »

Il a ce goût du premier amour, celui de deux adolescents qui passent de l'enfance à l'âge adulte, et qui aime démesurément, presque avec cet élan si intense qu'il en devient dangereux, mais aussi qui va au delà de toute forme d'obstacle, qui combat dans un battement palpitant commun…L'amour tragique ou la tragédie de l'amour, en fait, peu importe c'est ce qui soulève les coeurs…En voici deux, de coeurs purs, qui d'un regard ouvre l'infiniment beau, l'infiniment romantique et qui même, cent fois contrarié se retrouvent toujours…Il y a comme une urgence à s'aimer ainsi, comme si cette intensité qui les submerge pouvait aussi bouleverser les mentalités…

« L'amour nourrit et engraisse. La haine consume et creuse. L'amour enrichit, la haine soustrait. »

Les enfants de Venise, et particulièrement ce quatuor de personnages apporte un souffle de candeur et de vie, pour mieux apprivoiser cette lumière d'innocence au milieu de cette misère écrasante. Mercurio est un magnifique personnage, ce petit arnaqueur vous volera aussi votre coeur, tant son intention de grandeur, est sincère. Il trompe avec panache, il se trompe avec naïveté , mais il a toujours cette flamme d'honneur qui l'anime envers et contre tout, et curieusement, il contamine dans le Bien, son entourage…Cette petite graine, est sûrement né, dans la boue fangeuse, mais il fleurit dans notre esprit, comme un petit trésor d'idéalisme…Avec ses quatre orphelins, on explore toutes les couches sociales de cette ville en expansion, et avec leur regard neuf, les failles sont encore plus perceptibles, plus malignes encore, peut être plus féroces pour notre esprit…Toute cette violence, cet éclat de chaos, cette misère, leur destin et les chemins qu'ils empruntent n'en sont que plus passionnant à suivre…

« Devenir riche, ça ne veut rien dire. Tu dois vouloir quelque chose qui nourrit le coeur. Ou tu mourras à l'intérieur. »

Luca di Fulvio a su insuffler la passion dans cette Histoire, nous faire revivre avec émotion le Venise du XVIeme siècle, avec tout le cadre politique, religieux et social. Antisémitisme, jeux de pouvoirs, corruption, inégalités et injustices sont le quotidien de cette Italie en proie au fanatisme, et cette faille entre l'Etat et l'Eglise voit ses pires détracteurs…Arpenter ses pages, c'est revivre le poids de l'Inquisition, se confronter à la pauvreté, respirer de cette misère infâme et porter un regard sans doute plus profond dans ces eaux salies par le sang de l'intolérance. Autant vous le dire de suite avant que vous ouvriez ces pages: une lecture qui ne laisse pas indemne, tellement belle qu'elle vous renversera, tellement intense que vous voguerez au souffle de la Liberté…

Ma note Plaisir de Lecture 10/10

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Si j'avais été enchantée par le gang des rêves j'ai eu beaucoup plus de mal avec celui-ci.
Bien évidemment ce n'est pas à cause de l'écriture de l'auteur qui reste extrêmement agréable a lire.

Mais j'ai trouvé des longueurs. la mise en place de l'histoire a été assez longuette. Et puis j'ai trouvé le rythme de ma lecture assez irrégulier, Certains passages étaient très lents et sans grands intérêts. du coup que je me dis que ce roman aurait très certainement gagné a avoir été plus court.


Par contre il faut bien l'avouer la dernière partie de ce roman a été captivante , même si on devine pertinemment ce qui va se passer. L'histoire était plus soutenue et les personnages avaient également gagné en maturité.

Bref un roman un peu trop édulcoré pour moi, je l'aurais préféré plus brut et plus sauvage (le sujet s'y prêtait aisément). Une lecture en demi teinte.
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Quel formidable souffle romanesque !
J'ai avalé les quasi 1000 pages ( version poche ) d'un trait en mode grosse gloutonne. Aucun temps mort, aucun répit, on plonge direct, tête la première dans cette Italie du début du XVIème siècle, de Rome à Venise. Je me suis crue au cinéma tellement les images ont jailli de ma tête à la lecture de ce roman picaresque, Venise entre palais dorés et quartiers mal famés.
Les personnages sont très attachants, immédiatement pour les plus linéaires comme le héros, petit orphelin, prince des voleurs et roi du travestissement, au fil des pages pour les plus complexes ( et plus intéressants donc ) comme le capitaine de la Sérénissime ami des Juifs ou l'escroc juif reconverti en médecins des prostituées.
On est du côté des parias, des miséreux, des enfants des rues, des prostituées rongées par la syphillis, des juifs enfermés dans les premiers ghettos vénitiens, forcés à porter le bonnet jaune de l'humiliation, violemment rejetés par les superstitions populaires. La Terreur de l'Inquisition n'est jamais loin.
Pas grave si on devine vers où cela tend et si le personnage du " méchant " est un peu sacrifié par l'intrigue et aurait mérité un affrontement avec le héros plus fort, on a la un vrai roman populaire, divertissant, énergique, un roman d'amour, d'aventures et d'émancipation. Très réussi.
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♫Les yeux trempés
Les reins brisés,
l'échine soumise
En marchepied
Me penchant comme la tour de Pise
Pour un baiser
Elle voulait qu'on l'appelle Venise
Quelle drôle d'idée

Tu me perdras Venise
Tu me perdras encore
Tes statues, tes églises
Devenant mon décor
Voyageur sans valise
Cherchant l'amour encore
Tu me perdras Venise
Dans tes masques de mort ♫
- Julien Clerc - 1975
- Didier Barbelivien - 2011

Un vécu d'égout et de coups leurres
Adolescents quand ils débarquent,
Toujours gauches, coté du coeur
Venise- 1515 - simulacre de barques
Faste des vitraux kaléisdoscopiques
Cité d'insectes entassés sur des palafittes
Façades de marbre d'une pompeuse lagune
Trahisons sur sables émouvants de rancune
Sorcière sorcière
Escroc magnifique
Cornaline première pierre
Nouveau destin, être putain
la Raie publique
Offenses politiques
L'injustice, la référence
Ne pas nier les évidences
Mais Affirmer le contraire
L'apparat nous le confirmera
Ne reve pas d'une Liberté qui n'existe pas...
Que c'est triste venise
Othello que reste t-il ?

Maure alité
C'est en forgeant qu'on devient forgeron
C'est en sciant que Léonard de Vinci (1452-1519)
cinq cents ans
a connu Marignan
♫On rêvait de Venise et de liberté
J'aimerais quand même te dire
Tout ce que j'ai pu écrire
C'est ton sourire qui me l'a dicté ♫
Epuisé à l'encre de mes yeux
Pavé de mille pages, qui dit mieux ?
SCHIAVO VOSTRO
je suis votre esclave
à bientôt, autrement dit
Ciao...





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critiques presse (1)
Lexpress
24 juillet 2017
Luca Di Fulvio confirme son talent de conteur avec Les Enfants de Venise, un pavé de 800 pages porté par un formidable souffle romanesque.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (123) Voir plus Ajouter une citation
La vie est simple. Quand elle devient compliquée, ça veut dire qu'on se trompe quelque part. Ne l'oublie jamais. Si la vie devient compliquée, c'est parce que c'est nous qui la compliquons. Le bonheur et la souffrance, le désespoir et l'amour sont simples. Il n'y a rien de difficile.
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- Vous avez besoin d’une auberge pour dormir et manger, je parie.
- Et moi, je parie que tu as déjà ton idée, se mit à rire Isacco.
- La meilleure de la ville, je vous le jure… Et ils ne tiqueront pas devant des bonnets jaunes.
- Je croyais que cette ville était libérée des préjugés du monde chrétien.
- Elle l’est, docteur, je le jure, et Donnola posa de nouveau la main sur son coeur. Mais pour parler franchement, vous devez bien comprendre que vous êtes quand même juifs.
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Le chariot des ordures, le “char à merde”, comme on l’appelait dans le quartier de l’Angelo, passait une fois par semaine, le lundi.
Ce lundi-là, après cinq jours de pluie ininterrompue, il peinait à avancer dans l’espace étroit du vico della Pescheria, et par moment, les moyeux des roues frottaient contre les murs des maisons. Les cinq forçats enchaînés aux brancards, de la boue jusqu’aux chevilles, ahanaient pour tirer les roues hors des trous où elles s’embourbaient. Leurs chausses de mauvaise laine, lourdes et trouées, étaient crottées jusqu’à l’aine. À l’avant du chariot, deux forçats, enchaînés l’un à l’autre, ramassaient les seaux remplis d’ordures et d’excréments déposés devant les portes ou les cours d’immeuble, et les vidaient dans le grand baquet fixé à la plate-forme. Quatre hommes d’armes surveillaient l’écœurante procession : deux à l’avant, deux à l’arrière.
Une petite foule hétérogène, composée essentiellement d’étrangers, comme souvent dans la Ville Sainte, s’était amassée derrière : deux savants allemands avec de gros livres sous le bras, trois bonnes sœurs avançant tête basse sous de grandes cornettes, un Nord-Africain couleur de noisette grillée ; deux soldats espagnols en chausses bicolores jaunes et rouges, pressés de réintégrer leurs quartiers après une nuit de beuverie et luttant, les yeux mi-clos, contre le mal de tête ; et même un chameau, qui ne cessait de blatérer, agacé par le froid, et qu’un Indien à turban menait vers le cirque de l’autre côté du Tibre ; enfin, un marchand juif, reconnaissable à son bonnet jaune.
Tous avaient une expression de plus en plus dégoûtée à mesure qu’on approchait de la piazza Sant’Angelo in Pescheria, où la puanteur des ordures se mêlait à l’odeur du marché aux poissons dont les déchets pourrissaient depuis six jours sur le sol.

(INCIPIT)
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On naît chien ou on naît loup. Si tu es né chien, les coups de bâton auront raison de toi. Si tu es né loup, tu mordras le bâton aussi longtemps qu'il te restera du sang dans les veines.
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Vous savez que les femmes n'ont pas le droit de jouer au théâtre ? (...) Eh bien ma mère, pour jouer, elle s est déguisée en homme pendant des années.et tout le monde y croyait. Et elle était tellement mignonne en homme qu'on lui faisait faire les rôles de femme.
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