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Critique de Crossroads


Il serait aisé d'affirmer que les enfants de Venise ont pris l'eau, bu la tasse...et tutti quanti.

Di Fulvio m'avait littéralement transporté à la lecture du Gang des Rêves.
C'est dire le niveau de confiance du coureur de fond sur la ligne de départ.
Une entrée en matière idéale et un final sympatoche n'occulteront en rien, hélas, les 700 pages à se fader entre les deux rives.

Amour impossible, vengeance obsessionnelle, volonté forcenée d'échapper à sa condition de paria, des thèmes forts chers à l'auteur.

Si le contexte historique, promesse de tragédies italiennes à mille lieues de la dolce vita, est joliment planté, le duo d'amoureux transi/maudit que forment Mercurio et Giuditta m'a laissé en rade, sur les bords somnolents d'une mer Adriatique d'huile.
J'ai trouvé cet épisode guimauve digne des plus beaux fleurons de la collec' Harlequin campione de l'amore mais surtout apôtre d'un ennui sans nom. Loooooong comme un jour sans gondole et au vu de la localisation du drame cyclique, c'est ballot.

Pas que je déteste ramer sur le sable, encore que, mais y a un moment où j'aime sentir frémir la barcasse sous les puissants coups de boutoir de mes biceps anémiques.
Et là, zobi, nada, makach, juste une enfilade de tableaux larmoyants, pourvoyeurs de profonds mais authentiques soupirs à la chaîne.
Une lecture totalement parasitée par cette fresque titanicesque à l'eau de rose et c'est un ressenti final forcément biaisé, donc parfaitement injuste au regard des moult thématiques abordées.

Je ne désespère pas retrouver un peu de soleil au contact de rebelles réconfortants...
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