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4,17

sur 1303 notes
Il serait aisé d'affirmer que les enfants de Venise ont pris l'eau, bu la tasse...et tutti quanti.

Di Fulvio m'avait littéralement transporté à la lecture du Gang des Rêves.
C'est dire le niveau de confiance du coureur de fond sur la ligne de départ.
Une entrée en matière idéale et un final sympatoche n'occulteront en rien, hélas, les 700 pages à se fader entre les deux rives.

Amour impossible, vengeance obsessionnelle, volonté forcenée d'échapper à sa condition de paria, des thèmes forts chers à l'auteur.

Si le contexte historique, promesse de tragédies italiennes à mille lieues de la dolce vita, est joliment planté, le duo d'amoureux transi/maudit que forment Mercurio et Giuditta m'a laissé en rade, sur les bords somnolents d'une mer Adriatique d'huile.
J'ai trouvé cet épisode guimauve digne des plus beaux fleurons de la collec' Harlequin campione de l'amore mais surtout apôtre d'un ennui sans nom. Loooooong comme un jour sans gondole et au vu de la localisation du drame cyclique, c'est ballot.

Pas que je déteste ramer sur le sable, encore que, mais y a un moment où j'aime sentir frémir la barcasse sous les puissants coups de boutoir de mes biceps anémiques.
Et là, zobi, nada, makach, juste une enfilade de tableaux larmoyants, pourvoyeurs de profonds mais authentiques soupirs à la chaîne.
Une lecture totalement parasitée par cette fresque titanicesque à l'eau de rose et c'est un ressenti final forcément biaisé, donc parfaitement injuste au regard des moult thématiques abordées.

Je ne désespère pas retrouver un peu de soleil au contact de rebelles réconfortants...
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Dire que j'ai était conquise serait un piètre mot.
J'ai découvert Venise, la pauvreté, la supercherie, la violence, la jalousie, la haine infâme contre les juifs…
Une fresque historique, ou j'ai ri, pleurer, ou les personnages méchants ou gentils, on était mes ami(e)s. Ils vont me manquer. Mon Dieu, ce fut un récit grandiose…
Les mots me manquent. Que dire d'un roman qui a hanté mes nuits, mes jours, où j'ai ralenti ma lecture de peur de lire le pire… J'ai eu des frayeurs pour eux…
C'est le deuxième livre que je lis de Luca di Fulvio, encore un auteur que je vais vénérer… Mais quand est-ce que cela va s'arrêter ? :-)

Bonne lecture !
Lien : https://angelscath.blogspot...
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Décidément, j'aime beaucoup cet auteur ! Il a le talent pour embarquer ses lecteurs dans des aventures romanesques et bouleversantes.

Cette fois-ci, on suit Mercurio, un jeune gredin et Benedetta, une jeune fille juive, dans les méandres d'un amour impossible, au début du xvi siècle à Venise.

Dans ce roman, la Chance rime avec vengeance, l'Amour rime avec bravoure, la filouterie avec raillerie, et trahison avec passion. Rien de nouveau me direz-vous mais les personnages de Luca di Fulvio sont tellement attachants qu'on se laisse facilement porter par leur histoire, aussi romanesque soit elle.

Il me reste à lire le gang des rêves et j'en suis ravie car il paraît que c'est le meilleur !
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Me voici bien contrariée d'être sur un chemin de traverse, après lecture des avis enthousiastes de mes compères Babeliotes sur cette balade en gondole. Je jette la rame au tiers du livre, avant de risquer la noyade dans l'ennui de cette promenade vénitienne.

Sans doute qu'à mon âge canonique ;-), on ne m'y prend plus avec des histoires basées sur des amours contrariés, de la vengeance et des événements rocambolesques. le décor vénitien n'a pas suffi à soutenir un roman que j'ai trouvé désuet, à raison peut-être, si l'auteur a voulu faire un clin d'oeil à la littéraire de genre du 19e, façon Dickens ou Eugène Sue.

Mais n'est pas V. Hugo qui veut, et l'Italie du 16e siècle et son petit peuple misérable n'en possèdent pas le souffle romanesque et l'érudition historique. A peine peut-on s'intéresser au contexte social et à la stigmatisation des juifs, à l'indigence côtoyant la richesse, à la hiérarchie immuable des classes sociales.

Reste l'écriture foisonnante et visuelle. Elle est le meilleur, par sa puissance narrative pour porter des personnages légèrement caricaturaux. Cette aisance de plume est sans doute la raison d'un livre bien trop long à mon goût.

Mais il a trouvé son public et c'est très bien...
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Luca di Fulvio réussit la gageure de créer sur un nouveau continent un roman aussi captivant que "Le Gang des rêves".

Venise, sa noblesse, ses riches parvenus, ses commerçants, sa pauvreté extrême et ses rois de la débrouille et de l'embrouille, survivants sur le dos des premiers.

Mercurio, orphelin maltraité va construire son rêve. Survivre à Venise. Mieux s'émanciper, grandir, tenter de gagner ce qu'il y a de plus précieux : la Liberté !

L'auteur est un magicien qui vous embarque dans Venise et le destin croisé de plusieurs personnages tous très attachants, qu'ils soient riches ou brigands, orphelins ou marchands, escrocs ou médecins.

Difficile de rendre justement un avis sur un roman aussi riche. C'est un nouveau coup de coeur pour moi. Une fois de plus, quasi un millier de pages englouties le temps de le dire... méfaits du pouvoir, du fanatisme, de la misère sans espoir, des préjugés, tout est décrit avec intérêt. Les tribulations des différents personnages amènent un éclairage sur l'époque.

Une histoire romanesque à la Roméo et Juliette mais pas seulement, des amitiés viriles, des amours interdites... Cette histoire est tout à fait cinématographique.

Un page-turner ! Un second roman captivant. Comme pour le précédent, on se sent orphelin de Mercurio et Guiditta. Je suis définitivement fan de Luca di Fulvio. Très impatiente de découvrir son prochain roman !



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Si vous avez le pied marin, venez, entrez dans ce beau roman de Luca di Fulvio, sinon, à vos risques périls. On quitte souvent la terre ferme pour voguer en caraque (ah, oui, je ne vous ai pas dit, on est au 16ème siècle), en barque ou en gondole…
Nous faisons la connaissance de Mercurio, un jeune escroc qui s'enfuit de Rome vers Venise avec Benedetta et Zolfo, deux autres gamins aussi livrés à eux-mêmes que lui dans ce monde d'adultes sans bienveillance.
Nous rencontrons également Isacco da Négroponte, faux médecin, mais vrai brave type, et sa fille Giuditta. Ils voyagent eux aussi vers Venise pour pouvoir vivre sans être inquiétés. Ils sont juifs, et déjà à cette époque, être juif inspire la haine et l'intolérance.
Mercurio va croiser le regard de Giuditta…
Mais quoi ?
Lui, est un orphelin, spécialisé dans l'escroquerie en tout genre, elle, est fille de médecin (d'accord c'est un faux, mais bon...), ils n'ont même pas la religion en commun !
Et puis les menaces planent, le mal guette, épie, traque, cherche et trame contre eux.
Luca di Fulvio nous entraîne dans ce Venise de l'après Marignan, une ville fastueuse, pleine de palais, de robes colorées et de diamants. Mais il nous pousse aussi dans des endroits plus inquiétants, on respire alors les remontées de vase, d'égouts, la chair amputée qu'il faut à tout prix cautériser. On visite le quartier des prostituées, le Castellito et on est impuissant face au mal qui les ronge. On pénètre également dans l'Arsenal (mais chuuuuut, nous n'avons logiquement pas l'autorisation d'être là).
Il sait créer devant nos yeux des personnages tous plus vivants, humains que vous et moi. Shimon Baruch le juif crédule qu'on a trop piétiné, Scavamorto le fossoyeur qui exploite les enfants sans famille mais qui, finalement, a un coeur aussi, le capitaine Lanzafame de retour de Marignan, Anna del Mercato la veuve inconsolable, Frère Amadéo, Donnola, Scarabello…
Il est question d'amitié, d'amour(s), d'angoisse, de jalousie, de haine aussi…
Allez, laissez-vous tenter, si vous aimez les histoires qui ne vous laissent pas tranquille, chaussez vos bottes en caoutchouc et partez, vous aussi, rencontrer Les enfants de Venise !
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Venise en 1515 et la rencontre sous le signe de l'amour de Mercurio et Giuditta. Tous les deux vont subir, entre autres, l'injustice, l'intolérance et le poids de la religion, dans cette ville où règne une misère extrême et un manque d'hygiène absolu.
Luca di Fulvio, d'une plume virevoltante, nous emporte au fil des 988 pages, que nous dévorons, au coeur des aventures de ces deux jeunes et d'une multitude d'autres personnages des plus insolites.
Ouvrage passionnant à découvrir !
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Titre : Les enfants de Venise
Année : 2017
Editeur : Slatkine & Cie
Auteur : Luca di Fulvio
Résumé : Mercurio est un petit voleur des rues de Rome aussi doué qu'attachant. Suite à son implication dans le meurtre d'un usurier juif il se voit obligé de quitter la ville pour rejoindre Venise. En chemin il se joint à une unité de soldats revenant de la bataille de Marignan et rencontre la belle Giuditta dont il tombera éperdument amoureux. Giuditta et son père seront bientôt emprisonnés dans le ghetto juif tandis que l'ingénieux Mercurio tentera de survivre dans les rues de la cité lacustre où la maladie et l'inquisition font des ravages en cet an de grâce 1515.
Mon humble avis : Certaines réceptions de roman font plus plaisir que d'autres je dois bien l'avouer. Quand j'ouvrais le carton des éditions Slatkine je fus réellement ravi de recevoir le dernier roman de Luca di Fulvio tant la lecture du gang des rêves m'avait laissé un souvenir enchanteur. En effet ce texte fut l'un de mes plus grands souvenirs de lecture de l'année dernière et à cette occasion j'eus la chance de découvrir cet auteur italien pétri de talent jusqu'alors inconnu. C'est donc avec délectation que je me lançais dans la lecture de ce nouveau roman historique se déroulant dans les rues mal-famées de la sérénissime. Les enfants de Venise est un pavé de près de 900 pages où l'on suit les pérégrinations d'une bande de gamins miséreux et plus particulièrement le destin de Mercurio et Giuditta. Cette fois encore l'écriture de di Fulvio est simple, ces descriptions précises et les aventures de ces gamins addictives. Les rebondissements sont légion et l'auteur à un talent certain et une véritable empathie pour chacun de ses personnages qu'ils soient secondaires ou principaux. S'il n'atteint pas les sommets du gang des rêves par manque de souffle mais aussi à cause d'une histoire plus convenu, ce Roméo et Juliette décrivant l'amour entre une juive et un chrétien est un vrai plaisir de lecture. le texte de Fulvio n'est, à mon humble avis, jamais ennuyeux et son talent de conteur n'a d'égale que sa capacité à émouvoir ou surprendre son lecteur par des sentiments simples et humains comme l'amour, l'amitié ou l'injustice. C'est joli, fluide et attachant. C'est di Fulvio.
J'achète ? : Si tu as lu le gang des rêves (voir la chronique précédente sur ce blog) je pense que je n'ai pas besoin d'en rajouter, tu t'es surement déjà procuré ce roman. Sinon je t'envie, tu découvriras un texte malin et addictif qui, au détour de certains chapitres te rappellera la lecture d'un certain Charles Dickens, toute proportion gardée évidemment. Les enfants de Venise est néanmoins un très bon roman.
Lien : http://francksbooks.wordpres..
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Entre Rome et Venise, entre le dénuement total et les richesses dorées, nous voilà emportés pour une intrigue romanesque sur fond historique au XVIe siècle, avec une traduction de Françoise Brun dont on ne peut rien redire !
Ce roman est avant tout une formidable histoire d'amours : amour fraternel, amour maternel et paternel, et grand Amour. Et pour cet Amour avec la majuscule, c'est celui de deux être que tout sépare.
Les personnages principaux sont nombreux, on les suit, on les délaisse le temps d'en connaître d'autres, on les retrouve, et ils finissent tous par se croiser à un moment donné. Cela multiplie les mini-intrigues et les rebondissements. Cela accélère le rythme de l'ensemble. Bref l'ennui est sans cesse repoussé au loin.
L'auteur ne ménage pas son lecteur, n'hésitant pas à décrire des scènes atroces, immondes ou cruelles. La poésie réside au fond des coeurs et il faut de la persévérance pour l'y trouver !
Plus de 600 pages sur ma liseuse, c'est un texte abondant dont on ne se lasse pas. On a bien du mal, à la fin, à abandonner les personnages…
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C'est dans un tout autre registre que celui du « Gang des rêves » dans lequel nous entraîne Luca di Fulvio, avec les « Enfants de Venise. Là on se retrouve en 1515 (juste après la bataille de Marignan) dans la plus belle ville du monde pour les amoureux, je veux citer Venise.
Avec brio, il nous fait découvrir l'époque et la vie des Vénitiens, de la plèbe, des orphelins, à cette époque. Et tout part de là. Des enfants livrés à eux-mêmes, qui survivent comme ils peuvent, avec les moyens du bord qu'est le racket, le vol, le viol, la dominance des plus forts à tous les étages.
On va parcourir les rues de Venise et entrer dans les plus beaux palais mais aussi dans les coupe-gorge dont regorgent Venise et sa puanteur à certains moments de l'année.

Mercurio, personnage autour duquel s'articule le roman, nous entraîne dans ses peurs, ses espoirs, ses désespoirs, et surtout son amour pour Giuditta, jeune juive qu'il va rencontrer sur le chemin de l'exil. Chaque personnage fuit et tout ce petit monde va se retrouver, pour le meilleur ou pour le pire à Venise. On assiste aux intrigues à tous les niveaux, à la mise en place d'un ghetto pour les juifs et à la mascarade d'un procès de sorcellerie.

Qui triomphera ? Si vous voulez le savoir, alors plongez-vous dans ce roman, vous ne le regretterez pas. Ce roman est à la hauteur de Dumas ou de Féval (le Bossu) et je vous défie de le lâcher avant la dernière page…. Enfin presque… Il faut quand même s'octroyer des petites pauses.
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