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EAN : 9782889441853
685 pages
Slatkine et Cie (09/09/2021)
4.12/5   574 notes
Résumé :
Un orphelin qui veut changer le monde avec son appareil-photo.
Une artiste de cirque passionnée de politique.
Une comtesse aux aspirations républicaines.

Trois personnes que le destin conduit à Rome en 1870, cœur battant de l'Italie. Leurs chemins se croisent au milieu de cette ville prometteuse, et leurs rêves apparaissent comme un lien magique. Mais Rome l'éblouissante, l'insaisissable, présente des défis inattendus à ses nouveaux admi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (103) Voir plus Ajouter une critique
4,12

sur 574 notes
Parmi les gamins alignés dans la cour de l'orphelinat, c'est Pietro, 16 ans, qui vient d'être choisi par la Comtesse pour échapper à sa condition sans perspectives. Dans une roulotte du cirque Callari, Marta, recueillie par Melo lorsqu'elle était petite, s'interroge sur ses origines…

Comme d'habitude, l'ingrédient principal de la recette concoctée par l'auteur italien sont des personnages hauts en couleur qui, dès la première page, nous prennent par la main avant de conquérir notre coeur. de la flamboyante comtesse Nella Beltrami à son fils adoptif Pietro, en passant par la bouillonnante Marta, Luca di Fulvio invite à suivre les destinées de ces trois orphelins qui s'entremêlent au fil des pages. du dresseur de chevaux Melo à l'impitoyable truand Albanese, en passant l'irrésistible Mamma Lucia ou ce prince photographe, les personnages secondaires ne sont évidemment pas en reste.

Comme le titre laisse deviner, en cette année 1870, la ville de Rome devient également un personnage à part entière. A la fois grandiose et débordante de misère, elle réunit non seulement tous les personnages, mais est également celle qui doit tomber afin d'unir l'Italie. Mêlant les destins des uns et des autres à la grande Histoire, Luca di Fulvio nous invite à vivre les derniers jours de la Rome des papes. Protégé par les troupes françaises, l'état pontifical s'apprête à tomber face aux partisans italiens proclamant l'unité du pays.

Parsemé d'amour, de complots et de patriotisme, « Mamma Roma » raconte la naissance d'une nation. Même si ce n'est pas mon roman préféré de l'auteur, en narrateur hors pair, Luca di Fulviole Gang des rêves », « Les enfants de Venise », « Les prisonniers de la liberté », « le Soleil des rebelles ») parvient une nouvelle fois à nous faire vivre son histoire, nous incitant à dévorer cette brique de 680 pages en seulement quelques jours et à la refermer avec le regret de devoir quitter ses personnages.

Lisez Luca di Fulvio !
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Quoi de mieux que de s'offrir " Mamma Roma " , juste au retour d'un sublime séjour au coeur de la capitale italienne , inondée de soleil , les rues noires d'une foule colorée , bruyante mais chaleureuse . Bon , un moyen de prolonger par la lecture les chemins de ce spectacle permanent où chaque rue révèle des trésors uniques au monde . Bref , me voilà avec ce gros pavé de 800 pages , juste paru en " poche " ( toujours cela de gagné ) , entre les mains pour poursuivre le rêve plus sûrement que grâce à la piécette jetée dans la fontaine de Trévi .Notez bien que ce geste , réalisé il y a de cela trente ans , nous a permis , aprés notre fille , d'y conduire notre petite fille : ça marche ! Pour notre génération suivante , ce sera un épisode qui s'inscrira sans nous mais ce qui est pris n'est plus à prendre ....Contrairement à ce que l'on pourrait penser , c'est un voyage dans la construction de l'Italie contemporaine que nous allons effectuer , dans les années 1870 , trés précisément , avec trois orphelins qui vont , forcément se rencontrer et à qui nous allons nous attacher pour vivre avec eux la fin du siège de Rome et la naissance de la nation transalpine . Bien entendu , une multitude de personnages vont graviter autour de ces jeunes gens , aides ou adversaires et donner au récit un petit côté aventures du XIXème siécle à ce foisonnant roman .J'ai adoré retrouver ce parfum des " Misérables " , d'"Oliver Twist "qui m'ont sans doute , en me faisant imaginer " un autre monde " , offert cet amour de la lecture qui ne m'a jamais quitté . Ce roman , c'est un récit foisonnant , touffu , dense , plein de rebondissements , avec des voyous , des héros , des traîtres , des vieux ( et vieilles ) sâges , des amoureux à l'avenir incertain car en permanence menacé , bref , un feuilleton que l'on quitte à regret le soir pour mieux lui donner rendez - vous le lendemain , une météorite qui nous laisse comme orphelin lorsque se tourne la page 810 , vous savez , ce moment de vide sidéral qui nous étreint quand il faut se tourner vers d'autres horizons .
Vous m'avez compris , l'affect a joué son rôle en ce qui me concerne , je ne voudrais pas trop me montrer , comment dire , " admiratif ". L'auteur n'en a du reste pas besoin et si le contexte historique pourra appeler quelques nuances de la part des historiens , il n'en constitue pas moins un évènement majeur .Quant au cadre .Que dire ? Rome c'est ... bellissima , non ?
J'ai passé deux trés bons moments , l'un sur place , l'autre dans les lieux avec des personnages imaginaires touchants , adorables ou détestables . Ce que je peux dire c'est que je vais encore rester en Italie avec d'autres romans .
Je vous en parlerai plus tard . A bientôt , chers amis et amies et ...attention au Covid qui pointe à nouveau un peu trop son nez . Peut - être faudrait - il appeler l'Albanese ? Qui c'est ? Un personnage du roman ...
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Pietro a été choisi par la Comtesse, parmi cent gamins crasseux alignés dans la cour boueuse de l'orphelinat. Elle ne peut pas avoir d'enfant, elle se contenterait bien d'un chien ou d'un chat, mais son mari veut un bipède, un chiot de l'orphelinat. Assis dans une roulotte du cirque Marta a compris qu'elle avait été enlevée, on lui avait ôté la possibilité d'avoir une famille, mais désormais sa famille c'était le cirque Callari. Nous allons suivre ces deux personnages dans Rome la ville éternelle secouée par une guerre qui va mettre fin au règne du pape et achever ainsi l'unité du pays.

Luca di Fulvio est un formidable conteur, il affectionne les personnages hauts en couleur comme l'Albanese un voleur sans foi ni loi qui n'hésite pas à égorger ses victimes ou Melo le dresseur de chevaux. Les destins des uns et des autres s'entrecroisent, la petite histoire se mêle à la grande Histoire. La plume de Luca di Fulvio est magnifique quand il nous parle de sa ville :

“Rome était une ville répugnante, quand on la regardait comme ça. Et pourtant, tous les jours, le soleil se levait sur cette ville répugnante. Alors les rues boueuses, les ruines dévorées par les plantes grimpantes, les tricheries, les excréments, les mensonges, tout disparaissait. En fait, tout scintillait. Séduisant chaque jour Romains et étrangers. Les ensorcelant. Ainsi jour après jour, malgré elle, Rome recommençait à se faire pardonner. Et à se faire aimer. Car il n'existait nulle part ailleurs une catin aussi extraordinaire que celle-ci. Et tous ceux qui la haïssaient le soir, la maudissant au moment de s'endormir, se réveillaient le lendemain résignés à l'aimer de nouveau, et à être trompés et trahis de nouveau.”

Malheureusement l'auteur se perd dans des bluettes qui rendent le récit mièvre et peu crédible. On passe de Victor Hugo à l'univers de la collection Harlequin. Je n'ai pas retrouvé la qualité de l'écriture romanesque, réaliste et truculente du Gang des rêves « ou des enfants de Venise”.


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TADAM 🎉 … Luca me voilà ! Enfin ! Car, il faut bien reconnaître que moultes groupies tu as !
Il me fallait donc absolument percer le mystère de ce flamboyant engouement et je l'ai compris en te lisant Caro Signore di Fulvio … oui j'ai bien compris et je ne vais pas être, très originale car … conquise !
Ce que j'ai ressenti en te lisant est en parfaite symbiose avec l'image de l'homme que j'avais. Celle du charme à l'italienne, chaleureux et débordant d'énergie. Oui c'est bien cela : ça déborde délicieusement ! Ça parle fort, ça fait de grands gestes, ça crie l'Amour !

💭 Au coeur de ton histoire, “Mamma Roma” ! Rome, plus qu'une ville devient personnage à part entière. La mère d'un peuple qui, en ce mois de mars 1870, est encore un état pontifical protégé par les troupes française … mais l'orage gronde …
C'est bien plus qu'une ville pour toi, c'est ton sang. Et ce roman c'est justement la naissance de ta Mamma Roma. Une mère dans son sens le plus noble et authentique, dans toutes ses contradictions, toute à la fois fastueuse et misérable, mais battante jusqu'au bout …

Et puis il y a ces trois là, Pietro, Nella et Marta. Trois personnages que le destin va réunir. Ils ont tous les trois un point commun, celui d'être orphelin … Rome les accueille en son sein, comme une mère …
Ils sont, comme elle, en quête de sens, chahutés par la vie mais bien debouts, persévérants et mus par le plus beau des moteurs … l'Amore …
▫️▫️▫️▫️▫️▫️▫️▫️▫️▫️▫️▫️▫️▫️
Eh oui Luca, là est la clé du mystère “Di Fulvio” … Amore … Un amour authentique, passionnel pour la Vie et le don du partage. Ce don spécial, cette belle aura qui fait de toi un homme unificateur et aujourd'hui officiellement tu comptes une groupie de plus ….
Grazie mille volte a te Luca ! Grazie per la tua bellissima luce! E ci vediamo presto !

À toi ami lecteur, cours découvrir Mamma Roma, le voyage en vaut vraiment la peine : une magnifique fresque historique et romanesque, écrite sans nul doute avec le coeur …
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Plonger dans un roman de Luca Di Filvio, c'est partir à la découverte, c'est vivre aux côtés de personnages tous aussi touchants les uns que les autres. Après New York, Venise ou encore Buenos Aires, il embarque ses lecteurs au coeur de Rome en 1870, l'année où l'Histoire de l'Italie est en route, avec des personnages dont les destins s'entrecroisent, se perdent, pour enfin se retrouver pour notre plus grand bonheur.
L'Italie est en cours d'unification, mais le Pape, à Rome, continue de régner en souverain temporel, protégé par des troupes françaises, alors que résonne les complots visant à abolir cette pesante tutelle.
Dès les premières pages, la magie opère, la plume nous captive, les mots nous enlacent pour prendre le chemin de notre coeur, sans jamais tomber dans la facilité, ou ennuyer malgré le nombre de pages. Chaque mot est à sa place.
Une galerie de personnages attachants et émouvants à la une construction d'une rare finesse avec une psychologie qui démontre le talent de conteur. L'immersion est totale, grâce aux descriptions très visuelles, les sentiments sont exacerbés par des thématiques touchants ce qu'il y a de plus profondément ancré en nous. Une ode à la liberté, l'amour, l'amitié aux femmes, mais aussi la conquête et la construction d'une nation. Le tout porté par une plume à la musicalité touchante et tranchante, transcendant toute la noirceur de l'être humain pour porter au firmament la beauté de l'humanité que chacun porte au plus profond de lui.
Une grande fresque historique, riche, dense, au coeur de Rome, de l'Italie, pays natal de l'auteur, à la veille d'une révolution. Une lecture qui fait du bien, qui met du baume sur nos coeurs, où l'espoir transpire et transfigure les destins.
Un roman d'une grande intensité où l'émotion est à son paroxysme avec au premier plan la naissance d'une nation, la découverte du patriotisme et tout ce qu'il peut révéler. Un roman que Victor Hugo ne pourrait renier. Un roman historique, politique, qui porte en lui tous les ingrédients dignes des grands auteurs. 

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critiques presse (2)
LaCroix
07 janvier 2022
Luca Di Fulvio entraîne dans une saga haletante qui se déroule dans la Cité éternelle à l’heure de l’unification italienne.
Lire la critique sur le site : LaCroix
LeMonde
29 octobre 2021
L’écrivain italien signe un roman hugolien de la Ville éternelle, empli de personnages hauts en couleur.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (46) Voir plus Ajouter une citation
Le cirque Callari semblait exister depuis toujours. Et depuis toujours, il vagabondait à travers la totalité de la péninsule italienne, même lorsque celles-ci était démembrée et dominée par de puissants tyrans européens. Les artistes du cirque Callari présentaient déjà leur spectacle dans le Piémont lorsque celui-ci appartenait à la maison de Savoie ; en Lombardie et Vénétie lorsque celles-ci étaient sous domination soit française soit autrichienne, au gré du vent ; en Toscane lorsqu’elle était un grand duché ; en Ombrie, dans les Marches et le Latium lorsqu’ils appartenaient au pape et étaient contrôlés par les troupes de la famille Bonaparte ; dans les régions méridionales lorsqu’elles appartenaient aux Bourbons et qu’on y parlait plus espagnol qu’italien. Ils avaient planté leur chapiteau un peu partout, même lorsque le général Garibaldi remontait l’Italie, la conquérant morceau après morceau pour en faire une seule et même nation, et ensuite encore, lorsque les Savoie s’étaient déclarés souverains d’un royaume qui n’existait plus depuis la Rome Antique.
La révolution en cours dans ce monde semblait ne jamais avoir touché la compagnie. Eux, ils étaient simplement le cirque Callari, une nation à part entière.
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Rome était une ville répugnante, quand on la regardait comme ça. Et pourtant, tous les jours, le soleil se levait sur cette ville répugnante. Alors les rues boueuses, les ruines dévorées par les plantes grimpantes, les tricheries, les excréments, les mensonges, tout disparaissait. En fait, tout scintillait. Séduisant chaque jour Romains et étrangers. Les ensorcelant. Ainsi jour après jour, malgré elle, Rome recommençait à se faire pardonner. Et à se faire aimer.
Car il n’existait nulle part ailleurs une catin aussi extraordinaire que celle-ci. Et tous ceux qui la haïssaient le soir, la maudissant au moment de s’endormir, se réveillaient le lendemain résignés à l’aimer de nouveau, et à être trompés et trahis de nouveau. 
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« Presque tous ceux qui vieillissent ici sont des gens qui ont cessé de rêver. Tu vois comme ils traînent les pieds ? Ils attendent la mort, résignés. En revanche, ceux qui ont lutté pour leurs rêves, ils ne sont plus là. Ils sont partis. » Elle repéra un vieil homme parmi la foule. « Mais regarde celui-là, par exemple. Tu vois ce sourire à peine esquissé ? Pourquoi sourit-il, s’il est encore ici ? Moi, je sais. Je parie que ce vieux monsieur a rêvé pour son fils. Et son fils n’est plus là. Alors pour cette homme, c’est comme si lui-même s’en était sorti. » Elle prit la tête de Pietro entre ses mains. « Tu as compris ? Tu fais partie de ceux qui vont s’en sortir, crois-moi. Mais il faut que tu rêves. » Elle sourit.
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Mais, quelque part, leurs cuirasses respectives s’étaient fêlées. Peut-être était-ce la conscience de leur solitude à tous les deux. Ou bien était-ce le fait d’avoir concédé quelque chose à l’autre, en lui révélant une part secrète de soi. Mais peut-être que deux êtres humains, enfermés dans une caisse en bois lancée à vive allure sur une route, n’ont simplement pas d’autres choix que celui d’entrer en contact. Enfin peut-être commençaient-ils peu à peu, avec prudence et circonspection, à se choisir véritablement.
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Rome était une ville répugnante, quand on la regardait comme ça. Et pourtant, tous les jours, le soleil se levait sur cette ville répugnante. Alors les rues boueuses, les ruines dévorées par les plantes grimpantes, les tricheries, les excréments, les mensonges, tout disparaissait. En fait, tout scintillait. Séduisant chaque jour Romains et étrangers. Les ensorcelant. Ainsi jour après jour, malgré elle, Rome recommençait à se faire pardonner. Et à se faire aimer.
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