Magneto le Testament

Cette histoire est une mini série comics sur le passé tragique de Max Eisenhardt alias Magneto. On suit le futur Magneto de 1935 à 1945, période durant laquelle il développera son instinct de survie en période de génocide. Une histoire noire, violente, grave, crue mais tellement réaliste sur les événements de la Shoah et le travail d'extermination des juifs et tziganes par les nazis.

L'auteur livre ici un travail historique très documenté et inspiré, magnifiquement illustré par l'artiste italien Carmine di Giandomenico grâce au regard d'un personnage fictif. C'est un récit très dur, qui n'a pour moi rien à faire dans une collection de comics. Honnêtement, le titre est trompeur, Magnéto ou un autre aurait très bien pu faire l'affaire puisqu'ici il n'est nullement question de pouvoirs. AU moins cela a le mérite de faire connaitre cette triste période à des personnes qui ne s'y seraient pas intéressés s'il n'était pas écrit Magnéto en gros sur la couverture.

En plus de ce récit, nous avons une postface qui retrace la vie de Dina Gottliebova-Babbitt, rescapée d'Auschwitz et des abominations du Dr Mengele, qui ne doit sa survie que grâce à ses dessins. Il faut savoir qu'elle saignait en cachette de magnifique fresques de Walt Disney pour rendre égayer du mieux qu'elle le pouvait le quotidien des enfants dans les camps. L'histoire nous raconte également son combat inachevé afin de récupérer ce qui fut son travail dans l'enfer des camps avec les nombreux tableaux qu'on lui a commandés et qu'on a refuser de lui rendre. Elle est d'ailleurs décédée en 2009 sans récupérer ses biens…

Une très bon comics, qui raconte de véritables choses et qui gagnerait à être connu. Mais je le répète, le titre n'aide clairement pas à s'intéresser à la lecture. Soit vous êtes fan de Magnéto et vous ne vous attendez pas à tomber sur ce genre de récit, soit vous n'aimez pas les comics, et vous passerez à coté d'une très bonne histoire. Par chance, je savais à quoi je m'engageais, et je n'ai pas été déçu.

• Magnéto – le Testament
• Greg Pak (Scénario) & Carine di Giandomenico (Dessin)
• Panini Comics

J'aime beaucoup les X-Men, j'aime beaucoup Magnéto, mais si vous venez sur ce titre pour retrouver un récit de super héros, vous aller être déconcerté.
Déconcerté, le mot est faible... En effet, ce récit nous raconte les origines non pas de Magnéto, mais de Erik Lensherdt, jeune juif dans l'Allemagne des années 30 / 40.
A partir de là, je pense que vous aurez compris ce que vous réserve ce récit.

Si nous sommes sur un récit Marvel, rien dans ce volume ne peux nous faire penser à un quelconque lien avec les récits super héroïques habituels.
Nous allons suivre le jeune Erik avant et pendant la guerre. Bien entendu, nous ne suivrons pas les batailles, mais le combats des juifs qui seront déportés et forcés à travaillés pour les plus chanceux d'entre eux, tués comme des animaux pour les autres.
Si je connais assez bien le sujet par divers ouvrages lus et films ou documentaires vus sur cette période, j'ai pris une claque en lisant ce récit. Il est bien construit et bien documenté. Il n'a a pas rougir face à d'autres ouvrages traitant du même sujet et pourrait tout à fait être étudié par des collégiens ou lycéens en cours d'histoire.

Pour ma part, ce récit est une très bonne découverte et je ne peux que le conseiller.

Lors de la parution d'Uncanny X-Men 150, Chris Claremont, auteur d'origine juive associe la radicalité de Magnéto à une enfance traumatisée par les horreurs de la guerre. On y apprend que la philosophie de ce personnage vient de la crainte que l'humanité inflige aux mutants ce que les nazis ont infligé à ces derniers. 

Dans ce volume, c'est à Greg Pak et Carmine di Giandomenico que revient la tâche de relater l'enfance d'un personnage emblématique de Marvel. Un récit qui débute lors de prémices de la guerre en 1935 et la promulgation des lois de Nuremberg qui ne donnera plus aucun droit aux juifs. On suit le jeune homme à travers les dates cauchemardesques de la montée du nazisme et la mise en place de l'holocauste. L'action se passe donc bien avant l'apparition des pouvoirs mutants de Magnéto. 

Un récit effroyable d'une horreur tristement réelle. Un must have de la collection Marvel à ne pas manquer pour ne pas oublier l'histoire. le dessin est un peu moderne mais colle parfaitement à l'époque. Les diverses couvertures entre les chapitres réalisés par Marko Djurdjevic sont superbes et modernes. L'album est complété par une interview des auteurs qui expliquent leur vision du récit. 

Pour conclure, il n'est pas nécessaire d'être un fan des mutants pour lire cet album, il plaira à tous. 

Il est toujours important de revoir cette partie de l'Histoire, se reprendre en pleine tronche la vérité, images et chiffres à l'appui. Si j'ai, bien entendu face à l'horreur d'Auschwitz, été extrêmement émue, je n'ai pas été particulièrement charmée par le scénario qui, s'il suit de façon précise L Histoire, passe un peu vite sur certains évènements (la nuit de Cristal, par exemple, est tout juste évoquée) et ne m'a pas permis de m'attacher aux personnages, ni par le trait du dessinateur (c'est généralement là où le bât blesse pour moi dans le Comics), un peu trop grossier à mon goût. Pour exemple, cette page du début où l'on voit sur deux vignettes côte à côte de Max (Magneto jeune) et la fille pour qui bat son coeur. J'ai cru que c'était deux vignettes de Max et ce n'est que plus tard, en voyant cette même image désignée comme étant la photo de la jeune fille, que je suis revenue en arrière pour vérifier. Bref... un manque de détails et de précision dans le trait parfois préjudiciable à mon avis.
Mais pour tous ceux qui aiment les Comics et qui ne connaissent pas les détails de la déportation et des camps de la mort, n'hésitez pas à lire ce bouquin.

Une excellente origin-story sur le super-vilain le plus emblématique de l'univers de X-Men. Il n'y est guère question de supers pouvoirs, tout juste sont-ils très finement et adroitement suggérés mais bien de ce qui fait de Magnéto un personnage à part en exposant les raisons de la défiance voir la haine envers l'humanité toute entière. C'est bien raconté et richement documenté, le rythme est soutenu, les ellipses sont utilisées avec efficacité tandis que le dessin, stylisé sans être trop caricatural illustre bien la violence et les stigmates de celle-ci sur les hommes et les femmes qui en sont les victimes.