J'ai adoré comme à chaque fois. Les soeurs Grémillet est vraiment une saga bonbon dont je ne me lasse pas. J'espère simplement que maintenant que nos trois soeurs ont eu chacune leur tome que leurs aventures vont tout de même se poursuivre. Pas d'informations concernant un éventuel tome quatre pour l'instant. Je croise très fort les doigts.
Sarah, Cassiopée et Lucille se retrouvent en colonie de vacances sur la côte bretonne… en plein mois de novembre ! On avoue, pas la meilleure destination du monde en cette période entre le froid et la météo très incertaine. Si les deux grandes aimeraient être ailleurs, Lu, elle en profite pour explorer les environs et passer du temps avec les animaux qui l'entourent. La plus jeune des soeurs Grémillet trouve leurs compagnies bien plus intéressantes que celles des humaines (et peut-on lui donner tort… ?). Mais la distance qu'elle met avec les autres inquiètent de plus en plus ses grandes soeurs.
Cette fois-ci, c'est la douce Lucille qui est mise en avant. Un peu excentrique et pleine de vie, la jeune fille nous apparaît cette fois-ci très mélancolique. Ses soeurs s'inquiètent mais ne la comprennent pas (et ne cherchent pas non plus à la comprendre) si bien qu'un fossé commence à se creuser, et Lu ne sait pas vraiment mettre les mots pour dire ce qu'elle ressent. Il faut dire qu'avec Sarah et Cassiopée qui sont deux forts caractères, la benjamine se sent un peu étouffée. Un moment aussi délicat qu'important pour le futur des jeunes filles.
Et comme dans les précédents tomes, c'est grâce à un autre membre de la famille que les soeurs vont trouver le moyen de surmonter cette nouvelle épreuve. La mystérieuse Ludivine, une grande cousine ayant vécu durant la première guerre mondiale, va conduire les filles dans une chasse au trésor qui va se révéler plus enrichissante qu'elles ne le pensent.
Les deux auteurs nous emmènent encore dans une aventure douce, mélancolique et pleine d'acceptation. Entre les illustrations que j'adore toujours autant et toutes les émotions que déferlent, c'est une lecture bonbon bien plus forte et riche qu'il n'y parait au premier abord. Ici, c'est autant la cause animale que les relations humaines qui sont mises en avant. Il n'y a pas de sermon, loin de là, mais
Giovanni di Gregorio comme
Alessandro Barbucci cherchent à nous faire réfléchir. Est-on assez attentif à ce qui nous entoure ? Non, s'en aucun doute et on gagnerait tous à écouter l'autre qu'il soit un humain ou un animal.
Un tome plus sombre, certes, car on y retrouve toute la tristesse de Lucille. La voir pleurer n'était pas agréable du tout comme la voir essayer de se dépatouiller avec ses sentiments. Mais avec les soeurs Grémillet, il y a toujours de l'espoir, et c'est ce que j'aime avec cette bande dessinée. Tourner la dernière page en se sentant un petit peu chamboulé mais aussi avec le sourire. Alors, je vais me répéter, mais je veux un tome quatre !