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EAN : 9791033902065
Harper Collins (14/03/2018)
3.64/5   11 notes
Résumé :
Chronique d’une obsession dans une ville rongée par la mafia. À Palerme, en 1984, un jeune journaliste ambitieux, surnommé « Sansommeil » par ses proches en raison de ses fréquentes insomnies, enquête sur le meurtre d’une prostituée de luxe. Vera, originaire de Prague, a été retrouvée sauvagement battue et défigurée à l’acide avant de mourir de ses blessures. Bientôt, le journaliste et son acolyte photographe sont chargés de couvrir un nouveau meurtre. Celui d’un je... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
…fermez les yeux .Heu…Enfin, non.… J'veux dire….Lisez (s'i'ous plait) et fermez les yeux après…
Espérons que ça marche !
Imaginez : une pièce sombre, dans la pénombre des persiennes, fermées pour empêcher le soleil de surchauffer l'immense bureau qui trône au centre de la bibliothèque…À moins que l'on ne cherche à cacher de terribles secrets….
Vous entendez ?...des violons, une douce mélodie chargée de mélancolie…..
Dans un complet noir, une rose à la boutonnière, le plastron blanc immaculé ressemblant à la page de garde d'un livre que l'on va commencer, IL est assis. La mâchoire carrée, les tempes d'argent, les sourcils froncés…Derrière LUI, ses deux acolytes, bras croisés sur la poitrine, l'air sévère, cigare au bec, un exemplaire DU roman chacun, en bandoulière. Quant à la petite portugaise moustachue, elle n'en mène pas large, debout devant LUI…Elle tremble presque…
Don Babelione : …et bien ? que t'est-il aRRivé ? PouRRquoi tout ce RRetaRRd ?
Paola93130 : ….ben heu, en fait…heu….j'ai pas vraiment accroché, hein…. ?
Don Babelione (dodelinant de la tête, l'air faché) : …mais ça n'est pas fRRanchement une justification suffisante, tu ne tRRouves pas ?
Paola93130 (le front perlant de sueur) : …je me suis même parfois endormie, c'est vous dire.
Don Babelione (la voix faussement douce) : …aaah, mais ça, c'est de l'héRRésie, ça ! S'endoRRmir ????.... suRR un livRRe amouRReusement écRRit paRR un auteuRR qui y a ceRRtainement mis beaucoup de lui-même. de son pays, de son expéRRience peRRsonnelle, de son Italie, si belle. Qu'est-ce qui ne t'a pas plu, humm ?
Paola93130 (la tête modestement baissée) : ….et, bien…je me suis ennuyée. Et pourtant, il est court, le roman de Giuseppe. Je n'ai même pas eu l'impression d'être en Italie. Et pourtant, il y en a, des détails italiens ! La Mafia, la vespa du personnage principal, deux ou trois menus saveur anchois/tomates, des phrases entières même, que je n'ai pas eu besoin que l'auteur traduise tout de suite après, vu que j'entends parler italien à longueur de journée.
Don Babelione (faisant de gros câlins au petit chat qui joue sur ses genoux) : ah oui ? Comment ça ?
Paola93130 (une lueur d'espoir dans les yeux) : oui-oui. Mon employeur exporte beaucoup pour l'Italie, en ce moment. J'ai donc une collègue qui parle italien avec les clients au téléphone. C'est joli comme tout. C'est comme écouter Dalida qui chante « Gigi l'amoroso » et….
Don Babelione (agacé, se grattant le haut du crâne) : maaaahhh, on s'en fout de tes histoiRRes peRRsonnelles !!! Et le RRomman «La nuit appartient aux amants », de Giuseppe di Piazza ! Tu n'as même pas RRemercié mes amis en temps et en heuRRe pouRR l'envoi de l'ebook ! (Don Babelione a pointé du pouce les deux acolytes qui zyeutent Paola93130 avec un air offensé). L'intRRigue ? Elle ne t'a pas captivée l'intRRigue ??
Paola93130 (les yeux honteusement fixés sur la rose de la boutonnière qui est aussi rouge qu'une tâche de sang…et que ses joues !!!) : pardon, Don Babelione. Je remercie, bien sûr, Netgalley et les Éditions Harper Collins, mais, d'abbord, je suis partie en vacances et puis franchement, l'histoire des vieux beaux qui tombent amoureux de la magnifique fille de joie venue du froid qui veut devenir riche et rangée et qui s'arrange pour se faire assassiner malgré son travail extrêmement professionnel puisqu'elle ne fait pas « semblant », elle embrasse et tout et tout…Ben bof. Et puis, les policiers qui mènent l'enquête sont franchement crétins, puisqu'il faut que ce soit le journaliste sexy (et sa vespa) qui, à grand coup ( !!!) de galipette de 3 minutes chrono, de quelques lignes de coke et de plusieurs litres d'alcool, leur souffle la solution du crime….Bref, pour moi, c'est re-bof.
Don Babelione (se levant doucement et pointant Paola93130 du doigt d'un air suave mais menaçant) : et tu oseRRais diRRe que tu écRRiRRais mieux que Giuseppe di Piazza, toi…. ?? Et mes amis Netgalli et Harperii Collinni…tu ne tRRouve pas qu'ils ont RRaison d'être fachés avec toi ?
Paola93130 (ses genoux poilus s'entrechoquant) : oh, ben non, j'écrirais pas mieux, Don Babbelione. Pardon. Je vous demande pardon à tous (Paola93130 se lève, s'approche de son maitre, lui fait un humble mais sincère baise-main). Je vous prie de bien vouloir m'excuser. Je vous en prie. Que Netgalli et Harperii Collinni ne m'en veuillent pas et continuent d'accepter mes demandes de lecture, malgré tout…
Don Babelio (passant son bras par-dessus l'épaule De Paola93130 de façon magnanime) : maaah…Vas. Files ! Que je ne t'y RRepRRennes plus à tant taRRder pour faiRRe une cRRitique que tu t'es engagé à faiRRe en échange d'une lectuRRe... LiRRe, c'est un pRRivilège !!!! Même quand un livRRe ne nous plait pas !
Paola93130 (en filant doucement par la porte ouverte, avant que l'ambiance ne tourne au vinaigre) : merci, Don Babelione. Promis, je ne recommencerai plus !
Don Babelione (se tournant vers ses deux partenaires, tout en reniflant la rose à sa boutonnière) : à paRRtir de demain, vous ne lui envoyez que des pseudo-RRomans, du genRRe de ceux de RRaphaelle Giordanno et sa « Deuxième vie commence quand tu compRRends que tu n'en as qu'une ». Ça lui appRRendra à se jouer de nous et à pRRendRRe un RRetaRRd paRReil !

…et IL s'en va, en se grattant le coin de la moustache, qu'IL porte fine, la mélancolique mélodie touchant à sa fin…..

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Gagnante du premier challenge NetGalley France, j'ai eu la chance de recevoir en cadeau un très joli colis de livres. Parmi tous ses trésors a été glissé La nuit appartient aux amants de Giuseppe di Piazza.
À Palerme, en 1984, un jeune journaliste ambitieux, surnommé «Sansommeil » par ses proches en raison de ses fréquentes insomnies, enquête sur le meurtre d'une prostituée de luxe.
Vera, originaire de Prague, a été retrouvée sauvagement battue et défigurée à l'acide avant de mourir de ses blessures.
Bientôt, le journaliste et son acolyte photographe sont chargés de couvrir un nouveau meurtre. Celui d'un jeune homme dont le cadavre est retrouvé dans un coffre de voiture.
Sansommeil entrevoit un possible lien entre les deux affaires...
Honnêtement, je ne pense pas que j'aurais eu l'idée de lire ce roman si on ne me l'avait pas offert ; et je serais passé à coté un bon livre !
Au début, j'ai été un peu gênée par le fait qu'il y a pas mal de mots ou expressions italiennes. C'est traduit de suite, dans la même ligne quasiment, mais au début cela a rendu ma lecture un peu hésitante. Et puis, je m'y suis fait.
Léo, surnommé Sansommeil, est un jeune homme attachant, dont la psychologie est assez complexe mais que l'auteur cerne assez bien. J'ai aimé le découvrir, lui mais aussi ses proches, notamment son amie Lilli.
Quand à Véra, elle aussi est une femme complexe, qui vit de ses charmes, et dont la découverte est très intéressante. C'est une pute de luxe, une comme on n'en fait plus et qui va faire confiance aux mauvaises personnes. Elle ne pouvait imaginer comment la soirée se terminerait !
L'auteur nous mène sur de fausses pistes, et j'ai apprécié que la Mafia se mêle de tout ça.
C'est un roman policier noir très réussi qui nous emmène dans le Palerme des années 1980.
Je suis ravie du dépaysement, et je décerne un joli quatre étoiles pour La nuit appartient aux amants :)
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Dans La nuit appartient aux amants dont le titre original est Malanottata, roman noir de Giuseppe di Piazza, l'histoire se déroule à Palerme, en 1984.
C'est Leo, jeune journaliste d'à peine 20 ans, le narrateur. Dans le quotidien où il travaille, il a deux surnoms : Sansommeil (en raison de ses fréquentes insomnies) et Blondinet : « Avant même d'être Sansommeil, pour eux, j'étais un blondinet, un jeune qui débarque dans le métier, même si ça faisait quatre ans que je travaillais là. »
Au début du livre, Leo est appelé, un matin à 6 h 17 : une prostituée de luxe vient d'être retrouvée défigurée et battue à mort. Il doit y aller aussitôt. Il apprend qu'elle a été battue avec une violence inouïe et a reçu de l'acide chlorhydrique au visage. Il se rend à l'hôpital, au service des grands brûlés où elle a été transportée mais celle qui s'appelait Veruschka, est décédée.
Leo va tenter de percer la personnalité de cette jeune femme magnifique, originaire de Prague. Ayant réussi à fuir ce pays communiste, elle était devenue entraîneuse au club Lady Jim et remarquée par des personnes puissantes.
Le jeune journaliste va recevoir le témoignage de deux des anciens clients de Veruschka et voilà que Leo doit enquêter sur un autre meurtre, celui d'un homme découvert dans le coffre d'une voiture, tué par ce mode de strangulation, souvent utilisé par les mafieux, appelé « l'incaprettamento ». Pour ces enquêtes, Leo est secondé par Filippo, chargé des photos. Rapidement Sansommeil entrevoit que les deux crimes ont peut-être un lien.
Ce thriller est vraiment captivant : raconté à la première personne par ce jeune journaliste sympathique qui se déplace dans Palerme - ville rongée, dans les années 1980 et depuis des décennies, par le mal qu'est la mafia - uniquement sur sa Vespa.
Omniprésente, la mafia plane sur cette affaire et sur Palerme. Plus qu'un simple thriller, ce livre de di Piazza, inspiré par sa propre expérience de journaliste et photographe sicilien, nous fait toucher du doigt cette ambiance palermitaine, même si la justice progresse sur la mafia…
Parallèlement à l'enquête, l'auteur nous dévoile petit à petit le journal intime de Veruschka dont bien sûr personne ne dispose, mais qui nous apprend beaucoup sur son parcours et ses amants.
J'ai trouvé ce bouquin passionnant, découvert grâce à Lecteurs.com, dans le cadre des Explorateurs du Polar. J'aime beaucoup les romans où l'action se déroule dans un contexte véridique. En lisant ce livre, j'ai été frappée par la vie de cette ville où vraiment la mafia règne : un vrai dépaysement. Je me suis délectée avec les expressions, plus souvent des mots en dialecte sicilien, toujours aussitôt traduits, qui apportent une grande touche de sincérité et de véracité.
Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
J'eus une illumination. Peut-être qu'à Palerme se trouvait encore un vieux parrain qui ne supportait pas qu'une femme puisse être massacrée et défigurée à l'acide, un vieux parrain qui respectait encore le travail des femmes publiques selon la tradition criminelle consistant à leur garantir le droit d'exploiter leur corps. Ou bien s'agissait-il simplement d'un parrain souhaitant rétablir le principe fondateur de la domination mafieuse : la justice, c'est nous qui la rendons.
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Avant même d’être Sansommeil, pour eux, j’étais un blondinet, un jeune qui débarque dans le métier, même si ça faisait quatre ans que je travaillais là.
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