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Critique de Paola93130


…fermez les yeux .Heu…Enfin, non.… J'veux dire….Lisez (s'i'ous plait) et fermez les yeux après…
Espérons que ça marche !
Imaginez : une pièce sombre, dans la pénombre des persiennes, fermées pour empêcher le soleil de surchauffer l'immense bureau qui trône au centre de la bibliothèque…À moins que l'on ne cherche à cacher de terribles secrets….
Vous entendez ?...des violons, une douce mélodie chargée de mélancolie…..
Dans un complet noir, une rose à la boutonnière, le plastron blanc immaculé ressemblant à la page de garde d'un livre que l'on va commencer, IL est assis. La mâchoire carrée, les tempes d'argent, les sourcils froncés…Derrière LUI, ses deux acolytes, bras croisés sur la poitrine, l'air sévère, cigare au bec, un exemplaire DU roman chacun, en bandoulière. Quant à la petite portugaise moustachue, elle n'en mène pas large, debout devant LUI…Elle tremble presque…
Don Babelione : …et bien ? que t'est-il aRRivé ? PouRRquoi tout ce RRetaRRd ?
Paola93130 : ….ben heu, en fait…heu….j'ai pas vraiment accroché, hein…. ?
Don Babelione (dodelinant de la tête, l'air faché) : …mais ça n'est pas fRRanchement une justification suffisante, tu ne tRRouves pas ?
Paola93130 (le front perlant de sueur) : …je me suis même parfois endormie, c'est vous dire.
Don Babelione (la voix faussement douce) : …aaah, mais ça, c'est de l'héRRésie, ça ! S'endoRRmir ????.... suRR un livRRe amouRReusement écRRit paRR un auteuRR qui y a ceRRtainement mis beaucoup de lui-même. de son pays, de son expéRRience peRRsonnelle, de son Italie, si belle. Qu'est-ce qui ne t'a pas plu, humm ?
Paola93130 (la tête modestement baissée) : ….et, bien…je me suis ennuyée. Et pourtant, il est court, le roman de Giuseppe. Je n'ai même pas eu l'impression d'être en Italie. Et pourtant, il y en a, des détails italiens ! La Mafia, la vespa du personnage principal, deux ou trois menus saveur anchois/tomates, des phrases entières même, que je n'ai pas eu besoin que l'auteur traduise tout de suite après, vu que j'entends parler italien à longueur de journée.
Don Babelione (faisant de gros câlins au petit chat qui joue sur ses genoux) : ah oui ? Comment ça ?
Paola93130 (une lueur d'espoir dans les yeux) : oui-oui. Mon employeur exporte beaucoup pour l'Italie, en ce moment. J'ai donc une collègue qui parle italien avec les clients au téléphone. C'est joli comme tout. C'est comme écouter Dalida qui chante « Gigi l'amoroso » et….
Don Babelione (agacé, se grattant le haut du crâne) : maaaahhh, on s'en fout de tes histoiRRes peRRsonnelles !!! Et le RRomman «La nuit appartient aux amants », de Giuseppe di Piazza ! Tu n'as même pas RRemercié mes amis en temps et en heuRRe pouRR l'envoi de l'ebook ! (Don Babelione a pointé du pouce les deux acolytes qui zyeutent Paola93130 avec un air offensé). L'intRRigue ? Elle ne t'a pas captivée l'intRRigue ??
Paola93130 (les yeux honteusement fixés sur la rose de la boutonnière qui est aussi rouge qu'une tâche de sang…et que ses joues !!!) : pardon, Don Babelione. Je remercie, bien sûr, Netgalley et les Éditions Harper Collins, mais, d'abbord, je suis partie en vacances et puis franchement, l'histoire des vieux beaux qui tombent amoureux de la magnifique fille de joie venue du froid qui veut devenir riche et rangée et qui s'arrange pour se faire assassiner malgré son travail extrêmement professionnel puisqu'elle ne fait pas « semblant », elle embrasse et tout et tout…Ben bof. Et puis, les policiers qui mènent l'enquête sont franchement crétins, puisqu'il faut que ce soit le journaliste sexy (et sa vespa) qui, à grand coup ( !!!) de galipette de 3 minutes chrono, de quelques lignes de coke et de plusieurs litres d'alcool, leur souffle la solution du crime….Bref, pour moi, c'est re-bof.
Don Babelione (se levant doucement et pointant Paola93130 du doigt d'un air suave mais menaçant) : et tu oseRRais diRRe que tu écRRiRRais mieux que Giuseppe di Piazza, toi…. ?? Et mes amis Netgalli et Harperii Collinni…tu ne tRRouve pas qu'ils ont RRaison d'être fachés avec toi ?
Paola93130 (ses genoux poilus s'entrechoquant) : oh, ben non, j'écrirais pas mieux, Don Babbelione. Pardon. Je vous demande pardon à tous (Paola93130 se lève, s'approche de son maitre, lui fait un humble mais sincère baise-main). Je vous prie de bien vouloir m'excuser. Je vous en prie. Que Netgalli et Harperii Collinni ne m'en veuillent pas et continuent d'accepter mes demandes de lecture, malgré tout…
Don Babelio (passant son bras par-dessus l'épaule De Paola93130 de façon magnanime) : maaah…Vas. Files ! Que je ne t'y RRepRRennes plus à tant taRRder pour faiRRe une cRRitique que tu t'es engagé à faiRRe en échange d'une lectuRRe... LiRRe, c'est un pRRivilège !!!! Même quand un livRRe ne nous plait pas !
Paola93130 (en filant doucement par la porte ouverte, avant que l'ambiance ne tourne au vinaigre) : merci, Don Babelione. Promis, je ne recommencerai plus !
Don Babelione (se tournant vers ses deux partenaires, tout en reniflant la rose à sa boutonnière) : à paRRtir de demain, vous ne lui envoyez que des pseudo-RRomans, du genRRe de ceux de RRaphaelle Giordanno et sa « Deuxième vie commence quand tu compRRends que tu n'en as qu'une ». Ça lui appRRendra à se jouer de nous et à pRRendRRe un RRetaRRd paRReil !

…et IL s'en va, en se grattant le coin de la moustache, qu'IL porte fine, la mélancolique mélodie touchant à sa fin…..

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