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Critique de finitysend


Désespérance abrupte sans misérabilisme en Afrique et en Europe ...

Trois personnages au bout du rouleau ( alcoolique ... meurtrier ...halluciné .. ) . Des gens marqués et usés par la vie .
Un monde sans avenir qui " se termine " et qui est au bord de basculer avec des personnages qui sont sur la même pente que cet univers .
Une partie du roman campe une réserve en Afrique et l'autre campe une zone urbaine en Europe . le style est assez redoutable et les ambiances et couleurs sont palpables .

Du nihilisme ? Selon moi : non , plutôt un drame lancinant .
On est plus en effet, dans la fin programmée d'un univers et dans celle programmée de personnages malmenés par le destin .
Des gens accablés par leur manque de capacité à survive plus longtemps en influant et en pesant leur environnement et sur leur destin .

Toujours chez l'auteur il y a au centre le poids du passé et l'héritage de la violence qui fonde les personnalités et les destinées .

Les questions évoquées sont entre autres : que peut faire un homme brisé par la vie ? Selon quels mécanismes un homme est susceptible de se briser ?
Un monde ( le nôtre ) peut-il lui aussi se rompre ? Pourquoi n'est-il pas toujours possible de reprendre le dessus ?

J'ai été très sensible à cette correspondance déchéance d'un monde : déchéance des personnages .
Un roman sombre et désespéré qui pose de superbes et très suggestives correspondances littéraires au grès des pages .

Mais un roman accessible à tous ... Il est en effet le moins " à manier avec précaution " de l'auteur (sourires)
Chez di Rollo ce qui est agréable , c'est que c'est bon certes , mais surtout : C'est toujours intéressant .

La couverture du roman est parlante et restitue bien les tonalités lumineuses du roman ( une luminosité très particulière ) .
Dans le roman apocalyptique , la fin découle souvent de l'altération du milieu et du monde ambiant .
Dans La lumière des morts le monde comme les personnages vont l'amble , ensemble vers leur perte .
Cet univers est pratiquement un personnage à lui tout seul .

Un requiem pour toutes les sociétés délabrées de notre monde malmené ?
Pour comparer ce texte à d'autres oeuvres du genre , je dirais qu'il y a un rien de post-apocalyptique et une tonalité pré-cyberpunk .
Avec le délabrement ambiant qui corrompt tout , les états , les individus ….

C'est un parcours d'Afrique à l'Europe , une Afrique éveillée, et une réserve naturelle moribonde .
Le texte parle de couleur et effectivement il y a comme une lumière blanche , crue et pale au grès des pages .
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