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EAN : 9782809465761
152 pages
Panini France (18/10/2017)
3.29/5   7 notes
Résumé :
Le cycle éternel de Ragnarok décrit la naissance, la mort et la résurrection des dieux Asgardiens. Un cycle auquel Thor veut mettre fin. Cest une décision lourde de conséquences, puisquelle pourrait signer la disparition du panthéon dAsgard.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ah j'attendais ces épisodes.

Ragnarok représentant un élément essentiel de la mythologie scandinave, il fallait quand même bien que Marvel s'en empare.
Ce n'est pas la première fois, d'ailleurs. Il me souvient d'un rapide épisode de l'époque John Buscema (dessinateur) qui l'évoque. Mais ici, Marvel, au travers de Michael Avon Oeming et Andrea di Vito, se l'approprie, le malaxe et en font autre chose.

La plupart des personnages du drame de la fin des dieux sont là : Thor, Loki, son fils le loup Fenris, et Surtur. Et la fin est effectivement en route, il meurt une star de l'entourage de Thor par page.
Mais Ragnarok est avant tout un passage de cycles, le franchissement de la ligne de changement de date. Tout est détruit pour renaître une nouvelle fois.
L'histoire conte la fin, la résistance de Thor et, finalement… cherche les dessous de cette éternelle destruction-renaissance. Thor doit acquérir une sagesse au-delà du sublime, faire son Siddhartha Gautama et casser le cycle des réincarnations.

L'histoire est contée avec un lyrisme tragique, comme il convient à ce genre d'épopée. le dessin est à la hauteur de la saga. Seules les étapes d'accession à cette fameuse sagesse m'échappent un peu, mais je suis peu sensible au mysticisme. Mais dans l'ensemble, j'ai retrouvé le plaisir des meilleurs arcs mythologiques de ce comics, du temps De Lee, Kirby et Buscema.

Ne croyez pas en revanche que l'histoire se rapproche du film Thor – Ragnarok. Ce dernier, très drôle au demeurant (je m'éclate de le regarder), ne conserve que peu de choses du mythe originel.
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Ce tome fait suite à Thor: Gods & Men (épisodes 68 à 79), la fin des histoires écrites par Dan Jurgens qui avait relancé et écrit cette saison avec le premier épisode. Il n'est pas nécessaire de l'avoir lu. Celui-ci comprend les épisodes 80 à 85, initialement parus en 2004, coécrits par Michael Avon Oeming & Daniel Berman, dessinés et encrés par Andrea Divito, et mis en couleurs par Laura Villari. Il s'agit des derniers épisodes de cette saison de la série. Ils sont concomitant à Avengers Disassembled, mais sans lien direct.

À Nidavellier le pays des nains, Odin et ses frères Vali et Vi abattirent le géant Ymir qui donna naissance à l'univers. À partir de son corps, ils créèrent les cieux et la Terre. Son crâne devint le ciel, son cerveau les nuages, son sang les mers, ses cheveux les arbres, ses os les montagnes et les rochers.Odin insuffla la vie dans les asticots présents dans la chair en décomposition d'Ymir et leur donna de l'esprit et la forme des hommes : Brok, Buri et Ertri. Ils forgèrent une arme tellement puissante que le moule en est encore chaud de colère et de pouvoir. Ils durent le protéger car il était convoité par Loki. Puis Odin commanda une autre arme aux nains et Eitri forgea un marteau : Mjolnir. Eitri utilisa le coeur d'un soleil pour forger le moule du marteau et la force des coups pour le forger envoya des scories jusque sur la Terre provoquant l'extinction de plusieurs espèces. Odin lui-même utilisa le marteau pour tuer le géant Laufay qui menaçait de détruire Asgard. Beaucoup lus tard, il adopta Loki et eut un fils Thor, privilégiant régulièrement ce dernier. C'est à lui qu'il confia Mjolnir, générant ainsi une jalousie irrépressible chez Loki, devenant alors le fléau de Thor. Les nains durent également protéger le moule ayant servi pour forger Mjolnir qui finit englouti dans une rivière. Un jour alors qu'il scrutait les neuf mondes, Loki découvrit cette rivière bouillante et mis la main sur cette récompense inespérée.

Un mois plus tard, les nains et quelques asgardiens sont réunis à Mir Krul pour rendre hommage au défunt Eitri, Thor prononçant son eulogie, en présence de Hogun, Volstagg, Fandral, Balder, Sif, Amora et des valkyries. Soudain, des morceaux de plafond tombent sur l'assistance : Surtur est en train de forger une nouvelle arme avec le moule ayant servi pour Mjolnir. Thor s'élance dans les cieux pour intervenir, mais il retombe bien vite : un drakkar volant est apparu avec à son bord Loki, Ulik, Fenris et Hyrm. La bataille s'engage. Hoggun prend le corps inanimé d'Amora pour aller la mettre à l'abri. Uik s'élance sur Thor et le coup porté est d'une violence inouïe. Il a tout juste eu le temps d'écarter Sif hors de la trajectoire d'Ulik. Elle a quand même été touchée et son bras gauche a été sectionné. Balder s'empresse auprès d'elle pour lui porter secours. Thor se jette sur Ulik et Fenris, mais Hyrm se jette à son tour dans la bataille, tombant droit sur Thor. Il se produit un choc dégageant une énergie détruisant tous les alentours. Après quelques instants, Thor se relève au fond d'un immense cratère, mais Loki est indemne. Il le bombarde d'une énergie provenant d'un autre marteau, et son demi-frère se retrouve projeté au fond de la mer. Il va être englouti par un énorme serpent de mer, quand il reprend ses esprits, et utilise Mjolnir pour se rendre aux côtés des Avengers, afin de requérir leur aide.

Le titre original de cette histoire est Ragnarök : les coscénaristes promettent donc rien de moins qu'une fin du monde prophétique avec entre autres un hiver de trois ans sans soleil (Fimbulvetr), et une grande bataille sur la plaine de Vígríd. D'un autre côté, il s'agit d'un comics de superhéros Marvel, et le lecteur familier du personnage a déjà eu droit à quelques presque Ragnarök, revus et corrigés à la sauce de la mythologie Marvel. Quand il commence sa lecture, il constate que Thor porte toujours son costume moulant de superhéros et que les autres asgardiens (Balder, Amora, Sif, Loki) aussi. Thor va chercher l'aide de Captain America (Steve Rogers) et Iron Man (Tony Stark) qu'il ramène en Asgard, pour se battre avec usage du bouclier et des rayons destructeurs. Andrea di Vito réalise des dessins dans un registre descriptif et réaliste très consensuel, avec plusieurs caractéristiques propres aux comics comme les musculatures impeccables, les costumes justes au corps, un intérêt tout relatif pour les décors en arrière-plan, et des combats physiques très spectaculaires, déconnectés de la réalité. La mise en couleurs de Laura Villari ancre également le récit dans le registre superhéros en rehaussant systématiquement le relief de toutes les surfaces détourées par un trait encrés, et en faisant un usage libéral des effets spéciaux pour les décharges d'énergie, mais aussi pour les flammes, les sources lumineuses intenses, et même la neige tant qu'on y est.

D'un autre côté, le récit commence avec un prologue de 6 pages, retraçant la création de la Terre, de Mjolnir, avec des cellules de texte posées sur des illustrations, et une approche de la mythologie plus rigoureuse que d'habitude, éloignée des poncifs américanisés, et plus fidèle aux légendes. Captain America et Iron Man ne restent pas bien longtemps dans le récit, et même un autre porteur de marteau ayant un temps remplacé Thor (Odinson) est renvoyé chez lui parce que le récit concerne avant tout les asgardiens et les neuf mondes, plutôt que l'univers partagé Marvel. Oeming & Berman s'acquittent de leur obligation de rattacher leur récit audit univers partagé Marvel, mais ils auraient très bien pu ne pas le faire sans changer le cours de leur histoire. Très vite, il se produit des événements qui sortent de l'ordinaire du train-train des superhéros : Sif perd un bras, Volstagg perd sa bonne humeur et son embonpoint et ce n'est que le début. En plus, il ne se produit pas de retour à la normale. Finalement, peut-être que les co-auteurs ne plaisantent pas avec le titre Ragnarök. Surtur est bien de la partie. Loki parvient à se hisser à une position de pouvoir durable. le bras de Sif ne repousse pas. le conflit prend une ampleur encore plus grande avec l'apparition de Ceux qui siègent dans les Ténèbres, les dieux des dieux.

Si la narration visuelle continue de rester dans un registre descriptif très pragmatique, l'artiste représente un monde très cohérent, avec ces personnages bizarrement habillés et ces paysages passant de zones naturelles à des cités entre moyen-âge et science-fiction. le lecteur finit par s'habituer à l'apparence d'Ulik et Fenris, un peu supercriminels sur les bords, avec Fenris en loup garou pas très crédible. Ils cohabitent plutôt bien avec les géants habillés uniquement d'un pagne, avec les démons cornus, les boucs Toothgansher et Toothgrinder, l'écureuil Rattatosk, Mangog, et les autres. C'est vrai que cette mythologie nordique comporte beaucoup de créatures disparates et que les dessins de di Vito les font cohabiter sans heurt. Certes, le dessinateur se repose sur les compléments du coloriste sous forme d'effets spéciaux ou de camaïeux pour nourrir ses cases. Il n'empêche qu'il investit du temps pour représenter les décors remarquables : pont en pierre au mince tablier, drakkar volant, immeuble en flammes, forêt de troncs calcinés, Asgard en ruine, statues monumentales à terre, forteresse dans les monts enneigés. Oui, le lecteur aurait bien aimé que di Vito lui en donne plus à voir que ce soient les espaces naturels d'Asgard ou le royaume souterrain de Hel. Mais Laura Villari parvient à faire oublier l'absence de décor la plupart du temps.

Au bout de deux épisodes, le lecteur a bien pris conscience qu'il découvre une aventure de Thor qui s'écarte du schéma habituel : les signes d'une fin des temps continuent de survenir, et Thor ne peut rien y faire. Il se dit que tout ça va donc déboucher sur un affrontement physique dantesque dont le héros sortira vainqueur grâce à sa force et sa volonté indomptable, ou par un événement extérieur que le méchant n'avait pas pris en compte. En filigrane, il voit bien que les événements emmènent Thor dans un chemin qu'il n'a jamais emprunté, l'amenant à remettre en question une partie des ingrédients immuables de sa série : les intentions réelles de son père, le rôle de Ceux qui siègent dans les Ténèbres, la relativité de l'immortalité des asgardiens. En outre, il a plus besoin de nouvelles connaissances pour vaincre, que de plus de puissance physique. Voilà qui change de l'ordinaire. le récit entraîne donc ainsi le lecteur vers des territoires vierges pour le superhéros Thor, et vers une réflexion sur la nature des légendes, et par extension sur la pérennité des superhéros.

Le lecteur vient pour une histoire de plus de Thor, dont le titre promet un affrontement final titanesque, mais sans penser un seul instant qu'une fin du monde pérenne puisse se produire. Il est conforté dans cette idée par les dessins appliquées d'Andrea di Vito, dans un esprit très superhéros. Il constate pourtant que le récit prend une direction inhabituelle, avec des événements troublants. Effectivement l'intention et l'ambition de Michael Avon Oeming & Daniel Berman ne sont pas d'écrire un récit de superhéros, ou même un récit de Thor à la sauce Marvel, mais bel et bien un conte abordant la notion de changement de manière dramatique.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
(Thor à Loki)
J'aurais plaisir à te jeter en ce volcan... mais ton cœur de glace le gèlerait aussitôt.
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