Thierno Diallo a fui son pays, la Guinée en 2010, bien avant les grosses vagues d'exil forcé liées aux guerres au Moyen-Orient. Pourtant, les raisons en sont douloureusement similaires : meurtres de masse par les gouvernements, corruption du gouvernement, disparitions, emprisonnements arbitraires... Il fuit la Guinée et pose, un peu malgré lui, son maigre bagage à Strasbourg. Et à partir de là, entre chance et malchance, patience et découragement, il apprend à connaître son nouveau pays, avec son regard de Guinéen, parfois un peu surpris, un peu sarcastique et toujours tendre (franchement, il force l'admiration). Rien n'est facile, mais il y croit toujours. Je trouve même que son récit est parfois un peu naïf, vue ce qu'il endure... Sa foi le porte et arrive à lui faire surmonter ses moments de dépression (que j'ai retrouvé également dans récit, Moi, Gulwali) Il a la très grande chance d'être très bien entouré, d'éducateurs.trices et d'ami.e.s.
On se demande comment certains peuvent croire que les gens quittent leur pays pour venir piquer leur pain aux Français quand on voit comme il est difficile de remplir toutes les démarches pour obtenir le droit de rester...