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EAN : 9782864249146
252 pages
Editions Métailié (11/04/2013)
3.8/5   22 notes
Résumé :
« J’ai passé une grande partie de ma vie à chercher des réponses aux questions que d’autres se posaient et je désire maintenant résoudre le seul mystère qui me concerne totalement. »
Chargé de retrouver un vieillard dont plus personne n’a de nouvelles, Heredia, l’orphelin, reçoit une lettre qui lui rappelle le vœu de sa mère, qui depuis le passé le pousse sur les traces de l’homme qui pourrait être son père et qu’il n’a jamais connu.
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Le détective privé Heredia a une nouvelle affaire, assez inespérée au vu du peu de clients qui trouvent le chemin de son bureau. Cette nouvelle affaire consiste à retrouver le père de son client, sachant que les deux hommes étaient fâchés depuis des décennies, leurs opinions politiques s'opposant violemment. Vivant depuis des années en Europe, le fils prodigue souhaite renouer des liens avant qu'il ne soit trop tard, une carte postale du père l'ayant rappelé à son bon souvenir.
C'est l'occasion pour Heredia, élevé dans un orphelinat après la mort de sa mère, de se pencher sur ses propres origines, et surtout de réaliser le deuxième voeu de sa mère, qu'elle avait confié à l'une de ses amies : retrouver l'homme qu'elle avait aimé, retrouver le père De Heredia.

Le deuxième voeu est le douzième volume de la série chilienne Heredia, et le cinquième traduit en français. Malgré un passé que je ne connaissais pas, je n'ai eu aucun mal à m'attacher aux pas de ce détective que l'on dirait tout droit sorti d'un film américain des années 50, nonobstant la sonorité des noms et la chaleur décrite. Heredia est, pourrait-on dire, le stéréotype du privé tel qu'on l'imagine : solitaire, bourru, sans le sou, qui boit et vit la nuit en dormant le jour, à l'aise dans les milieux interlopes, qui n'a rien contre un peu d'action, et avec des femmes qu'on imagine belles et sexy qui lui tournent autour. Bref, un chouette portrait d'homme dont on n'hésite pas à suivre les aventures, et que l'on quitte avec un chouïa de regret : on était bien, en sa compagnie ! C'est vrai que le "petit" côté homme désabusé, rendu magistralement au travers de l'écriture de l'auteur et des dialogues entre Heredia et son ami Anselmo ou son chat Simenon (oui, le chat parle, on ne sait trop comment, mais ça passe comme une lettre à la poste !) est assez irrésistible.
Cet opus qui prend son temps pour faire la part belle à son personnage principal traite essentiellement de la filiation et de son importance dans la construction de la personne que l'on est (ça, c'est pour Heredia), et de la façon dont on traite les personnes d'un certain âge au Chili (ça, c'est la partie enquête) : abandonnés par leur famille, sans visite de leur part, attendant d'en finir dans un endroit où ils seront plus ou moins bien traités. Bref, pareil qu'en France quoi (comment ça, je provoque ??) ! Et c'est justement là le hic pour Heredia : en poursuivant le père de son client, qui change de pension plus souvent que de chemise, on s'aperçoit rapidement que tout n'est pas pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles pour ces chères têtes chenues !
Bref, le deuxième voeu est un très respectable roman policier à peine dépaysant, avec une trame narrative bien maitrisée par son auteur, des dialogues qui font mouche, un personnage principal attachant entouré de jolies femmes et d'amis prêt à tout pour l'aider (ahhhhh, ce cher Anselmo, qu'est-ce qu'il m'a fait rire avec ses déboires sentimentaux !!), que du bonheur quoi !
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Heredia est heureux quand Julio Servilo lui demande d'enquêter afin de retrouver son père. Ce ne sont pas les affaires qui croulaient pour ce détective privé. En même temps, il reçoit une vieille lettre de sa défunte mère qui le pousse à retrouver son père, un boxeur.
Ce n'est pas la première aventure De Heredia, j'ai eu un peu de mal à me retrouver dans ses diverses connaissances. Mais l'homme a l'air assez charmeur et aime bien boire un coup ou deux (ou plus). Les enquêtes sur les deux pères avancent en parallèle et Diaz Eterovic fait découvrir le côté noir des maisons de retraite. C'est bien un des côtés captivants de ce livre, s'intéresser aux personnes du troisième âge et montrer les difficultés que celles-ci peuvent avoir. La progression des enquêtes proprement dite, l'interrogation des personnes… m'ont moins passionnée. Par contre, j'ai beaucoup aimé la relation originale qu'il a avec son chat, Simenon (belles réparties) ou l'humour caustique du détective. Une bonne découverte de cet auteur chilien, à relire, à l'occasion.
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Chili, de nos jours (ce qui permet de découvrir un pays assez méconnu en France). Heredia est un détective privé santiaguino, solitaire, un peu désabusé. Il a un penchant non feint pour l'alcool et on ne sait pas si son chat, avec lequel il converse, parle réellement ou bien est une hallucination du détective. Dans le deuxième voeu, Heredia poursuit parallèlement deux enquêtes : d'une part, un certain Julio Servilo, exilé en Allemagne suite à la prise de pouvoir de Pinochet, vient à la rencontre De Heredia afin qu'il retrouve son père, ancien homme d'affaires ayant soutenu Pinochet. Et d'autre part, Heredia va être amené à enquêter sur son père (qu'il n'a jamais connu), suite à la réception d'une lettre mystérieuse. Ces deux enquêtes progressent lentement, on vit l'intimité De Heredia au jour le jour, on vit les moments qu'il partage avec ses amis (Anselmo, Campbell) et ses relations avec les femmes (Doris et Griseta). le tout avec peu de violence, un peu d'humour et beaucoup de sensibilité. Les chapitres sont courts, ce qui permet une lecture rapide. L'enquête sur le père de Servilo va amener Heredia à dévoiler un trafic lié aux personnes âgées et celle sur son propre père va l'amener à voyager afin de connaître ses origines. On sent Heredia timide, perturbé, à fleur de peau dans cette enquête, où il sera aussi question de sa mère, décédée lorsqu'il avait 5 ans. Un très bon moment avec ce détective à qui on souhaite beaucoup de bonheur.
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Le deuxième voeu est le 11ème épisode des aventures (surtout mésaventures) avec le détective privé Heredia . C'est un tome très nostalgique et mélancolique car nous partirons à la recherche de son obscur et triste passé.

Heredia a maintenant 50 ans et il est à nouveau seul, sans travail et bien sûr, sans argent. Il vivote grâce à l'aide de l'ami Anselmo et les paris hippiques réussis.
Puis surgit un travail, une enquête afin de retrouver un vieil homme dont le fils, résidant à l'étranger depuis longtemps, souhaite rétablir le contact avant la disparition du père. Presque en même temps Heredia va recevoir un maigre héritage via une amie de sa défunte mère: 3 photographies et une lettre.
On se souvient que Heredia a été placé dans un orphelinat à l'âge de 5 ans lors du décès de sa mère par maladie alors que le géniteur s'était volatilisé pendant la grossesse.

Alors, cet ineffable Heredia va se lancer dans une double enquête, celle du vieil homme et celle de son père à partir de photos et quelques renseignements. Nous savons que Heredia est un coriace, un pugnace et qu'il ne lâche pas facilement.
Et comme en général, le bonheur n'arrive jamais seul, surgit alors son ex petite amie Griseta, après 2 années de mariage raté; elle retrouve Heredia afin de lui donner une deuxième chance en amour.
Heredia travaille toujours entouré d'Anselmo, le vendeur de journaux et du journaliste Campbell ainsi que de la sexy détective Doris Fabra avec laquelle il a eu une aventure.

Heredia est mal en point, désabusé, il fume et boit trop. Il s'intéresse à la musique et a la littérature et fait moult citations. Sans oublier les soliloques avec le chatSimenon qui sont assez drôles car en fait c'est son for intérieur qui parle et discute.
Le deuxième voeu est celui de sa mère dans sa lettre : elle ne voulait pas qu'il soit seul dans la vie et elle espérait qu'il recherche et retrouve son père.
Viendra-t-il à bout de sa profonde mélancolie l'ami Heredia ?
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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Après La couleur de la peau, voici donc le deuxième voeu.
Et un auteur de polar à ranger définitivement aux côtés des meilleurs : Indridason, Nesbo, Mankell, ...
Avec en prime, ce petit côté chilien qui nous éloigne agréablement de la mode nordique.
Ce deuxième épisode possède le charme inégalé des bonnes séries : on connait mieux désormais le détective Heredia, orphelin, son chat Simenon, bavard, leur ami Anselmo, bienveillant, ... nous voici en excellente compagnie, presqu'en famille.
On apprécie la lenteur nonchalante des enquêtes De Heredia qui se lève rarement avant midi et se couche encore plus rarement avant minuit. Ses nombreuses picoles mémorables et ses plus rares conquêtes féminines.
Le deuxième voeu dont il est question ici c'est celui de retrouver un père.
Car Heredia va mener une double enquête : d'un côté, un client qui veut retrouver un père qui semble fuir mystérieusement de maison de retraite en maison de repos. de l'autre, Heredia qui découvre des vieilles photos qui le mettent sur la piste de son propre père.
Comme tout bon auteur de polar un peu désabusé, Ramòn Dìaz Eterovic a entrepris d'explorer les zones d'ombre de la société contemporaine : après le racisme chilien mis en scène dans La couleur de la peau, la double enquête du Deuxième voeu va nous mener sur les traces de ceux qui exploitent la misère du troisième âge, allant jusqu'à rançonner les petits vieux pour faire main basse sur leurs pensions.
Lien : http://bmr-mam.blogspot.fr/
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critiques presse (2)
Lexpress
17 juin 2013
Quelle atmosphère ! Tel un Simenon chilien, Diaz-Eterovic nous fait vivre au rythme du petit peuple de Santiago. [...] Son personnage de Heredia, désabusé au grand coeur, en prise avec son propre destin, fait mouche encore une fois.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LeMonde
29 avril 2013
Difficile de ne pas tomber sous le charme de ce roman plein d'humour et traversé par une certaine élégance, où l'on découvre un Chili insoupçonné.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Ce n'était même plus un manque d'intérêt, juste l'idée que la vie réservait peu de surprises et qu'en définitive, lorsqu'il s'agissait de crimes ou de délits, on pouvait compter les mobiles sur les doigts d'une main. L'homme n'est pas très original dans sa perversité. Il tue par ambition ou jalousie.
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- Nous vivons dans un cirque, don. Hommes politiques, chanteurs, sportifs, stars d'un jour, tout le monde apporte son grain de sel à la bêtise quotidienne dont nous assomment la presse et la télé. Les gens sérieux ne parviennent plus à remonter la pente. Je ne sais pas où tout ça va finir.
- Nulle part, bien entendu.
- Ne soyez pas si pessimiste. Tant qu'il reste de l'enthousiasme et du Viagra l'espoir est permis.
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- La mort te fait peur ?
- Elle me rend triste. Rien que de penser que je ne verrai plus les gens et les choses que j'aime me rend triste. Nous devrions avoir la date de péremption marquée sur la plante des pieds comme les boîtes de conserve qu'on vend dans les supermarchés. Imaginer qu'il y a quelque chose après la mort me fait peur. (p.151)
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- Les livres renferment des pans entiers de notre vie, ai-je dit à Simenon qui se promenait dans le bureau à la recherche d'un rayon de soleil.
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Pourquoi rêvons-nous de nos peurs ? Est-ce à cause de la vie que nous menons ou à cause de la mort qui nous attend ?
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