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Carola Dibbell (Autre)
EAN : 9782290240144
512 pages
J'ai lu (30/09/2020)
3.3/5   28 notes
Résumé :
Dans une Amérique ravagée par les pandémies, Moïra est « the only one », immunisée contre toutes les maladies mortelles… Pauvre, analphabète, elle survit sur les docks du Queens en vendant des bouts de son corps à ceux assez riches pour payer, qui espèrent ainsi se protéger des épidémies à leur tour…

Un jour, elle donne naissance à un clone : terrifiée, n’ayant jamais vu d’enfant de sa vie, tout juste capable de s’occuper d’elle-même, elle va devoir p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Ce qui distingue une histoire post-apocalyptique d'une autre, c'est qui la raconte et comment. En un mot, la voix. À cet égard, celle de Carola Dibbell est à coup sûr singulière.
Sous la forme d'un monologue intérieur un brin désordonné, elle donne la parole à une jeune femme analphabète qui a vécu une grande partie de son existence cloîtrée dans une cave et qui se prostitue depuis la mort de sa mère adoptive.
La plus grande difficulté pour le lecteur est le lâcher-prise. Il faut qu'il accepte une langue plutôt enfantine avec une grammaire approximative, des fautes d'orthographe et des formules répétitives. Mais ceux qui ont achevé la lecture d "Enig marcheur" de Russell Hoban ou du "Livre de Dave" de Will Self trouveront la lecture de celui-ci d'une desarmante facilité.

Moira, surnommée Moi, erre dans un monde en proie à d'incessantes pandémies, mais elle appartient à la catégorie des Vivace Dolls qui sont mystérieusement immunisées contre toutes les maladies. Elle gagne sa vie en se prêtant à différents tests, en vendant son sang, son urine, ses dents ou ses cheveux et en se prostituant si besoin.
" C'est ça qu'ils veulent d'habitude là où je bosse. C'est débile, mais plein de gens se mettent dans la tête que s'ils arrivent à baiser avec une vivace de Powell's Cove, ils vont pas mourir… et ben c'est une clientèle assez idiote. Mais ça, c'est pas mon problème. Moi j'aimais pas trop ça baiser, alors je proposais d'autres trucs, genre du sang ou de l'urine. Mais j'ai aucune idée ce qu'ils en faisaient. Ils achetaient même des dents des fois. Je crois bien ils les accrochaient sur une ficelle autour de leur cou, comme un porte-bonheur. Ils achetaient même des ongles."

Dans ce futur chaotique où l'État et la protection qu'il accorde aux plus faibles se cantonnent au strict minimum, la grande question est celle de la fertilité. Pour faire face aux épidémies, les expérimentations les plus farfelues se sont déroulées au mépris de toute déontologie et des tas de bricolages génétiques ont causé une stérilité quasi universelle. La recherche d'un génome sain est un enjeu considérable et si le clonage est strictement interdit, des laboratoires clandestins appelés fermes semblent exister sur toute la planète.
Ils sont cependant menacés par les Chevaliers de la Vie, des fanatiques religieux qui brûlent les fermes isolées où se déroulent ces expérimentations.

Lorsque Moi rencontre Rauden, un fermier-généticien, elle est embauchée pour fournir du matériel génétique à une mère riche et désespérée , qui vient de perdre ses quatre filles et qui veut acheter un enfant résistant aux virus.
Carola Dibbell dévoile alors une qualité insoupçonnée chez son héroïne que l'on croyait un peu attardée. Elle témoigne d'un réel bon sens et d'une réelle curiosité scientifique lorsque le processus de fécondation se met en place.
Ovule, cellule, cryoPak, soma, enucleation, noyau, mitochondrie : le vocabulaire assez pauvre de Moira s'enrichit alors d'un lexique insoupçonné et elle montre sa fascination pour des manipulations très techniques.

L'auteure partage cette curiosité qui va prendre une large place dans la narration. Tout le processus du clonage est décrit en détail par la voix de Moi qui nous épargne ainsi un discours trop scientifique. L'intrigue repose alors sur les épreuves et les tribulations de Rauden qui, dans des conditions pour le moins rustiques, doit créer des utérus artificiels capables de donner naissance aux embryons clonés. Les lecteurs assistent abasourdis à des FIV tentées avec les ovules de Moi et du sperme congelé, puis au clonage de Moi en utilisant Rini ( la riche cliente) comme donneuse d'ovules, enfin au clonage de Moi avec ses propres oeufs.
En partageant les expérimentations avec ses lecteurs, l'auteure transmet à la fois sa fascination et ses interrogations face aux enjeux éthiques de ces expériences.

Lorsque la cliente refuse le bébé cloné, Moira se retrouve responsable d' Ani, la petite fille, alors qu'elle n'a jamais vu de bébé auparavant . Elle va devoir veiller à sa survie et l'éduquer, en évitant les autorités et les fanatiques religieux, mais aussi en essayant de fournir à Ani l'amour qu'elle même n'a jamais eu.
Sur une trame minimaliste, l'autrice nous livre un roman d'apprentissage, celui d'une femme qui devient mère sans l'avoir souhaité dans un monde en plein chaos.

Le quotidien est rythmé par des déplacements incessants dans une ville où les transports publics sont un défi permanent, alors que Moi cherche la meilleure école possible pour Ani. Avec une touche de dérision, l'auteure met en scène des bureaucraties scolaires exaspérantes, signifiant que le seul ministère qui fonctionnait encore, celui de l'Education, n'existait que pour complexifier la vie des survivants. Dans ce décor des années 2060, on assiste également à l'amplification des ghettos et des inégalités sociales comme si, au-delà des impératifs sanitaires, il était indispensable de préserver certains privilèges dans des quartiers armés et de livrer le reste de la population à la loi de la jungle.

Ce roman nous plonge dans une exploration de la reproduction expérimentale et des questions éthiques qu'elle peut susciter. Mais il nous fait aussi découvrir ce qui fait le lien entre une mère et un enfant, ressentir à quel point une différence peut être un handicap et puis devenir une force.
Le titre au pluriel, "The only ones" met l'accent sur cette force en devenir et délivre finalement un message positif.
" Etre normale c'est pas une garantie que les choses vont bien se passer. Y a toujours des imprévus dans l'Industrie de la Vie. Même la bonne vieille manière normale, quand les gens avaient des enfants avec des rapports sexuels homme /femme non protégés, tu sais ? Franchement je crois que même là, personne a jamais vraiment su ce qui allait se passer. Ya toujours eu plein de facteurs et même de la chance. "

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En l'an 2060, l'humanité a été décimée par des pandémies successives, des grippes, des filovirus, le Bombay, le Luçon… Moïra, une jeune femme d'une trentaine d'années, issue du quartier du Queen's à New York, tente tant bien que mal de survivre. Orpheline, recueillie bébé par une femme nommée Cissy Fardo qui la cachait dans un sous-sol pour la protéger du monde et de ses dangers, elle s'est trouvée livrée à elle-même dès ses dix ans, suite à la mort de sa protectrice dans un incendie. Sans éducation, sans ressources, elle n'a que son corps à offrir pour se nourrir, se loger… Car elle détient un trésor inestimable « Moi » comme on la surnomme : c'est une vivace doll. Cela signifie que son corps contient une immunité contre toutes les maladies connues et répertoriées. le pire des dons pour la jeune femme, de ceux qui conduisent tout individu qui en a la connaissance à désirer exploiter son corps pour en faire bénéficier tous les autres… mais il lui faut bien continuer à vivre alors elle accepte tout type de contrat. Et le dernier en date que lui offrent Rauden et Henry, c'est de contribuer à cloner des bébés, en bonne santé et résistants, comme elle. Et là encore, bonheur et malheur se fondent : la cliente change d'avis et offre à Moïra le défi de sa vie : devenir mère.

Me voici bien attrapée avec ce premier roman de Carola Dibbell, surtout connue pour être journaliste et critique musicale, genre rock et punk, mais aussi pour son activisme féministe. Je ne m'attendais pas à cette écriture âpre, ce récit rédigé tel que Moïra s'exprime, avec ses mots et ses structures de phrases, sans véritable vocabulaire ni grammaire… Il m'a fallu m'accrocher sur les 50 premières pages mais très rapidement, j'ai dépassé cette petite difficulté pour entrer totalement en empathie avec notre héroïne. À se demander si je l'en ai pas plus aimée finalement… sa bonté, sa naiveté, son altruisme s'en trouvent sublimés, magnifiés.
C'est un roman dystopique captivant, qui traite de la pauvreté et de la précarité, de la condition de la femme, de la parentalité, de l'identité et de la transmission… C'est un récit troublant de par sa forme et ce qu'il nous renvoie, et surtout, une très belle rencontre. Moïra Kissena Fardo est un personnage féminin que je ne risque pas d'oublier de sitôt.
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J'ai reçu The Only Ones lors de la masse critique Babelio sur le thème Mauvais genres en octobre. Pas mon premier choix mais le résumé était très intriguant. Malheureusement, ça n'a pas été à la hauteur de mes attentes.

Les virus extrêmement contagieux continuent d'être lâchés dans la nature et se propagent dans le monde entier, causant d'innombrables morts. Les hommes comme les animaux ont été touché par cette pandémie mondiale. Différentes vagues successives se succèdent (Peste, Ebola...). Des enfants, des jeunes filles et femmes sont souvent utilisées pour être porteuses ou même vendues à des hommes qui pensent que leur "pureté" les sauvera. Certaines personnes et plus particulièrement des femmes sont comme immunisées contre les pires virus, on les appelle les Vivace Dolls. Des médecins, des scientifiques ou des touche-à-tout jouent au docteur Frankeinstein, ne se souciant pas de l'éthique ni de la morale, en tentant de chercher des solutions, parfois extrêmes comme pour Moira et Ani, l'une étant à la fois la fille et le clone de l'autre. le clonage a donc une grande importance dans le roman. Mais plus que tout, c'est la relation particulière entre Moira et Ani qui est au centre de tout.

Je n'ai pas réussi à rentrer dedans. Dès les premières pages, j'ai su que ça n'allait pas le faire. Je n'étais pas sûre d'aller jusqu'au bout et pourtant, je l'ai fait. Sûrement parce qu'une partie de moi voulait quand même connaître l'évolution de la relation Moira/Ani, connaître leur destin à toutes deux. Ce qui ne m'a pas plu dans ce roman, c'est le style d'écriture de l'autrice. Je n'ai pas du tout accroché et j'ai bien eu du mal à m'y faire. le langage est courant, moderne, brut, cru. le vocabulaire est aussi dur à comprendre et certains mots prennent une majuscule comme pour insister sur eux. Je regrette les trop nombreuses répétitions, l'impression de tourner en rond, de lire encore et encore la même chose. L'héroïne parle au lecteur, aux autres personnages ou à elle-même sans qu'on ne voit réellement la différence car les appartés, les monologues, les dialogues ne sont pas distincts les uns des autres. Tout est brouillon, sans sens. ça m'a dérangé et c'est ce qui fait que je ne suis pas du tout rentrée dans l'histoire.

Dans le contexte actuel, le roman a une place toute particulière car il est question de pandémie car les vagues épidémiologiques ont touché le monde entier, de vaccins, de différentes maladies, d'expériences... ça m'a parlé tout de suite, c'est le réel atout du roman. Donc évidemment, le constat est sombre, la vie ou même la survie très dures. le monde est réellement parti en vrille, c'est le cas de le dire!

The Only Ones est une lecture vraiment très particulière de par son histoire et de par le style d'écriture, qui trouve écho dans notre actualité brûlante. Ce roman est un véritable OVNI, qui ne plaira pas forcément à tout le monde mais qui trouvera sans nul doute ses fans. Malheureusement, pour ma part, je ne fais pas partie de cette dernière catégorie.

Je remercie encore Babelio et les éditions J'ai lu pour l'envoi et la découverte de ce roman.
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Je n'aime pas abandonner un livre en cours de lecture, surtout quand il m'a été conseillé, et encore davantage quand il m'a été adressé gracieusement par la Masse Critique. Mais, là,... je n'ai pas pu poursuivre.
La faute surtout au style (voulu certes et adapté à la narratrice) très difficile à lire, à suivre, à supporter parfois ; la faute aussi peut-être au climat anxiogène (la pandémie actuelle a joué certainement sur mon malaise).
Je ne referme toutefois pas ce livre en poussant un 'ouf " de soulagement car, au-delà de mon ressenti négatif, j'ai perçu des éléments hyper intéressants sur l'utilisation du corps féminin, la catégorisation des êtres en fonction de leur sexe, de leurs origines, l'attachement filial, la vie et...( la mort dans tout ça ?, demande Jacques Chancel).
Bref, vous pouvez constater que ce roman, même si je l'interromps brutalement, ne m'a pas laissée indifférente.
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Bonjour à tous.
Nouvelle lecture afin de contrer la grisaille de cette nouvelle semaine:
J'ai tout d'abord eu des difficultés à rentrer dans cette lecture, en effet le personnage narrateur Moira est une jeune femme qui n'a aucune culture, elle n'a reçu aucune éducation. Les fautes grammaticales s'enchaînent et c'est, je dois dire assez déstabilisant. Les premières pages ne m'ont donc pas beaucoup attirée puis l'histoire prend de la profondeur et il devient difficile de lâcher ce roman d'anticipation.
Extrêmement noire et pourtant si passionnante, cette narration d'un avenir proche, ravagé par toutes sortes de maladies, par la pauvreté et l'abandon des plus faibles, donne le ton dès les premières lignes. Reflet d'une société qui explose et devient incontrôlable vue par le regard, malgré tout innocent, de Moïra, que nous allons suivre tout au long du livre et auquel il va être difficile de ne pas s'attacher...

Lien : http://livresque78.com/2020/..
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Et là tout d’un coup, j’ai vu un autre Rauden. Normalement ce type tellement il est nerveux, tu crois qu’il peut rien faire, et puis, quand il prend du sang ou de la salive ou du soma, il fait ça vite fait bien fait tu sais ? Mais là c’est même pas comme ça. Il bouge pas d’un poil. Il reste assis sans bouger du tout du tout, et moi je reste assise, tout court, chacun dans sa pièce noire, sans rien dire, avec une fenêtre dans le mur au milieu pendant un long moment.
Et puis il bouge. Il a sorti les boîtes des cryoPaks, il en a mis une dans une sorte de cuiseur, il a appuyé sur un bouton, tiré un micro, et murmuré « Décongélation de l’ovule ! » J’ai entendu un truc faire bip.
Il a mis la boîte dans la machine et elle est apparue sur l’écran avec dedans quatre cercles transparents, et au milieu de chacun y avait juste un cercle plus petit avec du truc noir dedans. « Énucléation de l’ovule ! » il a murmuré. Bah c’est quoi ça ? Un bâton commence à tapoter un des cercles transparents. Pic, pic, pic. Et puis il rentre dedans. Il continue à tapoter, jusqu’à tant qu’il tapote le plus petit cercle, celui avec du truc noir dedans. Slurp ! Le truc noir est rentré dans le bâton, le bâton est ressorti? Un autre est arrivé. Il s’est passé la même chose encore trois fois. Quand il a fini, Rauden m’a regardé par dessus le masque. Il avait l’air excité. Moi aussi.
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Il est retourné vers le camion. Je l’ai entendu frapper dedans avec son poing. « Et ce chantier qu’ils ont foutu en le retirant ! » il crie depuis là-bas. Et puis il est revenu et il s’est assis sur le banc. Moi je suis debout, au cas où qu’il va encore foncer vers moi. Mais il met juste sa tête entre ses mains.
Quand je suis presque sûre qu’il va plus foncer vers moi, je lui dis, « Ils m’ont fait trop d’injections. »
Il lève sa tête et baisse les mains. Dans la lumière de la lanterne je vois ses yeux qui essaient de comprendre. Et puis qui changent. « On t’a surdosée en hormones pour maximiser une Récolte d’ovules. »
« Il a lâché. »
« Ton ovaire. »
« Et puis ils ont essayé de réparer ça, mais vu que le chirurgien qui devait s’en occuper était mort, ben c’est le Tech qu’a dû s’y coller, mais il a tout esquinté. »
Il est resté un bon moment sur le banc et puis il a dit, « Qui est-ce qui t’as fait ça ? »
« Les labos Nouvelle Vie. »
« Nouvelle Vie ? » il fait, comme si quelqu’un lui a mis un coup sur la tête. « T’as bossé avec Nouvelle Vie ? Dans leur Dôme Technopointe qu’ils ont en Pennsylvanie là-bas ? Mais… ils ont des standards incroyablement élevés. C’est des acteurs majeurs de l’Industrie de la Vie. Ca doit bien valoir comme preuve, ça. » Il s’est relevé. « Allez, viens, Moi. »
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"Qu'est-ce que c'est le Destin au juste?"
Elle continuait à me tenir, alors je lui ai dit je savais pas. Et ben, j'avais raison!
Parce que Rini a dit, Personne ne sait! Le Destin est un inconnu. C'est un inconnu jusqu'à ce qu'il arrive. Et puis, une fois qu'il est arrivé, là tu dis que c'était le Destin. Le Destin c'est ce qui va arriver. Alors j'ai pensé qu'en changeant ce qui va arriver, ça changera aussi mon Destin. J'échangerai le Destin de mon enfant contre le Destin de quelqu'un d'autre, quelqu'un qui restera en vie. Si j'étais prête à être immorale avec la peau de ma propre fille, alors pourquoi pas avec la peau de la fille de quelqu'un d'autre?
Là, j'ai oublié de pas regarder Rauden. Je l'ai regardé et j'ai demandé, L'enfant sera pas sa fille?
"Non, non, non!" a dit Rauden. "Elle parle de toi. Toi tu es la fille de quelqu'un d'autre."
Rini continuait. "Je veux pas un génie ou une reine de beauté! Elle peut être grande ou petite. Noire ou blanche. Intelligente ou bête. Tout ce que je veux c'est un enfant qui restera en vie.
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Ok, alors laisse moi te dire encore un truc sur comment il parle ce type. On pigeait pas un mot de ce qui disait. Comme vétos. Ça c’est vétéri… quelque chose. Ça aide pas vraiment, hein ? En fait c’est tous les deux des docteurs pour les animaux. Vto et l’autre. Ils ont même des docteurs pour les animaux ! Ça j’avais jamais entendu parler ! Mais des fois t’entends veto et ça veut dire que quelqu’un est pas d’accord, alors faut faire gaffe. Les mots ça peut dire deux choses voir plus. Généraliste c’est comme un docteur normal, et t’entendras aussi parler de gynéco qui est un autre genre de médecin normal, mais chelou. ADN, FIV, TNCS, GI, illico, ovules, solos, spermes, soma ceci, embry en cela, et puis t’as déjà entendu énuclé je ne sais pas trop quoi. Les bouseux ça doit parler bizarre pour que personne comprend ce qu’ils disent ou ils vont finir en prison ou pire, mais des fois je crois juste que Rauden il aimait bien embrouiller les gens. Et je peux te dire que ça marchait.
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C’est ça qu’ils veulent d’habitude là où je bosse. C’est débile, mais plein de gens se mettent dans la tête que s’ils arrivent à baiser avec une vivace de Powell’s Cove, ils vont pas mourir… et ben c’est une clientèle assez idiote. Mais ça, c’est pas mon problème. Moi j’aimais pas trop ça baiser, alors je proposais d’autres trucs, genre du sang ou de l’urine. Mais j’ai aucune idée ce qu’ils en faisaient. Ils achetaient même des dents des fois. Je crois bien ils les accrochaient sur une ficelle autour de leur cou, comme un porte-bonheur. Ils achetaient même des ongles.
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