AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de thimiroi


Il y a des amis dont il faut se méfier…
La Terre, par amitié pour un peuple semblable aux humains, les Lilistariens, s'est engagée dans une guerre qui ne la concernait pas contre d'autres extraterrestres, les Reegs. Or, nos « amis », qui refusent de négocier avec leurs adversaires, se font de plus en plus pressants, et même menaçants : ils exigent que la Terre accentue son effort de guerre en envoyant des centaines de milliers d'hommes supplémentaires et en fournissant davantage de matériel.
Le secrétaire général de l'ONU, Gino Molinari, qui dirige une humanité unifiée, fait en sorte de différer cet effort supplémentaire qui provoquerait la mort de milliers d'hommes et qui épuiserait les ressources de la planète, mais il connaît de graves problèmes de santé : il engage un spécialiste, le docteur Eric Sweetscent, pour l'assister en permanence. Eric constate chez son illustre patient de troublantes rémissions concernant des maladies censées être incurables…
Puis Eric absorbe sans le savoir une drogue particulièrement destructrice mais qui a pour effet de le projeter dans l'avenir, et même dans différents avenirs, dont il reviendra détenteur d'étonnantes révélations…
« En attendant l'année dernière » est un roman où ne prime pas l'action (on ne trouvera pas, par exemple, de scène d'affrontement…), mais qui est habité par une tension constante qui incite à poursuivre activement sa lecture pour connaître l'issue des événements évoqués...
D'autre part, s'il traite de manière relativement originale du temps et de la guerre, thèmes habituels de l'auteur, il vaut surtout par la richesse et la complexité de ses personnages : d'abord le « héros », Eric Sweetscent, dont les relations avec sa femme sont particulièrement difficiles (allusion aux propres difficultés de Philip K. Dick, qui d'ailleurs s'est marié cinq fois) ; ensuite et surtout Gino Molinari, leader à la fois rusé et fragile, paternaliste et empathique, un personnage qui acquiert une dimension presque christique en se sacrifiant pour le salut de l'humanité.

P.-S. : ce roman a été réédité en poche (J'ai lu) en 2015, mais n'en lisez pas la présentation qui, à mon avis, en dit trop !
Commenter  J’apprécie          668



Ont apprécié cette critique (57)voir plus




{* *}