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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Il y a des amis dont il faut se méfier…
La Terre, par amitié pour un peuple semblable aux humains, les Lilistariens, s'est engagée dans une guerre qui ne la concernait pas contre d'autres extraterrestres, les Reegs. Or, nos « amis », qui refusent de négocier avec leurs adversaires, se font de plus en plus pressants, et même menaçants : ils exigent que la Terre accentue son effort de guerre en envoyant des centaines de milliers d'hommes supplémentaires et en fournissant davantage de matériel.
Le secrétaire général de l'ONU, Gino Molinari, qui dirige une humanité unifiée, fait en sorte de différer cet effort supplémentaire qui provoquerait la mort de milliers d'hommes et qui épuiserait les ressources de la planète, mais il connaît de graves problèmes de santé : il engage un spécialiste, le docteur Eric Sweetscent, pour l'assister en permanence. Eric constate chez son illustre patient de troublantes rémissions concernant des maladies censées être incurables…
Puis Eric absorbe sans le savoir une drogue particulièrement destructrice mais qui a pour effet de le projeter dans l'avenir, et même dans différents avenirs, dont il reviendra détenteur d'étonnantes révélations…
« En attendant l'année dernière » est un roman où ne prime pas l'action (on ne trouvera pas, par exemple, de scène d'affrontement…), mais qui est habité par une tension constante qui incite à poursuivre activement sa lecture pour connaître l'issue des événements évoqués...
D'autre part, s'il traite de manière relativement originale du temps et de la guerre, thèmes habituels de l'auteur, il vaut surtout par la richesse et la complexité de ses personnages : d'abord le « héros », Eric Sweetscent, dont les relations avec sa femme sont particulièrement difficiles (allusion aux propres difficultés de Philip K. Dick, qui d'ailleurs s'est marié cinq fois) ; ensuite et surtout Gino Molinari, leader à la fois rusé et fragile, paternaliste et empathique, un personnage qui acquiert une dimension presque christique en se sacrifiant pour le salut de l'humanité.

P.-S. : ce roman a été réédité en poche (J'ai lu) en 2015, mais n'en lisez pas la présentation qui, à mon avis, en dit trop !
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Voilà en première approche un bon vieux roman de Science-Fiction des années 60, écrit par Philip K. Dick en pleine période de guerre du Vietnam et de découvertes de substances plus ou moins improbables. En lisant la quatrième de couverture, les « pas très fans » de SF comme moi pourraient être rebutés : machiavéliques Lilistariens contre insectes Reegs, oscillations spatio-temporelles sous l'effet d'une drogue pour le moins étrange, dictateur terrestre qui « épouse les maladies de ses proches et en meurt parfois »…
Pourtant, ce livre se lit d'une traite. On rentre sans difficultés dans ce monde bien terrestre de 2055 imaginé par P. K. Dick. le héros, Eric Sweetscent, éminent chirurgien spécialiste des greffes d'organes, aura, excusez du peu, à sauver l'humanité, en contrôlant la vie (et les morts) de Gino Monilari, le secrétaire de Nations Unies. Cela, tout en essayant de se séparer de sa femme envahissante, et de se désintoxiquer du J-J 180, qui permet d'inverser la flèche du temps et de voyager dans le passé ou – plus rarement – dans le futur. Malgré ce salmigondis de SF, aux fort accents de série B, les problèmes rencontrés par les malheureux terriens et leurs aspirations restent universels : le pouvoir, l'amour, le bonheur, la trahison.
Sur fond de guerre spatiale impliquant plusieurs civilisations extra-terrestres, Philip K. Dick a écrit un roman paradoxalement centré sur très peu de personnages. Les difficultés auxquelles Sweetscent se doit de faire face ne sont pas si éloignées de celles rencontrées dans notre vie quotidienne, et on éprouve rapidement une profonde empathie pour le héros. de nombreuses trouvailles sont également présentes dans ce livre : villes du passé reconstituées, taxi-robots et confidents, cerveaux électroniques fêlés montés sur caisses à roulettes et libérés clandestinement pour leur éviter la casse... le rôle des objets dans le quotidien des humains de 2055 est d'ailleurs fondamental pour K. Dick, comme il l'a abordé dans de nombreux autres ouvrages.
Quelques touches d'humour, un brin de philosophie, et une réflexion sur la place de la technologie dans nos civilisations, s'invitent également au fil des pages et renforcent le plaisir de la lecture. Une belle réussite !
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Nous sommes en 2055. Eric Sweetscent est un chirurgien spécialisé dans la transplantation d'organes artificiels, attaché à un grand industriel qui n'a plus un seul organe d'origine. Sa vie de couple avec Kathy est un enfer, les deux ne vivant que pour faire le plus de mal possible à l'autre.

La Terre a découvert d'autres civilisations, et s'est alliée avec le peuple de Lilistar contre les Reegs, alliance malheureuse puisque les Reegs prennent le dessus, et que notre allié, bien plus puissant que nous, nous exploite sans pitié. Eric devient le médecin personnel du secrétaire de l'O.N.U., Gino Molinari, qui se décarcasse pour tenter de sauver les terriens du sombre sort qui les attend. Il devra jouer son rôle sur l'échiquier politique tout en s'occupant de ses relations compliquées avec sa femme.

Une drogue nouvelle, le JJ-180, change la donne. Cette drogue, conçue tout d'abord comme arme chimique, crée une dépendance directe et dégrade rapidement le système nerveux, mais donne également des visions du passé et de l'avenir. Simples hallucinations, voyages dans le temps, voyages dans des univers parallèles ? le pauvre lecteur sera balloté sans pitié entre ces différentes hypothèses tout au long du récit. du Dick typique, un univers déroutant toujours aussi plaisant à découvrir.
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Quel talent! C'est la réflexion que je me suis faite en fermant le livre.
Au début, installation des personnages et de la trame, on se demande où cela va nous mener. Et lentement la pression monte, le personnage principal est de plus en plus impliqué, l'intrigue se dessine, on est embarqué. C'est original, intelligent, un pur plaisir!
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Il a fallu que je fasse preuve d'un grand abandon et d'une grande souplesse pour adhérer à l'histoire car je n'avais jamais lu de livre de science-fiction. J'ai décidé de me laisser porter par ma lecture quitte à ne pas tout comprendre. Et c'est ce qui s'est passé.
QUI : des Terriens, des Reegs, des Lilistariens. Ennemis et amis. Humains. Robots.
OÙ : Mexique. Mars. D'autres états des U.S.A.
QUAND : un futur proche mais des transports dans le temps restent possibles sous certaines conditions (vous verrez)
QUOI : la drogue, les conflits, la médecine, amours et séparation, pouvoir politique...

Les premières pages sont difficiles à saisir (et d'autres d'ailleurs) la lecture reste agréable, fluide. J'ai surtout aimé les personnages, leurs travers, découvrir leurs manigances.
L'histoire a ses intrigues et l'on essaie de suivre voire prévoir ce qui va se passer. La partie médicale futuriste n'est pas en reste.
J'ai bien apprécié ma lecture même si elle ne fut pas un coup de coeur car j'ai découvert un nouvel univers et j'ai accepté de ne pas tout comprendre.
Une première découverte très dépaysante et plutôt positive.
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Le challenge RVLF me permet de continuer à sorti de ma PAL des livres et de découvrir l'oeuvre de Philip K. Dick. En attendant l'année dernière préfigure certaines oeuvres connues de Dick, comme le Maitre du Haut-Château ou Substance Mort.

On y retrouve bien sûr le voyage dans le temps. Ici il se fait grâce à une drogue. Il faut du temps avant de savoir si la drogue permet réellement le voyage ou ne crée juste que des hallucinations. La présence de la drogue, son utilisation et ses conséquences, c'est un thème récurrent chez Dick.

Pour corser le récit, on peut ajouter l'existence de réalités parallèles. de plus le voyage dans le temps ne se fait pas obligatoirement au sein d'une même réalité.

Ici les personnages sont accessoires et classiques par rapport à ce que Dick a déjà pu faire. Sweetscent, dès le début, n'apparait pas très courageux, dominé par se femme autoritaire. C'est en voulant sortir de se on emprise qu'il va prendre de l'assurance et des risques. Molinari est l'exception, il sort du lot. Il est difficile à cerner. Sa capacité à épouser les maladies des gens qui l'entourent lui donne un caractère quasi-religieux.
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