AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,54

sur 332 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
En 2200, les règles du pouvoir ont été changées : constatant le succès des loteries qui permettent à tout un chacun de gagner des lots prestigieux, le système a été élargi aux biens immatériels, tel que le pouvoir. Ainsi, le maître de la Terre est choisi par la « Bouteille », système qui sélectionne un citoyen au hasard pour régir la planète. Citoyen qui peut être révoqué n'importe quand par la Bouteille.

Pour rendre les choses un peu plus palpitantes, à chaque nouveau Meneur de Jeu désigné, une Convention s'organise : elle désigne une personne chargée d'assassiner le nouvel élu, à la plus grande joie du public, l'assassinat étant devenu le sport international le plus prisé. On accorde toutefois une garde de télépathes au Meneur, pour lui assurer sa sécurité.

Cette fois-ci, c'est Leon Cartwright, petit personnage insignifiant, qui a été choisi par la Bouteille. Il remplace Reese Verrick, resté en place pendant plus de dix ans, ce qui est un véritable exploit. Cartwright a une expérience de vie de deux semaines, les néophytes ayant bien du mal à échapper à toutes les tentatives d'assassinat qui pèse sur leur personne. Il s'accroche pourtant à ce poste de toutes ses forces : membre de la secte des Prestonites, persuadé de l'existence d'une dixième planète dans notre système solaire, le Disque flamme, il vient tout juste d'envoyer un vaisseau vers cet endroit mythique, et doit rester en poste jusqu'à son arrivée. Mais Verrick ne renonce pas au pouvoir et prend lui-même en charge l'organisation du meurtre.

Un des premiers romans de Philip Dick, qui nous décrit un monde régi par les calculs de probabilité et le principe d'Incertitude. En apparence en tout cas, car dans les coulisses, les intrigues se multiplient. Malheureusement, on abandonne progressivement les questions de fond pour en arriver à un thriller assez classique. Un livre pas désagréable, mais pas tout à fait convaincant non plus.
Commenter  J’apprécie          220
Premier roman publié de Philip K. Dick (après de nombreuses nouvelles), Loterie solaire est un livre agréable à lire mais plutôt mineur dans la carrière de l'auteur.

Le récit, très rythmé, est bien mené et réserve son lot de rebondissements. Sur la forme, il est très différent des autres Dick que j'ai lu. Ici, le récit est plus linéaire, moins alambiqué et finalement très classique.

Ce qui est vraiment intéressant dans Loterie solaire, c'est qu'on y voit déjà apparaitre les obsessions de Dick. Ce roman porte en lui les germes des oeuvres futures. le personnage de Preston préfigure celui de Palmer Eldritch dans le dieu venu du centaure. Ted Bentley a des ressemblances avec le Barney Mayerson du même Dieu venu du centaure.
On retrouve des éléments récurrents de l'univers Dickien : télépathes doués de précognition, personnages féminins ambivalents, ersatz d'êtres humains, hasard présidant à la destinée (d'ailleurs il n'est pas étonnant que plus tard Dick se soit passionné jusqu'à l'obsession pour le Yi-King)... le tout dans une ambiance de paranoïa.

En bref, une lecture très agréable mais Philip K. Dick fera beaucoup mieux par la suite.
Commenter  J’apprécie          204
« Loterie Solaire » fut le premier roman écrit par Philip Kindred Dick. Écrit lorsqu'il n'était pas encore paranoïaque et n'avait pas encore goûté certaines substances. Pourtant, ces explorations narcotiques lui ont permis d'écrire de très bons textes et des plus étranges.
Étonnant est le premier mot qu'il me vient à l'esprit lorsque je découvre ce livre. Bercé par les autres auteurs de Science-fiction, Philip Kindred Dick nous dessine une toile typiquement old school s'i j'ose m'exprimer ainsi. Comme bien souvent, les extrapolations du siècle dernier sont devenues risibles de nos jours.
Imaginons que l'homme à colonisé le système solaire et qu'il existe un gouvernement pour les neufs planètes. Un gouverneur est nommé, mais pour occuper la population, une chasse à mort est organisée. Un assassin désigné pour s'occuper du néo dirigeant.

L'idée de départ est génial, je déplore toutefois la mise en scène. Comme bien souvent, j'ai du mal à m'immerger dans ses textes avec cet auteur. Parfois, je n 'arrive pas rentrer dedans (« Au bout du labyrinthe ») ou bien, c'est l'extase (« L'oeil dans le ciel »).
Hé bien là, je n'ai pas réussi à m'immerger. J'ai ressenti un semblant de frisson une fois la centaine de pages entamées. Une étincelle qui n'allumera pas la mèche à l'explosion de plaisir. Bien que le livre soit court, j'ai eu beaucoup de mal à le lire.
Je suis un peu dégoûté de ne pas avoir pu apprécier ce livre. Je pense qu'il possède réels atouts. Peut-être suis-je dans une période moins propice à la lecture ?
Commenter  J’apprécie          141
Dictature aléatoire.

Drôle de société alternative décrite ici par Philip K. Dick.
Un monde basé sur un algorithme permettant, par une loterie universelle, à un quidam de pouvoir gouverner le monde. C'est sans compter sur la possibilité d'assassinat de ce "maître du monde", largement encouragé par le système, et permettant de relancer le jeu.
A noter le développement de l'assassin à la poursuite du gagnant, être cybernétique aux multiples personnalités qui permettent de brouiller les télépathes protégeant la cible: prémices des "simulacres" chers à Dick et apparaissant dans ses oeuvres postérieures.
Commenter  J’apprécie          110
Un champ de cendres et de détritus !


Philip K. Dick (1928-1982), un jumeau qui a perdu sa jumelle et ce faisant une partie de lui-même dans les semaines qui suivirent leur naissance, grand angoissé devant l'éternel (il a aussi perdu son père à l'âge de 4 ans -après divorce, celui-ci est parti et n'a jamais plus donné signe de vie-), lecteur, enfant, d'Edgar Allan Poe comme de Howard Phillips Lovecraft, est devenu écrivain de métier en 1952 et après avoir signé un certain nombre de nouvelles, il fit paraître son tout premier roman ‘Loterie solaire' en 1955. Paranoïaque, drogué, dépressif, divorcé de sa première épouse en 1958, puis de la seconde en 1964 (la troisième l'abandonnera dans les années 70), K. Dick, qui ne connaîtra le succès qu'à partir de 1962, après la publication du ‘Maître du Haut-Château', tentera de se faire interner en hôpital psychiatrique et également de se suicider, tout en continuant d'écrire. Passionné d'ésotérisme, il s'intéressa à la scientologie, prétendit avoir eu des révélations divines et aussi être en contact avec des extraterrestres. Persuadé que notre monde n'était qu'une apparence derrière laquelle il y avait d'autres réalités, il fut littéralement obsédé par le Mal (qu'il vit notamment en la personne de Richard Nixon ; ce qui n'était pas si mal vu somme toute) et mourut quelques jours avant la sortie du film ‘Blade Runner' qui allait le rendre véritablement célèbre, mais de manière posthume. Depuis, ses nouvelles et romans ne cessent d'inspirer -souvent plutôt heureusement- les cinéastes.


Loterie solaire', qui ne fut traduit et publié en France qu'en 1968 seulement, nous emmène sur la Terre et la Lune et dans l'espace en 2.203 au temps de la Fédération des 9 planètes. le Meneur de jeu, qui dirige la Fédération, est tiré au sort -ce peut être un citoyen lambda aussi bien qu'une personnalité éminente-, mais ne peut se maintenir au pouvoir que s'il réussit à échapper aux tueurs lancés à ses trousses dès sa prise de fonction et dont le protègent des gardes du corps télépathes. Mais cette fois-ci, c'est une créature de synthèse, mue par différents esprits et à la solde de l'ancien Meneur de jeu, qui est chargée d'éliminer le nouveau Meneur de jeu. Tout le système solaire est en haleine ; le tueur est encouragé ; on l'applaudit ; on espère qu'il sera le champion du sport national par excellence dans cette société fondée sur le jeu et l'assassinat…


Placé sous le signe de la suspicion, ‘Loterie solaire' est le type même de roman paranoïaque dont K. Dick se fit ensuite une spécialité : dans ce récit, chacun est traqué, a peur, ne peut faire confiance à personne, et surtout pas aux femmes. Les apparences sont trompeuses, la réalité est autre, tout ne cesse d'être remis en cause d'un instant à l'autre. Si vous avez du goût pour les ambiances kafkaïennes, vous trouverez probablement un certain intérêt à ce vieux livre de psychose-fiction qui n'a pas fini de faire parler de lui !


Commenter  J’apprécie          110
« Loterie solaire » est le premier roman de Philip K. Dick… et cela se voit.


Si ce court roman contient en germe de nombreuses caractéristiques de ses oeuvres futures, il n'est pas aussi abouti que ces dernières. Comme souvent chez l'auteur, l'idée de départ est bonne mais il peine à la développer. Il en résulte une histoire assez plate, souvent brouillonne qui ne convainc jamais totalement. Heureusement, elle est suffisamment rythmée pour ne pas s'ennuyer.


Encore une fois, la patte PKD est bien présente avec son lot de personnages psychotiques et décalés, les idées aussi mais la narration ne suit pas. Une lecture agréable mais sans plus.
Commenter  J’apprécie          60
J'ai eu du mal au départ à rentrer dans le monde décrit par Philip K. Dick, ne sachant pas dans quelle direction il allait nous emmener. Mais, passer le premier tier, je n'ai pas regretté de m'être accroché.
L'auteur nous apporte ainsi une belle conclusion qui fait encore réfléchir, même aujourd'hui.
Commenter  J’apprécie          62
Un Dick plus facile que d'autre et toujours notre monde absurde en toile de fond... un monde imaginé pas si loin du nôtre dans le fond
Commenter  J’apprécie          60
Loterie solaire est un de ses premiers romans. Par son traitement et ses implications, il m'a vaguement rappelé les Marteaux de Vulcain, un écrit mineur qui fut le premier texte de Dick que je lus. Néanmoins, il va plus loin dans sa réflexion et semble mieux construit, malgré un curieux déséquilibre dans son déroulement. Après une citation en exergue du premier chapitre tirée d'un texte célèbre de John McDonald (Strategy in Poker, Business & War, p.68 de l'édition Paperback chez Norton & Co que vous pouvez trouver chez Amazon), Philip K. Dick pose son univers avec méthode et réalisme. Il dépeint une Terre future assez désespérante, régie par la « Bouteille », machine complexe fondée sur l'aléatoire et qui désigne de temps en temps les heureux élus/promus parmi les citoyens. Pour « équilibrer » cette « roulette du destin », on pratique l'assassinat légal au cours de Conventions hautes en couleurs dans lesquelles les candidats font valoir leurs droits. On y sent un arrière-goût provocateur à la Prix du danger, primaire mais percutant.

Ce qui est particulier dans cette description peu originale, c'est la façon dont Dick introduit ses personnages. On sent immédiatement qu'il n'a pas vraiment de sympathie pour les héros forts en gueule de ses collègues, les costauds ou les débrouillards qui se jouent des pièges cosmiques et des malédictions divines. [...]
L'intérêt est ailleurs, dans l'examen des implications d'une société entièrement fondée sur le hasard, avec ces justifications minables qui ont permis la mise en place de systèmes autoritaires (rappelez-vous par exemple les discours d'introduction à Equilibrium).

Toutefois, Dick rectifie le tir et rentre assez tôt dans le rang. Dès la fin du premier tiers, l'histoire s'emballe et les règlements de compte prennent le pas sur les questionnements de fond. Cartwright est donc Numero Uno et semble l'avoir prévu – ce qui est apparemment impossible, de nombreux spécialistes ayant tenté de truquer la Bouteille sans jamais y parvenir. Verrick veut sa peau et a engagé des moyens considérables pour mettre au point une stratégie imparable (car comment pouvoir assassiner un Maître du Jeu lorsque ses gardes du corps sont capables de lire vos pensées ?). Et Benteley rumine sa rancoeur. le grand finale aura lieu sur la Lune et tout ce beau monde s'affrontera, tandis qu'un vaisseau franchit les limites du Système solaire à la recherche d'un astre prédit par un illuminé…

Agréable à lire, de facture étonnamment classique malgré quelques éclairs de cette lucidité désabusée qui s'imprimera davantage avec les années, le roman souffre d'une traduction parfois approximative et de quelques coquilles malencontreuses. On sourira devant l'évocation d'un « pistolet-de-poing » comme de ce sport nommé « balle molle » - alors que le soft ball n'a rien d'exotique.
Lien : http://journal-de-vance.over..
Commenter  J’apprécie          51
Toute la société est régie par un grand jeu de loterie, que ce soient les comportements sociaux ou politiques. Tout est établi sur des stratégies identiques à celles du poker. Pour éviter d'être gouverné par la duperie et le mensonge, on a inventé le Minimax : désormais, c'est le hasard qui désignera le Meneur de Jeu...

...

Suite: Cliquez sur le lien ci-dessous!!!
Lien : http://bibliotheca.skynetblo..
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (896) Voir plus



Quiz Voir plus

Test Voight-Kampff

Un collègue de travail vous apprend qu'il a malencontreusement écrasé un petit insecte. Quelle est votre réaction ?

Vous êtes infiniment triste
Bof,ce n'était qu'un insecte
Vous compatissez, mais au fond, vous vous en fichez un peu
Tant mieux ! Vous detestez ces petites bêtes

6 questions
578 lecteurs ont répondu
Thème : Blade Runner (Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?) de Philip K. DickCréer un quiz sur ce livre

{* *}