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EAN : 9782743624231
187 pages
Payot et Rivages (07/11/2012)
3.42/5   20 notes
Résumé :
Les Carillons détaille les angoisses et les espoirs d'un vieux porteur dont le temps se passe à attendre les commissions dans la pluie et le vent, sous le beffroi lugubre d'une église de Londres. C'est l'un des textes les plus directement engagés de Dickens, qui y réaffirme le droit des pauvres à la vie et à la dignité. Mais c'est aussi un grand moment d'invention poétique, où la fantasmagorie des ténèbres londoniennes, avec ses terreurs et ses prestiges, se concent... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Que c'est bon un petit Dickens à Noël! ou même à tout autre saison d'ailleurs, c'est toujours un régal de retrouver sa bonhomie de papi conteur, ses envolées lyriques, et ce cocktail unique d'humour délicieux et de réalisme sordide!

"Les carillons" sonnent si fort à nos oreilles qu'ils font apparaître le personnage miséreux d'un vieux commissionnaire qui nous est immédiatement attachant, et qui en trottant d'une pauvre course à l'autre va être abusé par ses cloches bien aimées de visions d'avenir terrifiantes pour les siens.
Mais comme c'est un conte de Noël, plus dures sera la chute, plus merveilleux le rebondissement final!
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Avec Les carillons, Charles Dickens frappe fort sur les riches qui, non contents de s'engraisser sur le dos squelettique des pauvres, n'aiment rien tant que de les accuser de tous les maux.

Le moins que l'on puisse dire c'est que Dickens n'y va pas avec le dos de la cuillère. Les riches sont tous des affreux crétins et méchants au-delà du raisonnable. Les pauvres sont tous bons, gentils et le sort s'acharne sur eux jusqu'à leur dernier souffle.
L'auteur fait tout ce qu'il peut pour faire pleurer dans les chaumières.

N'ayons pas peur de le dire : le discours est tout sauf subtil. Certes... mais le fond est véridique. Et c'est d'une terrifiante modernité. Lire ce court roman à l'heure du mouvement des « gilets jaunes » donne au texte une toute autre saveur.

Si l'on croit l'ONG britannique Oxfam, 1% des plus riches possèdent plus que le reste du monde. Ils ont le ventre bien rempli pendant que des mères en Haiti donnent des galettes de boue à leurs enfants en guise de repas.
En France, Nicolas Sarkozy a mis au goût du jour « l'assistanat » pendant que François Hollande se moquait des « sans-dents » et qu'Emmanuel Macron estime qu'il suffit de traverser la rue pour trouver du boulot.
On n'a pas fini de voir du jaune fluo au coin des carrefours...

Les carillons n'a donc pas pris une ride et pour une fois, cela m'attriste. J'aurais aimé que cette oeuvre soit complètement datée.
Heureusement, la fin du roman offre un peu de douceur et ouvre une voie positive qui m'a beaucoup plu. Avec une bonne dose d'amour, de solidarité et de compassion, nous pouvons faire bouger les lignes. Peut-être qu'elles bougent peu et lentement mais elles bougent indéniablement.


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Beaucoup trop de pathos pour moi dans ce deuxième conte de Noël que Dickens livra en 1844 à son éditeur.

Pourtant, cela commençait bien, par une magnifique et fantastique description du vent s'engouffrant dans l'église et remontant en hurlant jusqu'au clocher. Dickens nous brosse aussi un portrait très réussi de Toby Veck dit "Trotty", ce vieux bonhomme qui attend grelottant dans le froid et sous la pluie qu'on lui confie un message et s'en va le livrer en trottinant dans les rues boueuses de Londres, avec le ventre qui crie famine et les extrémités gelées.

Mais ensuite, le ton se fait soit trop grinçant, soit trop pathétique pour y prendre plaisir. La satire des riches est trop appuyée et la misère trop caricaturale. Il y manque l'équilibre parfait entre la fantasmagorie et le réalisme, l'espoir, la joie et l'accablement, la tristesse qui faisait d'Un Chant de Noël un si beau conte. On comprend que Dickens, toujours très engagé auprès des plus pauvres, a voulu en faire un texte très militant mais le charme de Noël n'opère pas.

Par ailleurs, j'ai beaucoup apprécié la belle préface de Laurent Folliot dans l'édition Payot-rivages qui donne un éclairage passionnant à ce petit conte, sur le contexte dans lequel Dickens l'a écrit, et sur sa portée, plus politique qu'il n'y paraît.

Challenge XIXème siècle
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Dans ce conte, ce n'est pas Ebenezer Scooge mais Trotty Veck, un pauvre commissionnaire (pour qui nous avons beaucoup plus de sympathie) qui reçoit une leçon. Et c'est l'esprit des cloches de l'église qui va la lui donner. On a là un passage complètement fantastique décrivant gobelins et esprits des enfers qui vont révéler à Trotty quelles sont ses fautes et ce qui arriverait s'il mourrait ce jour-là (un peu comme dans La vie est belle de Capra avec l'ange Clarence). C'est une critique dure et grinçante de la société victorienne - peut-être un peu trop dure d'ailleurs pour l'ambiance d'un conte de Noel.
Reste que c'est magnifiquement bien écrit. Les premiers paragraphes décrivant le circuit du vent dans l'église et le clocher, comme un sabbat de sorcières déchainées, sont extraordinaires.


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Nous suivons Toby, un pauvre commissionnaire, à la fin de l'année. Les cloches qu'il aime et qui l'accompagnent tout le long de ses journées, vont lui jouer un mauvais tour, lui montrer un avenir épouvantable pour ses proches. Mais la bonté de coeur de ces pauvres gens va au final leur éviter de tomber dans les pièges que leur tendent la mauvaise volonté, la mauvaise foi et le mépris des riches et puissants, et leurs propres démons toujours capables de s'éveiller.

C'est un peu trop chargé et lacrymal pour moi, j'avoue. Dickens force un peu trop la note, entre les pauvres gentils et les riches méchants, il met un peu trop de bons sentiments et de malheurs injustes, pour finir sur une note d'un optimisme un peu forcé.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Car le vent nocturne vous a une façon lugubre d'errer et de vagabonder en gémissant dans un bâtiment de ce genre ; de tâter, de ses mains invisibles, les portes et les fenêtres pour essayer de les ouvrir, et de chercher quelques fissures par où il puisse entrer. Et une fois qu'il est entré, comme quelqu'un qui ne trouve point ce qu'il cherche (que que soit ce qu'il cherche), il gémit et il hurle pour ressortir ; et non content d'arpenter les bas-côtés, de glisser et de glisser encore autour des piliers de la nef, et d'essayer les tuyaux de l'orgue aux voies profondes, il s'élève jusqu'à la voûte, et fait de son mieux pour en démolir les chevrons ; puis il se précipite, tel un désespéré, sur le dallage au-dessous, et passe en grondant vers le caveau. Bientôt il remonte, furtivement, et se traîne le long des murs, comme s'il lisait, en chuchotant, les inscriptions consacrées aux morts. A certaines, il paraît éclater d'un rire strident ; à d'autres, il geint et il pleure comme un affligé. Il émet un bruit spectral, avec ça, lorsqu'il s'attarde au-dedans de l'autel, où l'on dirait qu'il entonne, à la manière farouche, une psalmodie toute pleine de crimes et de meurtres, et de faux dieux adorés au mépris des Tables de la Loi : de faux dieux aux dehors spécieux et polis, mais viciés et pourris en-dedans. Pouah ! le ciel nous en préserve, nous qui sommes douillettement assis autour du feu ! Qu'elle est terrible, la voix de ce vent de minuit chantant dans une église !
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So may the New Year be a happy one to you, happy to many more whose happiness depends on you!
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A new heart for a New Year, always!
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Vidéo de Charles Dickens
"Une des plus grandes auteures américaine actuelle qui revient avec un chef d'oeuvre ! Une transposition de David Copperfield dans les Appalaches digne de Charles Dickens ! " - Jean-Edgar Casel.
Demon Copperhead réimagine le roman de Dickens dans une Amérique rurale moderne confrontée à la pauvreté et à la crise des opioïdes ... le roman de Kingsolver vous emporte avec autant de force que l'original.
À retrouver en librairie et sur lagriffenoire.com https://lagriffenoire.com/on-m-appelle-demon-copperhead.html
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