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Henriette Loreau (Traducteur)
EAN : 9782752604897
443 pages
L'Aube (19/06/2008)
3.83/5   6 notes
Résumé :
En cette année 1775, la France et l'Angleterre traversent une période de soulèvements sociaux. Les forces conduisant à la Révolution française se heurtent à un cercle de personnes vivant de l'autre côté de la Manche, si bien que leurs destinées respectives vont s'en trouver irrévocablement emmêlées.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Un conte des deux villes m'a marquée pour plusieurs choses. D'abord, il faut passer beaucoup de pages avant de comprendre où l'auteur veut en venir, et pourtant le dénouement est un des plus puissants que je n'ai jamais lus. La description de la vie quotidienne sous la Révolution française rappelle que personne n'aurait aimé vivre à cette époque.
Bien que ce livre ne soit pas un de mes préférés de Charles Dickens, il m'a laissé un souvenir mémorable malgré la longueur des premières pages.
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Déçu. Je m'attendais à lire un roman sur la Révolution Française et ce n'est pas le cas, elle ne sert que de décor. L'histoire n'est pas réaliste, elle est bourrée de clichés, de traits grossis. L'Ancien Régime est vraiment ancien, barbare, avec des aristocrates ignobles, une plèbe opprimée qui ne l'est pas beaucoup moins, de vieilles légendes de droit de cuissage, une révolution qui n'est qu'une grande jacquerie de gueux assoiffés de sang, rien sur les changements politiques, sur le déroulement des évènements, que des symboles de violence : Bastille, guillotine, carmagnole, tricoteuses, etc. C'est folklorique, pittoresque, superficiel, tout sauf instructif. Une caricature.
Les personnages aussi sont caricaturaux, ou plutôt symboliques. Dickens va jusqu'à supprimer leur nom, les aristocrates sont les « Monseigneur » et les sans-culottes les « Jacques », sans distinctions. Lucie Manette est l'ange de pureté sans tâche, madame Defarge l'inquiétante Parque de la révolution, une de ses amies se nomme simplement la Vengeance, etc. Il n'y a que deux personnages qui à mon avis sont un peu plus ambigus. D'abord le docteur Manette, qui a été embastillé pendant dix-huit ans, sans qu'on sache pour quelle raison (d'ailleurs, ça n'effleure l'esprit d'aucun personnage de se le demander), on ne l'apprend qu'à la fin. Il est devenu fou pendant son enfermement, a guéri par la suite, et fait quelques rechutes. le chapitre intitulé « La Consultation » est vraiment intéressant à lire de ce point de vue, si l'on considère l'époque où il a été écrit.
L'autre personnage, un peu plus fouillé que les autres est Sydney Carton. Il est directement en lien avec une réflexion qu'on trouve tout au long du roman sur le destin, la révolte et la résignation : Peut-on changer le cours des choses ? A priori Carton est lui aussi un symbole, celui de la résignation passive. Ce n'est pas le seul personnage dont l'un des traits de personnalité est l'indifférence, Madame Defarge en a aussi l'aspect, mais elle est plus réellement indifférente et en même temps beaucoup plus énergique, elle est l'indifférence même face aux autres. Carton, dans un sursaut de foi et d'amour, finira quand même par intervenir et déjouer le sort.
Comme je ne veux rien dévoiler je ne préciserai rien, mais il y a énormément d'illogismes dans l'intrigue, des tas de coïncidences incroyables, n'importe quoi quand on y songe, mais c'est souvent le lot des romans publiés en feuilleton. le choix des moments racontés tout au long de ces vingt années, de 1775 à 1794, est curieux, certains évènements sont évoqués trop rapidement, alors que des pans entiers de l'intrigue sont superflus. Bien qu'il contienne de jolis passages d'écriture, avec de belles métaphores, je trouve ce roman trop facile et trop alambiqué.
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Avec la conscience de rendre fidèlement témoignage des "temps anciens" - comprendre la période fort trouble et troublée de la Révolution française - le père du roman social anglais nous offre avec "Le conte de deux cités" un tableau romancé très vivant, aux nombreux personnages attachants.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Canons, fusils, feu et fumée ; puis encore les fossés profonds, les ponts-levis, les murs épais, et les huit grandes tours. Il y avait de petites éclaircies dans la mer humaine faites par ceux qui étaient tombés. Les armes brillaient, des torches flambaient, des charrettes dont on s’était servi comme barricades, des cris, des décharges de fusils, des jurons retentissaient. Tout le monde avait du courage. Des bruits furieux s’élevaient de la mer humaine. Et toujours les fossés profonds, l’unique pont-levis, les murs épais, les huit grandes tours, et encore Defarge, du débit de vin, à son canon doublement échauffé par quatre heures féroces.
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Au-dessus du ruisseau, en travers de la rue, pendaient, de loin en loin, de grossières lanternes, attachées à une corde ; et le soir, quand l’allumeur les avait descendues, éclairées et remontées, un certain nombre de lumignons fumeux se balançaient au-dessus de vous d’une façon maladive, comme s’ils avaient été sur les flots. Ils s’agitaient, il est vrai, au-dessus d’une mer orageuse, et le navire et l’équipage étaient menacés par la tempête. Un jour devait venir où les épouvantails décharnés qui peuplaient cette région auraient, dans leur oisiveté et leur faim, regardé si longtemps l’allumeur de réverbères, qu’ils songeraient à se servir de ses poulies et de ses cordes pour hisser des hommes à côté de ses lanternes, afin d’éclairer d’une lueur plus vive les ténèbres de leur affreuse condition. Mais ce jour était loin encore ; et les vents qui passaient sur la France secouaient en vain les guenilles de ces épouvantails : les oiseaux, à la voix douce et au riche plumage, n’y voyaient aucun avertissement.
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Tous les monstres altérés de sang que l’imagination de l’homme a jamais inventés, sont fondus en un seul, et réalisés dans la guillotine. Mais sur la terre de France, à la fois si féconde et si variée dans ses richesses, pas un fruit, pas une feuille, une graine ou un brin d’herbe ne se développe et ne mûrit par des lois plus certaines que les conditions impérieuses qui produisent cette horreur. Forgez encore l’humanité avec de pareils marteaux, elle se tordra sous vos coups, et vous rendra les mêmes monstres. Semez de nouveau le privilège rapace, l’oppression tyrannique, et vous êtes assurés de recueillir les mêmes fruits.
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À ce moment, la peine de mort était, il est vrai, très en vogue dans tous les mondes, et chez Tellson également. La mort est un remède de la nature pour bien des choses ; et pourquoi ne servirait-elle pas la législation ? En foi de quoi, le faussaire était mis à mort ; l’émetteur de faux billets était mis à mort ; celui qui ouvrait une lettre illégalement était mis à mort ; le voleur de quarante shillings et six pence était mis à mort ; celui qui tenait un cheval à la porte de Tellson et s’enfuyait avec était mis à mort ; celui qui frappait un faux shilling était mis à mort. Non pas que cette sévérité fît le moindre bien au point de vue préventif – il est à remarquer que l’effet obtenu était exactement le contraire de celui escompté – mais cela supprimait (dans ce monde) les ennuis provenant de chaque cas particulier et épargnait de s’occuper par la suite de tout ce qui pouvait se rattacher à ceux-ci.
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M. Lorry connaissait d’avance la jalousie de la vieille fille, mais il savait également que sous cette rude enveloppe se trouvait l’un de ces êtres dévoués qui se rencontrent seulement parmi les femmes ; créatures excellentes qui, sous l’influence de l’admiration et de l’amour le plus pur, se font les esclaves volontaires de la jeunesse qu’elles ont perdue, de la beauté qu’elles n’eurent jamais, des talents qu’elles n’ont pu acquérir, et qui saluent pour les autres les brillantes espérances dont leur vie froide et sombre fut toujours déshéritée.
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