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Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Jusqu'à présent, de Joël Dicker, je ne connaissais rien ou plutôt pas grand chose, c'est-à-dire le nom de son premier roman "La vérité sur l'affaire Harry Quebert". Depuis cette parution "successfull", j'ai tellement entendu tout et son contraire sur ce jeune auteur suisse que je savais qu'un jour, je devrais m'y coller et me forger ma propre opinion. C'est désormais chose faite après la lecture plus que laborieuse de "La disparition de Stephanie Mailer", roman dans lequel, je tiens à le préciser, je me suis pourtant plongée sans aucun préjugé négatif, en véritable poussin né de la veille.

Alors, ce qui m'a le plus frappée pour commencer, c'est le style, ou l'absence de style devrais-je dire. Comment vous dire ? J'ai d'abord cru à des erreurs éditoriales comme si l'éditeur avait oublié des mots ou une partie de la ponctuation, mais en fait, non, après cent pages, j'ai bien dû me rendre à l'évidence : c'était vraiment la plume de l'auteur et là, petit moment de solitude dans mon canapé, j'ai quand même flippé au regard du bloc de pages qui me restait entre les mains. Une digestion longue et inconfortable se profilait à l'horizon...

En fait, c'est tellement mal écrit qu'on en vient à douter de sa propre vue et de son propre jugement. Les phrases que je lis sont-elle bien écrites ? Ces adjectifs déjà lus cinquante fois en cinquante pages sont-ils vraiment imprimés ? A ce moment là, parvenue tant bien que mal au premier tiers du roman, je ne vous cache pas qu'il m'a fallu actionner un nouveau levier de motivation parce que franchement, à la sortie d'un polar de Lehane, tout ça me semblait juste impossible à avaler sans un petit coup de pouce. Délaissant le recours à l'alcool fort, j'ai plutôt opté pour une petite pause, le temps de me renseigner un peu sur l'auteur dont je n'avais jamais écouté d'interview, à peine savais-je à quoi il ressemblait. Hélas, première info que je récolte : Joël Dicker n'a pas voulu écrire un polar avec "La disparition de Stephanie Mailer". Alors, là, pas de bol, Mr Dicker, sincèrement désolée mais je fais partie des lecteurs qui aiment appeler un chat un chat et qui apprécient quand un auteur ne se fout pas de leur gueule avec des effets de manche à la con. Si "La disparition de Stephanie Mailer" n'est pas un polar, alors qu'est-ce que cela peut bien être ? Menons l'enquête...

Ok, ok, je veux bien respecter vos assertions, Mr Dicker, après tout, vous êtes censé mieux vous connaître que moi. Donc, je reprends ma lecture avec la ferme décision de ne pas voir dans ce roman un polar. En cela je respecte exactement ce que vous affirmez. Mais alors, que me reste-t-il comme carburant pour persévérer dans cette "enquête" qui n'en est pas une ? Dieu merci, une illumination bienvenue m'a soudain éclairée : j'ai réalisé que vous écriviez une parodie de roman policier, doublée d'une parodie de littérature facile à succès.

D'un seul coup, j'avais résolu votre énigme et tout le puzzle s'est mis en place naturellement : la pauvreté du style, les stéréotypes à gogo, l'action située à New York, les fausses pistes, l'absence abyssale de descriptions, la vulgarité dans la bouche des policiers (qui n'en sont peut-être pas ?), les retournements de situation gros comme des camions, tout cela tendait évidemment à parodier le genre du polar, genre de plus en plus galvaudé depuis qu'un chromosome "thriller" a été découvert sur le caryotype des Scandinaves.

A partir de là, la lecture de votre roman "La disparition de Stephanie Mailer" fut une vraie partie de plaisir, un festival du rire (à défaut de théâtre) haut en couleurs où j'ai retrouvé tous mes repères. Très subtil et bien dosé, cet équilibre entre "La cité de la peur" et "OSS117", je me suis tellement divertie à prendre place dans la tête de vos enquêteurs (qui n'en sont peut-être pas ?) que je ne résiste pas à l'envie de partager ici quelques beaux morceaux de cogitation policière :

"- [...] Et puis ces valises pleines de vêtements qu'on a trouvées dans la voiture. Je crois qu'ils étaient sur le point de partir."

"Anna et moi avions la conviction que l'argent retrouvé chez Stephanie était une des pistes de notre enquête. D'où provenaient ces 10 000 dollars en liquide retrouvés chez elle ? Stephanie gagnait 1 500 dollars par mois : une fois payés son loyer, sa voiture, ses courses et ses assurances, il ne devait pas rester grand-chose. S'il s'agissait d'économies personnelles, cette somme aurait plutôt été sur un compte en banque." #auteursuisse

"Pour découvrir qui avait tué le maire et sa famille, nous avions besoin de savoir qui avait une bonne raison de le faire."

"La personne qui avait mis le feu à l'appartement n'avait qu'un but : tout faire brûler."

"- Eh bien, tout laisse à penser que ce que cette personne cherchait ne se trouvait pas dans l'ordinateur de la rédaction [...]."

"[...] les mains liées par un collier de serrage en plastique de type Serflex." {tut tut pas de marque !}

Et encore, Mr Dicker je me rends compte que ces maigres extraits ne rendent pas suffisamment justice, et à votre ingéniosité d'auteur, et à la sagacité de vos enquêteurs au charisme véritablement poignant...

Ah... attendez... on me susurre dans l'oreillette que je fais fausse route, que contrairement à toutes les apparences, il ne s'agit pas ici d'une parodie mais bien d'un vrai et inédit polar-qui-n'en-est-pas-un ! Oh, alors, toutes mes excuses, Mr Dicker, j'ai dû m'embrouiller dans mes fiches car, oui, je vois là, sous mon buvard, ma note sur ma seconde hypothèse qui va à un scénario pré-mâché pour HBO ; c'est les abonnés de Netflix qui vont être contents ! J'ai déjoué votre fausse piste, c'est bien vers ce succès programmé qu'on se dirige. Vous aviez pourtant laissé derrière vous bien des indices, à commencer par ces effets "roulement de tambour" ou "haleine retenue avant une catastrophe" au début et à la fin de chaque court chapitre ? séquence ? épisode ? Effets qui doivent bien avoir un joli petit nom anglophone que je ne connais pas hélas, n'étant pas abonnée à Netflix, sorry.

Allez, Mr Dicker, je m'arrête là, car il n'y a vraiment pas grand chose à sauver dans tout ça et on ne va pas y passer la journée non plus. Laissons le mot de la fin à Meta Ostrovski, le "critique littéraire" de votre roman, qui affirme : "Ce qui n'a pas de succès est forcément très bon". L'inverse serait-il tout aussi vrai ?


Challenge MULTI-DÉFIS 2018
Challenge PAVES 2018
Challenge des 50 OBJETS 2018 - 2019
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Depuis l'immense succès de son second livre, La Vérité Sur L'Affaire Harry Québert que j'avais bien apprécié, Joël Dicker a toujours eu un rapport conflictuel avec le polar pour lequel il réfute toute appartenance, ce qui se révèle, avec un roman comme le Livre Des Baltimore, plutôt salutaire pour la réputation d'un genre déjà bien malmené par une cohorte d'ouvrages ineptes. Et aujourd'hui encore, à l'occasion de la parution de son nouvel opus, intitulé La Disparition de Stéphanie Mailer, l'auteur affirme, dans une longue interview de trois pages dans le Matin Dimanche, qu'il ne s'agit pas d'un polar qui en aurait les apparences et les habits, mais qui ne répondrait pas particulièrement à ses codes. Et de rajouter, certainement avec le sourire charmeur qui fait vaciller tous ses interlocuteurs, qu'il n'aime pas particulièrement le genre qu'il ne lit d'ailleurs pas. Il faut dire que Joël Dicker peut débiter, sans ciller, n'importe quelles fadaises face à une journaliste conquise par l'oeuvre de ce jeune écrivain absolument adorable qui a eu l'élégance de lui préfacer son recueil des cent meilleures chroniques. Alors bien évidemment, dans de telles circonstances, il ne viendrait à l'esprit de personne de demander comment l'on peut aimer ou ne pas aimer un genre qu'on ne lit pas et plus encore, d'affirmer que son texte ne respecterait pas les codes dont on ignore, semblerait-il, absolument tout ? Mais tout cela importe peu puisque l'auteur n'en est pas à une contradiction ou à une élucubration près, lui permettant de décréter, dans la même interview, avoir construit avec La Disparition de Stéphanie Mailer « une sorte de roman russe » tout en se gardant bien de citer une quelconque référence en lien avec ce vaste pan de la littérature. Tolstoï, Dotoïevski, Soljenitsyne ou même l'oeuvre fantastique de Sergueï Loukianenko, à la lecture du roman il sera bien plus facile d'identifier le responsable de la Disparition de Stéphanie Mailer que de percevoir cette fameuse influence russe imprégnant le texte. Parce qu'il est comme ça Joël Dicker à balancer tout azimut ses effets d'annonce évoquant les prestigieux romanciers qui planeraient sur l'ensemble de ses romans. Philip Roth pour le Livre Des Baltimore et bien évidemment Norman Mailer pour son dernier opus, la manoeuvre se révèle pourtant à double tranchant puisqu'au souvenir de romans tels que Pastorale Américaine ou La Nuit Des Bourreaux, on peut mesurer toute la faiblesse de l'oeuvre insipide que produit laborieusement un Joël Dicker peinant à se positionner dans le milieu littéraire. Mais quitte à citer des auteurs américains, autant mentionner ceux qui ont obtenu le prix Pulitzer, afin d'éblouir journalistes, chroniqueurs et lecteurs conquis d'avance par le charisme d'un jeune écrivain au sourire ravageur qui devrait sérieusement songer à tourner une publicité pour une marque de dentifrice après avoir vanté les mérites d'une compagnie aérienne et d'un modèle de voiture.

En 1994, Orphéa, charmante petite ville côtière des Hamptons, a défrayé la chronique avec les meurtres du maire, de son épouse, de leur fils et d'une passante probablement témoin encombrant de cette terrifiante tragédie.

Jesse Rosenberg et Derek Scott, deux jeunes flics ambitieux de la police d'Etat, sont chargés de l'enquête qu'il vont mener jusqu'à son terme en constituant un dossier solide permettant l'appréhension du meurtrier. Auréolés de gloire, encensés par leur hiérarchie, les deux enquêteurs sont désormais respectés par leurs pairs.

Mais l'affaire comporte quelques zones d'ombre et vingt ans plus tard, Stéphanie Mailer, une brillante journaliste locale, prétend que la police s'est trompée de coupable et qu'il faut reprendre toute l'enquête. Des propos d'autant plus troublants que la jeune femme disparaît peu après avoir contacté Jesse Rosenberg qui n'a plus d'autre choix que de se replonger dans des investigations se révélant bien plus complexes qu'il n'y paraît.

Parviendra-t-il à retrouver Stéphanie Mailer ?

Et surtout pourra-t-il faire toute la lumière sur cette tragédie vieille de 20 ans qui n'a pas fini de secouer toute la petite communauté d'Orphéa ?

Ceci n'est pas un livre mais un produit destiné à conquérir le marché avec une maquette familière permettant aux consommateurs d'avoir la certitude de s'y retrouver en restant dans le même registre que l'ouvrage qui avait assuré la notoriété de l'auteur. Après Edward Hooper, Joël Dicker himself nous propose, en guise de couverture, une photo d'un amateur où l'on découvre une rue typique des USA investie par les forces de l'ordre. Pâle resucée de l'oeuvre du photographe Gregory Crewdson, grand admirateur du peintre américain, l'image, reprend, avec beaucoup de lourdeur, tout le climat, parfois anxiogène, de ce décor de rêve américain qui émerge, presque insidieusement, de l'oeuvre des deux artistes. Une illustration à l'image du contenu où l'absence de subtilité des personnages se conjugue avec la lourdeur d'une intrigue se déclinant sur le modèle fastidieux d'un calendrier que l'auteur égrène jusqu'à la nausée. « 33 jours avant la première du 21ème festival de théâtre d'Orphéa » ; « Mi-septembre 1994. Un mois et demi après le quadruple meurtre et un mois avant le drame qui allait nous frapper Jesse et moi. » Joël Dicker abuse de cette mécanique éculée du décompte, propre aux « page-turner », pour inciter le lecteur à poursuivre sa lecture jusqu'à la survenue des drames ou des coups d'éclat à venir, ce qui n'apparaît pas comme une évidence tant cette intrigue poussive, truffée d'invraisemblances, d'incohérences et ponctuée de dialogues mièvres, confine à la niaiserie voire même à la bêtise.

"- Merci mon amour, d'être un mari et un père aussi génial.

- Merci à toi d'être une femme extraordinaire.

- Je n'aurai jamais pu imaginer être aussi heureuse, lui dit Cynthia les yeux brillants d'amour.

- Moi non plus. Nous avons tellement de chance, repartit Jerry."

Avec une syntaxe approximative et cette pauvreté de la langue où des qualificatifs tels que extraordinaire, merveilleux et magnifique reviennent à tout bout de champ, on comprend, dès lors, le fait que Joël Dicker renonce à s'attarder sur la description des lieux et des personnages, préférant ainsi tabler sur l'imagination du lecteur, ce qui explique peut-être cette absence d'atmosphère qui émane d'un texte aseptisé où l'ensemble des personnages, caricaturaux à l'extrême, apparaissent complètement dénués de caractère. Les flics détenteurs de lourds secrets, l'amant benêt martyrisé par son odieuse maîtresse, l'adolescente dépressive haïssant ses parents, le metteur en scène déjanté et le critique odieux détestant tous les auteurs à succès, l'auteur prend soin de décliner tous les poncifs du genre. Mais au fait de quel genre s'agit-il ? Assurément pas un polar comme nous l'affirme l'auteur lui-même en tablant sur l'absence de scènes sanguinolentes ou sur le fait que son tueur exécute les gens par nécessité et non pas par plaisir comme un vulgaire serial killer. Il serait vain d'énumérer les romans policiers ou les romans noirs qui contrediraient les assertions de Joël Dicker pour s'attarder sur l'avis de quelques chroniqueurs avisés, reprenant ses propos afin de l'exonérer des invraisemblances et des situations absurdes qui jalonnent ce texte bancal car justement il ne s'agit pas d'un polar et que l'auteur tend vers autre chose. Satyre, vaudeville, conte absurde, allégorie d'une farce sociale tragique, célébration de la culture et plus particulièrement du théâtre, ou même hommage à ce fameux roman russe, La Disparition de Stéphanie Mailer ne s'orientera vers aucune de ces éventualités parce qu'il ne suffit pas de citer le titre d'une pièce de théâtre ou d'employer quelques didascalies pour rendre hommage à Tchekhov. Parce qu'il ne suffit pas d'une enseigne d'un bar portant le nom de Beluga, d'un restaurant baptisé La Petite Russie, d'une petite amie prénommée Natasha, de grands-parents grotesques natifs du pays ou de l'imbrication d'une pléthore de personnages pour en faire un roman russe. Parce qu'il ne suffit pas d'inscrire l'intrigue au coeur d'un festival de théâtre pour prétendre avoir abordé les thèmes de la dramaturgie et de la mise en scène. Et l'on pourra bien citer une multitude d'auteurs et de dramaturges comme Don Delillo, Philip Roth, John Irving, Patricia Highsmith (quand je repense au Journal d'Edith), Anton Tchekhov et bien d'autres qui entrent dans une vaine litanie suffisante. Mais rien n'y fera, car derrière l'emballage rutilant nous ne trouverons qu'une coquille vide dans laquelle résonnent les prétentions de l'auteur.

Prisonnier des enjeux de ventes phénoménales, de ses schémas éculés, de son écriture simpliste et de ses propos mièvres et convenus, Joël Dicker nous livre avec La Disparition de Stéphanie Mailer une triste et longue sentence du succès qui se fera au détriment des lecteurs de moins en moins crédules sur la qualité du produit prétentieux qu'on leur propose.


Joël Dicker : La Disparition de Stéphanie Mailer. Editions de Fallois 2018.

A lire en écoutant : J'suis snob de Boris Vian. Album : le Déserteur. 1997 Mecury Music Group.
Lien : http://monromannoiretbienser..
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Chronique énervée !

Alors qu'il va quitter la police avec la réputation d'un policier qui a résolu toutes les affaires qui lui ont été confiées, le capitaine Jesse Rosenberg est abordé par une jeune journaliste, Stephanie Mailer, qui prétend qu'il s'est trompé lors de sa toute première enquête, un quadruple assassinat, 20 ans plus tôt.
Quelques jours plus tard, les parents de la jeune femme alertent la police : la journaliste ne donne plus de nouvelle depuis plusieurs jours. La curiosité du capitaine est éveillée et les événements s'enchainent : le policier est agressé alors qu'il visite l'appartement de Stephanie Mailer, puis celle-ci est retrouvée noyée dans un lac. de toute évidence, il s'agit d'un assassinat. La police rouvre alors le dossier du quadruple assassinat.

Grosse déception ! Après le succès de L'affaire Harry Quebert du même auteur, que je n'ai pas encore lu, je m'attendais à beaucoup mieux...
Passons sur l'écriture, tout à fait ordinaire avec un style sans grand relief ; et on ne peut pas accuser la traduction.... Seule l'alternance des points de vue des principaux protagonistes et les nombreux flash back lui donne un peu de rythme.
Certains personnages sont tellement caricaturaux qu'on aurait envie d'en rire. Je pense par exemple à l'ancien chef de la police devenu auteur et metteur en scène de théâtre, au directeur de presse empêtré dans sa relation adultère avec son assistante ou au critique culturel imbu de son rôle et récemment licencié...
L'intrigue a de l'épaisseur et ne ménage pas les rebondissements ; il faut bien tenir le lecteur en éveil sur plus de 800 pages ! Malheureusement, la construction, basée sur un improbable fil conducteur, une pièce de théâtre dont tout le monde parle mais que personne n'a jamais vue, ne résiste pas aux premières questions et sombre rapidement dans le ridicule. Dommage, car il y avait le potentiel pour faire beaucoup mieux, avec quelques centaines de pages en moins.
J'ai failli renoncer plusieurs fois, mais je suis allé au bout de la lecture pour voir jusqu'où l'auteur avait poussé la désinvolture. J'en ressors avec le sentiment d'avoir été floué, qu'on s'est moqué du lecteur que j'étais... Avoir connu un grand succès avec un livre précédent devrait appeler à plus d'exigence et surtout n'autorise pas tout à l'auteur.
Lien : http://michelgiraud.fr/2021/..
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En 1994, une petite ville tranquille des Hamptons est bouleversée par un effroyable fait divers: le maire de la ville et sa famille sont assassinés chez eux, ainsi qu'une passante, témoin des meurtres.

L'enquete est vite bouclée par un duo de jeunes policiers, sous les félicitations de la ville et de leur hiérarchie.

Mais vingt ans plus tard, au début de l'été 2014, une journaliste du nom de Stephanie Mailer affirme à Jesse qu'il s'est trompé de coupable à l'époque.

Evidemment, cette brave Stephanie ne tarde pas à disparaitre..

Que d'incohérences et de clichés !

Des longueurs, de l'ennui, et énormément de fautes et de coquilles. Je me demande comment ça se passe à la relecture. Est ce qu'il faut vite publier, quitte à laisser autant d'erreurs?

Je ne comprends vraiment pas l'engouement pour ce livre et cet auteur. Et je dois m'accrocher pour arriver à terminer cette lecture... que j'ai reussi à boucler finalement

une vraie deception. dommage
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Catastrophique ! Quelle déception, mais quelle déception ! J'avais apprécié La Vérité... (titre trop long à mon goût) même si ce n'était pas de la grande littérature, disons que c'était distrayant à la plage avec une bière.

Là, passé les cent premières pages, j'ai été obligée de faire des pauses à intervalles réguliers pour digérer la quantité invraisemblable de répétitions, d'incises inutiles, de critiques diverses et variées et on a même droit au ciel constellé d'étoiles. Sérieux ?

Avec les répétitions à presque toutes les lignes des prénoms des personnes - et oui, il ne faudrait pas que le lecteur se perde dans cette jungle - on se retrouve quasiment à lire un scénario de série B américaine ! Ça tombe bien, l'histoire se déroule aux US. Est-ce que l'auteur s'y est rendu ou s'est-il imprégné des clichés des fameuses sitcoms ?
Je suis désolée, mais il ne faut pas prendre le lecteur pour un imbécile !

Joël Dicker n'est pas le premier à écrire un livre, que je qualifie de médiocre, mais de là à nous le vendre - trop cher, pour ce que c'est - comme un roman incroyable, il y a un monde !
S'il publie d'autres romans, je passerai mon chemin sans me retourner... il y a bien mieux à lire.
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Blog: pascalebookine.eklablog.com

Faisant partie des lecteurs enthousiastes de «La vérité sur l'affaire Harry Québert», j'attendais avec impatience la sortie du nouveau roman de Joël Dicker. Et je ne comptais pas me laisser intimider par la critique assassine du journal le Monde, qui parlait de « littérature introuvable » et que je soupçonnais fortement de snobisme intellectuel.

Je me suis donc jetée sur «La disparition de Stephanie Mailer» comme un enfant sur un pot de mousse au chocolat… avant de déchanter rapidement.

Quelques mots sur l'intrigue tout d'abord… Alors qu'il est sur le point de mettre un terme à sa carrière de policier, Jesse Rosenberg reçoit la visite d'une journaliste, Stephanie Mailer, qui lui affirme qu'il s'est trompé de coupable lors d'une enquête en 1994. Pas n'importe laquelle : un quadruple meurtre qui a secoué la petite station balnéaire d'Orphea, le soir de la première du festival de théâtre. Jesse n'y aurait peut-être pas prêté attention si Stephanie n'avait pas subitement disparu dans des circonstances mystérieuses… Que signifiaient les messages relatifs à la «Nuit noire» diffusés à l'époque et surtout, comment va se dérouler le 20ème anniversaire du festival à Orphea ?

Il faut avouer que le pitch est séduisant et l'idée de base plutôt bonne. Hélas, j'ai été déçue au point de me demander si je lisais bien ce même auteur qui m'avait enchantée précédemment. le roman est bourré d'invraisemblances, de poncifs et de clichés, que ce soient les situations ou les personnages -certains sont même grotesques au point d'être prodigieusement agaçants. Par ailleurs, de nombreux dialogues sonnent faux et s'il y a de multiples rebondissements et changements de narrateurs, on frôle souvent la caricature dans les scènes évoquées. J'avais même deviné ce qui se cachait derrière la phrase énigmatique laissée par Stephanie, «Ce que personne n'a vu»… ce qui démontre bien qu'il ne faut pas être un génie de la déduction ;-)

Une grosse déception donc, et un seul conseil si vous ne connaissez pas Joël Dicker : ne le jugez pas sur ce roman et précipitez-vous plutôt sur «La vérité sur l'affaire Harry Québert», dont j'ai par contre gardé un excellent souvenir.
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Curiosité, quand tu nous chopes. Depuis pas mal de temps maintenant, mes esgourdes piaillent à force d'entendre parler de ce môsieur best-seller, léché comme il faut, qui écrirait « divinement bien » et tiendrait en haleine durant 600 pages. J'en ai les tympans en marmelade. Mes yeux, eux, n'en peuvent plus d'assister au folklore de groupies aux culs embrasés prêtes à écarteler le premier chenapan qui oserait pointer du doigt le beau gosse de la sphère. En gourmet littéraire qui se respecte, il fallait que j'y mette mon doigt. J'ai acheté le truc.

La disparition de Stephanie Mailer est donc un bouquin, censé être policier, dont l'intrigue principale consiste en la résolution du meurtre de ladite Stephanie, journaliste téméraire disparue puis retrouvée morte noyée quelques jours après avoir remué une affaire bouclée 20 ans plus tôt : le meurtre de 4 personnes – une vraie boucherie, répète plusieurs fois l'auteur, histoire que vous l'imprimiez bien, ne sait-on jamais – dont le maire de la ville. Wah mais qui a donc pu tuer cette pauvre Stephanie ? Et pourquoi ? Naaan tout est lié, les enquêteurs ont du louper un truc il y a 20 ans. Il faut le trouver.

Voilà ce qui vous attend dans ce bouquin digne des pires sketchs bulgares (je n'en connais aucun). « Écrire, c'est mettre des mots ensemble qui forment ensuite une phrase », affirme l'auteur derrière un de ses nombreux personnages caricaturés. Il définit là exactement ce qu'est ce machin : une succession de mots pris à la volée puis posés là, sans vie.

Ce livre en quelques mots : des scénarios et dialogues chimériques dans un univers inexistant (on sait que ça se passe aux States, mais ça s'arrête là, aucune description, rien qui nous permette de nous y projeter), des scènes vermoulues tout plein, des enchaînements plus décousus que mon dernier coït interrompu. Bref, zéro dynamisme. Je vous refais un des scénars du m'sieur (dans son style, s'entend) : Un mec marié se tape son assistante dans une idylle toute festoyante. le type réalise, après moult suçailles de pomme, que cette relation lui est toxique et décide d'y mettre un terme. Mais *surprise surprise* la meuf menace de tout déballer à la presse si jamais il osait *wahhhou*. le mec n'a pas le choix, il doit la tuer pour sauver sa carrière. Pile poil au moment où il se décide, une occaz du feu de Dieu se présente, YES ! Il réussit donc à buter la nymphe (avec une pierre, s'il vous plait) dans une ville fraîchement plongée dans le chaos. Coup de bol, personne ne l'a vu. Il peut se tirer tranquille. Mais naaan, il revient, décide de foutre le cadavre dans le coffre de sa bagnole, traverser la ville, rejoindre Los Angeles, prendre la route pour des vacances avec sa femme et ses gosses dans leur voiture (avec le macchabée à l'intérieur, 3 JOURS DURANT), se rendre dans une autre ville et jeter le corps. Bingo ! Attendez deux secondes, on n'est pas dans du foutage de gueule pur et dur, là ?!

Trouver un compliment pour ce récit s'avère une mission digne d'un India Jones. Il est tellement creux et insipide que c'en devient écoeurant. Je n'exagérerais pas si j'affirmais que les ronronnements de la chatte à ma cousine sont inaudibles comparés à ceux des phrases ici.
« Oui, elle avait tout pour elle. Elle plaisait beaucoup aux hommes, tout le monde tombait en pâmoison devant elle. Les mauvaises langues diront que c'est grâce à elle si la librairie d'Orphea marchait si bien à l'époque. »
Je vous laisse compter le nombre de « elle ». le pire c'est quand il essaie des trucs du style :
« Si on lui avait donné une pièce de monnaie chaque fois qu'elle s'était entendu dire cela, elle nagerait aujourd'hui dans une piscine remplie d'argent. »
Fichtre-bleu ! Mais que diantre essaie-t-il de me dire ? Sans blague, Dick !? Naaaaaan ! Avouez que c'est à s'en extirper les ovaires de rire. Dans la même veine, vous avez « le maire avait crié tellement fort que les murs avaient tremblé. Un silence de mort régna soudain ». Wow ! Je vous épargne ses « figures de style » manière « Donc si je comprends bien, résuma Michael, tout est lié mais rien n'est lié. » You rock !

Pour compenser la frigidité de son récit, l'auteur s'engouffre dans de mièvres réflexions qui auront pour seul mérite de ternir une affabulation déjà frêle et monotone pour un résultat plus soporifique que l'intégrale de Gounelle. Il ne s'y passe rien, macache bono, à tel point que vous pourrez commencer la lecture puis sauter 200 pages, vous en serez toujours au même point.

Et l'enquête, nom d'une chagasse ! Une suite d'hypothèses capillotractées pour des enquêteurs d'un crétinisme qui ferait de l'ombre à Youssouf Fofana. le mec pastiche même les critiques, mais c'est d'un ridicule ébouriffant !

Allez, on s'arrête là. Entre les dialogues sourds, les répétitions (putain comment il se répète, le mec !), les mafieux qui jacassent on dirait Ruquier, le style collégial, contrairement à papa dans la bonne, ça passe pas ! Je n'ai rien ressenti ; ni doute, ni émoi, ni surprise, ni entrain, niet ! À part une irrépressible envie de dégueuler mes viscères. Un bouquin infecte et intellectuellement navrant.
Lien : https://uncomptantpourriende..
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Ce livre m'a laissée perplexe. Une intrigue intéressante à la base, du suspense, des allers-retours dans le passé (un peu trop quand même) mais des invraisemblances et des personnages bâclés, improbables... Pourquoi l'auteur n'a t-il pas plus travaillé la psychologie de ses personnages pour les rendre un minimum plus crédibles ?

L'évolution de la plupart des personnages est bourrée d'invraisemblances... En voici quelques unes :
- le critique Ostrovski à l'ego surdimensionné qui accepte de se ridiculiser dans la fameuse pièce de théâtre "La nuit noire",
- le type prêt à tout pour sauver sa femme qui s'engage dans une spirale du crime mais qui vit ensuite heureux, la conscience tranquille, jusqu'au moment où les événements l'amènent à recommencer ses assassinats,
- celui présenté comme étant honnête, généreux, qui refuse de se laisser corrompre mais qui va accepter de commettre un crime,
- le policier décrit comme étant nul, harcelé par tous ses collègues qui le jugeaient incompétent et qui va s'avérer plus malin que nos deux héros policiers,
- ces deux derniers, soi-disant les meilleurs, mais qui se sont finalement complètement plantés vingt ans avant, bâclant leur enquête au point de ne pas avoir découvert la corruption qui gangrenait la ville alors qu'elle était de notoriété publique...
Bref, j'en passe...
Ne relit-on plus les manuscrits avant de les éditer ? Il est bien dommage que les responsables d'édition n'aient pas suggéré le remaniement des passages ou des personnages incohérents de ce livre.
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Enfin terminé ! J'ai sérieusement lutté pour terminer ce livre, j'aurais dû abandonner, une vraie perte de temps.
Roman tout simplement grotesque : rebondissements à répétition, incohérence dans l'histoire, style d'écriture difficile à suivre, personnages superficiels et non crédibles. Par moment, j'avais l'impression que l'auteur écrivait un roman policier absurde...écrire pour écrire sans aucun souci de captiver le lecteur. Je me suis sentie non respectée en tant que lectrice.
Je me demande comment monsieur Dicker a fait pour écrire un si long roman vide de sens . Dommage j'avais tellement aimé "Les derniers jours de nos pères".
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Ayant apprécié "La vérité sur l'affaire Harry Québert", je m'attendais à retrouver le même plaisir de lecture avec ce roman. Et bien non ! J'ai eu l'impression de lire un banal Lévy ou Musso : aucun style, des platitudes, des personnages peu (voire pas) attachants, une histoire très classique, des retournements de situations très attendus et assez mauvais, le tout sans oublier un enchaînement de phrases clichés, une histoire d'amour bidon, un mystère complètement nul...

Le livre, qui est un sacré pavé, propose des chapitres qui se passent en 2014 et d'autres en 1994, avec les voix de plusieurs protagonistes, afin de résoudre plusieurs meurtres qui ont eu lieu à ces 2 époques. le point de départ de l'histoire pourrait être intéressant, mais dès le début, on a le droit au cliché du personnage qui sait quelque chose mais évidemment ne le dit pas tout de suite, histoire d'avoir le temps de mourir (mais pas avant d'avoir semé quelques indices un peu partout, comme une personne normale) avant de révéler la vérité ! Ensuite, certains personnages introduis dans l'histoire m'ont paru complètement inutiles, de nombreux passages sont allongés à l'extrême avec des phrases qui ne semblent être là que pour faire du remplissage, et globalement je n'ai pas réussi à m'intéresser à l'histoire. Je me suis pourtant forcée à lire jusqu'au bout, mais sans pouvoir m'empêcher de lire à haute voix pour ma famille les passages niais, redondants, clichés et j'en passe ; ce qui, vous vous en doutez bien, m'a pris énormément de temps.

En bref, ce livre a été une belle déception par rapport au souvenir que j'avais du premier livre de l'auteur. Ici, on retrouve un roman fade et sans saveur, qui ne me laissera aucun souvenir !
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