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3,64

sur 6609 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Genève. Un hôtel huppé où l'auteur himself y séjourne pour quelques vacances. Entre deux plaintes au sujet de son éditeur décédé l'année précédente, il y fait la rencontre de Scarlett, riche héritière en fuite d'un mari violent. Elle l'accoste, le reconnaît, il est l'Écrivain, et voilà que la donzelle souhaite comprendre les mécanismes de l'écriture. Il tente de lui apprendre, s'essaie à la difficile explication de la création d'un roman. Ça pourrait être intéressant, mais bien vite cette idée s'efface au profit d'une enquête qui tombe mystérieusement sous leurs paluches : pourquoi n'y a-t-il pas de chambre 622 ?

Le roman présente deux temporalités : celle de l'Écrivain qui enquête sur le mystère d'une absence de numéro. Et la seconde, qui nous replace des années auparavant, avec Macaire, un jeune banquier à qui la présidence de la banque familiale pourrait lui être compromise. Deux temporalités sont aisées à saisir, mais l'auteur en rajoute, tartine des événements “16 ans plus tôt”, “vingt ans plus tôt”, “la veille du meurtre”, “cinq mois plus tôt”... et cette accumulation de date devient complexe à retenir, quasi impossible à broder sur une ligne du temps. On valse d'une date à l'autre sans aisance.

On se perd. On abandonne tout intérêt pour l'affaire qui, sur la fin, s'emmêle dans plusieurs deus-ex machina, épuisant toute possibilité d'être surpris, engendrant dépit. Un livre qui aurait pu être tranché d'une bonne centaine de pages. Un roman qui n'a pas su me plaire et dont, malheureusement, je ne parviens pas à en extirper le moindre grain de positif. 

On accumule les clichés, ainsi qu'un tissage d'intrigue trop emmêlé pour qu'il y ait un soupçon de crédibilité. 

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Bon, c'est mon deuxième Dicker. En fermant le premier, qui était presque aussi le sien (en terme de célébrité) et qui bénéficiait de critiques dithyrambiques, je m'étais dit : « mon gars, t'es pas dans le trip mainstream exigé en la circonstance, c'est quand-même pas, ce bouquin, le chef d'oeuvre qui fait tomber la bonne société en pâmoison ? »
Alors après avoir souri en voyant passer les suivants, je me suis donné une deuxième chance.
Et j'ai bien fait car, j'ai trouvé cet opus bien meilleur que le gars Harry. Et surtout j'ai bien mieux compris pourquoi je n'aime pas cette littérature.
C'est donc très bien construit, un petit bijou de complexité. Certains pourront s'extasier devant une telle prouesse narrative, mais personnellement, je crois que le mieux est parfois l'ennemi du bien. C'est tellement emberlificoté que je suis incapable de savoir si tous les indices, tous les faits sont réellement cohérents. Mais sans doute l'est-ce car c'est comme l'horlogerie Suisse, précis.
Et je ne doute pas qu'il y ait un vrai travail de découpage derrière cette énigme policière. Je me suis perdu dans les temps, l'auteur ayant pris un malin plaisir à aligner cinq ou six temporalités différentes. Un vrai labyrinthe.
Précis donc mais précieux aussi, comme leurs coffres cette fois. Ah quelle belle société nous est narrée ici. On ne bouffe pas sur le pouce des sandwichs dans ces romans Genevois, on déjeune, on soupe, on déguste des mets toujours très raffinés. On devine que l'auteur n'est pas en manque de connaissance sur ces pratiques culinaires sociétales. Au pire, la cuisine rapide pour nos personnages principaux : des tagliatelles au homard, mais juste parce-que le majordome n'a pas eu le temps d'acheter des truffes au marché bio de Verbier.
Car bien sûr tous ces héros qui émeuvent les critiques littéraires de Paris, de Lausanne et de Luxembourg (surtout de ce petit paradis mais est-ce surprenant ?) ne savent rien faire sans l'aide d'une armée de domestiques qui les transportent, les nourrissent, les habillent, leur font les courses, les aiment même comme de bons laquais.
Bien sûr ils ont des compétences tout de même, il faut être juste. En placements financiers juteux (Suisse oblige), en « rôle playing » aussi. Pas pour passer une soirée à jouer à « advanced dungeons and dragons » ou « call of chtulhu », mais pour espionner les employés d'hôtel et dénoncer éventuellement des comportements inappropriés de ces serviteurs plébéiens envers les riches clients qui fréquentent ces palaces Suisses. Grande tradition comique Suisse sans doute (Thomas Wiesel doit se retourner dans sa tombe).
Pareil, on n'est pas dans des lieux anodins. Suites quinze étoiles, villa à Corfou, limousines et voitures de sport…
Pour finir ce tableau, c'est le thème de la filiation qui est mis en exergue : fils de banquier tu es et tu seras . . .fils d'acteur tu nais et resteras . . . domestique tu es...etc...
Vous l'aurez compris, ce n'est pas tant la nature de l'intrigue qui m'ennuie, c'est le cadre.
Il ne m'intéresse pas.
Je n'ai ressenti aucune empathie pour aucun des personnages.
Leurs pseudo souffrances existentielles, leur volonté de dominer, de contrôler, de tromper, n'a même pas l'excuse de la nécessité, du concours de circonstances.
C'est l'anti polar noir : c'est le polar blanc
Blanc comme les neiges qui tombent là-bas, blanc comme l'argent qui est passé par leurs coffres, blanc comme les oies qui pépient à la recherche du bon parti pour avoir à éviter d'apprendre à faire la cuisine et se trouver un travail intéressant.
Pour couronner (et oui décidément) le tout, il nous fait un panégyrique de son éditeur décédé deux fois : en 2018 en vrai et une seconde (j'espère) dans ce livre. Oh que c'est touchant? Non, c'est nombriliste comme le reste.
C'est donc un exercice de style, mâtiné d'un hommage à son éditeur que livre Dicker, avec une histoire secondaire à l'eau de rose entre l'écrivain qui enquête sur tout ce que je viens de décrire et la riche (encore ?) héritière prénommée Scarlett et/ou sa voisine de palier... Peut-être faut-il aller voir les magazines people pour savoir à qui s'adressent ses clins d'oeil. Personnellement, cela ne m'intéresse pas.
Il serait temps que ce fils de politicien-écrivain revienne parmi les citoyens de base. Au vingt-et-unième siècle, cette histoire de « fils de » n'a plus de sens dans l'imaginaire collectif, n'en déplaise à nos maîtres.
C'est brillant et sans profondeur. La dernière phrase du livre est à replacer dans le contexte de ce que je viens de décrire pour en apprécier toute la saveur.
Finalement, zéro étoile pour le fond, cinq pour la forme parfaite. Moyenne : 2 arrondi à 0,5 (Je compte moins bien que ses personnages, moins habitué qu'eux aux bilans annuels des banques).
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Je suis éberlué ! En dépit de la controverse que le livre suscita, il y a huit ans, avant que je n'écrive mes premières critiques, je garde un bon souvenir de la vérité sur l'affaire Harry Quebert, premier best-seller de Joël Dicker. Dans le Livre des Baltimore, paru en 2015, je m'étais efforcé de faire preuve d'humour pour démonter les artifices de « littérature-marketing » mis en place pour plaire au plus grand nombre. Cela ne m'avait pas empêché de trouver le livre plutôt agréable.

Mais dès les premières pages de L'énigme de la chambre 622, je me suis demandé si c'était moi qui avais changé ou si l'auteur, dont les qualités de conteur sont indéniables, avait renoncé à toute crédibilité littéraire au profit d'un positionnement ultra-populaire, en assumant la diffusion en librairie d'une sorte de produit hybride de chick-lit et de polar de gare.

Je ne juge personne, il vaut mieux lire des histoires niaises que ne pas lire du tout. Mais une fois rendu hommage aux vertus civilisatrices de Joël Dicker, je m'arroge le droit, après m'être cogné les six cents pages du livre, de laisser libre cours à mon ressenti personnel.

L'auteur se met en scène dans l'écriture d'un livre, dont le sujet est une enquête policière où l'entraîne une jolie femme. La narration révèle une intrigue aux multiples rebonds, superposant trois époques : celle de l'enquête et de l'écriture du livre, celle d'un meurtre non élucidé dans un hôtel de luxe de la station de ski valaisanne de Verbiers, et « quinze ans plus tôt ». Les nombreuses péripéties se tiennent, mais leur cohérence ne vaut que par le recours à des ficelles enfantines ou abracadabrantes, à la limite du réalisme.

L'intrigue inclut un scénario de romance qui s'étale en « je t'aime moi non plus » sur les six cents pages. Joël Dicker a probablement relu récemment Belle du Seigneur, car on y trouve quelques « trucs » – je n'ose parler de références ! – puisés dans l'idylle mythique d'Ariane et de Solal : l'élégance provocante de Lev, les bains moussants de la très belle Anastasia, l'ennui mortel de l'amour parfait, avec en clin d'oeil, une étape à Corfou, l'île natale du grand Albert Cohen.

Les dialogues sont d'une insignifiance à pleurer – ou à pouffer de rire – pour des personnages présentés comme des banquiers de grande envergure. Ridicule ! Et j'allais oublier, dans le même esprit, les artifices de théâtre de boulevard, avec des personnages qui sortent par la porte de droite, juste au moment où d'autres entrent par celle de gauche.

Six cents pages ! C'est insupportablement long, même si les chapitres se terminent par des mises en suspens. Des artifices éculés qui m'ont rappelé mon abonnement d'enfance à Tintin, dont les aventures hebdomadaires se terminaient régulièrement par une image illustrée de grands points d'exclamation et d'interrogation, pour m'inciter à me précipiter sur la suite, la semaine suivante. C'était presque plus subtil.

J'ai toutefois apprécié quelques pages. Elles n'ont rien à voir avec l'intrigue ; l'auteur y rend hommage à une personne décédée l'année dernière, Hubert de Fallois, un grand éditeur, auquel La vérité sur l'affaire Harry Quebert doit son succès planétaire et un jeune plumitif inconnu sa destinée de star. Je me demande si ce grand spécialiste de la littérature et de l'édition n'a pas manqué au parachèvement de L'énigme de la chambre 622. J'ai noté des irrégularités dans le traitement des soixante quatorze chapitres : la syntaxe est généralement correcte, mais certains passages donnent vraiment l'impression d'être restés au stade du premier jet, sans être retravaillés, comme s'il avait fallu se presser pour que le livre soit disponible en librairie au début de l'été. Il est vrai qu'il aurait été vain de paraître en septembre, en vue des prix littéraires. A chacun de choisir les exigences à privilégier.

Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
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C'est à la page 160 que j'abandonne cette énigme.
Rien dans l'histoire ne me donne envie de savoir la suite, de découvrir ce qui s'est passée dans cette chambre 622. On ne sait même pas qui est mort !!
Et je trouve les personnages sans consistance, soit disant des hommes et femmes de la haute société genevoise, des banquiers d'établissements internationaux, qui discutent entre eux comme des personnages de mauvaise série B., qui élaborent des plans à deux balles !
Ce livre est pour moi d'une grande incohérence. Je trouve l'écriture de Joël Dicker à la limite du supportable tant c'est banal et peu abouti.
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Livre puéril, mal construit avec des personnages caricatures, des relations au burin...absolument pas crédible. Passez votre chemin et ne vous faites pas avoir par le marketing ! Il y a tellement de bons auteurs de thrillers/policiers. Après ce pavé indigeste, j'ai lu Avakanche Hôtel : policier en Suisse aussi mais subtil, bien écrit et une vraie énigme !! (De Niko Tackian.
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Quelle déception...je me suis arrêtée à la page 80 car je n'en pouvais plus de râler, de souffler et de m'énerver toute seule.
Déjà, l'écriture m'a semblé très fade, limite simpliste.
Le début m'a d'emblée ennuyé, j'ai trouvé que l'amorce de l'intrigue était caricaturale avec cette chambre d'hôtel au numéro intrigant mais à l'histoire prévisible, ensuite, avec cette histoire de lutte de pouvoir entre deux hommes au sein d'une banque je crois bien que c'était cuit pour moi !
Et quand en plus très rapidement, on découvre que la femme de l'un a une liaison avec son collaborateur, j'ai eu l'impression de lire un roman à l'eau de rose.
J'ai donc abandonné cette lecture sans aucun regret.
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Babelio pourrait-il supprimer les 6 faux profils créés depuis hier qui viennent augmenter artificiellement la note de l'auteur ? Qui a pu créer ces comptes, et écrire de tels avis qui crient au chef d'oeuvre alors que les autres (de vrais comptes) sont majoritairement déçus ? C'est pitoyable. Je n'ai pas pu finir ce roman, mal écrit, cliché, bordélique, et il est malhonnête de pousser des lecteurs à l'acheter.
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Je n'avais jamais lu de livre de Joël Dicker et je regrette de ne pas avoir continué à ne pas en lire.

Ce roman m'a ennuyée comme jamais. C'est un pavé bien lourd, indigeste et soporifique.
C'est tellement mal écrit qu'on peut légitimement se demander si quelqu'un chez Fallois a lu le bouquin avant de le publier. Grammaire, syntaxe, tout est à revoir.

L'histoire m'a laissée sur le carreau : c'est laborieux, inintéressant et la fin est grotesque. Les retournements de situations sont tirés par les cheveux, ridicules.
J'ai eu l'impression de lire le brouillon du premier roman d'un ado qui a des rêves de gloire.

J'ai réussi à en lire la moitié avant de me décider à passer des pages, puis des chapitres entiers pour en venir à bout et connaître le dénouement.

Si tous les romans de Dicker sont de cette veine, on peut se poser la question : comment peut-il vendre autant ?
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Bof, une écriture très moyenne, ça on s'y attendait. Elle fut pourtant acceptée dans son premier roman car l'intrigue était palpitante. Mais là, c'est carrément barbant. Dicker "fait du Dicker" avec, peut-être/sûrement, le désir de renouer avec le très grand succès de ses débuts. Franchement, j'ai eu envie de fermer le livre après le 1er chapitre !!! Mais parce que je vis aussi à Champel, que l'intrigue se déroule en Suisse, que je connais tous les lieux décrits...eh bien je me suis attelée à lire ce livre (à grande vitesse et parfois même un peu en diagonale), mais le coeur n'y était pas. Tout y est moyen, rempli de clichés et même d'affirmations parfaitement niaises à mes yeux, comme ce : "Car la vie, comme un roman, doit être une aventure. Et les aventures, sont les vacances de la vie". (No comment !!! Hihi !) Déçue quoi !
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Le dernier roman de Joël Dicker, l'Énigme de la chambre 622, se termine sur ses mots : « La vie est un roman dont on sait déjà comment il se termine : à la fin, le héros meurt. le plus important n'est donc pas comment notre histoire s'achève, mais comment nous en remplissons les pages. Car la vie, comme un roman, doit être une aventure. Et les aventures, ce sont les vacances de la vie. »
On peut dire, une fois ces lignes lues, que cette lecture ne fut pas de tout repos et certainement pas une aventure au sens où on l'entend !
Je ne m'aventurerai pas à vous faire le pitch de cette intrigue, l'exercice serait périlleux et inutile. L'intrigue est trop emmêlée, par exemple le présent de l'Écrivain, un des nombreux protagonistes de cette oeuvre foisonnante, n'est au final qu'un ajout inutile n'apportant rien à l'ensemble. La structure du roman, construite autour de ces aller-retours incessants entre différentes époques qui alourdissent le récit et nuisent à la cohérence de l'ensemble, est un échec patent.
Moi qui pensais lire un petit polar sympathique, je me suis retrouvé en plein vaudeville à la Fantomas : un mari cocu, une domestique qui se veut Dame à la place de Madame, le père qui renie son fils, des masques en silicone, des retournements de situation rocambolesque… Bref, du grand Feydeau !
Et il nous faut accepter de considérer cette énigme comme un roman comique pour oser apprécier les ultimes retournements de situation dont finalement les buts nous échappent mais pire semblent échapper à son auteur même. Comme il faut savoir boire le calice jusqu'à la lie, le final est sirupeux au possible et grotesque. Cet air de tout est bien qui finit bien gâche définitivement tout. Heureusement, la lecture de ce roman ne nécessite que quelques heures.
À toute chose, malheur est bon, on ne m'y prendra plus : fin de non-recevoir pour tout nouveau Joël Dicker.
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