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sur 2417 notes
« Mais n'allez jamais croire que la guerre, même la plus nécessaire, même la plus justifiée, n'est pas un crime. Demandez-le aux fantassins et aux morts. » Ainsi commence Les Derniers Jours de nos pères, par une citation d'Ernest Hemingway. Cette épigraphe m'a beaucoup plu et elle donne le ton du roman qui est un hommage à ces jeunes hommes et ces jeunes femmes d'une vingtaine d'années, en 1941.

À travers l'histoire de la naissance du SOE, une branche particulière des services secrets britanniques, Joël Dicker, dans ce premier roman, qui a reçu le prix des écrivains genevois en 2010, développe une belle réflexion sur l'héroïsme. Qu'est-ce qu'un héros ? Y a-t-il d'un côté les héros, les courageux et de l'autre les lâches, les traîtres ou la réalité de la guerre est-elle beaucoup plus complexe que cela ?

Les Derniers Jours de nos père est un beau roman bien écrit, empreint d'émotion.
J'ai suivi avec intérêt le parcours de Pal, Laura, Faron, Claude, Gros et les autres. Ils ont choisi de s'engager et suivent un entraînement très difficile pour devenir des agents de terrain, membres de la Section F, « celle des Français indépendants », ni liés à De Gaulle ni aux communistes ni à qui que ce soit d'autre.

Je me suis parfois demandé comment Laura arrivait à suivre avec succès les mêmes entraînements physiques que Faron qui est décrit comme une grosse brute, un colosse alors que Laura apparaît comme une femme douce, belle, maternelle, qui sent bon l'abricot. Je me suis dit que ce n'était pas très réaliste, d'autant plus que la manière dont elle se débrouille pendant les épreuves de sélection n'est pas évoquée. J'ai regretté de ne pas en savoir davantage mais cela n'a pas duré longtemps car j'ai vite été happée par le récit, dont l'intérêt majeur se situe au niveau de l'émotion et de la psychologie des personnages, des liens forts d'amitié, d'amour qui se tissent entre eux. Ce sont des liens pour la vie et d'ailleurs les vétérans se nomment parfois entre eux « frères d'armes ».

Le personnage de Gros m'a particulièrement émue. Gros est son nom de guerre mais c'était surtout le nom qu'utilisaient à l'école ses camarades pour se moquer de lui. Grâce à son engagement au sein du SOE, il a trouvé une famille, lui qui a tant besoin d'être aimé et que personne n'aimait. Il y a aussi trouvé un sens à sa vie.

Quant à Pal, Paul-Émile, de son vrai nom, la relation qui l'unit à son père est bouleversante.
Pal est un poète, il aime les livres, il s'est engagé pour que les Hommes restent des Hommes et ne perdent pas leur humanité. Mais ne va-t-il pas la perdre en faisant la guerre? Ou au contraire va-t-il la conserver ? Il a écrit « sa poésie du courage » qu'il se répète dans les moments difficiles :

« Que s'ouvre devant moi le chemin de mes larmes,/ Car je suis à présent l'artisan de mon âme./ Je ne crains ni les bêtes, ni les Hommes,/ Ni l'hiver, ni le froid, ni les vents./ Au jour où je pars vers les forêts d'ombres, de haines et de peur,/ Que l'on me pardonne mes errements et que l'on me pardonne mes erreurs, / Moi qui ne suis qu'un petit voyageur,/ Qui ne suis que la poudre du vent, la poussière du temps./ J'ai peur./ J'ai peur./ Nous sommes les derniers Hommes, et nos coeurs, en rage, ne battront plus longtemps. »

Pour ceux qui ont survécu à la guerre, comment retrouver son humanité, cesser d'être hanté par les horreurs faites ou subies, les châtiments de l'épuration, dont certains étaient des erreurs, des injustices accomplies dans le feu de l'action et de la haine ? Comment oublier la haine et avancer, accepter ce que l'on est devenu sans oublier totalement, car le Mal pourrait revenir ?

Ce roman offre de beaux moments de réflexion. le titre est très bien choisi, je n'ai pas pu m'empêcher de penser à mon grand-père qui avait le même âge que Pal en 1941. Ces jeunes hommes qui avaient des pères et qui sont, pour certains, devenus eux aussi des pères puis des grands-pères. Les derniers jours de nos pères… et de nos grands-pères…

Je ne comprends pas pourquoi les médias parlent si peu de ce roman qui est le meilleur des deux que j'ai lus de Joël Dicker, de mon humble avis de lectrice. L'Affaire Harry Quebert est une lecture plaisante qui a donné lieu à une mini-série agréable à regarder en famille mais Les Derniers Jours de nos pères pourrait être aussi une belle fiction historique, instructive et émouvante. « Plaire et instruire », les deux aspects essentiels de l'art et des spectacles, me semble-t-il. Ce n'est pas de moi mais, je crois, d'Horace, si mes souvenirs sont bons ! Je remercie mes amies babelionautes Enjie77 et Oran qui, par leurs chroniques, ont attiré mon attention sur ce texte.
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Lorsque j'ai découvert la trame de ce roman, je me suis franchement dit que j'allais passer des instants de lecture mémorables! Seconde Guerre Mondiale, réseaux de résistance, infiltrations, missions secrètes; tout un programme! Malheureusement, dans un premier temps - je dis bien dans un premier temps! -, bien que ce roman soit écrit d'une manière remarquable, je me suis ennuyé un moment. Mais attention, je vous rassure tout de suite, il y a un "mais", un grand "mais" non négligeable, bien au contraire.

Je m'explique, ou plutôt je vous explique. Pas de montée d'adrénaline, pas de grosses surprises; bref, durant une partie de la lecture, je pensais que je n'allais vraiment pas y trouver mon compte. Mais, au bout d'un certain moment, je me suis rendu compte que l'adrénaline, l'action, les surprises ou les rebondissements étaient largement remplacés par un aspect bien plus profond, prenant et poignant; l'émotion.

L'auteur nous raconte la guerre vue de l'intérieur; attention, je ne parle pas de l'intérieur d'un ou des pays, mais de l'intérieur de l'Homme. Joël Dicker m'a réellement surpris en narrant ce combat mondial vu par le coeur des Hommes. Une écriture qui m'a semblé bien intuitive et instinctive, couchée sur le papier avec une plume remplie d'émotion.

L'auteur nous projette donc quelques années en arrière, lors de la Seconde Guerre Mondiale, notamment en nous emmenant auprès des membres du SEO.

Pour faire simple, le SOE - Spécial Operations Executive - était un Service secret de l'armée britannique qui avait été mis en place par Winston Churchill. Sa mission principale était de soutenir les mouvements de résistance, dans un premier temps dans les pays d'Europe occupée par l'Allemagne, puis dans tous les pays en guerre. Prise de contact avec les mouvements de résistance, maintien du contact, communication, mise en place de diverses actions "coups de poing" telles que le sabotage, pour ne donner que quelques exemples.

Je dois reconnaître que le principe est assez remarquable et ingénieux; former en Grande-Bretagne des étrangers de l'Europe occupé, les renvoyer ensuite dans leur pays d'origine afin qu'ils puissent se fondre dans la masse et frapper de l'intérieur, derrière les lignes ennemies, pour exécuter diverses missions secrètes, il fallait y penser.

La guerre, c'est d'abord une déchirure pour celles et ceux qui y partent, à l'image de Paul-Emile "Pal", 22 ans, qui fait ses adieux à son père ou, on l'espère vraiment, un au revoir. Oui, nous l'espérons car après quatre pages nous ressentons déjà un certain attachement pour ces deux personnages qui nous introduisent dans le roman. le père, dans cette histoire, nous bouleverse, nous rend triste, nous retourne le coeur et le fend en petits morceaux.

L'auteur nous démontre donc rapidement que son écriture va s'avérer être très vivante et, surtout, très humaine. le courage sera à l'honneur, au grand désespoir des parents qui verront partir leur enfant vers un destin très incertain. Mais, paradoxalement, des parents extrêmement fiers du courage qui rayonne autour de leur progéniture. Cela sera le cas du père de Pal; fier, très fier, jusqu'à la folie; triste aussi, immensément triste, jusqu'à la folie.

Paul-Emile transitera par plusieurs pays avant d'atteindre la Grande-Bretagne, où il sera enrôlé dans l'armée, auprès du SOE, justement. Les recruteurs verront en lui un jeune homme intègre, intelligent, courageux et patriotique.

C'est dans des camps d'entraînement bien gardés secrets qu'il apprendra l'art de la guerre, en compagnie de camarades issus de milieux bien différents, mais ayant tous le même point commun, le courage et peut-être bien aussi un profond sentiment d'égarement, des jeunes gens quelque peu désemparés.

Combats rapprochés, efforts physiques très intenses et poussés, tirs, rien ne leur sera épargné. En contrepartie, ils auront l'occasion d'attraper au vol quelques valeurs inattendues qui vont de pair avec l'effort fourni, soit la camaraderie, l'entraide et bien sûr une amitié en béton.

Une équipe de jeunes combattants qui ne connaissent la guerre que par son nom, pour l'instant...

Les écoles d'entraînement vont s'enchaîner et le groupe de futurs guerriers clandestins va encore davantage se souder. Cette période d'entraînement est importante pour nous, pour la connaissance des personnages, notamment, mais cela n'empêche pas que je l'ai trouvée un peu ennuyante à certains moments. Mais, finalement, si on imagine le futur de ces jeunes gens, on est tout de même contents de les voir vivants!

La réalité de la guerre va débuter pour eux, les premières missions sont données, les premières angoisses sont déjà bien ancrées.

Les missions vont s'enchaîner, soit frapper dans le coeur, se fondre dans le paysage occupé pour taper dans la fourmilière et la détruire de l'intérieur. La peur au ventre, se faire prendre par la Gestapo ou même par l'Abwehr - le service du renseignement et du contre-espionnage de l'état-major allemand - signerait leur arrêt de mort.

Comme je l'ai mentionné au début, nous allons vivre avec nos recrues, au coeur de la guerre, dans le coeur des combattants. Ce côté-là de la guerre est finalement le plus représentatif! Les hommes que nous côtoyons ne seront de toute évidence plus jamais les mêmes; traumatisme, impression de ne plus être des Hommes pour certains, impression de n'avoir réellement existé que par la guerre, pour d'autres. Joël Dicker nous présente plusieurs personnages qui vont être confrontés à la mort, la torture - reçue mais aussi exécutée -, et qui vont réagir chacun à leur manière, à la manière dictée par leur corps et leur esprit. Mais ce qui va être assez similaire pour chacun, c'est le fait de ne plus vraiment être des Hommes.

Une phrase du roman résume assez bien la situation, et je vous laisserai avec celle-ci:

"... Les coups ne sont que des coups; ils font mal, un peu, beaucoup, puis la douleur s'estompe. Pareil pour la mort; la mort, ce n'est que la mort. Mais vivre en Homme parmi les hommes, c'était un défi de chaque jour..."

Bonne lecture.
Lien : http://passion-romans.over-b..
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Pour faire suite au retrait et à l'embarquement à Dunkerque des troupes britanniques en juin 1940 sous la protection et la résistance héroïque des troupes françaises (voir le film de Verneuil week-end à Zuydcoote), Winston Churchill imagine la création d'un service qui se chargerait de former de jeunes recrues de tous les pays occupés, les entrainerait, les formerait, tout cela dans le secret le plus absolu. Leur mission : retourner, une fois opérationnels, dans leur pays d'origine afin d'organiser, dans les réseaux de résistance, la mise en place de structures de renseignements, d'orchestrer les méthodes de sabotages, les attentats.

Ce service occulte, issue des services secrets britanniques, s'intitule SPECIAL OPERATIONS EXECUTIVE.

Joël Dicker crée une fiction historique autour de ce service et nous permet de pénétrer le SOE et surtout, de rendre hommage à toutes ces jeunes femmes et tous ces jeunes hommes, ils ont 19/20 ans, qui n'ont écouté que leur courage malgré la peur, l'angoisse, les doutes, la difficulté de l'entraînement, la solitude. Parce que ces jeunes, c'est Monsieur et Madame Tout le monde, des anonymes, ce que cherche à bien nous démontrer l'auteur. Ils n'ont rien de plus que vous, que moi, si ce n'est une structure mentale solide mais au péril de leur vie, porté par quelque chose qui les dépasse, ils vont tout quitter pour aller au bout de leur mission.

La partie romancée s'attache principalement à Paul-Emile, dit Pal, qui va quitter son père en le laissant seul à Paris, un sentiment de culpabilité ne le quittera plus. Et c'est autour de Pal, recruté par les services britanniques, que les liens d'amitié vont être évoqués. Il y est question d'amour filial, d'amitié mais aussi d'amour suite à sa rencontre avec Laura. La plume de Joël Dicker sait nous faire pénétrer le coeur de ces hommes et de ces femmes avec leurs différences, leurs forces et leurs faiblesses : c'est cette humanité qui nous touche.

Ce roman est composé de quatre parties. La première nous permet de faire connaissance avec tous les protagonistes et les camps d'entraînement, la seconde partie, c'est le terrain et les missions, mais c'est surtout les deux dernières parties qui lui donnent tout son sens.

C'est le premier livre écrit par Joël Dicker et ce à l'âge de 24 ans. Qui dit fiction historique demande des recherches, de la documentation et de l'imagination. Alors Chapeau car j'ai passé un excellent moment en votre compagnie Monsieur Dicker.
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Cette histoire est une histoire de fraternité, de courage, de dévotion. C'est l'histoire d'un groupe d'individus, français et britanniques, qui vont être formés au sein du SOE, le Special Operations Executive, pour devenir des agents secrets britanniques durant la seconde guerre mondiale. Leurs missions les amèneront pour la plupart à mener des opérations sur le sol français.

Cette histoire c'est également le récit de leur formation, de leur évolution en tant qu'individus forcés de se trouver une place dans le monde déchiré qui est le leur à cette période. Au fur et à mesure qu'ils se transforment en agents britanniques, ils en apprennent également davantage sur les uns et les autres, mais également sur eux-mêmes. D'ailleurs, c'est tout le coeur de ce roman. Il ne s'agit pas ici de se focaliser sur leurs opérations, leurs exploits durant la guerre, mais bien sur leurs personnalités, leurs sentiments, leurs liens qui se forgent et s'endurcissent avec le temps.

Ainsi, ce roman n'est pas vraiment un roman d'action, ou d'espionnage, c'est un roman psychologique. Dans ce récit, l'important n'est pas vraiment la guerre, l'important est plutôt comment ces gens ont été changés par elle et par les actions d'autres personnages dans ce contexte.

L'écriture de Joël Dicker est encore une fois une lance de mots envoyée en plein coeur. Si l'on passe à côté de la dimension psychologique de ce roman, alors on passe à côté du roman, car on ne comprendra pas l'intention. Ce n'est qu'après la deuxième partie du roman que j'ai compris cela. Malheureusement je ne m'étais pas plongée dans ce roman avec la bonne idée de ce qui allait m'y attendre, du coup je me suis ennuyée parfois. Impatientée, souvent. J'avais l'impression que le récit n'avançait pas car je me focalisais sur l'action alors que ce n'était pas elle le coeur de l'histoire.

Quand on lit ce roman, il faut être attentifs aux mots et aux personnages qui sont d'une richesse rare. Il faut essayer de comprendre chacun d'eux. Il ne faut pas suivre ce qu'ils font, il faut suivre le pourquoi de leurs actions. C'est ce qui donne tout le sens à ce récit.

Je pense que la quatrième de couverture ne rend pas justice à ce roman car elle ne nous emmène pas dans la bonne direction pour appréhender ce roman. Cette attente que j'avais, ce besoin d'action, qui n'ont jamais été satisfaits, ce sont eux qui m'ont empêcher de pleinement savourer cette lecture je pense.

Malgré cela, c'est un roman que je conseille car il est puissant. Mais il ne faut pas le lire comme un roman d'action ou un roman de guerre. Il faut le lire comme un roman psychologique. Et alors là, je pense que c'est le coup de coeur, ça n'aura pas été mon cas.
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Joël Dicker a un talent indéniable de conteur, une imagination débordante et qu'il s'agisse de son deuxième livre, La vérité sur l'affaire Harry Québert, ou de celui-ci, le premier à avoir été édité, je me suis laissée entraîner dans le sillage de ses nombreux personnages, toujours attachants, et de leurs aventures habilement racontées.
Premier roman donc, historique qui plus est. Prenant pour point de départ une " promotion " de jeunes français du SOE, une branche spéciale des services secrets britanniques créée par Churchill pendant la seconde guerre mondiale, longtemps tenue secrète, le jeune écrivain nous entraîne derrière eux pour suivre leur impitoyable sélection, puis leur intense et éprouvante formation de quatre mois dans quatre écoles disséminées aux quatre coins de l'Angleterre - et non, ils ne sont pas quatre, mais onze !
Au terme de cet entraînement, c'est un groupe très soudé de fortes personnalités qui s'est constitué, et qui, bien que chacun reçoive des affectations différentes, sera appelé à se croiser à plusieurs reprises pendant toute la guerre. Habilement, le lecteur est alors aussi prêt à les suivre en France, après s'être attaché à leurs particularités.
Sans dévoiler les multiples rebondissements de ce roman, je tiens juste à ajouter que les mésaventures des jeunes héros s'intègrent parfaitement aux événements historiques évoqués. de même qu'ils parviennent à se fondre dans la population locale une fois renvoyés en France, leurs émotions, joies et vicissitudes s'accordent parfaitement à l'intrigue qui ne faiblit pas jusqu'au point final.
J'ai vraiment apprécié de suivre Pal, Laura, Gros, Claude, Stan et les autres, sans oublier " les pères " !
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Sur fond d'Histoire et sous forme romancée, Joël Dicker rend un hommage appuyé à ces hommes et ces femmes, héros de l'ombre qui ont oeuvré au sein de la très secrète et ambiguë organisation « Special Opérations Executive », et, sans doute, cette institution longtemps tenue secrète, changea grâce à l'engagement et au dévouement de ses agents, le cours de la Seconde guerre mondiale.
C'est puissant c'est pudique, c'est émouvant, c'est parfaitement bien documenté, l'histoire est présentée de façon originale, et l'écriture est remarquable.
Tout cela a concouru à me procurer de longs moments de lecture captivante et me motive fortement pour apprendre un peu plus sur le SOE . Quelques ouvrages récents, servis par des critiques très positives voir élogieuses sur Babelio, m'offrent la possibilité de m'investir plus à fond dans cette connaissance. (Plus particulièrement sur l'opération Ratweek)
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Curieuse du premier roman d'un auteur encensé par l'Académie et les Lycéens avec son Affaire Quebert, j'ai du m'accrocher et finir par lâcher à la moitié du livre, m'ennuyant ferme dans cette histoire plutôt convenue d'hommes engagés dans les services secrets britanniques.

C'est un livre de plus sur la seconde guerre mondiale et les filières de résistants et de contre espionnage sur le terrain: conditions rudes de l'apprentissage des jeunes bleus, amitiés et solidarité, émois amoureux, danger des missions de renseignements et sabotages...
J'ai l'impression d'avoir lu ou vu cela maintes fois.

Et surtout, j'ai été gênée dès les premières pages par un style ressenti comme grandiloquent et ampoulé. La première partie, très descriptive de la formation militaire, est faussée par ce ton désuet et larmoyant, dans les réactions et relations des hommes qui y perdent en charisme et crédibilité.

Que dire des quelques lourdeurs un peu niaises comme "le saint des saints" pour designer une chambre de fille, ou" les stagiaires trempés jusqu'au plus profond de leur chair".( Ils sont trempés, c'est bon, on a compris; après tout, ils sont en Angleterre...).

Je reconnais qu'en abandonnant, je me détourne de l'essentiel du propos, ce devoir de mémoire pour une période aux engagements humains hors normes. Mais la forme littéraire a nui au fond qui est pourtant fort bien documenté.
Ce n'était sans doute pas le bon moment pour cette lecture, qui heureusement trouve son public.
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Un groupe de jeunes français enrôlé dans les services secrets britanniques en pleine deuxième guerre mondiale. Une histoire de guerre, oui, mais une histoire d'amitié, d'amour et de fraternité avant tout. Sans faire de surenchères, l'auteur se focalise sur l'humain plus que sur le contexte. A partir de forts personnages, une belle panoplie d'émotions s'offre au lecteur. Joie, tristesse, mélancolie font de ce récit un véritable plaisir de lecture.
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"Les Derniers Jours de nos Pères"

C'est un livre qui m'a été offert par un de mes proches. Je me suis dit que je n'allais pas le lire (rien qu'à la couverture et au résumé). Je n'aime vraiment pas les livres sur la guerre. Je suis plus sur des histoires plus récentes je dirais ; mais celui-ci, je l'ai commencé... 10 pages, 20 pages, 30 pages... jusqu'à la fin ! Je m'y suis beaucoup attaché ; j'ai trouvé l'histoire génial, les rôles des personnages sont bien "positionnés" ! Comme quoi, il ne faut jamais juger un livre par sa couverture ! 😊

C'est la guerre. On est en 1939. Winston Churchill décide de créer le SOE, le "Special Operation Executive". Une vingtaine de jeune sont recrutés (des français je crois) dans une section, la Section F (attention, leurs parents pensent qu'ils sont dans une autre société, car les services sont secrets et personne ne doit le savoir !). Attention, pour être sélectionné pour pouvoir faire la guerre, il y a l'entraînement... un vrai et dur entraînement, qui vous fait emprisonner si vous ne le terminez pas. C'est pour ça qu'il y a peu de jeunes en dessous. Les autres ne sont pas "intéressants".

Nos jeunes sont :
*Paul-Emile, le héros de l'histoire, appelé aussi sous le nom de Pal, son nom de guerre. Il a 25 ans et habitait à Paris, Rue du Bac. Son pere l'aime vraiment beaucoup.
*Après on a Gros (c'est son nom de guerre, son vrai nom est Alain). Il a le même âge que Pal et il est gros. Il aime les renards et s'attache beaucoup à ses camarades car avant la guerre, il n'était rien.
*Ensuite, Laura (qui n'a pas de nom de guerre), la seule fille de leur section. Ses parents l'aiment beaucoup et sa mère ne l'a laissera jamais tomber. Vers le milieu de l'histoire, elle tombe amoureuse de Pal (et c'est réciproque). Elle a le même âge que sont amoureux .
*Faron, c'est un mec pas sympa qui cherchent juste à impressionner la galerie. Il se "reconvertit " gentil avec ses camarades.
*Claude, un prêtre qui va faire la guerre... ok, chacun ses droits !
*Stanislas, il doit avoir 50 ans je crois, c'est un peu le chef de la bande. Il ne se laisse pas faire et va être grader à un grade très haut !
*Key, je ne me souviens pas trop de lui. On n'en parlait pas beaucoup dans le livre.

Ces personnes vont devenir soldats. Pal va voyager dans tout le monde avec ses amis afin de finir la guerre. Ils auront fait sauté des trains, brûlé des camps, détruit des familles en tuant les parents sur les champs de bataille, sauté en parachutes dans des zones ennemis, mais il n'ont jamais baissés les bras car ils étaient tous là pour se soutenir. La guerre fait rage, on est sans pitié, mais on reste quand même des Hommes et on continue de voir sa famille, avant les derniers jours de nos pères.


Avis :
Je n'ai lu que 4 livres depuis le début de l'année et j'ai déjà un coup de coeur ??? Lequel ? Les derniers jours de nos pères.
Franchement, lisez le au calme chez vous, n'allez pas trop vite car sinon, vous verrez le livre se finir très rapidement !

J'ai vraiment beaucoup aimé le livre. Je ne connaissais pas cet auteur avant donc je vais encore en lire un et si ça me plaît, eh ben, je lirai tous les livres de Dicker. Je trouve que Joël Dicker a trouvé pour chaque personnage une place juste qui lui correspond très bien. On voit pour montrer que tout le monde fesait la guerre, Dicker a pris des personnes très variées et différentes : un prêtre, un gros, un intelligent, un jeune, un vieux... !
Je vous le recommande beaucoup en espérant que vous aimerez ce livre,

Et sinon, bonne lecture !

Lien : https://www.babelio.com/aute..
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Sans afféteries et calqué sur un énorme travail de recherche, Joël Dicker nous mène sans détours dans les coulisses d'une organisation restée longtemps secrète: les Special Operations Executive. Cette société a été créée par Churchill en pleine Seconde Guerre Mondiale.

On croise des personnages ordinaires largués sur des routes singulières et qui vivront une aventure hors du commun. Objectif : agent secret. Entraînements harassants, apprentissage de l'endurance, du sabotage. Etre capable de tuer de ses mains et égorger en silence deviennent des objectifs à atteindre.

Les personnages très éclectiques gagnent graduellement en épaisseur et en profondeur. le récit est nourri du déroulement de ces missions, il y a de l'action et du rythme!

Le style de Joël Dicker est à la fois direct et enjoué, et il fait ses premiers pas avec talent et une certaine maîtrise. Il n'y a pas le « petit plus » ni d'étincelles et je ne saurai lui reprocher qu'une certaine mièvrerie avec des phrases à la Marc Levy un peu trop édulcorées.

« Petit suisse » prometteur à surveiller !!


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