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EAN : 9782877069434
456 pages
Editions de Fallois (01/05/2015)
  Existe en édition audio
3.93/5   2415 notes
Résumé :
Londres, 1940. Soucieux de pallier l’anéantissement de l’armée britannique à Dunkerque, Winston Churchill a une idée qui va changer le cours de la guerre: créer une branche noire des services secrets, le Special Operation Executive (SOE), chargée de mener des actions de sabotage et de renseignement à l’intérieur des lignes ennemies et dont les membres seraient issus des populations locales pour être insoupçonnables. Du jamais vu jusqu’alors.

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Critiques, Analyses et Avis (259) Voir plus Ajouter une critique
3,93

sur 2415 notes
« Mais n'allez jamais croire que la guerre, même la plus nécessaire, même la plus justifiée, n'est pas un crime. Demandez-le aux fantassins et aux morts. » Ainsi commence Les Derniers Jours de nos pères, par une citation d'Ernest Hemingway. Cette épigraphe m'a beaucoup plu et elle donne le ton du roman qui est un hommage à ces jeunes hommes et ces jeunes femmes d'une vingtaine d'années, en 1941.

À travers l'histoire de la naissance du SOE, une branche particulière des services secrets britanniques, Joël Dicker, dans ce premier roman, qui a reçu le prix des écrivains genevois en 2010, développe une belle réflexion sur l'héroïsme. Qu'est-ce qu'un héros ? Y a-t-il d'un côté les héros, les courageux et de l'autre les lâches, les traîtres ou la réalité de la guerre est-elle beaucoup plus complexe que cela ?

Les Derniers Jours de nos père est un beau roman bien écrit, empreint d'émotion.
J'ai suivi avec intérêt le parcours de Pal, Laura, Faron, Claude, Gros et les autres. Ils ont choisi de s'engager et suivent un entraînement très difficile pour devenir des agents de terrain, membres de la Section F, « celle des Français indépendants », ni liés à De Gaulle ni aux communistes ni à qui que ce soit d'autre.

Je me suis parfois demandé comment Laura arrivait à suivre avec succès les mêmes entraînements physiques que Faron qui est décrit comme une grosse brute, un colosse alors que Laura apparaît comme une femme douce, belle, maternelle, qui sent bon l'abricot. Je me suis dit que ce n'était pas très réaliste, d'autant plus que la manière dont elle se débrouille pendant les épreuves de sélection n'est pas évoquée. J'ai regretté de ne pas en savoir davantage mais cela n'a pas duré longtemps car j'ai vite été happée par le récit, dont l'intérêt majeur se situe au niveau de l'émotion et de la psychologie des personnages, des liens forts d'amitié, d'amour qui se tissent entre eux. Ce sont des liens pour la vie et d'ailleurs les vétérans se nomment parfois entre eux « frères d'armes ».

Le personnage de Gros m'a particulièrement émue. Gros est son nom de guerre mais c'était surtout le nom qu'utilisaient à l'école ses camarades pour se moquer de lui. Grâce à son engagement au sein du SOE, il a trouvé une famille, lui qui a tant besoin d'être aimé et que personne n'aimait. Il y a aussi trouvé un sens à sa vie.

Quant à Pal, Paul-Émile, de son vrai nom, la relation qui l'unit à son père est bouleversante.
Pal est un poète, il aime les livres, il s'est engagé pour que les Hommes restent des Hommes et ne perdent pas leur humanité. Mais ne va-t-il pas la perdre en faisant la guerre? Ou au contraire va-t-il la conserver ? Il a écrit « sa poésie du courage » qu'il se répète dans les moments difficiles :

« Que s'ouvre devant moi le chemin de mes larmes,/ Car je suis à présent l'artisan de mon âme./ Je ne crains ni les bêtes, ni les Hommes,/ Ni l'hiver, ni le froid, ni les vents./ Au jour où je pars vers les forêts d'ombres, de haines et de peur,/ Que l'on me pardonne mes errements et que l'on me pardonne mes erreurs, / Moi qui ne suis qu'un petit voyageur,/ Qui ne suis que la poudre du vent, la poussière du temps./ J'ai peur./ J'ai peur./ Nous sommes les derniers Hommes, et nos coeurs, en rage, ne battront plus longtemps. »

Pour ceux qui ont survécu à la guerre, comment retrouver son humanité, cesser d'être hanté par les horreurs faites ou subies, les châtiments de l'épuration, dont certains étaient des erreurs, des injustices accomplies dans le feu de l'action et de la haine ? Comment oublier la haine et avancer, accepter ce que l'on est devenu sans oublier totalement, car le Mal pourrait revenir ?

Ce roman offre de beaux moments de réflexion. le titre est très bien choisi, je n'ai pas pu m'empêcher de penser à mon grand-père qui avait le même âge que Pal en 1941. Ces jeunes hommes qui avaient des pères et qui sont, pour certains, devenus eux aussi des pères puis des grands-pères. Les derniers jours de nos pères… et de nos grands-pères…

Je ne comprends pas pourquoi les médias parlent si peu de ce roman qui est le meilleur des deux que j'ai lus de Joël Dicker, de mon humble avis de lectrice. L'Affaire Harry Quebert est une lecture plaisante qui a donné lieu à une mini-série agréable à regarder en famille mais Les Derniers Jours de nos pères pourrait être aussi une belle fiction historique, instructive et émouvante. « Plaire et instruire », les deux aspects essentiels de l'art et des spectacles, me semble-t-il. Ce n'est pas de moi mais, je crois, d'Horace, si mes souvenirs sont bons ! Je remercie mes amies babelionautes Enjie77 et Oran qui, par leurs chroniques, ont attiré mon attention sur ce texte.
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Lorsque j'ai découvert la trame de ce roman, je me suis franchement dit que j'allais passer des instants de lecture mémorables! Seconde Guerre Mondiale, réseaux de résistance, infiltrations, missions secrètes; tout un programme! Malheureusement, dans un premier temps - je dis bien dans un premier temps! -, bien que ce roman soit écrit d'une manière remarquable, je me suis ennuyé un moment. Mais attention, je vous rassure tout de suite, il y a un "mais", un grand "mais" non négligeable, bien au contraire.

Je m'explique, ou plutôt je vous explique. Pas de montée d'adrénaline, pas de grosses surprises; bref, durant une partie de la lecture, je pensais que je n'allais vraiment pas y trouver mon compte. Mais, au bout d'un certain moment, je me suis rendu compte que l'adrénaline, l'action, les surprises ou les rebondissements étaient largement remplacés par un aspect bien plus profond, prenant et poignant; l'émotion.

L'auteur nous raconte la guerre vue de l'intérieur; attention, je ne parle pas de l'intérieur d'un ou des pays, mais de l'intérieur de l'Homme. Joël Dicker m'a réellement surpris en narrant ce combat mondial vu par le coeur des Hommes. Une écriture qui m'a semblé bien intuitive et instinctive, couchée sur le papier avec une plume remplie d'émotion.

L'auteur nous projette donc quelques années en arrière, lors de la Seconde Guerre Mondiale, notamment en nous emmenant auprès des membres du SEO.

Pour faire simple, le SOE - Spécial Operations Executive - était un Service secret de l'armée britannique qui avait été mis en place par Winston Churchill. Sa mission principale était de soutenir les mouvements de résistance, dans un premier temps dans les pays d'Europe occupée par l'Allemagne, puis dans tous les pays en guerre. Prise de contact avec les mouvements de résistance, maintien du contact, communication, mise en place de diverses actions "coups de poing" telles que le sabotage, pour ne donner que quelques exemples.

Je dois reconnaître que le principe est assez remarquable et ingénieux; former en Grande-Bretagne des étrangers de l'Europe occupé, les renvoyer ensuite dans leur pays d'origine afin qu'ils puissent se fondre dans la masse et frapper de l'intérieur, derrière les lignes ennemies, pour exécuter diverses missions secrètes, il fallait y penser.

La guerre, c'est d'abord une déchirure pour celles et ceux qui y partent, à l'image de Paul-Emile "Pal", 22 ans, qui fait ses adieux à son père ou, on l'espère vraiment, un au revoir. Oui, nous l'espérons car après quatre pages nous ressentons déjà un certain attachement pour ces deux personnages qui nous introduisent dans le roman. le père, dans cette histoire, nous bouleverse, nous rend triste, nous retourne le coeur et le fend en petits morceaux.

L'auteur nous démontre donc rapidement que son écriture va s'avérer être très vivante et, surtout, très humaine. le courage sera à l'honneur, au grand désespoir des parents qui verront partir leur enfant vers un destin très incertain. Mais, paradoxalement, des parents extrêmement fiers du courage qui rayonne autour de leur progéniture. Cela sera le cas du père de Pal; fier, très fier, jusqu'à la folie; triste aussi, immensément triste, jusqu'à la folie.

Paul-Emile transitera par plusieurs pays avant d'atteindre la Grande-Bretagne, où il sera enrôlé dans l'armée, auprès du SOE, justement. Les recruteurs verront en lui un jeune homme intègre, intelligent, courageux et patriotique.

C'est dans des camps d'entraînement bien gardés secrets qu'il apprendra l'art de la guerre, en compagnie de camarades issus de milieux bien différents, mais ayant tous le même point commun, le courage et peut-être bien aussi un profond sentiment d'égarement, des jeunes gens quelque peu désemparés.

Combats rapprochés, efforts physiques très intenses et poussés, tirs, rien ne leur sera épargné. En contrepartie, ils auront l'occasion d'attraper au vol quelques valeurs inattendues qui vont de pair avec l'effort fourni, soit la camaraderie, l'entraide et bien sûr une amitié en béton.

Une équipe de jeunes combattants qui ne connaissent la guerre que par son nom, pour l'instant...

Les écoles d'entraînement vont s'enchaîner et le groupe de futurs guerriers clandestins va encore davantage se souder. Cette période d'entraînement est importante pour nous, pour la connaissance des personnages, notamment, mais cela n'empêche pas que je l'ai trouvée un peu ennuyante à certains moments. Mais, finalement, si on imagine le futur de ces jeunes gens, on est tout de même contents de les voir vivants!

La réalité de la guerre va débuter pour eux, les premières missions sont données, les premières angoisses sont déjà bien ancrées.

Les missions vont s'enchaîner, soit frapper dans le coeur, se fondre dans le paysage occupé pour taper dans la fourmilière et la détruire de l'intérieur. La peur au ventre, se faire prendre par la Gestapo ou même par l'Abwehr - le service du renseignement et du contre-espionnage de l'état-major allemand - signerait leur arrêt de mort.

Comme je l'ai mentionné au début, nous allons vivre avec nos recrues, au coeur de la guerre, dans le coeur des combattants. Ce côté-là de la guerre est finalement le plus représentatif! Les hommes que nous côtoyons ne seront de toute évidence plus jamais les mêmes; traumatisme, impression de ne plus être des Hommes pour certains, impression de n'avoir réellement existé que par la guerre, pour d'autres. Joël Dicker nous présente plusieurs personnages qui vont être confrontés à la mort, la torture - reçue mais aussi exécutée -, et qui vont réagir chacun à leur manière, à la manière dictée par leur corps et leur esprit. Mais ce qui va être assez similaire pour chacun, c'est le fait de ne plus vraiment être des Hommes.

Une phrase du roman résume assez bien la situation, et je vous laisserai avec celle-ci:

"... Les coups ne sont que des coups; ils font mal, un peu, beaucoup, puis la douleur s'estompe. Pareil pour la mort; la mort, ce n'est que la mort. Mais vivre en Homme parmi les hommes, c'était un défi de chaque jour..."

Bonne lecture.
Lien : http://passion-romans.over-b..
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Pour faire suite au retrait et à l'embarquement à Dunkerque des troupes britanniques en juin 1940 sous la protection et la résistance héroïque des troupes françaises (voir le film de Verneuil week-end à Zuydcoote), Winston Churchill imagine la création d'un service qui se chargerait de former de jeunes recrues de tous les pays occupés, les entrainerait, les formerait, tout cela dans le secret le plus absolu. Leur mission : retourner, une fois opérationnels, dans leur pays d'origine afin d'organiser, dans les réseaux de résistance, la mise en place de structures de renseignements, d'orchestrer les méthodes de sabotages, les attentats.

Ce service occulte, issue des services secrets britanniques, s'intitule SPECIAL OPERATIONS EXECUTIVE.

Joël Dicker crée une fiction historique autour de ce service et nous permet de pénétrer le SOE et surtout, de rendre hommage à toutes ces jeunes femmes et tous ces jeunes hommes, ils ont 19/20 ans, qui n'ont écouté que leur courage malgré la peur, l'angoisse, les doutes, la difficulté de l'entraînement, la solitude. Parce que ces jeunes, c'est Monsieur et Madame Tout le monde, des anonymes, ce que cherche à bien nous démontrer l'auteur. Ils n'ont rien de plus que vous, que moi, si ce n'est une structure mentale solide mais au péril de leur vie, porté par quelque chose qui les dépasse, ils vont tout quitter pour aller au bout de leur mission.

La partie romancée s'attache principalement à Paul-Emile, dit Pal, qui va quitter son père en le laissant seul à Paris, un sentiment de culpabilité ne le quittera plus. Et c'est autour de Pal, recruté par les services britanniques, que les liens d'amitié vont être évoqués. Il y est question d'amour filial, d'amitié mais aussi d'amour suite à sa rencontre avec Laura. La plume de Joël Dicker sait nous faire pénétrer le coeur de ces hommes et de ces femmes avec leurs différences, leurs forces et leurs faiblesses : c'est cette humanité qui nous touche.

Ce roman est composé de quatre parties. La première nous permet de faire connaissance avec tous les protagonistes et les camps d'entraînement, la seconde partie, c'est le terrain et les missions, mais c'est surtout les deux dernières parties qui lui donnent tout son sens.

C'est le premier livre écrit par Joël Dicker et ce à l'âge de 24 ans. Qui dit fiction historique demande des recherches, de la documentation et de l'imagination. Alors Chapeau car j'ai passé un excellent moment en votre compagnie Monsieur Dicker.
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Cette histoire est une histoire de fraternité, de courage, de dévotion. C'est l'histoire d'un groupe d'individus, français et britanniques, qui vont être formés au sein du SOE, le Special Operations Executive, pour devenir des agents secrets britanniques durant la seconde guerre mondiale. Leurs missions les amèneront pour la plupart à mener des opérations sur le sol français.

Cette histoire c'est également le récit de leur formation, de leur évolution en tant qu'individus forcés de se trouver une place dans le monde déchiré qui est le leur à cette période. Au fur et à mesure qu'ils se transforment en agents britanniques, ils en apprennent également davantage sur les uns et les autres, mais également sur eux-mêmes. D'ailleurs, c'est tout le coeur de ce roman. Il ne s'agit pas ici de se focaliser sur leurs opérations, leurs exploits durant la guerre, mais bien sur leurs personnalités, leurs sentiments, leurs liens qui se forgent et s'endurcissent avec le temps.

Ainsi, ce roman n'est pas vraiment un roman d'action, ou d'espionnage, c'est un roman psychologique. Dans ce récit, l'important n'est pas vraiment la guerre, l'important est plutôt comment ces gens ont été changés par elle et par les actions d'autres personnages dans ce contexte.

L'écriture de Joël Dicker est encore une fois une lance de mots envoyée en plein coeur. Si l'on passe à côté de la dimension psychologique de ce roman, alors on passe à côté du roman, car on ne comprendra pas l'intention. Ce n'est qu'après la deuxième partie du roman que j'ai compris cela. Malheureusement je ne m'étais pas plongée dans ce roman avec la bonne idée de ce qui allait m'y attendre, du coup je me suis ennuyée parfois. Impatientée, souvent. J'avais l'impression que le récit n'avançait pas car je me focalisais sur l'action alors que ce n'était pas elle le coeur de l'histoire.

Quand on lit ce roman, il faut être attentifs aux mots et aux personnages qui sont d'une richesse rare. Il faut essayer de comprendre chacun d'eux. Il ne faut pas suivre ce qu'ils font, il faut suivre le pourquoi de leurs actions. C'est ce qui donne tout le sens à ce récit.

Je pense que la quatrième de couverture ne rend pas justice à ce roman car elle ne nous emmène pas dans la bonne direction pour appréhender ce roman. Cette attente que j'avais, ce besoin d'action, qui n'ont jamais été satisfaits, ce sont eux qui m'ont empêcher de pleinement savourer cette lecture je pense.

Malgré cela, c'est un roman que je conseille car il est puissant. Mais il ne faut pas le lire comme un roman d'action ou un roman de guerre. Il faut le lire comme un roman psychologique. Et alors là, je pense que c'est le coup de coeur, ça n'aura pas été mon cas.
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Joël Dicker a un talent indéniable de conteur, une imagination débordante et qu'il s'agisse de son deuxième livre, La vérité sur l'affaire Harry Québert, ou de celui-ci, le premier à avoir été édité, je me suis laissée entraîner dans le sillage de ses nombreux personnages, toujours attachants, et de leurs aventures habilement racontées.
Premier roman donc, historique qui plus est. Prenant pour point de départ une " promotion " de jeunes français du SOE, une branche spéciale des services secrets britanniques créée par Churchill pendant la seconde guerre mondiale, longtemps tenue secrète, le jeune écrivain nous entraîne derrière eux pour suivre leur impitoyable sélection, puis leur intense et éprouvante formation de quatre mois dans quatre écoles disséminées aux quatre coins de l'Angleterre - et non, ils ne sont pas quatre, mais onze !
Au terme de cet entraînement, c'est un groupe très soudé de fortes personnalités qui s'est constitué, et qui, bien que chacun reçoive des affectations différentes, sera appelé à se croiser à plusieurs reprises pendant toute la guerre. Habilement, le lecteur est alors aussi prêt à les suivre en France, après s'être attaché à leurs particularités.
Sans dévoiler les multiples rebondissements de ce roman, je tiens juste à ajouter que les mésaventures des jeunes héros s'intègrent parfaitement aux événements historiques évoqués. de même qu'ils parviennent à se fondre dans la population locale une fois renvoyés en France, leurs émotions, joies et vicissitudes s'accordent parfaitement à l'intrigue qui ne faiblit pas jusqu'au point final.
J'ai vraiment apprécié de suivre Pal, Laura, Gros, Claude, Stan et les autres, sans oublier " les pères " !
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critiques presse (1)
Liberation
12 janvier 2012
Le roman de Joël Dicker, car il s’agit d’un roman historique, raconte comment Winston Churchill - effaré par la destruction de l’armée britannique à Dunkerque qui rendait, du coup, l’île anglaise vulnérable - organise, de toute urgence, l’installation de centres d’entraînement destinés à accueillir des jeunes filles et garçons patriotes venus à Londres de tous les pays européens occupés. Patriotes, mais inexpérimentés : on ne naît pas résistant.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (158) Voir plus Ajouter une citation

Tu verras, le plus dur, c’est pas les Allemands, c’est pas l’Abwehr, c’est l’humanité. […] Nous devons nous méfier de tout le monde. […] Personne ne veut crier, crier ça emmerde les gens. En fait, j’ignore si ça les emmerde, ou si ça les fatigue. […] Ça a toujours été comme ça, et ça le restera : l’indifférence. La pire des maladies, pire que la peste et pire que les Allemands.»
Béatrice Vallaeys Les Derniers Jours de nos pères de Joël Dicker Editions de Fallois, l’Age d’homme, 330 pp., 19 €. A paraître mi-janvier.





























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EDITORIAL
Capital






Tu verras, le plus dur, c’est pas les Allemands, c’est pas l’Abwehr, c’est l’humanité. […] Nous devons nous méfier de tout le monde. […] Personne ne veut crier, crier ça emmerde les gens. En fait, j’ignore si ça les emmerde, ou si ça les fatigue. […] Ça a toujours été comme ça, et ça le restera : l’indifférence. La pire des maladies, pire que la peste et pire que les Allemands.»
Béatrice Vallaeys Les Derniers Jours de nos pères de Joël Dicker Editions de Fallois, l’Age d’homme, 330 pp., 19 €. A paraître mi-janvier.





























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La faim, c’était le désespoir. Se laisser violer pour manger, ce n’était pas ça être collabo ; du moins ce n’était pas l’idée que lui s’en faisait. Il la dévisagea.
- Personne ne tondra cette petite, déclara-t-il après un moment de réflexion.
- Et pourquoi pas ? demanda le FFI. […]
- Parce que vous n’êtes ni des Allemands, ni des bêtes. Et puis on ne tond pas les gens, qu’est-ce que c’est que cette idée saugrenue ? Les Hommes ne font pas ça aux Hommes.
- Les Allemands ont fait bien pire.
- Peut-être. Mais ce n’est pas un concours.
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Il alla ouvrir les battants supérieurs de sa grande armoire, soigneusement verrouillée. A l'intérieur, il y avait des livres. Certains étaient interdits. Il ne supportait pas que l'on ait pu brûler des livres ; il y avait les combattants ennemis, que l'on pouvait terrasser par tous les moyens. Et il y avait ce à quoi l'on ne pouvait jamais toucher : les enfants et les livres. Contemplant les volumes, il se saisit de sa vieille Bible. Il en tourna les pages, et s'arrêta soudain. Voilà, il avait trouvé. Il ferma la porte de son bureau à clé, tira les rideaux. Et le dos à la lumière voilée par le feutre, il récita :
Alors l’Éternel fit pleuvoir du ciel sur Sodome et sur Gomorrhe du soufre et du feu. Il détruisit ces villes, toute la plaine et tous leurs habitants, jusqu'aux plantes de la terre (...)
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Désormais nous sommes prêts à tout, pour notre cause.
Retrouverons-nous le sommeil, le sommeil des justes ? […]
Nous ne voulons plus être aveuglés par la haine ; mais comment résister à la tentation ?
Guérirons-nous un jour de ce que nous avons vécu ?
Guérirons-nous un jour de ce que nous sommes devenus ?
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Tu verras, le plus dur, c’est pas les Allemands, c’est pas l’Abwehr, c’est l’humanité. Parce que, si on ne devait craindre que les Allemands, ce serait facile. Les Allemands, on les repère de loinb […] les Allemands ont réveillé des démons, ils ont suscité les vocations de la haine. Et en France aussi, la haine est populaire, la haine de l’autre, avilissante, sombre, elle déborde chez tout le monde, chez nos voisins, chez nos amis, chez nos parents. Peut-être même chez nos parents. Nous devons nous méfier de tout le monde. Et ce sera ça le plus difficile: ces instants de désespoir où tu auras l’impression qu’il n’y a personne à sauver […] Et un jour, nous le paierons, nous le paierons car nous n’aurons pas eu le courage de nous élever, de crier contre les actes les plus abjects. […] Ca a toujours été comme ça et ça le restera: l’indifférence. La pire des maladies, pire que la peste et pire que les Allemands.[…] L’indifférence est la raison même pour laquelle nous ne pourrons jamais dormir tranquilles; parce qu’un jour, nous perdrons tout, non pas parce que nous sommes faibles et que nous avons été écrasés par plus fort que nous, mais parce que nous avons été lâches et que nous n’avons rien fait.
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