Le tourbillon du scandale

A la recherche d'une romance historique de saison (qui commence en hiver et se termine vers le printemps) ? « Le tourbillon du scandale » est peut-être ce livre-là. Ne vous laissez cependant pas induire en erreur par le résumé français, 90% de l'histoire se déroule à Londres, donc n'espérez pas le moindre dépaysement.
De toutes façons, l'histoire s'avère très linéaire. Il y a bien une très vague intrigue secondaire autour du père d'Alice, mais elle n'est pas très développée et se résout toute seule. Disons que c'est un a-côté sympathique qui ajoute un peu d'épaisseur à l'héroïne. Non que celle-ci en ait véritablement besoin : son caractère bien trempé et ses échanges houleux avec Ewen suffisent pour l'apprécier, même si l'on a trop souvent l'impression qu'elle est réduite à son passé. Qu'elle le fait elle-même. Absolument tout tourne autour de ça : manipulée par son ex-fiancé, Alice a déjà vu le loup. Qu'elle soit une victime n'y change rien.

Vu le contexte, on peut aisément comprendre pourquoi c'est perçu comme un problème. En revanche, la crédibilité du récit en prend un coup au moment des grandes révélations. Non seulement Alice n'explique rien, laissant inutilement planer l'ambiguïté, mais toute la résolution du truc paraît artificielle, maladroite... et expédiée. Tout ce temps perdu, toutes ces prises de tête pour pas grand-chose ! le début de l'histoire, sur fond d'échanges de piques et de découverte, était bien plus maîtrisé et laissait bien plus transparaître l'alchimie entre les personnages.

L'enthousiasme ressenti lors de la lecture des deux premiers tiers du livre retombe donc pas mal dans le dernier. « Le tourbillon du scandale » reste une lecture assez sympa, idéale pour qui préfère les histoires simples et directes à celles partant dans tous les sens. A l'inverse, on pourra aussi trouver ça trop léger...