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Critique de Ambages


« Je demande à être libre, parce que le sacrifice de ma liberté n'a pas été volontaire. »

Enfermée dans un couvent contre sa volonté par sa mère, parce que cette dernière avait commis une faute (mariée elle avait eu cet enfant avec un autre homme). Je suis choquée par l'attitude de cette mère, une femme qui espère expier sa faute grâce à son enfant, au travers la perte de la liberté de sa propre chair. Elle demande à la personne qui n'y est pour rien, de réparer. Plus que la vie d'épouvante décrite dans l'institution religieuse, ce sont les mots mis par Diderot dans la bouche de cette mère qui m'ont fait mal.
Hors cette partie révoltante, je me suis régalée et même amusée franchement avec cette lecture. Si au lycée on m'avait dit que c'était drôle, voilà un livre que j'aurais dévoré depuis bien longtemps. Pourquoi avais-je des idées aussi étroites ? le titre, peut-être. La Religieuse, évidemment ça ne fait pas rêver. Mais c'était une erreur d'avoir pensé uniquement à l'austère et à la tristesse. Diderot était un filou et a apporté son humour et son ironie dans ce fait divers qu'il adapte à son esprit. J'ai donc pris un plaisir grandissant surtout à partir de la seconde moitié avec l'entrée en scène de la supérieure la plus délurée qui soit. « Jamais vous n'avez pensé à promener vos mains sur cette gorge, sur ces cuisses, sur ce ventre, sur ces chairs si fermes, si douces, et si blanches ? » C'est drôle quand elle se pâme et que notre chère ingénue n'y voit que du feu. « Qu'elle est innocente ! » Et puis la fin où l'on apprend que.. mais non, je ne dis pas. Sinon cela perd de son attrait pour qui ne le sait pas. Donc oui, être des amis de Diderot ne devait pas être une sinécure tous les jours !
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