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Pierre Chartier (Éditeur scientifique)
EAN : 9782253149972
153 pages
Le Livre de Poche (22/08/2001)
3.5/5   520 notes
Résumé :
Passant qui tenez ce livre, Diderot va vous prendre par le bras et vous raconter mille anecdotes humoristiques. Vous pourrez le contredire, lui-même a toujours imaginé dans ses dialogues un contradicteur. De toute façon, il vous séduira. Explorant la jungle parisienne, il découvre « l’homme loup, l’homme renard ou l’homme mouton, le plus commun ». La femme non plus n’est guère épargnée comme Mme de la Carlière et ses serments éternels. Le Neveu de Rameau, parasite p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (41) Voir plus Ajouter une critique
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Avant même de lire le Neveu, je l'ai rencontré...au théâtre , sa forme dialoguée se prêtant merveilleusement à la mise en scène, et au ballet virevoltant et paradoxal des idées de Diderot, à leur dialectique étourdissante! J'étais très jeune, et ce spectacle, très réussi, donné à Bruxelles par la comédie Claude Volter, dans un vieil hôtel particulier où Diderot et son compagnon devisaient à 10 mètres de nous, devant un feu de bois, a cristallisé ma passion pour ce texte et pour son auteur!

J'ai, depuis , souvent relu cet exercice de voltige brillant où Denis Diderot le philosophe , sérieux et légèrement embourgeoisé par l'âge et la notoriété, rencontre avec une méfiance non dénuée d'intérêt ni de malin plaisir, le jeune neveu du musicien Rameau, sorte de trublion pique-assiette, esprit brouillon et provocateur de génie , adepte des théories les plus fumeuses sur à peu près n'importe quoi- et prêt à les renier pour en professer d'autres tout aussi saugrenues le lendemain, selon qu'on lui a donné ou refusé à manger ou à boire!

Chacun sait que ce face-à-face est aussi - et avant tout- un face-à-face de Diderot avec lui-même , sa moitié contestataire en apparence réincarnée dans le neveu - sorte de second lui-même mais plus jeune, et soudain libéré de toute bien-pensance, délivré de cette sagesse qui devait lui peser parfois...

Le neveu de Rameau est un prête-nom à la fois reconnaissable- c'était une "figure" célèbre des cafés philosophiques et des parties d'échec- et commode: elle permet à notre philosophe de retrouver une impertinence, une liberté de ton, un non-conformisme qui secoue un peu le vieux monsieur trop sérieux qui a besoin qu'on le titille un peu pour réfléchir et argumenter.

Et cette extraordinaire vitalité fait aussi le bonheur de notre alacrité de lecteur: si vous cherchez un prêt-à-penser, passez votre chemin! Point de leçon, pas de morale toute tirée à découper selon le pointillé...

D'autant que très subtilement les choses s'inversent: celui qui semblait professer les idées les plus révolutionnaires s'avère mû par le désir de provoquer ou de trouver sa subsistance plus que par une vraie vision sociale, alors que le philosophe un peu plan-plan du début s'avère être un grand visionnaire politique et moral...

Un dialogue plein de surprises, de faux-semblants, de faux-frères ou de faux jumeaux: un vrai plaisir à lire et à relire, dont on ressort chaque fois un peu moins bête!
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La date à laquelle ce texte a été écrit est incertaine, différentes hypothèses ont été posées. Comme la plupart des textes de Diderot, il n'a pas été édité dans le circuit habituelle des librairies, mais un certain nombre de manuscrits ont circulé. C'est seulement en 1805 qu'une traduction en allemand, effectuée par Goethe paraît, ce dernier a eu accès à un manuscrit qui avait été conservé en Russie. Mais c'est seulement en 1891 qu'une version complète et autographe est retrouvée, qui a depuis servi aux différentes éditions.

Le texte se présente comme un dialogue entre un Moi, narrateur philosophe et Jean-François Rameau, un neveu du grand compositeur Jean-Philippe et musicien lui-même, un musicien qui est loin d'avoir connu la réussite de son oncle et qui vivote plutôt en parasite. C'est une discussion à bâtons rompus, qui aborde différents sujets, ce qui donne un côté décousu au texte, le sens qu'il faut lui donner a donné lieu à des interprétations et analyses différentes.

Le sous-titre en est La satire seconde. La satire est un genre qui s'attache à dénoncer tout ce qui contrevient à la moralité commune, aux valeurs et aux usages codifiés ou non. Il s'agit d'attaquer les vices ou les ridicules des hommes, elle n'est pas dépourvue de cruauté, même si elle se donne comme objet de corriger les vices et ridicules qu'elle pourfend, elle aurait donc une visée morale. Nous avons bien la dénonciation d'un certain nombre de comportements, mais au final c'est Rameau qui les énonce, or c'est un personnage qui n'est pas très reluisant, et qui professe une morale peu orthodoxe, susceptible d'en faire l'objet d'une satire, plus qu'un satiriste « respectable ». Plus que des personnes précises, sa satire semblent cibler des comportements sociaux liés au clientélisme par exemple : ses riches protecteurs l'ont chassé car, il n'a pu s'empêcher de se moquer d'eux, en réponse à la position humiliante que la dépendance financière a créée. Faire le fou pour distraire est bien pris, mais il ne faut surtout pas dire le vrai, ce qui dérange, ce qui était à une époque le rôle du bouffon.

La morale est une question essentielle chez Diderot, et dans ce texte c'est un personnage censé être immoral qui est au centre du récit. Il réfute notamment la morale religieuse, invoque la relativité des valeurs sur lesquelles se base la morale, qui risque elle aussi de devenir relative, donc contestable. le philosophe le réfute, mais ses raisonnements ne sont pas aussi brillants que les propos de Rameau. Mais Rameau est-il vraiment immoral ou ne réfute-t-il qu'une morale liée aux manières de voir et aux préjugés d'une époque ? Une sorte de recherche de dignité, de bien-être pour tous marque ses propos, un droit à la paresse. Et le Philosophe lui reconnaît une grande clairvoyance dans ses jugements musicaux : même s'il ne compose pas lui-même une grande musique, il est capable de la distinguer et de l'expliquer.

C'est malheureusement la partie du texte qui a le plus vieilli : les propos acerbes sur Jean-Philippe Rameau (qui sera oublié dans 10 ans, qui lui-même ne comprend pas ses Traités sur la musique etc) font un peu sourire, surtout lorsque Diderot donne comme modèle toute une série de musiciens, dont la majeure partie est oubliée sauf peut-être des spécialiste pointus de l'époque, et ceux qui restent dans le patrimoine commun, sont plutôt secondaires, sauf peut-être Pergolèse. Mais l'auteur semble mettre dans la bouche du neveu ses opinions et analyses sur la matière, qui étaient partagées par une partie des encyclopédistes.

C'est un texte complexe, qu'il est difficile de saisir dans toutes ses implications, mais c'est un texte brillant, amusant, plaisant à lire. Très théâtral aussi, c'est un vrai dialogue plein de vie, ce qui fait qu'il a donné lieu à des adaptations pour la scène.
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Le philosophe ( Diderot ? ) et le neveu de Rameau, un homme sans conséquence, un imitateur, un musicien, conversent à bâtons rompus : les génies, l'idiotisme, les commérages, la duperie, le vol et la vengeance, la flatterie, l'assistance, l'éducation, l'enrichissement, ... Bref, les choix de vie : l'honnête homme VS le vaurien qui profite de l'argent plus ou moins bien acquis. le neveu se définit comme "un brigand heureux avec des brigands opulents".
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Diderot est mon philosophe des Lumières préféré, depuis "La Religieuse". "Le neveu de Rameau" est un peu moins bien réussi à mon goût, car il n'y a pas de "montée en puissance" comme dans les page turner, et avec La Religieuse, c'est une performance pour un roman philosophique !
Non, là, c'est plutôt un balayage de deux choix de vie. Mais une question intéressante enveloppe ce livre : peut-on être malhonnête et heureux ? Si oui, tout le système philosophique basé sur les valeurs de probité associées au bonheur s'écrouleraient-elles ?
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"[LE NEVEU, LUI ] :
Cependant, je vois une infinité d'honnêtes gens qui ne sont pas heureux ; et une infinité de gens qui sont heureux sans être honnêtes."

Ça fait réfléchir, n'est-ce-pas, un tel "contre-argumentaire" ?
Mais j'ai une belle réponse dans le livre :

"LUI :
-- Quiconque a besoin d'un autre est indigent, et prend une position, fait une pantomime. Même le roi prend une position devant sa maîtresse et devant Dieu.
...
MOI :
-- Mais il y a un être qui est dispensé de la pantomime. C'est le philosophe qui n'a rien et qui ne demande rien."

Et il fait prendre conscience au neveu combien de temps il gaspille à faire des pantomimes pour gagner son pain.
.
Un beau petit conte sur l'amitié, "Deux amis de Bourbonne" , suit "Le neveu".
.
J'aime les philosophes, particulièrement Socrate et Diderot, qui ne noient pas le poisson, et vont à l'essentiel. Il faudra que je me fasse leur intégrale... Enfin, pour Socrate, c'est vite fait : )
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Denis Diderot un des célèbres philosophes du 18 e Siècle , a écrit " le neveu de Rameau ou la satire seconde" comme une satire où les protagonistes sont : le, Moi, qui représente le philosophe et le " Lui "qui représente le neveu du célèbre compositeur Jean-Philippe Rameau .Le neveu est un fat et un pique-assiette qui trouve souvent le moyen de s'inviter et des fois il est expulsé du cercle des invités pour son insolence et ses insanités .Diderot se sert de lui et de sa présence pour établir une conversation à bâtons rompus avec lui .Ce dialogue est beaucoup plus animé par le philosophe que par le neveu . Diderot est connu pour être un grand philosophe qui a un thème qu' il développe souvent : La morale .
le thème de la morale est très important chez Diderot , et ,il est approché par différents biais , comme l'éducation ,la place de l' homme de génie dans la société , la musique ...
Pour rappel , Diderot est un des concepteurs et de l'élaboration de l 'Encyclopédie en collaboration avec de nombreux philosophes tels Voltaire ,Jean-Jacques Rousseau , D' Alembert et d' autres .
Ce conte philosophique expose les idées de son auteur
mais j' ai beaucoup plus apprécié Jacques le fataliste .

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Magnifique ouvrage de Diderot qui se présente sous forme de dialogue entre le Moi à savoir le narrateur et Lui, Jean-François Rameau et neveu du compositeur Jean-Philippe Rameau. Alors que ce dernier se veut être à la fois artiste et philosophe, le lecteur aura tôt fait de comprendre qui est le véritable philopsophe entre les deux, à savoir le Moi qui parle et non pas celui qui prétend l'être.
Ce dialogue apparaîtra plus tard aux yeux du lecteur comme une discussion entre Diderot et son inconscient. Aussi, dans cet ouvrage, l'auteur ne mâche pas ses mots et n'hésite pas à émettre une virulante critique de la société de l'époque en évoquant entre autres des sujets tels que l'éducation ou celui de la place de l'homme dans le monde - critique qui, à mon humble avis est toujours valable aujourd'hui - puisque c'est en lisant un tel ouvrage que le lecteur réalise que le monde n'a pas tellement évolué au cours des deux derniers siècles...sur certains oints du moins.

Livre agréable à lire qui nous rappelle un peu lres vieux disours de philosophie de l'Antiquité entre Socrate et Platon. Livre assez simple d'accès et très agréable à lire. A découvrir !
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Citations et extraits (99) Voir plus Ajouter une citation
Qu'il fasse beau, qu'il fasse laid, c'est mon habitude d'aller sur les cinq heures du soir me promener au Palais-Royal. C'est moi qu'on voit, toujours seul, rêvant sur le banc d'Argenson. Je m'entretiens avec moi-même de politique, d'amour, de goût ou de philosophie. J'abandonne mon esprit à tout son libertinage. Je le laisse maître de suivre la première idée sage ou folle qui se présente, comme on voit dans l'allée de Foy nos jeunes dissolus, marcher sur les pas d'une courtisane à l'air éventé, au visage riant, à l'oeil vif, au nez retroussé; quitter celle-ci pour une autre, les attaquant toutes et ne s'attachant à aucune. Mes pensées ce sont mes catins. Si le temps est trop froid, ou trop pluvieux, je me réfugie au café de la Régence; là je m'amuse à voir jouer aux échecs. Paris est l'endroit du monde, et le café de la Régence est l'endroit de Paris où l'on joue le mieux à ce jeu.
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C'est qu'ils ne connaissent du bonheur que la partie qui s'émousse le plus vite. Je ne méprise pas les plaisirs des sens. J'ai un palais aussi, et il est flatté d'un met délicat, ou d'un vin délicieux. J'ai un coeur et des yeux ; et j'aime à voir une jolie femme. J'aime à sentir sous ma main la fermeté et la rondeur de sa gorge ; à presser ses lèvres des miennes , à puiser la volupté dans ses regards et à en expirer entre ses bras. Quelques fois avec mes amis, une partie de débauche, même un peu tumultueuse, ne me déplaît pas. Mais je ne vous dissimulerait pas, il m'est infiniment plus doux encore d'avoir secouru le malheureux, d'avoir terminé une affaire épineuse, donné un conseil salutaire, fait une lecture agréable ; une promenade avec un homme ou une femme chère à mon coeur ; passé quelques heures instructives avec mes enfants, écrit une bonne page, rempli les devoirs de mon état, dit à celle que j'aime quelques choses tendres et douces qui amènent ses bras autour de mon col.
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Il faut que Rameau soit ce qu’il est : un brigand heureux avec des brigands opulents ; et non un fanfaron de vertu, ou même un homme vertueux, rongeant sa croûte de pain, seul, ou à côté des gueux. Et pour le trancher net, je ne m’accommode point de votre félicité, ni du bonheur de quelques visionnaires, comme vous.
Moi. ― Je vois, mon cher, que vous ignorez ce que c’est, et que vous n’êtes pas même fait pour l’apprendre.
Lui. ― Tant mieux, mordieu ! tant mieux. Cela me ferait crever de faim, d’ennui, et de remords peut-être.
Moi. ― D’après cela, le seul conseil que j’ai à vous donner, c’est de rentrer bien vite dans la maison d’où vous vous êtes imprudemment fait chasser.
Lui. ― Et de faire ce que vous ne désapprouvez pas au simple, et ce qui me répugne un peu au figuré ?
Moi. ― C’est mon avis.
Lui. ― Indépendamment de cette métaphore qui me déplaît dans ce moment, et qui ne me déplaira pas dans un autre.
Moi. ― Quelle singularité !
Lui. ― Il n’y a rien de singulier à cela. Je veux bien être abject, mais je veux que ce soit sans contrainte. Je veux bien descendre de ma dignité… Vous riez ?
Moi. ― Oui, votre dignité me fait rire.
Lui. ― Chacun a la sienne ; je veux bien oublier la mienne, mais à ma discrétion, et non à l’ordre d’autrui. Faut-il qu’on puisse me dire : rampe, et que je sois obligé de ramper ? C’est l’allure du ver ; c’est mon allure ; nous la suivons l’un et l’autre, quand on nous laisse aller ; mais nous nous redressons, quand on nous marche sur la queue. On m’a marché sur la queue, et je me redresserai…
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Je ne méprise pas les plaisirs des sens. J'ai un palais aussi, et il est flatté d'un mets délicat, ou d'un vin délicieux. J'ai un cœur et des yeux; et j'aime à voir une jolie femme. J'aime à sentir sous ma main la fermeté et la rondeur de sa gorge; à presser ses lèvres des miennes; à puiser la volupté dans ses regards, et à en expirer entre ses bras. [...] Mais je ne vous le dissimulerai pas, il m'est infiniment plus doux encore d'avoir secouru le malheureux, d'avoir terminé une affaire épineuse, donné un conseil salutaire, fait une lecture agréable; une promenade avec un homme ou une femme chère à mon cœur; passé quelques heures instructives avec mes enfants, écrit une bonne page, rempli les devoirs de mon état; dit à celle que j'aime quelques choses tendres et douces qui amènent ses bras autour de mon col.
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[ Le neveu de Rameau ] :
-- Le vrai, le bon, le beau ont leurs droits. On les conteste, mais on finit par les admirer.
[ ... ]
Mais on finit par bailler.


NDL : la philo n'est pas assez attractive. Pourquoi ? J'ai bien une réponse, Diderot aussi. Mais j'aimerai avoir la votre, chers lecteurs et lectrices.
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Vidéo de Denis Diderot
Rencontre avec Christian Grataloup autour de Géohistoire. Une autre histoire des humains sur la Terre paru aux éditions des Arènes, et de L'Atlas historique de la terre (Les Arènes).
Christian Grataloup, né en 1951 à Lyon, agrégé et docteur en géographie, successivement enseignant du secondaire, professeur de classes prépas, formateur d'instituteurs puis de PEGC, maître de conférences à l'université de Reims et finalement professeur à l'université Paris Diderot. Les recherches et les publications de Christian Grataloup se sont toujours situées à la charnière de la géographie et de l'histoire. Une grande partie de ses travaux concernent la didactique, en particulier par la mise au point de «jeux» pédagogiques. Il a notamment publié: Atlas historique de la France (Les Arènes, 2020), L'invention des continents et des océans. Comment l'Europe a découpé le Monde (Larousse, 2020), Cabinet de curiosité de l'histoire du Monde (Armand Colin, 2020), Atlas historique mondial (Les Arènes, 2019), Vision(s) du Monde (Armand Colin, 2018), le Monde dans nos tasses. Trois siècles de petit-déjeuner (Armand Colin, 2017), Introduction à la géohistoire (Armand Colin, 2015).
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20/03/2024 - Réalisation et mise en ondes Radio Radio, RR+, Radio TER
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite (https://ausha.co/politique-de-confidentialite) pour plus d'informations.
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