Le Neveu de Rameau

Lors d'un dîner, Diderot engage la conversation avec Rameau. Ce dernier, pique-assiette cynique, est obligé de voyager de maison en maison, invité pour le parfum de scandale qu'il dégage et qui attire tant les convives, avant de les lasser et d'être mis à la porte après un éclat de trop. Cette discussion est prétexte à Diderot pour critiquer la société de son temps : éducation, vertu et manière de vivre dans le monde, …

Au contraire des premiers textes de Diderot que j'ai lus, et que j'avais trouvé simples et percutants, celui-ci m'a donné des impressions tout à fait opposées : le philosophe développe longuement des idées qui pourraient être exprimées en quelques phrases, et rend le texte ennuyeux. le choix du dialogue contribue à alourdir le texte, en ajoutant questions et répliques qui n'apportent rien au propos. Petit déception avec ce livre qui n'a jamais réussi à retenir mon attention plus de quelques pages.

Que j'ai souffert ! du cynisme à l'état pur frisant une haute opinion de soi qui peut parfois être apparentée à de la prétention. Un dialogue trop corrosif sous couvert de philosophie.

Pour ma part, je me suis un peu perdue dans certains passages où j'ai décroché. J'avoue ne pas avoir terminé ce livre avec toute la concentration qu'il mérite.

« Rira bien qui rira le dernier ». C'est la promesse qui conclut ce grinçant dialogue entre MOI et LUI.

MOI, constant dans le mépris, surplombe d'un point de vue moral, LUI, en train de se répandre en mots, et de se déchirer en tentant d'exister…
Voilà un beau tableau de harcèlement moral.

LUI, comme cible mouvante, ne fait que renforcer le plaisir sadique du MOI.
La cible n'est autre que le neveu de Rameau, ayant réellement existé ; et MOI, presque l'auteur en personne. le cynisme est presque parfait…

J'ai détesté ce livre mais j'ai voulu un moment resté solidaire du neveu, en espérant que la comédie de la vie ait raison du cynisme et du moralisme.

Or, les deux font jeu égal ; le neveu déploie une énergie folle à démontrer tout ce qui se joue dans son quotidien ; c'est très souvent lourd et quelquefois truculent. Lorsque les mimes prennent la place des mots, ils arrachent à peine un rire gêné au MOI…

Ce MOI qui s'en ira poursuivre ses pensées comme ses « catins »…MOI, ou Diderot LUI-même…

« Rien ne dissemble plus de lui que lui-même. ». Je ne suis pas (ce que je suis) et pourtant je pense : voilà l'ouverture…

Je poursuis mes lectures avec un classique. Je ne connais que très peu Denis Diderot, alors pour une première rencontre c'était plutôt moyen.
Je n'arrive pas à cerner les 2 personnages principaux, et comme il n'y a que eux, ça a contribué à ma perte d'attention. L'intrigue ne m'intéresse que très peu, ça joue beaucoup sur les moeurs de l'époque et je n'ai que de vague connaissance sur la vie au XVIIIe siècle.
Et pour finir, le style proche du théâtre, est ce qui me plaît le plus. Il me semble que c'est la première fois que je lis un livre comme celui-ci. A voir pour une autre oeuvre de Diderot, ça pourrais être un peu plus intéressant.

Même si je reconnais les qualités littéraires de l'oeuvre, ainsi que la pertinence des idées exprimées, j'ai trouvé ma lecture pénible et quelle que soit son importance littéraire ou historique, ce "roman" n'a pas réussie à me toucher, à me plaire ni à me convaincre.

Ce livre présente un choix de textes écrits par Diderot. On y retrouve entre autres, "la lettre sur les aveulgles", un entretien avec Mr d'Alembert" et "Le supplement au voyage de Bougainville".
Les textes sont un peu difficiles d'approche étant donné l'écriture sans doute trop classique. Je me suis endormie avec certains textes comme "La lettre sur les aveugles", mais j'en ai apprécié d'autres comme "le supplément au voyage de Bougainville" dans lequel Diderot analyse les moeurs tahitiens et les compare avec nos tabous chrétiens...

Ce court roman se situe dans le contexte des encyclopédistes. Certains groupes mondains se moquaient des encyclopédistes, et il semble que Jean-Philippe Rameau, le compositeur, faisait partie d'un tel groupe.

Ce roman est une réponse du berger à la bergère dans lequel Diderot discute avec le neveu du compositeur.

Cela avait peut-être une saveur particulière à l'époque mais, personnellement, je ne l'ai pas gouté. Peut-être que le roman a mal vieilli, comme on dit, ou plutôt que l'ambiance n'y est plus, trois siècles plus tard.

Ce roman, qui est écrit comme un dialogue, s'il n'est pas une pièce de théatre, a pourtant été joué au théatre, notamment par Michel Bouquet, je ne sais dans quel rôle, celui de Diderot ou du neveu de Rameau.

Ayant apris cela lors d'une émission de télévision où était invité le comédien, j'ai poursuivi la lecture du roman en imaginant entendre sa voix, ce qui a notablement amélioré le plaisir de ma lecture. le neveu de Rameau avait pris l'attrait d'un Sganarel ou d'un Armand.
Lien : https://perso.cm63.fr/node/253

Une de mes pires lectures obligatoires de fac. La plume est lourde et le discours entre les personnages est vraiment compliqué à comprendre à cause du langage et des phrases à rallonge. Certains passages m'ont semblé tellement inutiles que j'ai parfois lu en diagonale. J'ai quand même pu en tirer 2 ou 3 réflexions intéressantes mais ça ne va pas plus loin.