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Critique de Laureneb


Etant moi-même une - très modeste - comédienne amateur, j'ai beaucoup apprécié ce dialogue assez plaisant : ce n'est pas un sec exposé philosophique, mais un entretien lui-même assez rythmé et spirituel qu'on pourrait imaginer lui aussi sur scène. J'ai d'ailleurs trouvé qu'on peut adopter l'un ou l'autre des points de vue des deux interlocuteurs, la discussion n'est pas fermée ou dogmatique - même si finalement, à la fin, aucun n'a vraiment changé d'avis. Il y a de l'humour lorsqu'un des personnages explique bien que l'intérêt pour les actrices est aussi - d'abord ? - un désir physique que ne renieraient pas les personnages de Nana qui fréquentent les loges...
Je ne suis ainsi, personnellement, pas tout à fait d'accord avec Diderot lorsqu'il critique l'alexandrin classique, le trouvant trop noble et trop héroïque dans les pièces de Corneille - peut-être parce que j'apprécie justement que "le ton de la muse tragique soit brouillé avec le langage de la muse épique".
Surtout, ce qu'il montre, c'est que le bon comédien n'est pas un être sensible, mais que c'est un travailleur. Il faut répéter son rôle et bien étudié les hommes pour bien jouer. L'acteur n'est qu'une interprétation de la réalité, avec une personnalité différente lorsqu'il tombe le masque.
C'est aussi une réhabilitation d'une profession encore marginalisée et mal vue au XVIIIème siècle.
Je termine donc ma lecture en ayant envie de découvrir l'oeuvre théâtrale de Diderot que je ne connais que de nom.
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