La critique de Jamik m'avait donné très envie de lire ce petit essai de
Diderot. C'est chose faite en la compagnie de mon ami jeeves_wilt qui a gentiment accepté de partager cette lecture.
J'ai trouvé intéressante cette courte lecture qui m'a donné un aperçu de la philosophie de
Diderot, moi qui ne connais pas trop, je l'avoue.
A travers une discussion entre deux personnages A et B, l'auteur reprend certains passages du voyage de Bougainville, relatant en particulier l'étape à Tahiti, et s'y appuie pour dénoncer les travers de la société occidentale du 18ème.
J'ai particulièrement bien aimé le second chapitre où le narrateur est un «vieillard» tahitien qui s'adresse à Bougainville. A travers ses paroles,
Diderot dénonce tout le mal qu'a engendré la venue des européens, cette pensée soi-disant "éclairante" qu'ils veulent imposer aux otaïtiens, méprisant royalement leur culture et fonctionnement communautaire, sans prendre le temps de l'étudier.
Il compare ensuite les moeurs occidentales du 18ème à celles des tahitiens. le religieux en prend pour son grade et le statut des femmes est abordé. Je n'ai pas eu l'impression que
Diderot cherchait absolument à nous convaincre du modèle tahitien, mais plutôt à montrer que l'on fait fausse route, que toutes les lois civiles et religieuses du 18ème ne sont pas forcément bonnes. Il invite à réfléchir à leur réforme pour évoluer vers un modèle plus simple et naturel qui conviendrait à notre société.
Bref, des réflexions qui n'ont pas forcément de réponses, mais qui alimentent le débat et font réfléchir.