"Un roman haletant, jubilatoire, avec un éclat de rire à chaque page et toute l'émotion du monde", dixit la 4e de couverture. Je ne suis pas certain d'avoir lu le même livre ou, alors, j'ai dû quelques fois ne pas le tenir à l'endroit.
C'est vrai que la scène de départ où Max, grutier des fourrières, enlève un véhicule sans se rendre compte qu'une mamie respectable y fait un somme sous l'emprise de médicaments est originale. Si on considère, de plus, que cette vieille dame a sa photo sur tous les bus de la ville, qu'elle dirige une biscuiterie d'intérêt national et qu'elle estime être victime de sa propre famille qui veut la déposséder de la direction et de ses parts dans l'entreprise, il y a de quoi concocter un bon petit roman où opposer la bienveillance des petites gens à la vampirisation des multinationales et à la fourberie des arrivistes familiaux.
Max, bonhomme un peu bonasse a l'humour nécessaire pour aborder la situation, sauver sa place vis-à-vis de son patron dépanneur et endosser le costume de héros que lui taille Mamie gâteau...
Mais tout est tellement loufoque, le titre de résistante de guerre de Mamie, le manque total d'humour du commissaire de police, l'acharnement de la famille contre Max que "trop c'est trop !" Même en période de trêve des confiseurs, le lecteur que je suis n'a pas eu envie de tant de guimauves. Oui, certaines pages sont amusantes. Oui, j'ai lu le roman sans maux de tête. Mais le tout m'est apparu nettement moins bon que "
Un aller simple" du même auteur. Ce titre, "
La personne de confiance", n'est pas du même niveau. Tout au plus semblable à "
Double identité" ou les "
Jules".
Un roman à lire pour tuer le temps avec, à la clé, quelques sourires à savourer en cours de lecture. Sans plus!