Jérémie Rex, 25 ans, est boulanger au chômage à Arcachon. Il a gagné un voyage pour deux à un jeu-concours dans la ville romantique de Venise. Mais il s'y rend seul, depuis qu'il a rompu avec Candice. Dans le musée Guggenheim de cette ville, Jérémie tombe en admiration devant un tableau de Magritte que lui avait fait découvrir son amie : « L'Empire des lumières », qui représente une maison au crépuscule avec deux fenêtres allumées à l'étage. C'est alors qu'il va vivre pendant quatre minutes trente une expérience de mort imminente (NDE) qui l'emmène au coeur du tableau à la rencontre de la Candice d'avant leur rupture, du temps de la concorde et de la félicité. Suite à cette expérience incroyable et inoubliable, Jérémie va vouloir retourner à l'intérieur du tableau. Sa quête va le conduire vers des scientifiques aux théories improbables jusqu'à un chaman qui lui fait absorber des plantes hallucinogènes. Retrouvera-t-il l'amour perdu ?
Une idée de départ intéressante et qui permet de découvrir une oeuvre artistique de Magritte : le tableau « L'Empire des lumières », que la couverture du roman illustre. Cette idée originale m'a surprise et a suscité, au départ, mon adhésion. le début du roman est donc attirant, l'auteur campant bien le personnage principal et ses liens avec Candice et ses proches. Mais très vite, j'ai trouvé que
Van Cauwelaert dérivait : il fait intervenir des pseudo-explications rationnelles et scientifiques pour cautionner ses élucubrations spirituelles et paranormales. C'est ainsi qu'il se met à évoquer l'idée d'un moi « super-lumineux » pour expliquer l'expérience étrange vécue par Jérémie. Je n'ai pas du tout adhéré à ce discours farfelu. On retrouve ce genre de « théories » dans « Thomas Drimm : la fin du monde tombe un jeudi » (roman pour adolescents), mais dans cet ouvrage, le propos était moins extrême à mon sens. L'épisode suivant est tout aussi saugrenu, lorsque Jérémie rencontre un chaman qui l'incite à consommer une plante hallucinogène pour retourner à l'intérieur de la maison. Mais la fin sauve un peu l'histoire, lorsque le réel revient sur le devant de la scène, dictant au narrateur la nécessité d'une enquête afin de mieux comprendre le message délivré par
la maison des lumières. Un roman étrange, distrayant au début et à la fin, mais que j'oublierai vite…