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3,68

sur 349 notes
♫On pioche tic tac, tic tac,
Dans la mine, le jour entier.
Piocher tic tac, tic tac,
Notre jeu préféré.♫
sic p152
Heigh-Ho ! - 1937 - Paroles Larry Morey - Musique Frank Churchill

Tu pioches pour creuser la terre
Sans chercher de l'or ni du charbon
Voir de l'autre coté de la sphère, à quoi bon ?
Tu seras à l'envers, aussi con qu'hier...

Pour Murakami, Kafka s' accompagnait d'un enfant Corbeau
Didierlaurent, sa quête du soi se fera avec un Nabot.
Changer de vie en traversant la mappemonde
un Nain Vent Terre,
Alzon- Chatham Island par les airs
encore un nain 's tend, quelques secondes
une Nain Vite ou un nain trè(s s)peed
Un Nain Terre View , soleil levant
Une Nain Pression , un Nain solant
Cette journée est la tienne
Elle t'appartient de plein droit
Chacun ses peines
Parfois la vie est dure
A chacun ses fissures
A chacun sa croix
Et à Nain porte croix ....!!! ;-)







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Quelle est cette lézarde qui se camoufle derrière une vigne vierge? Brutalement apparue dans le champ de vision de Xavier, elle constitue immédiatement une menace. Un pas vers l'écroulement . de la maison de vacances? ou d'un univers fragile parce que subi? Il est vrai qu'elle ne fait pas rêver la vie de Xavier. Vendre des nains de jardin, ça ne fait sans doute pas partie des options envisagées quand on demande à un gamin ce qu'il aimerait faire de sa vie. C'est juste un moyen pour créer un décor qui ressemble à une vie heureuse, si l'on considère que l'absence de soucis matériels suffit à s'épanouir.

Elle est donc là , indubitablement cette anomalie dans le paysage. Et à peine repérée, elle commence à bouleverser l'univers pépère , pour ne pas dire plan-plan de Xavier. Jusqu'à des tribulations insensées et inattendues, pour retrouver l'origine de la faille.

Jean-Paul Didierlaurent n'hésite pas à flirter avec le fantastique, en donnant une âme à ces lutins facétieux pour déco kitsch. Gimini cricket (ou son double maléfique ) guide le héros sur un chemin hasardeux mais salutaire.

Récit plutôt plaisant, qui cache assez bien le point d'orgue de la quête, la cause de la fissure.

On n'est pas loin de l'univers de Jonathan Coe, avec La Vie très privée de Mr Sim, qui mettait en scène un pétage de plomb similaire chez un commercial qui essayait de refiler des brosses à dents écologiques…

L'humour sert à masquer le désespoir, et l'auteur n'hésite pas à sacrifier les belles-mères sur l'autel du ridicule :

« La pintade gisait au sol, exposant indécente au regard son croupion farci aux pruneaux. Il en allait de même avec la belle-mère la farce en moins .Suzanne Lacheneuil pataugeait sur le carrelage au milieu du jus de viande en gémissant ».

Dans le trio des publications de Jean-Paul Didierlaurent, cet opus occupe la deuxième place d'un palmarès tout personnel.


La question finale est : faut-il laisser pousser les vignes vierges pour masquer les fissures?

Merci à Babelio et aux Editions Au Diable Vauvert pour leur confiance
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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«  T'entends ça , copain ? En plus d'avoir une tronche d'art pré - colombien , tu as une tête d'art polynésien.
Tu vas finir au musée du quai Branly si ça continue .. »
«  Les dernières images de sa vie d'avant s'échappaient sans qu'il cherche à les retenir » …
«  Comme les arbres , les êtres humains ont besoin d'un cran de chute pour que s'engage le processus d'effondrement » .

« —— On pioche tic Tac , tic , tac ,
Dans la mine,-le jour entier.
Piocher tic tac , tic tac ,Notre jeu préféré . » .



Quelques passages de ce joli conte loufoque où Xavier , dernier représentant d'une entreprise de nains de jardins rachetée par une holding américaine , pas très florissante , mène une vie bien rangée , paisible , monotone , entre la tournée habituelle des ses clients , les nuits passées à l'hôtel à cause de son travail , son épouse Angèle , son chien , Axel , son fils et surtout sa résidence secondaire des Cévennes …

Quand il découvre une longue fissure défigurant le mur de sa maison ….pris d'une folie soudaine il part au bout du monde ,traverse la Terre entière …..un périple extrême pour se re- découvrir , se ré- inventer….

Bref il envoie tout balader: femme, boulot ,petite vie bien pépère , bien rangée ….
Accompagné de son nain de jardin fétiche baptisé numéro 8 , qui végétait au pied du rhododendron, il engage avec lui des dialogues des plus savoureux .

Il l'accompagnera partout jusqu'au bord du Pacifique,, il sera remplacé par une statuette Maori baptisée Tiki ….statuette façonnée en bois .
Comment ne pas admirer le talent de ce conteur hors pair?
Cet auteur , jamais à court d'une touche de fantastique, au ton ironique , loufoque, à l'humour noir mâtiné de folie hilarante , obsessionnelle, au comique de situations dérisoires , extrêmes , qui donnent le sourire et le tournis au lecteur jusqu'à la culbute magistrale de la fin du récit ? .

Histoire originale ,descriptions humoristiques , dialogues ô combien savoureux avec le numéro 8 , espèce de folie douce , absurdité des situations . ….

Une jolie fable à dormir debout , bien agréable à lire ,…difficile à commenter par peur d'en dire trop..
Un conteur d'histoires les plus improbables , folles à lier.
Emprunté par hasard à la médiathèque, j'avais lu «  le liseur du 6 h 27 ….

«  Et la fissure copain , s'agirait pas de l'oublier , TA Fissure ?
Le nabot avait raison . La Fissure était la priorité , devait rester la priorité… »
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La tête à l'envers
Jean-Paul Didierlaurent, l'auteur du liseur du 6h 27, nous revient avec un joli conte mâtiné de fantastique construit à partir d'un homme ordinaire qui, en découvrant une fissure, va changer totalement son existence.

Quel plaisir de retrouver l'auteur du liseur du 6h 27, un premier roman qui avait d'emblée su conquérir un large public. Et cette fois encore le personnage principal est un homme qui mène une vie tout ce qu'il y a de plus ordinaire. Xavier Barthoux est marié, travaille depuis de nombreuses années comme représentant d'une fabrique de nains de jardin et possède un chien et une résidence secondaire dans les Cévennes.
C'est là qu'on le retrouve au moment de prendre un petit-déjeuner en plein-air. Derrière le feuillage qui grimpe au mur, il découvre «une saloperie de fissure». Si pour son épouse la chose est loin d'être dramatique – après tout la végétation cache cette lézarde – il en va tout autrement pour Xavier qui sait qu'il faut traiter ce type d'incident avant qu'il ne s'étende et prenne d'autres proportions.
Jean-Paul Didierlaurent a l'art de construire de formidables histoires à partir de ces petits riens. Mais, si on n'y regarde de plus près, ce sont souvent ces petits riens qui provoquent de grands drames. Combien de divorces ont été prononcés parce qu'une brosse à dent n'était pas à sa «juste place» dans la salle de bains, parce qu'une cuvette de WC n'était pas baissée, parce que les chaussettes n'étaient pas systématiquement déposées dans le panier à linge… le sociologue du couple Jean-Claude Kaufmann a écrit quelques ouvrages fort intéressants sur le sujet.
Pour Xavier, ce processus s'enclenche dès les premières minutes, car Angèle ne voit pas ou ne veut pas voir la gravité de cette fissure, et va finir par une obsession. S'il ne parvient pas à colmater cette brèche, il en est persuadé, c'est toute sa vie qui risque de dispraître dans l'anfractuosité.
Je vous laisse découvrir comment cette fissure aura raison de son couple, de sa profession et même de sa petite vie tranquille en France. Avec une dose de fantastique, notamment un nain de jardin facétieux qui répond au doux patronyme de «Numéro 8», voici Xavier débarquant aux antipodes, sur une île perdue au large de la Nouvelle-Zélande.
Que vient-il faire là? Quel rapport avec «sa» fissure? Et pourquoi les personnes qu'il croise semblent-elles avoir un lien avec lui? Autant d'énigmes et de mystères qui vont peu à peu se dévoiler et régaler le lecteur.
Dans la droite ligne de Marcel Aymé ou, pour prendre un contemporain, de Didier van Cauwelaert, ce nouvel opus de Jean-Paul Didierlaurent ravira tous ceux qui voient dans la littérature un formidable moyen d'évasion, ne dédaignant pas parler de questions existentielles le sourire aux lèvres.
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Xavier dernier représentant d'une entreprise de nain de jardins a une vie bien rangée, avec sa femme et son chien et une résidence secondaire dans les Cévennes.

Une fissure sur la façade de la maison va faire tout basculer.

Xavier va être pris d'une véritable "folie" et va du jour au lendemain envoyer tout balader, le boulot, sa femme et sa petite vie qui ne le satisfait plus.

Il va partir au bout du monde pour se retrouver et se redécouvrir.

Des dialogues savoureux avec le "nain de jardin" en argile baptisé Numéro 8, qui croupit depuis des années au pied du rhododendron et qui va l'accompagner partout jusqu'au bord du pacifique et sera remplacé (après avoir été brisé) par une statuette Maori qu'il baptisera Tiki 1.

Tous les rectos de sa vie trouveront leurs versos.

Le tout début était un peu 'pépère" mais tout est allé crescendo et pour terminer une culbute magistrale à la toute fin .






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Jean-Paul Didierlaurent trouve toujours des histoires originales à nous raconter.
Xavier, commercial dans une fabrique de nains de jardins, découvre une fissure dans la façade de sa maison de campagne.
Et, de fil en aiguille, cette fissure va changer le cours de sa vie, plus même qu'il ne pouvait le penser.
L'écriture, simple et fluide, n'est pas dénuée d'humour.
Sans être de la grande littérature, c'est un bon divertissement agréable à lire.
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Encore une fable de Jean-Paul Didierlaurent qu'on prend plaisir à lire. J'ai même envie de dire encore plus que pour ses précédents romans, parce que cette fois, il use d'un sacré esprit railleur, se moquant du ridicule de nos petites vies rangées et de l'absurdité de notre routine.
Mais pas que.
On peut y voir une démonstration du « principe de raison suffisante » de Leibniz.
On peut y apprendre des notions d'antipodes géographique et métaphysique.
Et on peut assister à l'élaboration réelle d'un univers issu intégralement de la littérature.
C'est un petit roman qui peut sonner comme une invitation à se regarder franchement dans une glace, ou comme une invitation à sourire avec légèreté des choses de la vie.
C'est au choix du lecteur. Mais dans les deux cas, le phrasé et la sonorité sont une réussite.
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Xavier Barthoux est le plus heureux des hommes, tandis qu'il prend son petit-déjeuner sur la terrasse de sa maison de campagne en compagnie de sa tendre moitié, son regard se pose sur une partie du mur où il constate une fissure, une saloperie de fissure. Sa maison pour lequel il a sacrifié son temps et son argent, sans compter, vient de le trahir.

« Les fissures en maçonnerie, c'est comme les rides chez les humains. L'apparition de la première ne fait qu'annoncer les suivantes. »

Dès lors Xavier n'aura qu'une seule obsession faire disparaître cette maudite fissure.

Je ne suis pas très amateur des récits loufoques et cette histoire de commercial dans une entreprise de nains de jardin qui va complètement péter les plombs à cause d'une fissure ressemble à une grosse farce, d'autant plus que le héros s'évade avec pour seul compagnon un nain de jardin avec qui il entretient des conversations comme vous et moi. Il se lie d'amitié avec une fouine, tue par accident sa voisine, et part en Nouvelle-Zélande à la recherche de l'antipode de sa maison, en espérant y trouver l'origine de la fissure. Sur cette île perdue du Pacifique Sud, où en absence du médecin, c'est le vétérinaire qui assure les urgences médicales il va trouver un double inversé de lui-même et l'origine de sa propre fissure.

Je dois reconnaître qu'au final l'auteur a su me surprendre et comme dans son premier roman « le liseur du 6 H 27, il nous délivre un conte moderne, original, savoureux et agréable à lire.
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Xavier Barthoux pensait avoir trouvé son équilibre avec sa femme, son fils et sa maison de campagne en Ardèche, soigneusement remise en état au prix de multiples week-ends de bricolage. Mais un jour il découvre une petite fissure sur la façade de son havre ardéchois.
Une fissure qui va révéler un mal-être lancinant.

Dans sa cinquantaine, Xavier est un survivant. Son couple ronronne, sa femme s'est entichée d'un chien-chien qui traîne dans leurs pattes, son fils étudiant l'ignore, mais réclame toujours plus de subsides. Son employeur est une entreprise de nains de jardin qui périclite.
La société qui l'avait embauché il a des décennies est passée sous le contrôle de capitaux américains, la production en France n'est plus qu'un lointain souvenir, tout est désormais fabriqué au rabais en Chine et il ne reste qu'un unique commercial : Xavier.

Xavier se focalise sur cette fissure, insupportable affront à la perfection de son paradis. A se concentrer sur sa terrasse, il finit même par entendre les commentaires du nain de jardin n°8 qu'il a déposé dans son jardin. Un dialogue inaudible aux autres s'engage entre la statue de céramique et son « copain » Xavier. N°8 lui prodigue des conseils et l'engage à prêter attention aux signes.

Xavier dès lors enchaîne une série de décisions radicales, qui vont bouleverser sa vie et l'emmener au bout du monde, dans les îles Chatham.

Didierlaurent offre au lecteur un conte moderne, assez sombre, mais rempli de remarques humoristiques et de constats objectifs sur notre époque. le tout est porté par une écriture remarquable ; chaque phrase se détache, fouillée, brillante, mais sans vocabulaire abscons.
L'histoire peut paraître au premier abord un peu absurde, fantasque, mais elle est surtout l'occasion de dresser un tableau des écueils de la vie et de l'envie parfois de tout recommencer, quitte à rechercher un idéal opposé.
Quelques descriptions ironiques, des dialogues savoureux entre la céramique au vocabulaire cru et le vrp en nains de jardin, et pas mal d'humour noir, portent le récit. Une belle réussite, qui peut toutefois désarçonner certains lecteurs.
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Ascenseur émotionnel d'une lecture ….

* Après 60 pages : il me semble que ça démarre lentement. C'est moins bien que « le liseur du 6h27 ». ça m'a l'air moins déjanté, le cadre de l'histoire me plaît moins. Il faut dire que la vie rangée d'un petit représentant de commerce, ça ne fait pas spécialement rêver.

* Après 100 pages : Aaaah c'est pas mal ! le représentant de commerce est en plein pétage de plomb et converse avec son nain de jardin qu'il est seul à attendre. D'ailleurs, il a de bons mots ce nain de jardin ! Après quelques sourires, j'éclate franchement de rire sur un passage particulièrement cynique (désolée, c'est mal mais j'aime bien !).

* Après la dernière page : Mais c'est génial ! J'ai adoré !! Oui, c'est une histoire invraisemblable saupoudrée d'un zeste de fantastique mais j'ai choisi d'y croire et de suivre la fissure. Arrivée à destination, je suis définitivement conquise par Jean-Paul Didierlaurent et ses contes philosophiques improbables, ses personnages atypiques, son écriture enlevée et métaphorique à souhait.

J'ai vraiment passé un bon dimanche en compagnie de ce roman drôle, cynique, intelligent et bien plus profond qu'il n'y paraît au premier abord. Ah ! J'en aurais bien repris quelques pages, moi !

Alors, vous aussi, si vous voulez comprendre ce que cache la fissure, écoutez le nain de jardin : « les signes, copain, il faut suivre les signes ».




Lien : https://belettedusud.wixsite..
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