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Citations sur Le liseur du 6h27 (343)

« Nombreux sont les livreurs qui affrontent mon courroux.
Arrivez donc à l’heure et vous me verrez doux.
Livrez ce chargement, quittez cet air hagard,
Effacez le tourment qu’a causé ce retard.

Tâchez à l’avenir de respecter l’horaire,
Ne laissez pas tarir ma patience légendaire.
Quelle que soit l’heure passée, il n’est plus grand outrage
Que de réceptionner un nouvel arrivage.

Gardez-vous pour toujours de réveiller mes nerfs,
Sous les plus beaux atours, se cache souvent mégère.
Si je suis serviteur je n’en reste pas moins
Concernant ce secteur maître de vos destins ! »
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La Chose était née pour broyer, aplatir, piler, écrabouiller, déchirer, hacher, lacérer, déchiqueter, malaxer, pétrir, ébouillanter.
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Ce type respire la suffisance et le manque de savoir-vivre.Une tronche à conduire du 4x4 de ville et à se garer sur les places handicapés.
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C'était bon de constater qu'il existait un autre monde que celui de la STERN, un monde où les livres avaient le droit de finir leur vie douillettement rangés dans les casiers verts le long des parapets en vieillissant au rythme du grand fleuve sous la protection des tours de Notre-Dame.
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p.158 « La chouquette est à la pâtisserie ce que le minimalisme est à la peinture ! »
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Guylain ne lisait pas pendant le trajet du retour. Il n’en avait ni la force ni l’envie. Pas plus qu’il ne s’asseyait sur le strapontin orangé. Après avoir couché les peaux vives sur leur buvard et rangé le tout dans la sacoche, il fermait les yeux et laissait la vie revenir doucement en lui tandis que le wagon berçait son corps fatigué. Vingt minutes apaisées avec, d’un côté, cette vie qui refaisait surface tandis que, de l’autre, le ballast qui défilait sous la rame aspirait à lui les humeurs sales du jour.
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La Chose était née pour broyer, aplatir, piler, écrabouiller, déchirer, hacher, lacérer, déchiqueter, malaxer, pétrir, ébouillanter. Mais a meilleure définition qu'il eût jamais entendue restait celle que le vieux Guiseppe se plaisait à gueuler lorsque le mauvais vin qu'il ingurgitait à longueur de journée n'avait pas suffi à éteindre la haine viscérale qu'il avait emmagasinée au fil des ans vers la Zerstor 500 : ça génocide !
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La brève averse du milieu de la nuit avait embelli chaque chose en la vernissant de son eau.
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"C'est dans les cicatrices des gueules cassées que l'on peut lire les guerres, Julie, pas dans les photos des généraux engoncés dans leurs uniformes amidonnés et tout repassés de frais", m'a dit un jour ma tante ...
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La Chose était là, massive et menaçante, posée en plein centre de l'usine. En plus de quinze ans de métier, Guylain n'avait jamais pu se résoudre à l'appeler par son véritable nom, comme si le simple fait de la nommer eut été faire preuve envers de reconnaissance, une sorte d'acceptation tacite qu'il ne voulait en aucun cas. Ne jamais la nommer, c'était là l'ultime rempart qu'il était parvenu à ériger entre elle et lui pour de pas définitivement lui vendre on âme. La Chose devrait se satisfaire de son corps et de son corps seulement. Le nom gravé à même l'acier du mastodonte dégageait des relents de mort imminente: Zestor 500, du verbe zerstören qui signifiait détruire dans la belle langue de Goethe.
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