Quel cru ! On sent que les dessinateurs se sont ici impliqués pour mettre en avant de très bons dessins malheureusement refusés par
The New Yorker. Et l'on comprend la volonté de
Matthew Diffee d'exhumer ces perles d'humour. La plume est aiguisée, les idées plus acides ou osées, on regrette alors la censure inhérente à la publication "tout public", mais aussi le cruel dilemme à ne pouvoir tout éditer (tant le journal croule sous les productions).
Références, détournements, critiques de la société, j'ai l'impression que cet opus nous offre avec encore plus de précision, le parfum des Etats-Unis. Même sans leurs dessins, les citations extraites offrent une idée du ton de l'album.
Beaucoup plus irrévérencieux et permissif que les autres ouvrages de la collection, la jubilation est au rendez-vous. Un sacré bouquin dont il serait dommage de se passer.