Décidément, l'originalité du scénario de Frigiel (le youtubeur et non le personnage!) et l'efficacité de l'auteur,
Nicolas Digard, ne cessent de me surprendre. Dès le début de ce troisième tome, après une brève introspection forte en émotions dans son cachot, Frigiel (le personnage!) passe à l'action et tente de mieux maitriser sa magie pour s'échapper. Plus que jamais, le duo derrière le roman prouve qu'il sait créer un livre bien écrit où l'action et l'aventure ne ralentissent que lors de scènes importantes pour l'intrigue ou pour le cheminement des personnages.
Le lecteur appréciera d'ailleurs l'évolution des différents protagonistes. Malgré des moments de doute, ceux-ci s'affirment de plus en plus et doivent porter le poids de leurs responsabilités et décisions. On est maintenant loin du petit Frigiel du premier tome qui subit les épreuves. Bien que le retour de son grand-père l'amène à revivre son sentiment de dépendance enfantine, le héros devra s'affranchir pour mener à bien son périple... tout comme Abel avec son père; tout comme Alice pour sa mission.
Si les combats du deuxième roman m'avaient par moments ennuyé, ici, j'ai adoré le livre de la première à la dernière page. Aucune action ne semble plaquée là que pour créer un momentum; toute péripétie contribue à faire avancer les adolescents dans leur mission. Les ennemis varient (minotaure, gobelins, humains, spectre, loups magiques…) au rythme auquel Frigiel apprend à diversifier son art et à utiliser sa mystérieuse deuxième forme de magie. Cette dernière partie de l'intrigue est d'ailleurs agréablement développée. Ernald expliquera finalement à son petit-fils ses erreurs du passé et pourquoi il souhaitait le tenir à l'écart à tout prix du monde magique. Des révélations sur la famille de l'adolescent lui permettront de mieux comprendre qui il est et pourquoi il possède certains dons.
Un dernier point que je souhaite soulever est la place faite à des personnages féminins forts. En plus de la déterminée Alice, que nous connaissions déjà bien, ce volet de la série nous fait découvrir les guerrières sarmates. Celles-ci vivent en harmonie avec les hommes de leur race tout en sachant combattre et prendre des décisions brillantes et humaines. de façon plus générale également, bravo aux auteurs, qui savent éviter les stéréotypes et embrasser les différences!
En bref, Frigiel et Fluffy – La forêt de Varogg est mon préféré de la série et confirme une fois de plus les talents de son concepteur et de son auteur, qui ne sont clairement pas à sous-estimer!
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