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EAN : 9782360121601
208 pages
Ville Brule (12/05/2023)
4.31/5   200 notes
Résumé :
« Atteindre l’aube est une lettre d’amour à ma grand-tante Georgie. Femme fantasque, femme adorée, inspiratrice, Georgie dont la présence et la voix me manquent tant depuis qu’elle n’est plus là.

C’est aussi un voyage qui m’a emmenée bien plus loin que je l’imaginais au départ, sur des rivages parfois dangereux, et m’a conduit à m’interroger sur la place des hommes, des pères et des amants dans ma vie, et sur l’amour, tout simplement.

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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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La vraie vie en poésie.

Oui, ce récit de vie est tout en pudeur et en poésie. le côté intimiste créé une ambiance feutrée pour une vie qui n'avait rien de facile.

Après le décès de sa grande-tante Georgie, Diglee éprouve le besoin de se plonger dans la vie de cette parente. C'est un thème récurent chez pas mal d'auteurs, mais son écriture toute en rondeur, en douceur, en fait un récit à part. Diglee en a fait une délicate lettre d'amour adressée à Georgie.
Le deuil et la douleur ont exacerbé ses sens. Elle vogue entre admiration et sidération. Rien de pleurnichard pour autant.

En mettant cette grande-tante en lumière, elle aborde aussi le féminisme et ses propres relations à l'autre. Les mots sont bien choisis, les émotions sont épluchées avec finesse. le style poétique était un bon choix.

Petite précision concernant l'autrice, Maureen Wingrove alias Diglee, est une jeune illustratrice, autrice de bande dessinée et romancière française.

Ce cadeau de Noël d'une de mes connaissances m'a tout d'abord déçu. N'ayant pas entendu parler de cette écrivaine, je me suis dit qu'il devait s'agir d'un livre très, comment dire, secondaire. Après lecture je dois concéder que le libraire qui lui a conseillé ce livre n'avait pas tout faux. A part une scène que j'ai détesté, la première partie des 200 pages m'a emporté dans un moment poétique intéressant. Dommage que la seconde partie n'ai plus apporté grand chose de plus.

Citations :
« Au moment où je faisais le grand nettoyage intérieur, où je dynamitais mes fondations et tentais de cautériser mes plaies, au moment où la douleur causée par mon père fusionnait à celle causée par le garçon aux paumes constellées - monstre à deux têtes, sauf que le garçon n'était pas mon père. Et cette distance que le garçon mettait entre lui et moi, pour se protéger de mon ventre béant, m'anéantissait. Je confondais tout, le père toxique et l'amoureux absent, mais c'est une erreur qu'on fait souvent, quand on a mal, n'est-ce pas ? »

« Lorsque j'ai entrepris d'écrire sur toi, j'ai trouvé étrange que l'écriture me mène là. A parler de moi, de mon rapport aux hommes. J'ai essayé de combattre cette invasion, de lutter contre moi-même, de me convaincre que ces lignes n'avaient pas leur place ici. Puis j'ai accepté de prendre des chemins imprévus, des passerelles instables … Car dans ce qui nous lie, Georgie, il est question des hommes, des pères et des amants. »
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Depuis "Je serai le feu", bouquet d'or et de poésie enchevêtrant et faisant enfin éclore les voix des poétesses oubliées et "Ressac" récit éblouissant de sa retraite bretonne, lu et relu et qui m'a nourrie à sa manière d'encre, j'attendais impatiemment la nouvelle publication de Diglee.
"Atteindre l'Aube" est enfin arrivé et c'est peu dire qu'on y retrouve l'intelligence et la lumière de ses deux prédécesseurs.
De "Ressac", il a la langue poétique et chatoyante. Il en a aussi la clairvoyance, les obsessions, les questionnements. La mélancolie et la beauté un peu triste.
Derrière ce titre magnifique se cache une longue lettre qu'adresse l'auteure à sa grand-tante Georgie -la soeur de sa grand-mère maternelle-, femme fantasque et mystérieuse, romanesque et secrète aussi, parce qu'elle l'a aimée à la folie, parce qu'elle lui manque et parce qu'interroger le destin de cette aïeule flamboyante c'est aussi interroger le poids de la filiation sur les femmes de sa lignée, c'est percer à jour des secrets, des motifs récurrents pour panser des blessures, guérir des plaies... C'est convoquer la passion, l'amour fou dans ce qu'ils peuvent avoir de destructeur parfois et les confronter à la féminité, mieux encore à la place des femmes.
Comme dans "Ressac", le roman familial, le roman de l'intime chemine jusqu'à l'universel en même temps que le passé laisse sa place au présent, nous faisant comprendre au passage combien il le conditionne.
C'est l'histoire de Diglee bien entendu mais c'est une histoire qui peut résonner, qui peut interpeller et qui pousse à l'enquête et à l'introspection. Et moi, moi j'ai envie de remonter un peu le fil et de comprendre et de me rapprocher de mes grands-mères qui furent des filles et des femmes mais que je n'ai jamais connu qu'en vieilles dames aimantes aux cheveux blanchis...
Un chant tourmenté des racines jusqu'aux étoiles mais un chant d'amour tout de même, envers et contre tout, pour Georgie, pour Hermance, Louise et Eugénie, hommage rendu aux femmes de la lignée dont l'auteure est issue et dont elle porte les failles, les blessures, les passions... Et si les histoires d'amour qui les portèrent furent souvent aveugles, pas de cécité ici: Diglee déjoue courageusement les légendes familiales, les faux-semblants; elle interroge les silences, les lettres et les photos. Elle démasque, elle met au jour, elle éclaire et c'est parfois douloureux. Mais après tout, comment pourrait-il en être autrement? Existe il mission plus grave, plus lourde que celle de déboulonner les statues familiales et les images d'Épinal qui bâtissent dorure après pampille les légendes sur lesquelles se fondent une généalogie? de révéler ce qui se cache sous la mélancolie d'une grand-mère, la sensibilité d'un oncle, les colères d'une arrière-grand-mère ou les silences d'une grand-père?
La magie se fait pourtant, malgré la douleur et c'est ainsi que Diglee en remontant le fil des générations parvient aussi à mettre des mots sur son présent, qu'elle convoque pour nous ses doutes et ses fantômes, le désordre de son appartement et ses archives pour en faire jaillir quelque chose qui ressemble fort à de la sérénité si ce n'est de la lumière et une réflexion passionnante sur ce que la passion peut avoir de destructeur, sur les silences et la place des femmes. Poignant et magnifique.


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J'ai lu récemment Je serai le feu de la même auteur et si j'ai aimé découvrir ces portraits de poétesses, je dois bien avouer que je ne dois pas être tellement sensible à la poésie.

J'ai cependant souhaite poursuivre ma découverte de Diglee car j'avais repéré ressacs et Atteindre l'aube comme titres pouvant potentiellement me plaire.

J'ai donc emprunté ce petit roman à la bibliothèque d'un peu plus de 200 pages et de suite j'ai été embarqué par cette histoire de deuil d'une tante un peu fantasque mais également tellement avant-gardiste surtout pour l'époque.

J'ai aimé ce récit entre pudeur et émotion, j'ai aimé n apprendre plus sur son histoire familiale, même si le récit est court j'ai eu besoin d'une pause et de le reprendre le lendemain tellement celui-ci m'a plu.

Je pense qu'il s'agit d'une de mes plus belles lectures de l'année et cela me conforte dans mon idée de lire ressacs.
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Atteindre l'aube de Diglee
La ville brûle

Atteindre l'aube, c'est un peu ce que je me dis chaque soir, une pile de livres sous le bras.
Alors forcément, ce livre-là, le dernier récit de Diglee m'a emmenée jusqu'au bout de la nuit, avec pour promesse remonter une lignée de femmes.

C'est une lettre d'amour à la deuxième personne du singulier que la narratrice adresse à Georgie. La soeur ainée de la grand-mère maternelle, la grand-tante adorée de l'auteure. Lorsque Georgie s'éteint, le monde bascule. Georgie exerçait une fascination et une admiration chez quiconque rencontrait cette femme un peu farfelue, un peu magicienne.

« Entrer chez toi pour fouiller tes souvenirs avaient un goût étrange aussi excitant que sacrilège ».

Quand un proche tire sa révérence, que faire de ses affaires, de ses effets personnels, de ses secrets ? Ses nièces et son neveu, embarrassés, auraient gardé quelques photographies, dessins ou tableaux.
Mais Diglee a besoin de prolonger les adieux, écrire pour comprendre cette femme qui avait choisi son prénom et qui n'avait jamais passé le cap du mariage et de l'enfantement. Maintenir le lien par les secrets, les mystères et tout ce qui, un jour, a fait le feu et le sel de la vie.


« Les souvenirs étaient tapis, prêt à remonter »

En s'appropriant les souvenirs, enregistrements, carnets, lettres, papiers de Georgie, c'est une exploration plus personnelle des racines. Depuis les arrières-arrières-grands-mères se dessinent une dynastie de femmes de scène, dont Louise du côté paternel et Hermance du côté maternel sont les points de départ. C'est un tableau qui se dessine avec des traits d'union entre les dames d'hier et celles d'aujourd'hui. Transmission, héritage tacite.


« Chez nous les hommes sont le soleil absent autour de qui tout tourne

Les zones grises, les zones d'ombre, les photos mystérieuses, les amours secrètes et interdites, les légendes familiales parfois vérifiables et au bout quand tout est dit (ou presque) se sentir libre, enfin !

J'avais adoré Ressac, Atteindre l'aube m'est tout aussi précieux pour le message qu'il véhicule et que je partage. Un formidable récit familial ! Georgie, qui se prononce à l'américaine, apparait irrésistible sous la plume de Diglee, sa photo en fin de roman est comme une surprise à laquelle on ne s'attendait pas ! Mais peut-être que ce que j'aime le plus, c'est ce brin de magie glissé entre les pages, car la magie est partout pour qui veut bien la voir.
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Atteindre l'aube
Ça faisait un moment que je t'attendais, toujours emprunté, de passer au rayon des d'de la bibliothèque devenait presque rituel. Et puis la dernière fois, il y avait un livre avec l'étiquette "DIG", je me suis approchée, tu étais là.
D'habitude Diglee je la lis en poche, là, je découvre un beau volume de la ville brûle, la couverture intérieure en rose dégradé comme l'aube ai je pensé, et ce papier, épais, généreux, luxueux. D'ailleurs tu as été effeuillée par une corneuse de pages, en cinq fois elle t'a lue. J'ai trouvé ça osé (et en même temps j'avoue avoir aimé suivre les traces de cette lectrice fantôme).
Diglee encore une fois t'offre un récit intime. Elle souhaite raconter Georgie, sa grand-tante mystérieuse et fantasque, mais de fait, elle se raconte tout autant. C'est comme le livre de cette maison d'édition. Luxueux, corné, généreux. On entraperçoit une vie au sein d'une grande famille. Ce n'est plus ce que c'était. A l'image de notre génération. En général nous vivons moins riches que nos parents. Juste que mon héritage familial à moi est beaucoup plus populaire. Donc je tombe de moins haut (et mes cousins qui ont réussi avaient à l'inverse moins de marches à gravir, ça fonctionne dans les deux sens). Il y a beaucoup moins de beaux volumes, de trésors précieux dans les reliquats surrannés que laissent les aïeux décédés. Mais l'affect reste le même. Et les sombres secrets n'ont pas besoin de distinction sociale. L'envie de faire revivre ceux qui sont partis avec des correspondances, des tiroirs remplis de photos jamais triées, les souvenirs, l'envie aussi d'exorciser les démons qui se manifestent même quand on ne voulait pas parler d'eux (tu voudrais la prendre dans ses bras maintes fois en lisant tout ça) . Et plus que tout parler de ce que nous sommes aujourd'hui.
Voilà ce qu'est Atteindre l'aube.
Un hommage à ceux qui ne sont plus et à ceux qui sont là aujourd'hui. A ceux qu'on est content d'avoir laissé, aux espoirs qui ont changé et tout ce qu'on a gagné. A ceux qui n'ont pas terminé de traverser leur nuit. Un livre tendre, luxueux, une confidence, l'impression que Diglee est l'amie trop rare qui parfois vient s'asseoir auprès de toi pour te raconter sa vie et sa famille, et qui te laisse un vide quand elle n'est plus là. Merci Diglee. Reviens vite.
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critiques presse (2)
LaLibreBelgique
26 juin 2023
Voulant rendre hommage à sa grand-tante, Diglee a découvert tout ce qui les reliait. Des révélations qui ont eu une vertu insoupçonnée.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LeMonde
05 juin 2023
L’écrivaine et dessinatrice se raconte à travers la découverte des faux-semblants de sa grand-tante aimée.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
De là où je t'écris, j'entends la mer. Pas ta sirupeuse Méditerranée, mais l'autre, celle d'en haut, sauvage et grise. L'océan Atlantique murmure sa rumeur métallique par le velux ouvert de ma mansarde. Je vis depuis une semaine sous les toits de l'ancien hôtel des Roches Noires à Trouville, immense bâtiment second Empire où ont notamment vécu Proust et Duras. Tu me connais, je suis du Nord. Tu sais que j'aime les tons délavés, le froid, le sombre, autant que tu aimais le soleil, l'or et le chaud. Il y a quelques jours le train m'a déposée en gare de Deauville et j'ai marché jusqu'à Trouville, sourire aux lèvres, le long des ruelles biscornues du centre, toutes ornées de manoirs anglais.
Dans ma chambre de bonne au papier Art déco, je me sens comme une héroïne de Rohmer, les drames affectifs en moins. Je dors au bout d'un long couloir vétuste tapissé de moquette rouge, qui ressemble à l'intérieur d'un paquebot fantôme. Je ne croise jamais personne : pour rejoindre cet étage il faut emprunter un couloir dérobé, loin de l'allée luxueuse où trône l'ancien ascenseur en fer forgé. Aussitôt mes valises défaites et mon lit fait, j'ai su que j'étais au bon endroit pour reprendre cette lettre.
Il n' y a pas de réseau dans la chambre. Juste le bruit de ressac qui me parvient par la fenêtre, en continu.
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Il me faut comprendre d'où tu viens : de qui tu es la fille, la petite-fille. Qui tu imites et qui tu fuis, qui t'inspire et qui t'effraie. J'éventre les archives pour parvenir à un tableau global, qui camperait ton décor. Qui m'expliquerait pourquoi tu m'obsèdes tant, pourquoi toutes mes branches semblent partir d'un seul et même tronc, mon admiration pour toi.
Et tout commence, je crois, avec tes deux grands-mères.
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J'ai relégué mes chaussures à talons pour d'autres plus stables, dans lesquelles je peux courir, m'enfuir, oui je veux être capable de m'enfuir à tout moment.
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Je sais que certaines personnes trouvent incongrue ma soif d'isolement, ma joie de partir seule. Pourtant ce matin, lorsque j'émerge de ma nuit au son des vagues et des goélands, je me sens en état de grâce. A peine levée, j'ai contemplé l'aube rose. Monet à portée de vitre.
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Avec toi, Georgie, est mort mon ancien monde. Celui qui me reliait à mes parents, à mon passé, à mon héritage familial. Celui qui me reliait, aussi, aux hommes. Avec toi, est morte ma croyance, ma foi démesurée en un amour masculin qui viendrait tout sauver.
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Vidéo de  Diglee
Le fil rouge de ce nouvel épisode ? L'amour.
Sept conseils de lectures, proposés par sept libraires de Dialogues, des livres pour tous les âges, pour tous les goûts, pour toutes les sensibilités, et qui, chacun, nous parle d'amour à sa façon.
Voici les livres cités dans cet épisode :
Normal People, de Sally Rooney (éd. de l'Olivier) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/18431293-normal-people-sally-rooney-editions-de-l-olivier ;
Ada et Graff, de Dany Héricourt (éd. Liana Levi) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/23009211-ada-et-graff-dany-hericourt-liana-levi ;
J'ai péché, péché dans le plaisir, d'Abnousse Shalmani (éd. Grasset) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/23136090-j-ai-peche-peche-dans-le-plaisir-abnousse-shalmani-grasset ;
Forough Farrokhzad, oeuvre poétique complète (éd. Lettres persanes) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/13210169-forough-farrokhzad-oeuvre-poetique-complete-forug-farroh-zad-persanes ;
Je serai le feu, de Diglee (éd. La ville brûle) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/19776423-je-serai-le-feu-diglee-la-ville-brule ;
Les Choses de l'amour, de Dorothée de Monfreid (éd. Misma) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/16724027-les-choses-de-l-amour-dorothee-de-monfreid-misma ;
Le Chevalier aux épines, tomes 1, 2 et 3, de Jean-Philippe Jaworski (éd. Les Moutons électriques) : https://www.librairiedialogues.fr/recherche/?q=le+chevalier+aux+%C3%A9pines ;
Sans crier gare, de Gary D. Schmidt (éd. École des Loisirs) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/23027151-sans-crier-gare-gary-d-schmidt-ecole-des-loisirs ;
Plein ciel, de Siècle Vaëlban (éd. Castelmore) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/23128671-plein-ciel-edition-reliee--siecle-vaelban-bragelonne.
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