AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,57

sur 225 notes
5
34 avis
4
6 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
0 avis
Ardemment désiré, ce superbe livre m'a été offert à Noël, grand merci!

" Si l'on m'aborde
Je serai le feu"

Claude de Burine.

Diglee, illustratrice, auteure de bande dessinée et romancière, a relevé le défi en 2017 de publier 31 dessins par jour, durant le mois d'octobre, autour du même thème. Et elle a choisi les femmes poètes, découvertes par elle, au fil de ses recherches. Est née ensuite cette oeuvre à la première de couverture magnifique, rose lilas et dorée, avec en son centre, à l'encre noire, le visage d'Anna Akhmatova.

Diglee a décidé de réunir cinquante femmes poètes en différents groupes, " Les insoumises", " Les mélancoliques, " Les magiciennes" etc.., avouant que certaines appartiennent à plusieurs d'entre eux. Elle reconnaît avoir privilégié l'entre deux guerres, qui la fascine. Pour chacune, un portrait tout en symboles à l'encre ,souvent accompagné d'un vers, une biographie très personnelle et quelques poèmes.

L'ensemble est vraiment réussi, original, inspiré, et m'a permis de faire de nouvelles rencontres avec des femmes poètes oubliées ou fort peu connues, comme Angèle Vannier, Gisèle Prassinos ou Edith Boissonnas, dont voici quelques vers:

" Tout à coup s'ouvre une porte
sur le souffle de la nuit
l'air des feuillages m'apporte
la solitude et son bruit"

On parcourt les pages avec ravissement: beauté des mots, sensualité des dessins, délicatesse d'association du noir et de l'or! Une merveille! Un livre que je vais chérir...
Commenter  J’apprécie          424
L'incandescence.
Ce n'est pas un hasard si "Je serai le feu" est édité par "La Ville brûle".
Le feu appelle le feu, et la beauté aussi.
La grâce, la clarté et l'incendie.
Tout ça et puis le reste, la beauté des mots, leur chant souvent incantatoire.

Avec "Je serai le feu", Diglee -illustratrice, romancière et auteur de bande dessinée- réunit dans un écrin d'or, d'encre et de velours réunit les textes de pas moins de cinquante poétesses courant du XIXème siècle au XXIème siècle. Il y a celles que l'on connaît, mais si mal et si peu au fond: Emily Dickinson, Rosemonde Gérard, Marceline Desbordes-Valmore, Sylvia Plath, Anaïs Nin, Patti Smith… Et celles qui sont tombées dans l'oubli, parce qu'aujourd'hui, on lit si peu de poésie et parce qu'elles étaient des femmes. Surtout parce qu'elles étaient des femmes.
Comme si la poésie n'était qu'une affaire d'hommes... C'est presque ce qu'on a appris à l'école d'ailleurs...non?

Avec le talent, l'engagement et surtout la sensibilité qu'on lui connaît, Diglee fait sortir de l'oubli où les a plongé l'histoire littéraire ces femmes et leurs textes.
C'est une anthologie complètement subjective qu'elle nous propose, faite de fragments et d'éclats, de bribes et d'étincelles des textes qu'elle aime et qu'elle accompagne de biographies toutes aussi subjectives de ces magiciennes du verbes, différentes mais toutes ardentes à leur manière, qu'elles soient "filles de la lune" ou "prédatrices", "mélancoliques" ou "consumées", "insoumises ou alchimistes".
L'ensemble n'en est pas moins érudit pour autant, mais il n'a ni froideur, ni distance. Il est composé et illustré avec le coeur et les tripes, avec passion, avec poésie et s'y plonger, c'est prendre le risque d'y laisser le coeur et les tripes, de partager les mots et les souffrances, les rêves et les embrasements de chacune des poétesses qui se livrent-là...

Et de la beauté de ces vers jaillissent tant de forces et tant de choses...
La lumière des étoiles et la sensualité, la tristesse et le désir qu'elles ont osé écrire.
Et tant pis pour la moral.
La grandeur de la nature et la tentation du désespoir. de la mort aussi parfois. Celle de l'érotisme qui affleure sous le désir et du feu qui consume.
Et tant pis pour ceux qui condamnent.
La force du langage brandit comme une formule magique et la puissance de l'écriture qui fait fleurir le désert et plier l'orage.
Et tant pis pour ceux qui ne comprennent pas.

Elles étaient le feu.
Elles faisaient, elles aussi, la beauté qui s'appose, comme un incandescent papillon, sur nos bouches assoiffées de poésie. Au même titre que tous les autres.
Merci à Diglee de nous le rappeler.














Commenter  J’apprécie          260
Lorsque j'ai vu ce recueil en librairie lors de sa sortie, je n'ai pas pu résister à l'acheter après l'avoir feuilleté. Des poétesses venant d'époques différentes, des magnifiques illustrations ornées de doré, et un objet-livre vraiment superbe... Autant de raisons qui m'ont fait craquer !

Dans ce recueil de poésie, Diglee présente cinquante poétesses du 19e, 20e et 21e siècle, grâce à des courtes biographies et à une sélection de certains de leurs poèmes, accompagnés d'une illustration de ladite poétesse.

J'ai commencé ce livre il y a près de deux ans, et je l'ai terminé il y a relativement peu de temps, parce que je lisais quelques poèmes à certains moments. J'ai voulu prendre mon temps pour découvrir ce magnifique ouvrage, d'autant plus que je ne souhaitais pas l'emporter en dehors de chez moi.

Il y a certaines poétesses dont je connaissais les noms mais la plupart m'étaient complètement inconnues. Je me suis mise à lire tardivement se la poésie et ça n'est pas un genre que je connais franchement. J'étais ravie de pouvoir découvrir autant de femmes qui ont écrit, être plus ou moins touchée par leurs textes, par leurs histoires et leur personnalité.

Grâce à ce beau livre, j'ai pu découvrir plusieurs poétesses dont le travail m'a plu et que je souhaite découvrir davantage. le travail de l'objet-livre est impressionnant, les illustrations sont remarquables et c'est un chouette recueil à découvrir petit à petit.
Commenter  J’apprécie          222
Ce livre regroupe les biographies et extraits de poèmes de 50 poétesses choisies comme coups de coeur par Diglee.

Elle les a réparties en 8 catégories :
- Les filles de la lune : Emily Dickinson, Christina Rossetti, Rosemonde Gérard, Jeanne Mette, dite Jane Catulle Mendès, Anna de Noailles, Cécile Sauvage.
- Les prédatrices : Marie de Heredia, dite Gérard d'Houville, Natalie Clifford Barney, Vita Sackville-West, Simonne Michel Azais, Joyce Mansour, Joumana Haddad.
- Les mélancoliques : Marceline Desbordes-Valmore, Marie Nizet, Lucie Delarue-Mardrus, Catherine Pozzi, Anna Akhmatova, Ingeborg Bachmann.
- Les magiciennes : Hilda Doolittle, dite H.D., Valentine Penrose, Anaïs Nin, Angèle Vannier, Anise Koltz, Claude de Burine, Marie-Claire Bancquart, Patti Smith, Laura Kasischke.
- Les excentriques : Claude Cahun, Irène Hamoir, dite Irine, Meret Oppenheim.
- Les insoumises : Louise Ackermann, Valentine de Saint-Point, Mina Loy, Maya Angelou, Audre Lorde, Annie le Brun, Nikki Giovanni, Catherine Voyer-Léger.
- Les alchimistes du verbe : Marie Krysinska, Lise Deharme, Marie-Jeanne Durry, Louise de Vilmorin, Edith Boissonnas, Gisèle Prassinos, Andrée Chedid.
- Les consumées : Else Lasker-Schüler, Renée Vivien, Marina Tsvetaeva, Sylvia Plath, Alejandra Pizarnik.

Ce recueil m'avait fait de l'oeil à sa sortie, véritable objet-livre rose pâle et doré, composé d'une biographie subjective par Diglee pour chacune, et d'un dessin en noir et blanc.
Les poèmes anglophones inédits ont été traduits par Clémentine Beauvais.

J'en connaissais certaines (Emily Dickinson, Alejandra Pizarnik, Anna de Noailles, Anaïs Nin, Patti Smith et Andrée Chedid), et ai découvert avec plaisir et curiosité toutes les autres.
On sent tout le travail de recherche de l'auteure, et sa passion pour la poésie se ressent dans son écriture des biographies.

Petit bémol pour la police de caractères utilisée qui ne permet pas de déchiffrer immédiatement certains mots, même si elle donne de belles lettres sur le rendu.

Des poétesses de différentes origines et avec des styles poétiques distinctifs.
De la poésie amoureuse,
engagée,
féministe,
mélancolique,
raison de vivre,
automatique,
sous emprise de substances,
De la poésie + Des femmes passionnées = Un livre brûlant et flamboyant de beauté.
Commenter  J’apprécie          130
Un trésor que ce recueil trop discret - à ne pas continuer à passer sous silence- tant il recèle de merveilles

Un simple retour aux sources pour y renaître et partager pareillement la flamme de très BELLES ECRITURES qu'il nous avait été donné d approcher trop brièvement en des temps plus anciens de notre parcours notamment de scolarité
Une petite flamme qui rayonne persistant dans le temps ne parvenant pas à l'éteindre - pour notre plus grand bonheur-
A cultiver en nos jardins secrets intérieurs

A garder en tête et mémoire pour rassenerer quelques une de nos journées inquiétées des tracasseries trop souvent inhérentes à l'existence
Commenter  J’apprécie          131
J'entends souvent le nom de Diglee en ce moment dans mes recommandations littéraires d'ailleurs d'autres récits m'intéresse de la part de cet auteur/dessinateur.

Je lis et m'intéresse de plus en plus au récit féministe et également à la poésie et cet ouvrage mêlant les 2, je l'ai emprunté à la bibliothèque, de plus Clémentine Beauvais est très réputée pour ces traductions je n'ai pas hésite longtemps.

J'ai aimé découvrir toutes ces poétesses oubliées dans diverses catégories et même si je suis restée hermétique à certaines d'entre elles j'ai toujours aimé en apprendre plus sur leur vie.

Certains sont assez connus même si je n'avais pas lu de leurs poèmes mais d'autre beaucoup plus confidentiels à mes yeux et donc j'ai apprécié le fait que ce recueil nous fasse connaitre de nombreuses femmes.

J'ai trouvé un petit côté accessible comme dans les Culottés de Penelope Bagieu dans le fait de raconter des vies de femmes méconnues au grand public.

Un recueil à picorer par catégories afin de ne pas lire les poèmes tout d'un bloc.

Commenter  J’apprécie          120
DIGLEE. Je serai le feu.

J'adore lire des poésies. Là, DIGLEE a fait un remarquable travail. Elle nous offre une belle anthologie de poèmes écrits par des femmes. C'est un bijou, aussi bien par le choix des poétesses que par la sélection des oeuvres de ces femmes. Elle nous étonne en effectuant une classification très originale. Ces êtres féminins sont, des filles de lune, des prédatrices, des mélancoliques, des magiciennes, des excentriques, des insoumises, des alchimistes ou des consumées. Chacune nous offre trois ou quatre poésies et DIGLEE nous les présente accompagnée d'une notice biographique. Pour moi, c'est un livre magique. J'ai emprunté ce document à la médiathèque. Bien sûr je dois le rendre afin que d'autres lecteurs l'empruntent. Mais je vais fouiller à la librairie et s'il n'est pas en vente, je vais le commander et le placerai, sur ma PAL, une petite récitation à lire chaque jour et peut-être à apprendre.

Je trouve qu'il est très pertinent de se replonger dans les rimes, classiques ou libres. Ces textes mis en valeur par la richesse de l'illustration m'inspirent rêverie, calme douceur, mélancolie. Je barbote parmi ces textes. Certaines de ces autrices poétesses sont connues, d'autres sont des découvertes. de main de maître, DIGLEE a sorti des ornières des femmes dont la poésie chante . Tout le monde connaît RIMBAUD, VERLAINE, ELUARD, DESNOS, etc.… Mais qui a entendu parler ou appris une poésie d'Angèle VANNIER, d' André MORDE ou de Else LASKER-SCHULLER, pour ne citer que quelques exemples. Lors de la présentation de ces femmes de lettres, un ou deux vers sont placés en exergue de la notice biographique. Ils sont le reflet de la personnalité de ces créatrices.

Et le graphisme est d'une finesse. Quel beau travail. DIGLEE a fait preuve d'un grand discernement pour cerner le caractère de ces femmes. Elle rend un bel hommage à ces laissé-pour- compte, ces oubliées. Je vous invite à lire, au hasard quelques pages de ce beau livre, avec une mise en page très soignée, des dessins d'une qualité exceptionnelle, d'une finesse hors norme, une jolie reliure toilée, avec en couverture le portrait d'une femme au milieu de flammes couleur or et qui donne le titre de ce document . Merci DIGLEE et toutes mes félicitations. C'est un honneur de posséder ce livre. Bonne journée poésie….
(19/07/2022).
Lien : https://lucette.dutour@orang..
Commenter  J’apprécie          113
Superbe anthologie de 50 poétesses.
Déjà l'objet livre est un vrai petit bijou de poésie avec sa reliure tissu toilé rose pâle et le brillant du feu qui fait briller les yeux !

C'est un livre qui se picore plus qu'il ne se lit d'une traite .

On y découvre 50 portraits de femmes répertoriés par « famille » de manière personnelle par Maureen (Les insoumises, les mélancoliques, les excentriques ...)
A chaque fois introduites par une beau portrait à l'encre noire suivi d'une biographie et enfin d'une sélection de poèmes .
Toutes ces femmes sont très inspirantes et donnent beaucoup de force !

J'ai pu remettre un nom : Rosemonde Gérard ,puis un visage sur les vers connus « aujourd'hui plus qu'hier et moins que demain... » à lire ici dans sa version complète mais dont le nom de l'autrice était parti dans les poubelles de l'Histoire.
Commenter  J’apprécie          80
Je me suis fait un cadeau non raisonnable avec ce bouquin pas donné et il était sous blister donc je n'ai pas pu le feuilleter avant achat... Alors... Oui, c'est chouette de mettre en avant des poétesses. En tout cas, moi ça m'intéresse. Je pensais donc en découvrir, et lire plusieurs de leurs poésies. C'est le cas sauf que... Il y a très peu de poésies des dites poétesses puisque la place principale est prise par diglee, (?) l'autrice qui a rédigé et illustré cet ouvrage : la majeure partie de ce recueil n'est pas un recueil, ni une anthologie mais ce sont ses textes concernant son rapport à la poésie, l'histoire de son '' challenge '' sur un réseau social qui a donné lieu à cet ouvrage et donc, une illustration par poétesse, un long texte pour présenter chacune d'elle dans son lien avec diglee, et puis ( enfin !!) quelques poèmes de chacune de ces poétesses. Parfois deux ou trois seulement. le plus souvent oui, deux ou trois poèmes de ces poétesses. Alors franchement, je suis bien déçue. Je ne suis pas spécialement séduite par Les illustrations de cette autrice que je trouve peu originales, et ses textes concernant chaque poétesse, ne m'ont pas particulièrement intéressée. Un peu de biographies bien tournées oui, et plus de poésies voilà ce que j'attendais ! Bref, à ce prix là, je considère que ça ne vaut vraiment pas le coup ni le coût, dommage....
Commenter  J’apprécie          62
Je Serai le Feu est un magnifique livre-objet dont la seule couverture fait envie ! Mais le contenu est tout aussi magnifique. Il s'agit d'un recueil de poèmes, d'un hommage sublime à 50 poétesses.
Ce livre m'a fait un bien fou. J'ai rarement croisé le chemin de poétesses pendant mes longues études littéraires et, si je n'avais pas été familiarisée avec la poésie anglo-saxonne, j'en connaîtrais peut-être encore moins. Pourquoi la France est-elle si réticente à mettre en avant les femmes qui écrivent ?
Outre la joie de lire de la poésie écrite par des femmes, j'ai ressenti une profonde révolte. Beaucoup des poétesses de ce recueil ont été reconnues à leur époque, voire récompensées par des prix prestigieux. Pourquoi ne pas les avoir mises dans les programmes scolaires ? Pourquoi les effacer, laissant croire aux petites filles qu'elles ne peuvent s'identifier qu'à des hommes ?
Vous rencontrerez donc dans ce livre 50 poétesses, certaines très connues, d'autres méconnues. Diglee nous livre de brèves mais fascinantes biographies, des illustrations associées à l'univers de chaque poétesse et une sélection de poèmes. C'est un ouvrage très personnel, où l'autrice-illustratrice exprime ce que chaque écrivaine évoque pour elle.
Du 19ème au 21ème siècle, ces figures féminines parlent d'amour, de passion, de désir, du corps, d'ésotérisme, de la nature, et bien d'autres. Ce sont des femmes souvent passionnées par la psychanalyse et la spiritualité.
Ce recueil d'une grande sensualité valorise le corps, les émotions, les sentiments, la sensibilité. C'est un hommage sublime et émouvant.
Commenter  J’apprécie          60




Lecteurs (714) Voir plus



Quiz Voir plus

Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

Paris
Marseille
Bruxelles
Londres

10 questions
1218 lecteurs ont répondu
Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

{* *}