Citations sur Le journal intime de Cléopâtre Wellington, tome 2 : Autan.. (2)
Chaque année, j'adore faire le sapin avec maman; mais Chaco et Jean-Mi ne nous aident jamais, ils ne sont pas du tout sensibles à la magie de Noel. Faut dire que maman est relativement autoritaire en ce qui concerne la déco...On est libres de faire ce qu'on veut, mais il faut que ce soit " équilibré".
- Cléo, y a un trou, là. Rajoute une boule, non ?
- Ah oui, mince. Attends. C'est mieux, là ?
- Noon, regarde, y a déjà un ange au-dessus, ça fait trop symétrique, c'est pas très joli. Mets un ourson, tiens, ça équilibrera.
- Comme ça ?
- Non, mais mets le plus en profondeur, il va glisser, là.
- Tu veux dire comme ça?...
- Rhaaa, attends, je vais le faire.
En cours d'art plastique l'autre fois, le prof nous avait donné une sorte de liste des plus grands artistes contemporains, et y a que nous qui avons levé la main pour demander pourquoi il n'y avait aucune femme dans sa sélection.
Réponse du prof (mec donc) :
— On n’y peut rien, les hommes ont produit des œuvres plus significatives que les femmes.
On notera la pertinence de l’argument historique.
Marrant que, comme par hasard, il prêche pour sa paroisse.
Du coup, j’avais quand même demandé, par souci du détail :
— Mais qui est-ce qui décide qu’une œuvre est un chef d’œuvre ?
— Eh bien… Les académies, par exemple. Pour les livres, l’Académie française jouait un grand rôle, à l’époque, pour récompenser les bons romans.
— Et y avait des femmes, à l’Académie française ?
— Heu… eh bien… heu non.
— Donc c’étaient des hommes qui décidaient que les livres d’hommes méritaient plus de prix que ceux des femmes ?
— Bon, mademoiselle Wellington, vous perturbez le cours ! On retourne à l’exposé, s’il vous plaît.
Hallucinant de mauvaise foi !