Après avoir lu et beaucoup aimé le premier tome de la série jeunesse écrite par Maureen
Wingrove, plus connue sous le nom de
Diglee, j'ai patienté jusqu'à la parution du troisième volet de la série avant de me plonger dans le second opus. Un tome deux qui s'est révélé parfaitement à la hauteur du premier.
Noël est presque là mais Cléopâtre n'a pas vraiment la tête aux décorations et aux recherches de cadeaux. Elle vit son tout premier chagrin d'amour ! Et dans le même temps elle découvre que sa mère l'a trahi et lui fait poser un appareil dentaire. Bref c'est la loose. Heureusement sa grande famille est sur le point de débarquer pour les fêtes de fin d'année. Et entre les cristaux magiques, les tirages de cartes et les couscous géants Cléo n'a pas fini de s'amuser !
J'ai adoré retrouver l'écriture si particulière et inimitable de Maureen
Wingrove qui n'est pas sans rappeler le style de
Louise Rennison, autrice du célèbre Journal de Georgia Nicholson. Cette écriture orale et parlée n'est pas ce que je préfère d'habitude mais il y a quelque chose dans l'humour de l'autrice, dans le phrasé qu'elle donne à son héroïne et dans les métaphores et les comparaisons que celle-ci fait souvent de totalement irrésistible. Et une fois encore on adore les surnoms et autres noms divers et farfelus qui peuplent le roman.
On aime toujours autant Cléopatre, son petit côté tragédienne, sa personnalité originale et rayonnante, son rapport à son corps qu'elle déteste la plupart du temps comme toutes les adolescentes. C'est une héroïne très réaliste à laquelle de très nombreuses jeunes filles sauront s'identifier et qui rappellera sûrement aux lecteurs un peu plus âgés les adolescents un peu mal dans leur peau qu'ils ont été un jour.
Et bien sûr il y a encore et toujours les personnages secondaires de cette histoire, à commencer par Athéna, dite Chaco, l'adorable petite soeur de Cléo. Il y a aussi sa mère qui n'est pas une espionne très convaincante, Jean-Mi le beau père un peu dingo, le père de Cléo un peu dépassé et sa petite amie terriblement cool, les amies de l'adolescente, toujours aussi chouettes, Museau son voisin et nouvel ami, Clément toujours aussi odieux, et le reste de la famille totalement dingue mais géniale de Cléo qui déboule pour noël.
Après les mois d'août à octobre, ce sont les mois de novembre et décembre qui nous sont racontés dans ce second tome. Une fois encore nous suivons le quotidien de notre héroïne et notamment la folie des fêtes de fin d'année avec son lot de joie mais aussi de galères, de disputes, de discutions et de cadeaux géniaux ou catastrophiques. Et bien sûr il y a aussi tous les petits événements quotidiens de l'adolescence notamment ceux dont on pense ne jamais se remettre mais auquel on pense avec tendresse et humour plus tard !
Mais ce que j'ai préféré dans ce roman ce sont clairement les thématiques abordées, des thématiques chères à
Diglee : la place des femmes dans la société et le regard que celle ci porte sur son corps, la puberté, le harcèlement scolaire, les changements corporels et émotionnels à la puberté, l'astrologie et la science des cristaux... Autant de sujets qui sont traités avec beaucoup d'intelligence et d'humour. Mention spéciale aux nombreuses références culturelles qui émaillent le roman !
J'ai passé un très bon moment en compagnie de Cléopâtre et j'ai ri à de nombreuses reprises. Bien que je ne sois pas le public a qui est initialement destiné ce roman j'ai aimé découvrir et suivre les aventures de cette jeune fille pleine de vie et d'imagination et qui m'a rappelé les moments plus ou moins glorieux de ma propre adolescence. Nul doute donc que je lirais avec plaisir la suite des aventures de Cléopâtre Wellington.
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