Extrait : « Pensez d'abord à vous ! Oubliez vos soucis, vos doutes et vos interrogations sur la vie et sur les gens. Pensez à ce qui vous plaît, ce qui vous rend heureux et ce dont vous avez vraiment envie. Dès lors que vous saurez ça, le reste viendra tout seul. »
Je pose les yeux sur Zac, lui souris et confirme :
– Je reste à Londres. Je ne repars plus.
Je lis de la colère et de l'incompréhension dans son regard mais il ne dit mot. A-t-il enfin compris que nous nous ne faisions pas partie du même monde ?
– Et toi, Ethan, vas-tu enfin me dire ce qui t'a poussé à quitter Paris et à te fermer ainsi ?
Je hoche la tête de droite à gauche. Je ne peux pas. Je ne veux pas gâcher cette journée en pensant à tout ça.
– Pas encore. Pas maintenant.
Je me demande ce qu'il est en train de penser. Est-il en train de comprendre que je suis une cause perdue ? Qu'il n'y a strictement rien à gagner à passer du temps avec moi ? Va-t-il s'avouer sa propre défaite et
partir dans le sens inverse ?
Je veux me trouver. D'abord. Je veux être moi avant d'être l'autre de quelqu'un. Je dois savoir qui je suis
et ce que je fais sur cette maudite terre. C'est nécessaire, primordiale.
Je veux te connaître Ethan. Depuis que j'ai croisé ton regard triste, je ne fais que penser à toi.
Le temps est doux, le ciel est bleu et mon esprit n'est plus embrumé de toutes ces ombres qui m'envoyaient
au tapis lorsque je demeurais enfermé dans mon appartement. Là, je me sens bien, libre et apaisé.