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A Provincetown, à la pointe du Cap Cod, dans les années 40, Toby Maytree tombe amoureux de Lou Bigelow. Ils se marient, ont un enfant et continuent de mener une vie marginale au milieu d'une petite communauté d'intellectuels bohèmes. 14 ans plus tard, sans explication, Toby part avec Dreary, leur meilleure amie.
A partir d'une situation banale, Annie Dillard nous offre une profonde méditation sur l'amour et le couple, les illusions et les désillusions que le sentiment amoureux entraîne, le tout accompagné d'une profonde tendresse pour ses personnages qui évoluent dans les étendues sauvages du Cap Cod où l'omniprésence du ciel et de la mer, leurs variations continuelles, teintent de mélancolie cette très belle histoire.
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"L'amour des Maytree", c'est l'amour que se portent Lou et Toby, jeune couple vivant à Provincetown au Cape Cod dans les années cinquante.​ C'est l'amour qu'ils portent à leurs amis, une bande de doux dingues extrêmement attachants et à leur fils unique Paulo. Mais c'est aussi l'amour qui les lie de façon très forte au Cape Code, à ces paysages sauvages, rudes, immenses. Sous le calme apparent, les passions couvent et bouleversent leurs vies.
Je pensais découvrir un roman typique de la littérature américaine, que j'aime souvent d'ailleurs, comme ceux de Pat Conroy ou Richard Russo.
Ce n'est absolument pas cela, mais j'ai cependant beaucoup aimé.
C'est une forme nouvelle et surprenante de roman, que j'aurais du mal à décrire. Lire Annie Dillard, c'est une expérience différente: on embarque dans ce récit sans savoir où l'on va mais on s'y sent bien, très bien, et on se laisse porter. Elle affiche un ton qui semble détaché, une fausse superficialité. Mais c'est l'inverse: l'analyse des personnages et de leurs émotions est très profonde.
A cela, il faut ajouter une grande poésie et l'omniprésence du paysage sauvage du Cape Code, que je rêve depuis de découvrir.
Très belle découverte.
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C'est encore une fois un billet signé Tania — que je vous invite à lire — qui m'a fait découvrir un très beau livre. Un livre empreint de vent, où l'amour se tisse à la mesure des dunes et de l'océan dans ce Cape Cod que je connais bien. Un roman qui se déroule sur un peu plus de trente ans dans ce lieu qui a été très couru du temps des grandes heures du Provincetown Playhouse (dont il n'est pas question, mais dont il faut prendre note afin d'expliquer pourquoi tant d'artistes se sont installés dans ce lopin de terre qui entre dans la mer). Un lieu où le moindre bled regorge de galeries et d'ateliers d'artistes. Ce même Cape Cod où au large baignent les îles de Nantucket et de Martha's Vineyard, que choisit l'écrivaine Lilian Hellman pour ses derniers jours. Ce même Cape Cod qui fit les beaux jours de la presse dans les années 60 parce que le clan Kennedy avait installé son fief à Hyannis.

Il est en effet impossible de ne pas parler de Cape Cod. Car cet endroit n'est pas qu'une toile de fond. C'est un lieu où on débarque sans savoir à quel point il agira sur soi, un lieu qu'on n'arrive pas à quitter, qu'on finit par avoir dans les veines et auquel on revient toujours. Pour y mourir ou aimer une dernière fois. Tel pourrait être le propos de L'amour des Maytree. Cet amour pour un lieu, pour ces vagues qui s'écrasent devant la porte, pour ces dunes qui n'en finissent pas, pour ces pêcheurs, pour ces hommes et ces femmes qui n'ont jamais pu le quitter, car c'est peut-être là l'amour le plus fort, ce qui unit vraiment les Maytree qui ont été mariés pendant quatorze ans et séparés les vingt années qui ont suivi avant de se retrouver réunis à l'heure d'une vie qui s'achève et qui emportera au large les vers qu'il n'aura pas écrits et les toiles qu'elle aura détruites.

Un très beau roman que propose ici Ann Dillard et que je vous invite à lire, sans hésitation.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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J'ai énormément aimé le personnage de Lou, son histoire d'amour avec Toby Maitree et surtout la façon dont Annie Dillard la raconte. « Il retombait, encore et encore, amoureux de Lou. Quand ils marchaient, il lui tenait la main. Elle semblait, aujourd'hui comme hier, rouler ou flotter par-dessus le monde – agissant, donnant, prenant, sans jamais ni accélérer ni ralentir, un pan d'écharpe rouge ou bleue passé autour du cou. »
Annie Dillard raconte une histoire par les sensations ; tout est sensation dans son roman. L'histoire de ce couple devient l"histoire universelle : rencontre, mariage, enfant, séparation... Mais Annie Dillard en fait une véritable dissection des sentiments. le lieu Cap Cod est également un pilier du roman, les descriptions de la nature sont magnifiques. Un lieu à part.
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Après la Seconde Guerre mondiale, Toby Maytree – charpentier et poète trentenaire – est de retour dans sa ville natale de Provincetown, balayée par les vents. Il tombe amoureux de Lou, une jeune femme de vingt-trois ans, dont la ressemblance avec Ingrid Bergman est frappante ; Lou parle peu, elle semble économiser ses mots. Quant à Maytree, il passe son temps à méditer et s'interroger sur l'amour, griffonnant ses réflexions dans de petits carnets rouges. de leur amour naît Ti'Pol, leur seul enfant. Ils lui transmettent leur soif d'apprendre.

Leur quotidien est rythmé par les saisons et les marées. Ensemble ils apprennent le langage des étoiles, observent la voûte céleste, déambulent sur la plage, gravissent les dunes de sable sous un ciel toujours changeant. Ils se lient avec Deary, une femme énigmatique qui a choisi une vie de bohème, Cornelius leur fidèle ami, Reevadare, une vieille femme à la mondanité farfelue.

Annie Dillard nous livre l'histoire de leur amour, leur mariage et leurs désillusions dans une langue poétique et ciselée qui m'a conquise. Si j'ai eu quelques difficultés à entrer dans le roman au début, elles ont vite été balayées par le charme qui se dégage de cette histoire qui aurait pu être banale.

On découvre un style imagé et poétique, entre citations littéraires, descriptions de la nature et réflexions sur l'amour et la nature humaine… Ce roman nous invite également à méditer et à nous questionner sur le passage du temps, la vieillesse, ce qu'il reste des souvenirs et de la mémoire.

❤ Un coup de coeur inattendu… L'amour des Maytree est un roman exaltant, qui fourmille d'intelligence et de beauté. Un de ces livres enrichissants, que l'on a envie de relire.
Lien : https://folavrilivres.wordpr..
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Une belle découverte, une lecture qui m'a touchée. Un livre simple et sans prétention, mais éminemment poétique dans son dépouillement. Un couple se rencontre, se sépare et se retrouve dans la vieillesse, après le décès de la deuxième compagne de l'homme. Un décor sauvage, les dunes de Cap Cod, l'océan et le ciel étoilé. Que faisons-nous de nos vies ? Que laissons-nous derrière nous ? Beaucoup de réflexion sur le temps qui glisse entre nos doigts, les choix qui malgré nous façonnent nos existences. Récit singulier et attachant.
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Ce roman n'a touché aucune corde sensible chez moi et même bien au contraire il m'a agacée. Cet homme qui quitte femme et enfant et revient vingt ans après pour que son ex-compagne s'occupe de la femme pour qui il a tout quitté, m'a été antipathique comme peu de personnages de fiction l'ont été. Je l'ai trouvé lâche, passif (sauf quand il quitte sa femme, et encore, ne suit-il pas là un itinéraire tout tracé?). Si j'ai aimé Lou, j'ai aussi eu envie de lui donner quelques claques pour la réveiller à la fin, tant ses actes me paraissaient incompréhensibles. Et ce n'est pas du tout la vison que j'ai de l'amour, ce couple qui se sépare et qui finit leurs vies ensemble, sans bruit mais pour moi finalement, sans vrai amour, presque plus parce que le destin l'a voulu ainsi. Si je le compare au Cherche-bonheur lu juste après ce roman, qui traite du même thème, j'ai autant aimé le second que le premier m'a agacée. Et comme il ne se passe pas grand chose, je me suis ennuyée.
Lien : http://vallit.canalblog.com/..
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Annie Dillard fait passer le roman dans une autre dimension. L'auteure transcende l'écriture en atteignant des sommets narratifs d'une grande puissance émotionnelle. J'ai été éblouie par cette analyse subtile des liens conjugaux.

Ce qui nous lie aux autres, à l'existence, les fissures du couple, les fêlures de l'être, des petites touches douces amères, un tableau sans complaisance et d'une maturité exceptionnelle. Oui, c'est le terme juste. Maturité.

Chaque mot semble avoir mille ans, de nombreuses phrases essaimées sont à conserver précieusement, un guide de vie. Pourtant, il ne se passe pas grand chose dans ce roman et c'est justement ce qui le fait entrer dans la cour des grands.

Le banal est transcendé en force et en exigence. le lecteur habite également dans cette cabane au bord de l'océan. Il assiste, impuissant et admiratif, au parcours des Maytree devenus les compagnons d'une route paradoxalement calme et tumultueuse.

L'amour des Maytree n'est pas accessible à tous – sans vouloir être élitiste. On risque de passer à côté, de se demander pourquoi tant d'éloges. Les secrets de l'écriture se nichent dans les petits détails.
Lien : http://www.audouchoc.com/art..
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"Est-ce qu'ils regarderaient plus souvent le ciel au-dessus de leur tête, si c'était payant?"



Après l'éblouissant Pélerinage à Tinker Creek, ce titre me faisait de l'oeil. Il a fallu les billets de cathulu et cuné pour me lancer.



Que dire? A la pointe de Cape Cod, Toby Maytree, poète et charpentier, tombe amoureux de Lou, ils se marient, ont un fils. Page 83, annonce de Première partie (ah bon?) et l'histoire continue, avec quelques coup d'oeil foudroyants sur le futur.

Au fil des décennies, leur amour évolue, Cape Cod aussi, les étoiles dans le ciel sont moins visibles. Mais leur cabane dans les dunes est solidement fixée.



"Deux fois par jour, derrière leur maison, la marée montait à l'abordage du sable. Quatre fois par an, les saisons basculaient l'une dans l'autre. Les clams aussi vivaient ainsi - sauf qu'ils lisaient moins de livres que les Maytree."



Je n'oublierai pas Lou qui, "chaque fois, désormais, qu'une émotion malvenue la traversait, la traitait en montant au sommet du Monument et en ouvrant grand la paume de sa main", imaginant du sable glisser d'entre ses doigts et tomber.



Des tas, des tas de passages magnifiques, la mer, les étoiles, les sentiments... Quant aux dernières pages... Une splendeur rarement atteinte dans mes lectures. Lisez absolument ce roman!
Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
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... la déception. Une quatrième de couverture noircie de critiques dithyrambiques, des videos booktube qui m'avaient donné envie ... et... pof.

En fait je ne suis pas du tout la cible de ce genre de littérature.
De mon point de vue chercher à trop "raisonner" à propos du sentiment amoureux lui enlève tout le côté charnel et physique (au sens "terrien" du truc..). le truc qui fait que quand machin prend enfin la main de machine tu vibres parce que tu sens l'électricité dans l'air...
Là l'électricité dans l'air est si décortiquée que quand machin prend la main de machine tu es encore en train de lire ta phrase.
Voilà. J'ai eu l'impression de passer 300 pages à lire "des phrases écrites avec des mots" (ça paraît débile de dire ça comme ça mais c'est l'impression que j'ai eue, plutôt que de lire une histoire dans laquelle je me plonge ... ).

Dès les premières pages j'ai senti que j'étais tombée dans un traquenard ... le genre de narration où tu ne sais plus qui parle dans le paragraphe, qui est cette personne, ni quand se situe le passage en question (si ça se passe "maintenant" ou si c'est un "flashback" ou un flashforward" comme dirait l'autre ....).
Le genre de narration où tu as trois pages de blabla où le héros se demande si machin avait écrit ceci à propos du sentiment amoureux dans tel ou tel bouquin et s'il avait raison ou tort et puis on s'en fout soyons fou ...
Soyons fou non: quand je suis assommée par les mots plus rien de passe à mon niveau ... Rien de fou-fou dans cette lecture.

Et pourtant je n'ai pas abandonné en cours de route, "la faute à" la critique de "The New York Times" en quatrième de couverture qui disait "la dernière ligne est si belle qu'elle vous donnera aussitôt envie de reprendre le début du livre". Eh bien j'ai tenu bon , j'ai lu jusqu'à la dernière ligne et j'ai pas envie de rouvrir le bouquin . Déso-pas-déso :-)))

Nul doute que si vous aimez la poésie, décortiquer l'âme humaine, chercher l'absolu de je-sais-pas-quoi : vous aimerez ce livre qui a de nombreux très bons avis :-)
Pour ma part je suis trop "bas-du-front" pour avoir réussi l'envol :)
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