AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,85

sur 383 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce roman , je l'avais " dans le viseur " depuis un moment mais vous savez ce que c'est , la PAL monstrueuse avec tous ces " collègues" qui attendent depuis ...un certain temps et ceux qui , chaque jeudi , font leur apparition ....Et puis , il y a eu Gérard...Qui ? Ben Gérard Collard , tiens , au magazine de la santé. Avec sa verve un peu " déjantée " si je puis m'exprimer ainsi , il m'a convaincu et ...je suis passé à l'acte , pour mon plus grand plaisir et quelques heures , oui car , une fois " dedans " , difficile de résister, le page-turner vous emporte , difficile de résister au tsunami .
Ah , au fait , quel rapport avec " la santé " ? C'est bien simple , dans ce roman , on parle de docteurs , c'est tout bête...Oh non , pas des déserts médicaux, non , quoi que , au train où ça va , dans l'histoire , on peut se demander ...Et puis , la folie , les traumatismes du passé sur des individus plus ou moins fragiles ...Vous ne me suivez plus ? Et ben , qu'est - ce que vous allez devenir dés la quinzième ou vingtième page ..Oui , parce que ce livre , fort bien écrit au demeurant va vous balader d'un continent à un autre , vous faire passer d'un point de vue à un autre , bref , pas question de se laisser distraire au risque de s'égarer. C'est qu'il s'y connait François- Xavier Dillar pour vous " anesthésier " ( tiens , je l'aime bien , celle - là ) et plus si affinités , si bien que vous risquez de devoir revenir en arrière . ( Ça m'est arrivé, c'est pour cela que ..) Mais je vous connais , chez Babelio , il n'y a que des élèves studieux et attentifs . Aucun risque . Ricanez pas , vous là-bas , on en reparlera .
N'ayons pas peur de le dire , on croit tout savoir , tout connaître, tout avoir deviné alors , on se relâche. Pourtant , la tension est permanente et toutes les portes ne doivent pas être " poussées " sans précautions...Et puis , ne prenez pas de risques inutiles , les personnages , à mon avis , ne sont pas vraiment attachants , enfin , pour la plupart . Essayez donc de " lister " ceux que vous pourriez inviter chez vous pour dîner...Ça va pas vous coûter cher , y'aura pas grand monde . Tant mieux , parce que les inviter tous , " ça pourrait vous coûter cher " . Vous suivez toujours ? Oui ? Et ben , vous voyez , quand vous voulez .
Dans la famille Hutchinson , il y a Fanny , la mère , fleuriste , Mickaël, le père, artiste - peintre reconnu et Victor et Arno , des jumeaux, l'un calme et posé , l'autre plus ...turbulent . Une famille aisée , une famille qui pourrait faire bien des envieux s'il n'y avait pas une chape de plomb sur son passé....Un lourd voile noir que l'arrivée, dans la maison voisine , d'un pianiste de talent , Glenn , pourrait bien déchirer. Mais ça, c'est une autre histoire ....Que d'artistes .....Trop d'artistes ?
Vous avez attaché vos ceintures ? Et bien c'est parti , les amies et amis et ...gare aux turbulences ...Si vous ne vous sentez pas bien , pas de panique , les docteurs veillent sur vous .
Commenter  J’apprécie          730

- Dans la famille des médecins, je voudrais le chirurgien plasticien.
- Désolé mais ... il est mort.
- Est-ce qu'alors tu aurais le généraliste ?
- Mort aussi.
- le pneumologue ?
- Mort.
- L'obstétricien ?
- Attends, je cherche ... Non plus, mais lui, il a juste disparu. Tu peux piocher.

Les temps sont durs pour les ex-étudiants en médecine de l'Université parisienne Denis Diderot. Une véritable épidémie les décime les uns après les autres. A grand renfort d'éviscérations, de tortures et d'os brisés, ils tombent comme des mouches à une allure inquiétante. Ils n'ont pas été choisis au hasard. Quel secret peut bien les relier ?
L'enquête, de la plus haute importance, est confiée au commissaire divisionnaire Dubois, qui essaiera de déterminer l'identité de ce tueur en série.
En interrogeant l'ex-femme de la première victime, il s'apercevra que certains de ces médecins ne faisaient pas l'unanimité dans leur entourage.
"C'était un type violent et malsain, qui n'avait aucun respect pour les autres, et encore moins pour les femmes."

- Dans la famille Thomas je voudrais ...
- Je te coupe tout de suite, tu ne risques pas d'avoir grand monde là non plus.
La famille Thomas vivait dans une ferme australienne, loin de tout, et élevait des moutons. Mais un jour, c'est le carnage. On retrouvera enterrés dans le jardin les corps de quasiment toute la famille : le père et les enfants, à l'exception d'un. Qui, malgré la balle qui lui a été tirée dans la tête, a réussi à se libérer de sa bâche et à gratter les quatre mètres de terre sous lesquels il avait été enseveli. Errant quatre jours durant dans la demeure familiale avant d'être retrouvé par les autorités.
"Il paraît que je suis un vrai miracle, que la balle a ricoché sans avoir causé de réels dommages."
"C'est elle, c'est maman qui a les a tous tués, c'est elle ... Elle a tiré sur moi !"

- Dans la famille Hutchinson, je voudrais la mère.
- Ah, on va pouvoir commencer à jouer. Tiens, la voilà.
Fanny Hutchinson est une femme notamment connue pour avoir publié deux livres sur les compositions florales.
Si vous voulez le dire avec des fleurs, c'est donc à elle qu'il faut s'adresser.
Si vous voulez le dire à papa en revanche, elle risque de mettre son veto.
"Nous n'avons pas besoin de raconter ça, ne dis rien à papa, lâche-t-elle."
- En parlant du père, aurais-tu également sa carte ?
Mickael est une célébrité également. Il est un peintre renommé et travaille d'ailleurs actuellement sur une toile commandée par le ministère de la Culture.
- Avec leurs jumeaux Victor et Arno, ça me fait une famille !
Les deux garçons, s'ils sont nés le même jour, ont des caractères diamétralement opposés.
"Comment des frères jumeaux peuvent-ils être si différents ?"
Arno est plutôt du genre timide et réservé tandis que Victor est davantage dans la provocation, voire la violence. Par exemple, il démembre les poupées de ses camarades de classe. Sa maman ne devrait peut-être pas lui raconter autant d'histoires qui font peur.
Une famille malgré tout normale en apparence, mais avec ses petits secrets quand même. Mickael et Fanny se sont rencontrés tardivement, et leur union tient en partie à une promesse que Mickael a faîte à son épouse.
"Je ne veux pas parler de mon passé, jamais. Tu dois m'accepter comme je suis et te tourner, si tu le veux, avec moi vers l'avenir."
Un lien avec l'absence d'affection prodiguée par la mère de Fanny ?
"Ma mère était une femme sans amour, froide, terrible."
"Une femme qui n'avait jamais su dire son amour à son enfant."
De nombreux chapitres leur seront consacrés, aux parents comme aux enfants, ainsi qu'à leur nouveau voisin, encore plus célèbre. Glenn est en effet un musicien classique extrêmement réputé.

Soixante-deux chapitres très courts alternent donc de petites séquences en multipliant les points de vue de tous ces protagonistes. Les médecins, les policiers, les jumeaux, les parents... Avec également de nombreux chapitres en italiques, qui nous plongent probablement dans le passé mais sans jamais nous donner de repères temporels et poussant le vice jusqu'à ne pas nous donner le sexe de certains personnages pour ne pas nous faciliter la tâche de la recomposition des évènements.
Des évènements qui ont lieu sur deux continents que séparent des dizaines de milliers de kilomètres, et qui vont bien sûr se rejoindre.

La construction rappelle le précédent roman solo de l'auteur, et forme une unité avec Fais-le pour maman. Il ne s'agit pas d'une suite, mais d'un nouveau roman où la famille, dans sa version la plus destructrice, est à l'honneur.
Il s'agit avant tout d'un thriller, assez violent d'ailleurs par moments, mais le livre n'est pas dénué de réflexions, souvent poussées à leur paroxysme.
Il est bien sûr question de l'éducation, de la transmission de génération en génération, du couple, des traumatismes, mais surtout :
- L'amour des parents pour leurs enfants est-il toujours inné, inconditionnel ? Peut-on comprendre ou excuser une mère qui ne ressentirait rien pour la chair de sa chair ?
- A l'inverse, l'amour d'un fils ou d'une fille pour sa mère est-il essentiel ? le besoin d'aimer et d'être aimé prime-t-il sur tout le reste ? Peut-on tout pardonner pour obtenir enfin l'amour parental ? La complicité, la tendresse, l'approbation des parents est-elle primordiale pour le bien-être de l'enfant ?

Malgré quelques fausses pistes et des repères un peu brouillés, on comprend très vite comment ces meurtres sont reliés, qui est réellement qui, et la façon dont les pièces de ce puzzle géographique, temporel et familial va s'emboîter. Ce qui n'empêche pas quelques surprises dans l'enchaînement des évènements et une fin, inéluctable pourtant, qui viendra surprendre et en particulier le twist final qui fait que le livre s'achève sur une très bonne note.
Le tout rédigé de façon à ce que les pages et les chapitres s'enchaînent facilement, parce qu'on est happé par le rythme imposé par François-Xavier Dillard et qu'on a besoin de savoir comment tout cela va se conclure.

Mon impression finale est donc approximativement la même que celle que m'avait laissé Fais-le pour maman. Ne dis rien à papa ne réserve pas énormément de rebondissements inattendus ( à part à la fin ) pour qui est coutumier du genre, et on ne peut pas tout à fait y croire tant cette succession de réactions et d'évènements paraît parfois improbable, ou tout au moins tirée par les cheveux. Pour autant, force m'est d'avouer que c'est un livre qui se lit avec beaucoup de plaisir, presque d'une seule traite, et qu'il remplit en tout cas haut la main sa fonction de pur divertissement.

Et comme il manque beaucoup trop de cartes pour jouer aux sept familles, je vais plutôt faire une belote.
Commenter  J’apprécie          3812
Comment parler d'un livre sans évoquer, ni l'histoire, ni les personnages ? Mais avec presque 100 critiques ici, il me semble superflu d'ajouter un énième résumé ! Il va donc me falloir faire court sous peine de lasser le lecteur ! Ma question est surtout : que puis-je apporter de nouveau et de plus ? Un challenge ? Je tente !

D'abord, j'ai choisi ce livre (pour ma première découverte de l'auteur) pour sa couverture et son titre qui m'avait intriguée. En effet il évoque l'usage de mensonges… l'idée que l'on cache quelque chose, que « papa » n'est pas dans la confidence... Cela veut-il donc dire plus de complicité avec « maman » ? (En référence à son précédent roman peut-être ?)

Pour cet opus, on rentre d'entrée de jeu dans le vif du sujet avec un chapitre « choc » et les adeptes de thriller savent combien ce fameux « premier chapitre » est important. Il a l'air de ne rien avoir à voir avec le reste de l'histoire. Il se fait tellement discret qu'on arrive presque à l'oublier avec la succession d'évènements qui suit. Mais il nous revient en boomerang à la fin quand les pièces du puzzle (qui semble très éclaté » au début), s'emboitent et illustre qu'un battement d'aile de papillon….

Avec le second chapitre, l'auteur effectue un brusque virage à 190° et passe sans transition à une autre histoire. Ce qui déroute de suite car le tout semble très décousu au départ mais je soupçonne évidemment l'auteur de l'avoir fait sciemment !

Alors, à mon sens, on ne "spoile" rien du tout en disant qu'il existe forcément un lien entre les différentes histoires (qu'il faut suivre avec attention sous peine de perdre le fil) et que tout se rejoint. N'est-ce pas d'ailleurs ce que l'on demande à un roman à suspense ? Tout semble couler de source, aller de soi et facile. On (croit) comprendre tout, tout de suite. Mais on reste dans l'interrogation sur les raisons, le pourquoi du comment. On se dit que la fin va être « télégraphiée ». Eh ben, oui. Oui et non finalement ! Dans le cas présent, la surprise vient effectivement mais vraiment à la fin de la fin alors que pendant les trois quart du livre on se dit que décidément on est « trop fort » parce qu'on a tout deviné ! Oui, on pense que c'est gros comme une maison mais finalement c'est plus fin que ça. L'axe central est ailleurs...

C'est un mélange d'histoires où l'on découvre des meurtres, un drame familial, un viol et un bonheur parfait – si parfait qu'on en cherche évidemment la faille ! C'est donc un thriller à tiroirs qui a l'air d'être un coffre dont on aurait déjà la combinaison mais ne dit-on pas qu'il ne pas se fier aux apparences !

Mon premier ressenti en refermant la dernière page a été la perplexité. On pense d'abord à un manque d'originalité tant ce schéma est classique et les thèmes abordés ont été galvaudés. On se demande donc ce qui fait la différence avec les autres thrillers classiques…

A bien y réfléchir, il faut dépasser cette impression de déjà lu, de prémâché, du « j'ai tout compris ». Est-ce bien sûr ? Il faut aller au-delà. Se laisser porter. Se découvrir une curiosité qui va plus loin. Voir comment l'auteur va « goupiller » (ou plutôt « dégoupiller ») son histoire. Certes, on se fait vite une idée sur la trame globale. Mais au-delà des soi-disant « grosses ficèles » comment va-t-il faire évoluer psychologiquement ses personnages ?

L'alternance du passé et du présent, l'idée qu'il y a un « ici » et un « ailleurs » … et un entre-deux, en italique qui ne comporte pas d'indication temporelle, les chapitres courts et l'alternance des temps donnent cette impression de rythme constant soumettant le lecteur à une gymnastique mentale intense. L'écriture sous tension renforce l'impression « TGV ».

Attention, certaines scènes décrites de façon très « crues » peuvent heurter la sensibilité d'un certain public… le roman est parfois violent et décrit des scènes sordides… Âmes sensibles, s'abstenir !

Bon, pour le côté « avis plutôt court » c'est raté. Merci en tout cas, d'avoir eu la patience de lire jusqu'ici !! 😊

Vous retrouverez cette critique (et bien d'autres encore!) sur mon site:
Lien : https://www.bouquinista.net/..
Commenter  J’apprécie          200
Fanny Hutchinson vit tranquillement avec son mari Mickael et leurs jumeaux Victor et Arno, très différents l'un de l'autre. Quand s'installe un nouveau voisin, Glenn Howen, un pianiste célèbre, Fanny est attirée par lui sans qu'elle comprenne pourquoi. Parallèlement, trois médecins sont retrouvés morts, atrocement suppliciés et un quatrième a disparu. le commissaire Dubois enquête et il s'intéresse au passé des médecins et notamment à leurs années universitaires. Auraient-ils quelque chose à se reprocher ?

Tout d'abord, un grand merci à Babelio et à la maison d'éditions Belfond grâce à qui j'ai pu découvrir ce thriller. Je ne l'aurais peut-être pas lu spontanément car ce n'est pas mon genre préféré, même si j'en lis parfois.
Ce roman est agréable à lire malgré son caractère glauque car on plonge dans la folie d'un personnage. Au début c'est vrai, j'ai eu quand même un peu de mal à entrer dans l'intrigue car plusieurs histoires sont abordées en même temps et je ne voyais pas le lien entre elles.
Ce roman pour moi, prend vraiment son ampleur à une bonne moitié du livre, le lecteur commence à faire des liens et l'intrigue à devenir vraiment intéressante.
On s'attache aux deux jumeaux, Victor et Arno encore plus, qu'on voudrait protéger et cela donne du piment au livre.
La fin, dont je n'ai volontairement pas parlé, est assez surprenante et réussie.
J'ai depuis quelque temps dans mes pense-bête un autre roman de F. X. Dillard, Fais-le pour maman, je serai ravie de le découvrir, ayant apprécié celui-ci et trouvé la plume de son auteur convaincante.
Commenter  J’apprécie          190
Fanny Hutchinson mène une vie heureuse et tranquille entouré de ses deux enfants, des jumeaux, Victor et Arno que tout oppose, ainsi qu'avec son mari Mickael.
Lorsque Glenn, leur nouveau voisin emménage les choses vont rapidement changer !
On suit également l'histoire d'une jeune étudiante Hélène, une histoire bien sordide.
Mais aussi l'histoire de différents médecin, qui sont assassinés les uns après les autres....
Pourquoi ? Par qui ? Ses histoires ont elles un lien ?

Il y a quelques années j'avais lu Fais le pour maman, j'avais énormément apprécié ! Ici encore c'est une grande réussite ! Je me suis demandée au début ou tout cela allé aboutir. Comment l'auteur allé tout remettre en place. Même si j'ai vite compris, le pourquoi du comment, j'ai poursuivis car et c'est la la preuve d'une belle écriture je voulais d'une part être sûre, mais aussi ne pas quitter cette plume magistrale !

Les chapitres sont courts, ce qui nous invitent à aller toujours plus loin, l'écriture est fluide à souhait, c'est sombre, c'est noir, c'est glauque... Et le final je ne pouvais pas le deviné !
Bref c'est encore un très bon moment de lecture !
Commenter  J’apprécie          180
Merci au site Net Galley et aux éditions Belfond de m'avoir permis de découvrir ce roman :)
Je découvre l'auteur François-Xavier Dillard grâce au roman "Ne dis rien à papa ".
Roman que j'ai apprécié, c'est un thriller psychologique surprenant, autant par l'écriture que par l'histoire.
Par contre il est vraiment nécessaire de le lire au calme car il est facile de s'y perdre !
Nous avons un couple et leurs jumeaux, à priori sans histoires.. Et un homme qui emménage dans la maison voisine..
Mais également des meurtres de médecins...
Un viol il y a de nombreuses années.. une enquête sur les meurtres...
Un drame dans une maison...
Des passages en italique, des allers retours entre les différents événements, le couple toujours présent...
C'est bien, franchement c'est un très bon livre, captivant, mais j'avoue m'y être perdue par moment.
Il est vrai que je l'ai lu sur ordinateur, au format e-book et je me serais peut-être moins perdu en le lisant sur papier, où je suis plus concentrée que sur ordinateur.
Et donc, par moment, j'ai un peu décroché.
Toutefois ce roman m'a vraiment marqué, et j'avais hâte de connaitre la fin ! Car bien sur, plus j'avançais dans le roman plus je voyais le lien entre Fanny et... Mais je me disais non, c'est pas possible, c'est pas ça.. Malgré l'évidence, le nom, malgré...
J'avais des doutes sur un personnage, j'avais raison d'ailleurs, et oui c'est ça de lire beaucoup, on devine souvent les choses ;) Cela ne m'a pas dérangé pour autant, le fait d'avoir deviné ça. Car je n'avais pas imaginé un instant tout ce qu'il y a autour du personnage ! Et c'est du lourd.
Tout est alambiqué dans ce roman, l'auteur nous envoie sur de fausses pistes, il est très fort à ce petit jeu :)
Et les dernières pages, plus j'approche de la fin plus j'ai froid dans le dos. Cette fin, très réussie..
Et l'épilogue, alors là ! J'en ai encore des frissons.
C'est un très bon thriller psychologique, je mets quatre étoiles, car comme je l'ai dit je me suis un peu perdue par moment.
Mais si vous aimez le genre, lisez le !
Commenter  J’apprécie          170
Les histoires de famille peuvent être diablement compliquées. François-Xavier Dillard nous prouve, avec Ne dis rien à papa, qu'elles peuvent tomber dans le tragique absolu. Il faut se méfier des bonheurs de façade…

Dans son diptyque « maman / papa », précisons que ce nouveau roman n'est pas une suite de Fais-le pour maman (Prix des nouvelles voix du polar). Il prolonge cependant des thématiques en lien avec les relations familiales, de couple ou de parents-enfants.

Les secrets inavouables détruisent une famille à petit feu. Les mensonges plombent un couple. Ou quand les remugles du passé viennent empuantir le présent. Odeur de mort…

Ne dis rien à papa est un récit très noir, bien loin des photos de famille aux couleurs diaprées. A l'image de la scène d'introduction très… terreuse, l'écrivain nous plonge sans ménagement dans l'horreur. Attendez-vous à ressentir cette horreur dans chacune de vos fibres.

Par rapport à son homologue du même éditeur Belfond, Barbara Abel, le traitement de thématiques communes est différent. François-Xavier Dillard est davantage dans l'ambiance polar (à l'image de ses personnages de flics, qui sont parties intégrantes de l'histoire).

Avec ce genre de sujet, il faut savoir imprimer sa patte pour ne pas reproduire des schémas déjà usés jusqu'à la corde. La construction du roman lui permet de sortir habillement du lot. Une architecture labyrinthique qui à l'intelligence de perturber les sens du lecteur sans pour autant le perdre en chemin. Une narration aux couches multiples, à coup de chapitres rythmés et courts, qui rend l'ambiance très vite pesante. Et une atmosphère qui en devient petit à petit terrifiante.

Le trait est parfois un peu grossi, mais c'est aussi une manière de rendre l'ambiance encore plus folle et surprenante. Surtout que l'auteur aime jouer avec la psychologie de ses personnages.

Avec Ne dis rien à papa, François-Xavier Dillard propose une plongée prenante dans un quotidien qui masque l'horreur provoquée par les stigmates du passé. Il le fait avec un vrai sens de l'intrigue et une écriture efficace qui rend ce thriller difficile à poser.
Lien : https://gruznamur.wordpress...
Commenter  J’apprécie          130
"Tous morts, les os réduits en petits morceaux. Ils ont tous fait leurs études ensemble, jusqu'à leur internat."
D'habitude en cas d'épidémie, on a l'habitude de dire que les malades tombent comme des mouches. Très vite vous découvrirez que là, ce sont les médecins qui avalent leur extrait de naissance...oh pas de façon naturelle, ce serait trop simple surtout par les temps qui courent...Toujours de façon violente, très violente. Dérangeante !
Hasard ? Sans doute pas puisque tous ont fait leurs études dans la fac parisienne Denis Diderot.
Leur meurtrier n'y va pas avec le dos de la cuillère...tortures variées et sadiques, éviscérations, membres brisés...C'est parfois assez pénible...pour le lecteur, mais François-Xavier Dillard sait vous prendre par la main, vous balader avec ses plus de soixante courts chapitres..;vous balader, vous faire douter de vos suppositions et vous perdre parfois: "qui c'est celui-la?, quel rapport avec les autres ?"
On s'y fait, on se prend au jeu, on se promène violemment d'un continent à l'autre, d'un personnage à l'autre, d'un taré à un autre, d'une mort à l'autre...un puzzle. Dérangeant et/ou à la limite du possible...également...par certaines situations et par le côté surhomme de certains personnages, par certaines familles.
Un puzzle qui prend forme, mais il faut attendre les derniers chapitres pour tout assembler, pour se rendre compte que le montage que nous envisagions n'est pas tout à fait le bon.
Ce n'est sans doute pas le genre de livre qui convient à mon coté calme, affectionnant les voyages dans des mondes méconnus.
Mais bon, une fois de temps en temps !
Lien : https://mesbelleslectures.co..
Commenter  J’apprécie          110
Je remercie tout d'abord NetGalley et les éditions Blefond pour l'envoi de ce roman.

Aaaahhh les parents! Ils ont été des enfants aussi, il y a longtemps, et des ados également!
Vous ne le croyez pas? Ah mais je vous assure que c'est vrai! Et ils ont même eu des parents eux aussi.
Et c'est avec ce gros et lourd bagage qu'un jour ils sont devenus adultes et qu'ils ont plus ou moins décidé d'avoir des enfants à leur tour. de transmettre leurs gènes, leur sang et d'entacher parfois leur patrimoine avec des traumatismes passés. Et oui…

François-Xavier Dillard renoue avec ce qui a fait son succès avec son second roman, Fais-le pour maman, à savoir les relations familiales.
Le cocon où les personnalités se forment et se déforment, où l'épanouissement est de mise normalement…
Mais parfois ce sont les pulsions malsaines, enrichies de l'affect qui unit ou désunit les membres d'une famille, qui s'exacerbent et s'expriment.
La famille, c'est au quotidien qu'elle évolue et quand des secrets, petits ou grands, sont tel un ver dans un fruit, toutes les catastrophes sont possibles.

Difficile de donner mon avis sur ce roman sans spoiler l'intrigue. Je suis obligée de rester dans un certain flou car l'auteur joue sur le huis-clos familial pour instiller le doute sur chacun des personnages à un moment ou à un autre.
Très vite, on devine l'horreur derrière cette maison confortable et agréable. Les parents ont réussi leur vie professionnelle et même si quelques tensions existent, ils offrent pourtant l'image de la famille lambda, heureuse et équilibrée.
Arno et Victor sont jumeaux et par conséquent, c'est un duo à la Abel et Caïn qui sème la discorde au sein de ce petit paradis, surtout avec un maman quelque peu dépassée.
Et si vous saviez à quel point!

L'auteur aborde le sujet d'un traumatisme passé, un de ces événements qui poursuivent toute votre existence, qui brise l'élan de la jeunesse pour le bonheur et la sérénité qu'on attend de sa vie d'adulte, qui peuplent vos nuits de cauchemars et vous enferment à vie dans une douleur sans nom. Mais on ne peut laisser enfermer le diable trop longtemps. Il cogne sans cesse à la porte, hurle et tempête. Et si vous cherchez à l'étouffer de plus belle, il peut feindre le sommeil… longtemps! Mais un jour, il passera par la fenêtre pour vomir toute sa haine et sa violence. C'est inéluctable!

La relation maternelle est au coeur de la famille, de cette famille.
Comment une femme peut devenir une maman aimante et attentive alors qu'elle n'a pas reçu tout l'amour et l'attention d'une mère ou qu'elle a subit le mépris et la froideur de sa génitrice?
Comment ne serait-ce que penser à enfanter quand on n'est pas prête à devenir maman? Peut-on réellement aimer de la même manière, avec la même intensité et le même dévouement chacun de nos enfants?

La relation de la mère à l'enfant est complexe et l'auteur en explore plusieurs pistes.
Il met aussi en avant le besoin d'amour de l'enfant. Faut-il se mettre en position de mériter à tout prix cet amour quand il ne va pas de soi ou s'affranchir au plus vite de ce désamour?

Et j'allais oublier les papas et géniteurs dans la famille! Honte à moi! Mais je ne vous en dirais pas plus… quand certains sont assez transparents, d'autres auraient aimé l'être, assurément!

La famille Hutchinson est une chose mais il y a aussi ces meurtres horribles qui touchent le corps médical. La violence des meurtres est effroyable, la destruction acharnée du corps de ces médecins est méthodique. Qui peut en être l'auteur?
Le commissaire Dubois qui, pour une fois, n'est pas un personnage alcoolo négligé et dépressif mais au contraire un homme bien de sa personne à l'existence aisé et confortable, va devoir très vite trouver le point d'union entre ces toubibs s'il veut que l'hécatombe cesse. Sera-t-il assez rapide?

Encore une fois, l'auteur nous balade entre les uns et les autres. Un petit mot par ci, une attitude par là et bien futé le lecteur qui saura mettre un nom sur celui qui maniera l'épée ultime au-dessus de votre tête!
Parce qu'il faut bien avouer qu'avec la victimologie couplée avec les souvenirs du passé égrenés, le tableau d'ensemble se dessine rapidement mais nous ne sommes pas à l'abri d'une dernière surprise machiavélique de l'auteur!

Un suspens haletant, une trame psychologique incisive et sombre, un voisin mystérieux qui sème davantage encore le doute et le trouble et un final surprenant… Recette idéale pour quelques heures jouissives de lecture!
Lien : http://livrenvieblackkatsblo..
Commenter  J’apprécie          100
Bien dans la veine de Fais-le pour Maman et très éloigné du précédent « Austerlitz 10.5 », j'ai beaucoup aimé ce quatrième thriller de François-Xavier Dillard, très noir et sanglant. Même si le lecteur commence à entrevoir la solution de l'énigme au milieu du roman, de nombreuses surprises l'attendent encore jusqu'à l'épilogue, un soupir d'espoir à la clef. Qui est donc cette Fanny dont tous les écrans ont perdu la trace pendant dix années ? Qui est cet enfant enterré vivant et qui a échappé à son destin à force de persévérance ? Pourquoi ces meurtres en série de médecins réputés ? L'enquêteur proche de la retraite va-t-il établir les liens qui devraient résoudre le mystère et aller au devant de l'horreur absolue? Il faudra bien au lecteur les 320 pages de cet ouvrage pour retrouver le repos. Cet auteur, au style efficace, mérite vraiment le détour !
Commenter  J’apprécie          80




Lecteurs (927) Voir plus



Quiz Voir plus

Austerlitz 10.5

En 1910, le niveau maximal de la Seine avait atteint :

8.60m
8.62m
8.64m
8.66m

15 questions
4 lecteurs ont répondu
Thème : Austerlitz 10.5 de François-Xavier DillardCréer un quiz sur ce livre

{* *}