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Alvin tome 2 sur 2
EAN : 9782505064169
56 pages
Dargaud (22/01/2016)
4.17/5   59 notes
Résumé :
Alvin est déjà de retour ! Hautière et Dillies clôturent ce diptyque au son du banjo ! Après avoir traversé les États-Unis dans la bonne humeur ("J'ai mal aux pieds. – Marche sur les mains."), Gaston, Alvin et "le Bizarre" atteignent le Bayou.

Objectif : trouver la famille du petit orphelin dans cette bonne ville du sud pétrie de préjugés... Heureusement, la philosophie et la poésie trouvent toujours à se loger dans les petits riens de l'existence et ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Parce que Gaston a promis à son amie, Purity, la prostituée qu'il avait rencontrée à New-York, de s'occuper de son fiston, Alvin, le voilà en route pour Crapeville, la ville d'origine de la jeune femme. Peut-être pourra-t-il lui retrouver un cousin? un oncle? un grand-père? Et c'est accompagné de Jimmy, l'étrange créature à la tête toute ronde et sans bouche, que nos compagnons se dirigent vers leur destination. Mais en chemin, outre les multiples questions incessantes d'Alvin, le trio se fait attaquer par une bandes de bras cassés. À leur arrivée, ils sont surpris de tomber sur Ézéchias, le prédicateur bonimenteur qui promet le jugement dernier à tous les hérétiques. Gaston n'a pas d'autre choix que de s'éloigner de la ville et s'installer dans le Bayou...

Suite et fin des aventures touchantes et mouvementées de l'ours, Gaston, d'Alvin et de Jimmy. Régis Hautière réussit, une fois de plus, à nous émouvoir avec cet album et, mine de rien, à nous donner de belles leçons sur la vie. Des leçons à la fois graves et plus légères, traitées avec subtilité et poésie. Que ce soit la tolérance, le respect, l'amitié, le deuil... Alvin, quelque peu naïf et doux-rêveur, à l'instar d'Abélard, va peu à peu réussir à apprivoiser Gaston. D'ailleurs, Abélard n'est jamais bien loin, ni son chapeau magique et ses petites maximes. Graphiquement, le trait hachuré de Renaud Dillies et ses personnages tout en rondeur sont tout à fait charmants et emplis de tendresse. Les couleurs, quant à elles, sont d'une grande subtilité et apportent encore une touche de poésie. 
Un dyptique poétique, drôle, attendrissant et profondément humain. 
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C'est le jour de paye pour Gaston. En cette fin de semaine, alors qu'il débauche de son poste sur le chantier, il invite son collègue et ami à le suivre au bar de George. Mais Gaston voit son invitation refusée. Pavlo va bientôt être père de famille et il doit désormais être responsable ; il ne peut plus se permettre de dépenser sa paye dans l'alcool et les parties de poker. Responsable… voilà bien une obligation que Gaston ne se sent pas en capacité d'assumer.

Il part donc seul au bar de George, dépenser quelques sous dans quelques pintes. Alors qu'il est accoudé au comptoir, Purity vient le saluer. Cette femme de petite vertu est aussi son amie. Alors, quand celle-ci – après avoir été passée à tabac par un de ses clients – confie dans un souffle qu'elle est inquiète pour l'enfant qu'elle élève seule, Gaston l'apaise. Consciente que sa vie est entre les mains des médecins, elle lui fait part de ses dernières volontés : elle lui demande de veiller sur Alvin et de promettre que l'enfant ne sera pas confié à l'Assistance Publique. Gaston promet… et apprend le lendemain matin, en arrivant à l'hôpital, que Purity a rendu son dernier souffle.

Lui qui ne voulait assumer aucune responsabilité met pourtant tout en oeuvre pour tenir ses engagements. Il prend Alvin sous son aile comme il l'avait autrefois fait pour Abélard. Constatant que l'enfant n'a nulle part où aller, Gaston décide de quitter New-York et de l'emmener en Louisiane, dans la ville natale de sa mère, espérant ainsi y trouver les membres de sa famille à qui il pourra confier la garde d'Alvin.



C'était avec tristesse que j'avais refermé le diptyque d' « Abélard ». J'acceptais mal la disparition d'un personnage comme celui-ci ; il m'avait touchée car il était fragile, humaniste, drôle, tendre… attachant tout simplement.

Alors comment résister quand Régis Hautière et Renaud Dillies propose une nouvelle épopée qui fait revivre Gaston, compagnon d'aventure et d'infortune du chétif Abélard ?

On retrouve dans « Alvin » la même tendresse des auteurs à l'égard de leurs personnages. A chaque page de ce récit, Régis Hautière dépose délicatement un détail qui contribue à construire un lien durable entre les deux protagonistes. Ainsi, dans cette quête initiatique que va vivre Alvin-l'enfant, Gaston [l'adulte] veille à ce que tout se passe au mieux. Rien ne prédestinaient pourtant ces deux-là à s'entendre, si ce n'est pour l'amour que l'un porte à sa mère et le profond respect que l'autre voue à son amie… Purity incarnant ces deux facettes de la femme.

Contre toute attente, on assiste – impuissants et ravis – à la métamorphose de Gaston ; sous nos yeux, il reprend vie et accepte une nouvelle fois de tendre la main à plus petit que soi. On sent sa peur de s'attacher de nouveau à quelqu'un mais malgré tout, il accepte de se lancer dans un nouveau périple. Une nouvelle fois, son compagnon de route est un individu frêle et chétif qu'il doit protéger. Mais là ne s'arrêtent pas les similitudes entre Abélard et Alvin. Excepté leur âge respectif, tous deux sont naïfs et rêveurs, tous deux posent inlassablement des questions sur le monde qui les entourent afin de pouvoir mieux en appréhender les contours. On ressent constamment la présence d'Abélard, comme une présence diffuse jusqu'à ce que les émotions de Gaston s'apaisent et qu'il commence le douloureux travail de deuil qu'il doit entreprendre.

La poésie de l'instant est renforcée par les petits billets qui continuent à sortir quotidiennement du chapeau magique. Les couleurs et le trait de Renaud Dillies inscrivent le diptyque d' « Alvin » dans la lignée de son prédécesseur. Les tons sont chatoyants et doux et portent à merveille cet univers fictif pourtant traversé par des sujets qui font notre quotidien : le racisme, l'esclavage, la prostitution, l'intolérance, le fanatisme religieux… La poésie n'est pas en reste pourtant, force est de constater que ce récit a moins de force et de profondeur que le précédent malgré la présence de jolies trouvailles graphiques qui viennent agrémenter l'ensemble.
Lien : https://chezmo.wordpress.com..
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Suite du voyage vers le sud des nos trois compagnons; arrivés à Crapeville , ils doivent une nouvelle fois s'enfuir car le prêcheur est arrivé avant eux.
Nouvelle connaissance, nouvelle destination, ça sera le Bayou et ses rituels vaudous. avec , à la fin, une morale pour cette fable des temps modernes
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Beaucoup avaient été surpris par la noirceur de deuxième tome de « Abélard ». La notion de diptyque prenait alors tout son sens, le départ en Amérique servant de bascule. Dans « Alvin », le voyage est aussi le point de bascule. Ce deuxième tome, intitulé « le bal des monstres », achève donc cette deuxième histoire scénarisée par Régis Hautière et dessinée par Renaud Dillies. le tout est publié chez Dargaud.

« Alvin » prend le chemin inverse de « Abélard ». Après la grisaille de New York, on part vers le soleil et les marais de Louisiane. On a l'impression de fermer la boucle avec ce livre. Gaston et Alvin, l'orphelin, se sont trouvé un nouveau compagnon en Jimmy. Ils voyagent jusqu'à Crapeville où ils doivent trouver la famille du petit. Mais Crapeville, c'est le Sud et la ségrégation.

Hautière et Dillies s'en donnent à coeur joie pour développer les thèmes qui leur sont chers : amitié, poésie, critique sociale, tolérance, musique… Les habitués du duo ne seront pas surpris par l'histoire. Les compagnons de galère, à force de se soutenir, finissent par s'apprécier. Et Gaston le bougon finira bien par avoir du mal à laisser le colérique Alvin seul.

Au travers de thèmes classiques, les auteurs instillent suffisamment d'absurde, d'humour et de poésie pour donner une coloration particulière à l'ouvrage. le scénario, détricoté, est relativement simple et limpide. Mais c'est dans ses personnages que « Alvin » trouve son intérêt et sa force. Gaston est un personnage râleur, bougon qui n'hésite pas à crier sur Alvin (qui lui-même a un sacré caractère). Mais que d'empathie pour ces blessés de la vie !

Le dessin de Renaud Dillies est toujours aussi splendide. Ses animaux, très enfantins, sont sublimés par les hachures qui donnent beaucoup de matière et de dynamisme à l'ensemble. Il maîtrise parfaitement la narration et influe une bonne part de poésie à l'ouvrage. Ainsi, le dessinateur possède un trait parfaitement adapté à son scénario. Quant aux couleurs, elles sont magnifiques et ajoute encore de la poésie et de l'atmosphère aux planches. Une belle osmose entre scénariste, dessinateur et coloriste !

« Alvin » est finalement moins noir que « Abélard ». Il en est forcément moins puissant. Malgré tout, je n'ai pas pu empêcher de lâcher ma larme à la fin du livre, bouleversé par mon empathie pour Alvin et Gaston. du grand art, pour une bande-dessinée au style très personnel
Lien : http://blogbrother.fr/alvin-..
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Très beau second tome, aussi beau, édifiant et touchant que le premier. Ce diptyque est sans doute moins noir que le premier mais tout aussi profond et mêne à une profonde réflexion sur de nombreux sujets dont l'obscurantisme religieux, le racisme, les responsabilité et les différentes sortes d'amour.
Le dessin est magnifique.
A découvrir, à lire et à relire.
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critiques presse (2)
BDGest
12 février 2016
Si la narration de Régis Hautière tout au long de ce conte initiatique et philosophique est un modèle du genre, le dessin de Renaud Dillies renforce encore la poésie de chaque page.
Lire la critique sur le site : BDGest
Sceneario
25 janvier 2016
L'ambiance est touchante avec des personnages réellement attachants !
Une série qui vient compléter les Abelard !
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Alvin : Vous êtes des hors-la-loi ?
1er bandit : On dirait bien...
Alvin : Comme les frères James ?
1er bandit : Comme les frères Younger, plutôt.
2nd bandit : Pourquoi tu dis ça ?
1er bandit : Parce qu'on est trois.
2nd bandit : Et alors ?
1er bandit : Alors les frères Younger étaient trois, alors que les frères James n'étaient que deux. Et donc, vu qu'on est trois, on ressemble plus aux frères Younger qu'aux frères James.
2nd bandit : Mais on n'est pas frères.
1er bandit : Et alors ?
2nd bandit : Alors, si on n'est pas frères, je vois pas pourquoi tu dis qu'on est comme les frères Younger. On serait plutôt comme Butch Cassidy et Sundance Kid.
1er bandit : Ben non.
2nd bandit : Quoi, "Ben non" ?
1er bandit : Butch Cassidy et Sundance Kid, ils ne sont que deux. Nous, on est trois. Comme les frères Younger.
2nd bandit : Mais on n'est pas frères !!!
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- Il est mort comment, ton copain au chapeau? 
- Abélard? ... Il est mort... Comme ça. 
- Comme ça quoi? 
- Comme ça rien. Un jour, il était vivant et le lendemain, il était mort. Comme ça.
- ... Il était malade?
- Un peu... Il avait surtout perdu le goût de la vie.
- Comment c'est possible de perdre le goût de la vie? Ça a pas de goût, la vie. 
- Si, un petit goût salé. Et sucré aussi. Mais c'est seulement quand tu l'as perdu que tu t'en rends compte.
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- Haut les mains ! Videz vos poches ! (...)
- Comment ?
- Comment quoi ?
- Comment on fait pour vider nos poches avec les mains en l'air ?
- Ben, vous les baissez.
- Faudrait savoir...
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- Alvin : Il est mort comment, ton copain au chapeau ?
- Gaston : Abélard... Il est mort... Comme ça.
- Alvin : Comme ça quoi ?
- Gaston : Comme ça rien. Un jour, il était vivant et le lendemain, il était mort. Comme ça.
- Alvin : ...
Il était malade ?
- Gaston : Un peu... Il avait surtout perdu le goût de la vie.
- Alvin : Comment c'est possible, de perdre le goût de la vie ? Ça a pas de goût, la vie.
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- On peut condamner quelqu'un pour ce qu'il a fait, pas pour ce qu'il est.
- Sauf si c'est un con!
- Non, Alvin... Même si c'est le dernier des cons.
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1,2,3 BD ! Chez les libraires ! présente les BD coups de coeurs de Pascaline & Laurent et la librairie Bulle en Stock à Amiens. Ne lâche pas ma main de Bussi - Cassegrain - Duval - Aire Libre - Éditions Dupuis Le Clan de la rivière sauvage de Régis Hautière, Renaud Dillies Editions de la Gouttière Yojimbot, Yojimbot - Tome 3 - Neige d'acier, Tome 3 • Sylvain Repos (Illustration), Sylvain Repos (Auteur) chez Dargaud 1,2,3 BD c'est le jeudi à 18h30 sur la chaine Youtube et les RS. Trait pour Trait parcourt toujours les librairies de France pour des conseils de lecture avec le soutien de la librairie Mine de Rien, Alfa BD et Krazy Kat ! #GALERIE #BD #POPCULTURE #BANDEDESSINEE #COMICBOOKS #9EMEART#MANGA Retrouvez 1,2,3 BD ! Chez les libraires! sur : https://www.youtube.com/TraitpourtraitBD https://www.facebook.com/TraitpourTraitBD https://www.instagram.com/traitpourtraitbd/ https://twitter.com/TPTBD
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