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Dans un pays proche du soleil, Jiři, une cigogne coiffée d'un sombrero, et Pôlka, un petit renard ne lâchant jamais son parapluie, n'en peuvent plus de cette chaleur, de cette pluie qui se fait désespérément espérer, de cet immense désert de sable à perte de vue, et meurent de soif. Une solution pour se protéger : trouver des nuages. Mais par où aller ? Chemin faisant, aussi incroyable que cela puisse paraître, ils aperçoivent un estaminet ! Se croyant sauvés, à peine s'en approchent-ils que celui-ci disparaît. Ce n'est que plus tard, à la nuit tombée, que Pôlka aperçoit un poisson volant sous la lune. Pôlka en est sûr, il suffit de le suivre pour trouver un point d'eau...

Jiři et Pôlka sont deux amis, infortunés et parfois malchanceux, qui vont vivre des choses tantôt incroyables tantôt cocasses et qui, au cours de leur périple, vont rencontrer des personnages aussi loufoques que farfelus. Mais, sous ce soleil de plomb, c'est à se demander si tout n'est que mirage ou s'ils ne sont tout simplement pas en train de devenir fous ? En effet, entre cette porte au milieu de nulle part, ce poulpexpress, cette autruche qui semble avoir oublié de grandir ou cet escargot avec une véritable maison sur le dos... Leur périple n'en est que plus fantasque, empreint de magie, de poésie et d'onirisme. Renaud Dillies, encore une fois, sait donner vie et âme à tous ces personnages zoomorphiques qu'il rend très attachants. Les dialogues et les jeux de mots sont savoureux. Graphiquement, de son trait inimitable, délicat et original, l'auteur croque, avec fantaisie et créativité, ces aventures. Il joue intelligemment avec la mise en page et le découpage.
Un album tout simplement délicieux...
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Jiri et Polka sont dans le désert. Un désert où la pluie semble ne jamais s'inviter. Un désert où la chaleur vous écrase du matin au soir. Chez Jiri et Polka, il y a bien une dépression en train de s'installer mais elle n'est pas climatique. En désespoir de cause, les deux amis quittent leur modeste logis et se mettent en quête d'un nuage annonciateur de précipitations. Pas si simple à trouver, surtout lorsque les « brumes vaporeuses d'un désert accablant » ne créent que des mirages et que les poissons volent sous la lune la nuit venue.

Une BD inclassable que l'on pourrait à juste titre qualifier « d'absurde ». Pas facile comme genre l'absurde. Tellement casse-gueule. Ici pourtant le pari est relevé haut la main et tout tient dans les dialogues savoureux et les pérégrinations farfelues de nos héros. Alors bien sûr, la trame de cette Saveur coco tranche quelque peu avec les publications précédentes de Dillies. Mais les habitués y retrouveront ce duo d'amis inséparables que l'on croise dans toutes ses histoires. Ils retrouveront aussi la musique, la douceur, la poésie et la fantaisie qui caractérise l'ensemble de son oeuvre.

Sans compter que son trait, reconnaissable entre mille, reste le même. Chaque planche est une composition à l'inventivité graphique folle. Mais cette propension à casser les codes les plus classiques de la bande dessinée ne relève pas d'un quelconque effet de style, elle est en permanence porteuse de sens. C'est ce qui fait pour moi de Dillies un grand auteur, tout simplement.

Bon voila, comme d'habitude, je suis sous le charme. Rien à faire, je crois que ce monsieur ne me décevra jamais. Et ce n'est pas pour me déplaire.
Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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A la croisée d'Alice au pays des merveilles, de Philemon (Fred) des shadocks et du Petit prince (rien que ça ), une histoire absurde et loufoque au graphisme très séduisant et aux dialogues moqués. le tout ne pêche pas par manque d'originalite et fait rêver, avec le désert pour cadre.
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Je ne connaissais pas du tout l'univers animalier poétique de Renaud DILLIES qui avait remporté il y a quelques années, le Prix du Meilleur Premier Album à Angoulême avec Betty Blues (Editions Paquet). Je savais qu'il possédait un univers singulier, plein de de poésie et d'onirisme et cette saveur coco, publiée en septembre dernier par Dargaud est une excellente façon de découvrir cet univers. On a beaucoup parlé à son sujet du Petit Prince de St Exupéry (une étiquette collée sur la couverture nous précise même la référence) , de par son côté initiatique et sa poésie de chaque instant.

Ce saveur coco nous emmène sur les traces de Jiri la Cigogne et Pôlka le Renard qui sont au beauu milieu du désert et poursuivent une quête inlassable: un moyen d'épancher leurs soifs immense. Les voilà donc à la recherche d'un marteau pour briser la coque d'une noix de coco , afin de pouvoir substanter leur soif . En chemin, ils rencontrent d'autres animaux hauts en couleurs à la recherche d'eau également...

Cet album propose une histoire originale et onirique, avec une touche d'absurde autour des thèmes de l'amitié, du voyage, la quête et l'errance. Une lecture sur différents niveaux qui enchantera chaque enfant et chaque adulte, le tout servi par de magnifiques dessins .
J'ai fortement apprécié également le traitement graphique, et pleine de chaleureuses couleurs, de rire avec aussi toute une palette d'émotions ( amitié, entraide, peur.)..Alors certes, j'ai tendance à préférer les récits avec plus de rebondissements et plus de dialogue mais les amateurs re revenir apprécieront ce bel album.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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J'aime beaucoup cet auteur et ce qu'il fait (Sumato, Betty Blues, le jardin d'hiver, Mélodie au crépuscule...). Il est vrai que cela faisait un bon bout de temps que je n'avais pas lu une oeuvre signée par lui. On retrouve toujours la même poésie, une sorte de douceur de vivre malgré l'adversité et le monde hostile qui entourent ses personnages animaliers.

Là, ils doivent affronter le désert. La tristesse et l'émotion sont pour une fois totalement absentes. Cela verse plus dans l'humour et une forme d'absurdité mais que j'ai bien intégrés. Je regrette un peu une fin un peu en queue de poisson.

Cependant, dans son ensemble, c'est toujours un plaisir de retrouver un univers exotique et décalé. J'ai également ri par moment, ce qui constitue un exploit. Au niveau graphique, c'est un must grâce à la technique et l'inventivité. Bref, j'aime cette saveur coco.
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« Il était une fois dans un pays fort proche du soleil, une bien modeste construction sans toit. Et dessus, Jiři et Pôlka contemplant, de leurs quatre yeux grands ouverts, l'immense et aride désert de sable à l'horizon vaporeux… »

Jiři et Pôlka sont des amis inséparables. Installés au beau milieu du désert et las d'attendre en vain une dépression climatique qui ne vient pas, les amis décident de partir en quête d'un nuage. « Allons droit devant ! » décide Pôlka. Et les voilà tous deux partis dans le grand désert, bien décidés à trouver un endroit où il fait bon vivre… et où il pleut !

Durant leur voyage, ils rencontreront entre autre un poisson volant, une noix de coco, une porte à laquelle frappe un livreur, un escargot, un pirate en montgolfière, un cirque… et qu'en plus de vouloir trouver de l'eau, nos amis caressent l'espoir de trouver un marteau…

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Le papa d'Abélard (de la série éponyme), de Charlie (Bulles & nacelle) et de Rice (Betty blues) revient pour notre plus grand bonheur. Notre plus grand bonheur ? Oui, car hormis la difficulté faire un résumé de cet album, il est rare de trouver des histoires qui proposent autant de poésie.

Une nouvelle fois, Renaud Dillies nous fait découvrir un monde anthropomorphe grâce à un duo original composé d'une cigogne (Jiři) et d'un renard (Pôlka). Les deux compères font si bien la paire qu'au départ, il est difficile de les dissocier. Et peu à peu, la magie opère. Je les ai trouvé touchants ; il faut dire que leurs bouilles peut difficilement laisser de marbre. Je les ai trouvé drôles à s'accrocher à cette quête improbable… il faut dire que je les imaginais en train d'essayer d'attraper un nuage pour le ramener au-dessus de leur maison. Leurs traits de caractères aussi, très marqués, se complètent à merveille. D'un côté, Pôlka semble avoir la tête bien vissée sur les épaules tandis que de l'autre, Jiři est un rêveur qui compose de douces mélopées sur sa cithare pour se remettre d'un coup dur. A chaque passage où la musique envahissait l'espace, j'ai eu une douce pensée pour les autres personnages de Dillies que j'ai tant aimé car eux aussi utilisaient la musique pour faire passer les moments de déprime.

En tout cas, c'est ainsi qu'ils se présentent au début de leur quête. Et vu qu'il n'est pas facile de trouver de l'eau en plein désert, leur voyage va les emmener loin de chez eux sur une route parsemée de rebondissements. Grâce à cela nous (lecteurs) aurons maintes occasions d'être surpris par ces personnages touchants et la manière dont ils vont se sortir de chaque situation. de quoi inciter Pôlka à relativiser un peu… et Jiři à être moins tête en l'air.

Saveur Coco m'a plusieurs fois fait penser à Philémon (une série de Fred). En effet, d'un côté comme de l'autre, le récit nous plonge au coeur d'un univers absurde et décalé, où l'auteur joue en permanence avec les mots et s'amuse des quiproquos ainsi créés. Deux univers où la poésie remplit chaque particule d'oxygène et chaque recoin de case.

Les couleurs pétillent et nous emportent facilement dans ce monde imaginaire qui m'a fait penser au Mexique et, par association d'idées, à sa chaleur, au désert et à quelques clichés ancrés dans ma mémoire. Difficile pour moi de passer outre cette référence, ne serait-ce parce que Jiři est en permanence coiffé d'un énorme sombrero et vêtu d'un pancho. Chaque page nous laisse la possibilité de profiter d'une nouvelle trouvaille graphique, que ce soit dans la disposition des cases, la décoration des banderoles qui contiennent la voix-off ou les gros plans façon portrait sur l'un ou l'autre de nos deux héros. Renaud Dillies a été attentif au moindre détail visuel, un vrai travail d'orfèvre !
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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Ne vous attendez pas à un début et une fin bien nette. Non, ici, le scénario est comme un désert qui s'étend à l'infini. Entre la première et la dernière page, on n'aura pas vraiment le sentiment d'avoir avancé, juste celui d'un bref voyage étonnant et poétique en compagnie d'une cigogne et d'un renard anthropomorphiques.

C'est ça, Saveur Coco. Pas une histoire au sens où on l'entend, mais de la poésie. Poésie des mots, poésie des images.
Dialogues savoureux, bons mots et jolies répliques. C'est décalé, c'est loufoque, c'est inclassable. Mais on se prend de sentiment pour ce duo improbable, pour ces deux amis si différents que l'épreuve de la soif amènera à déteindre un peu sur l'autre.
Couleurs lumineuses et faciès attendrissant. C'est un régal pour les yeux. Ça jaillit, ça éblouit, ça émerveille. Pleines pages, petites cases, rondeurs, angles droits, absence de bordures, banderoles… le tout foisonne d'inventivité tandis que le Soleil omniprésent, le sombrero et les enluminures colorées nous emmènent dans un univers d'inspiration mexicaine.

Cette fable absurde, portée par une quête totalement vaine, déstabilise sans aucun doute, laissant un goût d'inachevé dans l'air. Et pourtant, si ça ne se hisse pas au niveau d'un Abélard, ça sort des chemins battus et c'est tout simplement délicieux.
Lien : https://oursebibliophile.wor..
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"Saveur coco" est un véritable petit OVNI dans le paysage de la bande dessinée. Que ce soit sur le fond ou la forme, Renaud Dillies fait fi de toutes les conventions et réinvente le concept même de BD. A l'image de ses bulles de dialogues, carrées et non rondes, ses cases, toutes de formes et taille différentes, ou encore ses pages façon enluminures médiévales, l'auteur nous propose une mise en page déstructurée, mais en même temps cohérente. Il se livre à un exercice de style fascinant pour un lecteur de BD "traditionnelles". Personnellement, d'un point de vue graphique, cette BD ne ressemble à rien de ce que j'ai pu lire avant. Et pourtant, je peux dire que j'en ai lu des BD, et pas qu'un peu !
Vous l'aurez compris, visuellement, vous allez être surpris, très surpris. Mais le scénario, lui aussi, réserve quelques surprises ! En deux coups de crayon, Renaud Dillies donne vie à deux surprenants personnages, Pôlka et Jirî. A eux deux, ils portent le récit loufoque d'une traversée du désert à la recherche d'eau. J'ai trouvé que le récit faisait écho à une certaine philosophie de l'absurde. En dépit des multiples scènes et dialogues comiques, l'histoire demeure tout de même tragique. N'oublions pas que nous suivons le voyage de deux animaux assoiffés.
Certains diront de cette BD qu'elle est farfelue, étrange, bizarre, ennuyeuse. D'autres, comme moi, diront qu'elle est inventive, pétillante, intelligemment absurde et novatrice visuellement. Et si cela ne vous suffit pas, j'ajouterai que la colorisation est tout bonnement superbe. Ce soleil d'un rouge orangé, rayonnant, ce sable fin d'un jaune foncé, ce ciel bleu turquoise que rien ne vient troubler... On se sent presque dans un rêve.
N'attendez plus, partez à la découverte de Saveur coco !
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Je suis fan absolue de la saga Abelard mais pour le coup, je n'ai pas été emballée par cet opus de Dillies. le dessin reste tout doux, le contenu poétique mais cette fois, la trame est un peu mince. On suit cet improbable duo qui erre dans le désert à la recherche d'un point d'eau mais on reste en surface. Qu'est ce que c'est que cette histoire de Trois Montagnes évoquées puis complètement passée sous silence ? Les personnages rencontrés ne sont pas vraiment exploités et la fin est un peu en eau de boudin (ce qui aurait étanché la soif de nos deux protagonistes).
L'aventure est cependant belle et agréable parce que l'univers de cet auteur est fascinant mais ça manque un peu d'épaisseur cette fois…
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J'ai adoré cette bande dessinée, elle m'a donné envie de découvrir l'univers de Renaud Dillies, mais elle est restée pour moi la meilleure de l'auteure. Les personnages sont dans une errance sans fin dans un immense désert. Scénaristiquement il ne se passe pas grand chose mais tout se joue sur l'univers graphique. Dillies joue avec les symboles, les mises en page et leurs signification potentiel. J'ai aimé voir le soleil prendre toujours une figure différente. Les couleurs sont lumineuses. le ton amusant. Savoureux !
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