Preacher livre 3, ça a été un énorme plaisir de le lire.
Dans la 1ere partie, de découvrir le passé de l'homme qui est devenu le Saint des Tueurs, de comment il est passé d'un homme assassin à un homme amoureux et puis comment il s'est retrouvé en Enfer pour en sortir tel qu'on le connaît. Cet homme qui jadis à l'époque de la conquête de l'Ouest nous raconte et nous montre à quel point les colons étaient pires que les Indiens, notamment dans leur bourrage de crâne à mettre la barbarie sur eux, alors que les blancs étaient pires.
Puis dans la seconde partie on découvre mieux Cassidy, un gars super-cool mais hélas de lui-même porteur d'emmerdes et à qui est souvent est emmerdé par beaucoup de gens de la Nouvelle-Orléans. Peut-être qu'au final à vouloir maudire quelqu'un de bien on finit par en subir un retour de boomerang ?
Sans oublier la magnifique Tulip qui vise et tire mieux que Cassidy et Jesse tous les deux réunies et sobres. Elle aura de plus en plus de doutes sur la confiance en Cassidy, déjà qu'elle avait été lourdement déçue d'être mise en retrait par Jesse dans le livre précédent, leur trio s'ébrèche doucement au fil de leurs aventures.
Les expressions des personnages et surtout de Tulip sont super réalistes, ce qui nous fait ressentir leurs sentiments et nous met dans l'immersion totale de leurs péripéties.
Vivement la suite :-)
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Un livre III qui déchire sa mémé, encore une fois, même si elle n'est qu'évoquée... (Ceux qui liront cette série comprendront ! héhé...)
L'histoire du saint des tueurs est juste géniale, quant à la suite de la course-poursuite de Dieu par Jesse, elle est bourrée de rebondissements "grâce à" Cassidy, qui s'avère être un fieffé saligaud, quand même...
En fait tout reste bien dans le ton anti politiquement correct, un vrai régal pernicieux !
Le livre4 vient de sortir, il va sans doute assez vite arriver dans ma pal, celui-là... Muarf !
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J'ai été déroutée par le début de ce tome qui propose deux histoires intermédiaires à l'histoire principale. Mais finalement pas si intermédiaires ! Si l'on découvre peu de chose sur la traque de Jesse et que Genesis est presque absent, les personnages prennent du volume et c'est un bonheur de les suivre et de retrouver d'anciens protagonistes. La fin augure encore une suite riche.
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Tulip : -Vous savez, puisqu'on parle de retrouver la mémoire, ce genre de choses... Est-ce que tu as déjà pensé à aller voir un psy ?
-...
Tulip : Quoi ?
Jesse: Ben... Les psys, c'est pour les blaireaux...
Cassidy: Carrément d'accord, mon pote. Pour les blaireaux.
Tulip: Ben pourquoi... ?
Jesse: Mm.. Parce qu'ils prennent un bon Dieu de fortune pour écouter les gens débiter des conneries qu'ils devraient être capables de comprendre par eux-mêmes, ou pour les convaincre que leur grand-père les a sodomisés... Et avant que tu le demandes, non. Mémé en avait fait un ragoût avant ma naissance.
Cassidy: Ouais, et toutes ces foutaises de souvenirs refoulés... C'est rien d'autre qu'un permis d'être con pour les riches, tu sais "Mon papa me tapait, du coup c'est normal que je sois une enflure..."
Tulip : D'accord. Qui a poussé le volume de l'ignorance au maximum ?
Cassidy: Eh ?
Jesse: Hein ?
Tulip: Simplement par curiosité : tu n'iras pas voir un psy diplômé, mais ça ne te dérange pas d'aller voir une bande d'indiens qui va te gaver de champignons, danser autour de toi et Dieu sait quoi d'autre ?
Jesse: Ouaip
Tulip; Pourquoi ?
Jesse: Parce que les psys c'est pour les blaireaux.
Cassidy: Voilà.
- Les gens n'aiment pas la vérité. Voilà la leçon. C'est plus facile de mentir. ça nous évite d'avoir à affronter l'adversité. On agit mal au lieur d'être justes. Je le sais bien. Je me suis menti à moi-même pendant cinq putains d'années, en avalant des conneries et en louant le seigneur... Mais je hais les mensonges, Cass. Les miens surtout. Ils nous maintiennent face contre terre alors qu'on pourrait et qu'on devrait toucher les étoiles.
(Jesse)
p.222-5.
Tulip : Vous savez, puisqu'on parle de retrouver la mémoire, ce genre de chose... Est-ce que tu as déjà pensé à aller voir un psy ?
Quoi ?
Jesse : Ben... les psys, c'est pour les blaireaux...
Cassidy : Carrément d'accord, mon pote. Pour les blaireaux.
Tulip : Ben pourquoi … ?
Jesse : Mm... Parce qu'ils prennent une bon Dieu de fortune pour écouter les gens débiter des conneries qu'ils devraient être capables de comprendre eux-mêmes, ou pour les convaincre que leur grand-père les a sodomisés... Et avant que tu le demandes, non. Mémé en avait fait un ragoût avant ma naissance.
Cassidy : Ouais, et toutes ces foutaises de souvenirs refoulés... C'est rien d'autre qu'un permis d'être con pour les riches, tu sais : « Mon papa me tapait, du coup c'est normal que je sois une enflure... »
Tulip : D'accord. Qui a poussé le volume de l'ignorance au maximum ?
Cassidy : Eh ?
Jesse : Hein ?
Tulip : Simplement par curiosité : Tu n'iras pas voir un psy diplômé, mais ça ne te dérange pas d'aller voir une bande d'Indiens qui va te gaver de champignons, danser autour de toi et Dieu sait quoi d'autre ?
Jesse : Ouaip.
Tulip : Pourquoi ?
Jesse : Parce que les psys, c'est pour les blaireaux.
Cassidy : Voilà.
Tulip : J'abandonne.
Cassidy : Le vaudou. Tu veux savoir ce qu'il y a dans ta tête ? Le vaudou. Je connais un gars à la Nouvelle-Orléans qui peut faire un truc, presque comme de la possession, où il entre dans ta tête, regarde un peu et trouve ce qui va pas. Putain, c'est ahurissant.
Tulip : Non mais les mecs...
Jesse : Pour de vrai ?
Cassidy : Merde, on s'en tape ! Quelle importance que ce soit un pouvoir occulte ou juste un genre d'hypnose... l'important c'est que ça marche.
Tulip : Vraiment ?
Cassidy : Carrément. Je l'ai vue de mes yeux. Il te met en transe, prend possession de toi et quand tu te réveilles tu sais quel est ton problème : genre, il y a une malédiction qui pèse sur toi, ou t'aurais pas dû faire ceci ou cela il y a dix et c'est pour ça que t'arrives plus à bander. C'est qu'un exemple. Hein, mais tu vois ce que je veux dire.
Tulip : Je sais pas.
Jesse : je dois dire que la Nouvelle-Orléans me paraît plus attrayante que l'Arizona. Et moins loin.
Tulip : T'es sérieux ?
Jesse : méthode différente, même résultat.
Cassidy : Je t'assure, Tulip, ça marche à chaque fois. Mon pote est fantastique...
Tulip : Est-ce qu'il est comme ton autre POTE, celui qui s'est avéré être un tueur en série et qui a failli tous nous tuer ?
Cassidy : Ben personne n'est PARFAIT...
Tulip : Non.
p.175.
- Donc on est entre nous, on parle, et il me pose toutes ces questions, du genre : Comment c'est pour les filles quand on grandit, quand on a les seins qui commencent à pousser, et les règles, et la perte de la virginité, et tout ça.... Ce qu'on ressent, en gros. Je lui demande pourquoi il veut savoir ça, et il dit qu'il s'est toujours posé la question, et comme je disais, on est au stade des conversations sur l'oreiller... donc je lui raconte.Et v'la qu'il écrit ce putain de roman d'horreur, ce tas de merde misogyne et pas drôle... ça s'appelle RAZORVILLE.... Et il y fout TOUS LES TRUCS QUE JE LUI AI RACONTÉS. Il y a cette héroïne de douze ans qui est possédée par le diable pendant qu'elle traverse les affres de la puberté, et cetera, et cetera. Putain, super original, tu vois. Je suis BLÈME. Le jour où je lis ce torchon, je vais le retrouver à la fête que son éditeur a organisée, et bon Dieu, c'est la fête de la connerie... ! Et les femmes... Putain, LES FEMMES ! Elles l'adorent. Il y a une, cette petite gothique, qui lui dit qu'elle arrive par à CROIIIIIRE qu'un homme puisse faire parler une femme de façon si convaincante. Et tu sais ce qu'il répond ?
- Non ?
- « J'ai toujours essayé d'être en empathie avec la douleur des femmes. »
- Oh merde... !
- Et je veux dire, putain, il a écrit toute cette MERDE VRAIMENT PUANTE ET CRADE... Des filles qui se font ouvrir le bide, et il y a des trucs, tu sais, qui rampent là-dedans... Et je pense... « Je vais le tuer. Je vais prendre mon exemplaire dédicacé de Razorville et je vais l'enfoncer dans sa gorge d'abruti jusqu'à ce qu'il en MEURE. » Plus tard, je lui dis que son roman est à chier. Il monde sur ses grands chevaux, dit que le devoir des pionniers est de confronter l’humanité à sa face sombre à travers la fiction horrifique, parce que sinon, comment pourrions-nous comprendre ? Moi, j'attrape le New York Times et je dis : « Regarde, Crack. Meurtre. Prostitution. Viol. Génocide. Tu veux te confronter à l'horreur, t'as qu'à SORTIR DE CHEZ TOI... ! » Mais non, écrire des histoires de planches Ouija et de tampons, c'est bien plus pertinent. Ne sors pas avec un auteur, ma chérie. Ils puent du cul.
- Ma chérie, on en a parlé en long en large et en travers, et je sais que j'ai merdé. Tu es une dure à cuire qui sait se défendre, mais j'ai eu peur pour toi malgré tout. Je t'ai sous-estimé. Je suis désolé. (Jesse)
- Tu ne me fais pas confiance. Tu m'as traité comme une petite fille du début à la fin. Si jamais tu me refais un coup de ce genre, je te le jure... nous deux, c'est fini. (Tulip)