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Un grand merci à Babelio et aux éditions Gallmeister...

Après 49 ans de mariage, Gene perd sa femme, Maida. Décédée en juin, une cérémonie de commémoration va être organisée en cette fin d'été. Pour l'aider, sa fille, Dary, accompagnée de sa petite-fille, va venir passer quelques jours à Colton. Également entouré de ses fidèles amis depuis l'université, Gayle et Ed, sur qui il peut compter sans souci, Gene va cependant devoir écrire tout seul son discours prononcé en ce jour. Ce sera l'occasion pour le vieil homme de se rappeler quelques souvenirs passés avec Maida, la personnalité de cette dernière, leur rencontre, leur vie ensemble, leurs été passés avec Gayle et Ed, l'éducation qu'ils ont donnée à leur fille... Des pensées qui vont quelque peu l'ébranler...


Katharine Dion nous offre un premier roman prometteur. Traitant avec subtilité du deuil et des moments qui s'ensuivent, l'auteure dépeint avec beaucoup d'émotions les sentiments et sensations de Gene, veuf seulement depuis quelques semaines. Mais il peut compter sur le soutien et l'aide de sa fille et de ses amis. Se remémorant certains pans de son passé, faisant appel à des souvenirs qui lui sont chers, Gene apprendra sur lui-même, sur Maida et cela lui permettra d'aller de l'avant, puisqu'ici, il n'est nul question de s'apitoyer. Ce roman, introspectif, intime et au rythme posé, fait montre de délicatesse, d'une certaine douceur. L'auteure aborde différents thèmes tels que le deuil, le bonheur, l'amour, la connaissance de l'autre... Des réflexions tantôt graves, tantôt légères. Un roman bien amené, juste et à l'écriture ciselée qui, cependant, aurait sans nul doute pu être plus profond puisqu'il y avait matière...
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Que reste-t-il de nos amours ? ♪ ♬ ♫ Que reste-t-il de ces beaux jours ? ♪ ♬ ♫...
On a tous fredonné un jour cette chanson mélancolique de Charles Trenet. Cet air continue de me trotter dans la tête alors que je viens de refermer ce magnifique livre dont je vais maintenant vous parler. Après Maïda est le premier roman d'une jeune auteure américaine, Katharine Dion, qui vient de paraître aux Éditions Gallmeister. Je remercie Babelio qui m'a fait connaître ce roman grâce à sa dernière opération Masse Critique.
Gene est septuagénaire, il vient de perdre brutalement sa femme Maïda. le roman débute au moment où la fille de Gene, Dary, et le couple ami de toujours, Gayle et Ed, retrouvent celui-ci peu avant les obsèques de son épouse.
Durant les 265 pages de ce livre ciselé d'une écriture sensible et délicate, Gene va se pencher sur cinquante ans de sa vie : son amitié avec Ed qui commence à l'Université, la rencontre des deux jeunes hommes encore étudiants, avec celles qui deviendront respectivement leurs épouses, Maïda et Gayle. L'amitié indéfectible des deux couples durant cinquante ans, même si Maïda et Gene vivront une existence sociale bien plus modeste que leurs deux amis, les moments joyeux près du lac où Ed et Gayle ont une maison secondaire et les invitent tous les étés, la venue des enfants...
Gene va convoquer les souvenirs durant ce temps qui précède les obsèques de son épouse et durant les jours qui vont suivre. C'est le livre du souvenir qui revient sur ces cinquante années. Maïda, c'est tout d'abord le visage d'une femme toujours radieuse sur les photos, même si elle n'aimait pas beaucoup qu'on la prenne en photo.
Gene revient sur ses pas, refait le chemin en sens inverse, il revient à tâtons vers son passé, le passé encore proche et celui plus lointain, les mains peut-être sur le front comme pour ne pas se laisser éblouir par cette rencontre avec le bonheur des beaux jours.
Des personnages se croisent, les amis de toujours, des rires d'enfants traversent les maisons et les jardins, les étés ensemble près du lac ressemblent à l'insouciance, au temps suspendu au-dessus du vide.
C'est une petite voix de l'intérieur qui monte peu à peu. Gene est cette voix. Il tend sa mémoire vers le rideau du bonheur, qu'y a-t-il derrière ce bonheur, derrière l'image presque insaisissable de la femme qu'il a aimée ? Qu'y a-t-il derrière ce rideau où transparaissent déjà des ombres ?
Des questions viennent peu à peu dans l'esprit de Gene, au moment où la disparition de sa femme lui offre l'occasion de se rapprocher de sa fille, mais celle-ci continue de demeurer à distance et n'hésite pas à distiller quelques coups de canif dans l'image idyllique du bonheur conjugal qu'ont offert ses parents.
Et puis, est-ce à cause de cela, de la douleur du deuil, des bruits du passé ? À la faveur des nuits d'insomnie qui suivent les obsèques de Maïda, Gene erre comme un fantôme dans ses souvenirs qui peu à peu se déchirent comme d'immenses voiles abîmées par le vent.
Le doute et les failles viennent comme des embruns. C'est la fragilité d'un homme qui se penche sur sa vie, commence à douter de l'authenticité du bonheur qu'il a vécu durant cinquante ans, fait connaissance avec son corps vieillissant, se prend à croire encore à quelques illusions. Ce corps peut-il encore étreindre une femme ? Et ce cœur qui bat fébrilement sous sa poitrine, ce cœur peut-il encore aimer ? Il y a des gestes qui tremblent, et d‘autres qui s'accrochent délicieusement aux lambeaux de la vie qui commencent à battre dans le vent.
J'ai été séduit par l'écriture fine, belle, d'une justesse impressionnante, par les phrases qui se déroulent avec douceur et lenteur au fil des pages. Les sentiments et les doutes sont peints avec beaucoup d'élégance. Ce premier roman est une magnifique rencontre.
Le chemin intérieur qu'accomplit Gene, presque au soir de sa vie, est particulièrement touchant, tout en étant dans la retenue.
Ici il est question d'amitié et d'amour, du mariage, de la famille et du couple, de la parentalité, de ceux que nous aimons et croyons connaître, avec en filigrane des choses qui affleurent comme la confiance, l'intimité, le désir, le secret...
Bonheur fané, cheveux au vent ♪ ♬ ♫
Baisers volés, rêves mouvants ♫ ♪
Que reste-t-il de tout cela ♬ ♪♪
Dites-le-moi... ♪ ♪ ♪
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C'est la jolie critique de berni_29
qui m'a donné envie de lire ce roman. le sujet ne semble pas joyeux puisque nous faisons la connaissance de Gene qui prépare un texte de commémoration pour sa femme décédée après 49 ans de mariage. Retour arrière sur leurs jeunesses et le couple d'amis. Des passages sublimes par une écriture d'une jeune écrivaine prometteuse. Sensibilité et intelligence. Merci Bernard. Voir sa critique pour plus de détails.
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Maida est partie trop tôt, emportée par la maladie à l'aube de la vieillesse, Gene son mari se souvient. Gene et Maida, c'est l'histoire intime d'un couple, de ses joies et de ses peines. Gene et Maida et Ed et Gayle, c'est l'histoire de deux couples, de quatre amis, de deux familles de la classe moyenne américaine. Mais c'est surtout l'histoire de Gene, de ses choix, de ses renoncements, de ses certitudes et de ses doutes. A l'heure du bilan d'une vie, Gene se questionne. Gene et Maida et Ed et Gayle ont-ils été vraiment heureux ?Un demi-siècle dans l'intimité d'un couple. Quel beau roman fort et tendre. « Après Maida » fourmille de détails intimes, doux ou amers qui fabriquent une vie. Un roman sur le deuil que l'on le croirait écrit par un vieux routier tel que Richard Ford, Donna Tartt, Philippe Roth ou Joyce Carol Oates. Erreur, Katherine Dion est une jeune écrivaine qui nous offre un premier roman à l'écriture fine et précise, parfaitement maitrisée. Un vrai plaisir de lecture.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Comment expliquer qu'une jeune romancière choisisse comme personnage principal de son premier roman un homme de 70 ans qui vient de perdre la femme qui a partagé sa vie ? Quel qu'en soit la raison, le propos est toujours juste.

À travers l'histoire qu'il a vécu avec Maida (ou plutôt les souvenirs de leur histoire), à travers les relations compliquées qu'il a avec sa fille, à travers son amitié avec un couple d' amis, Katherine Dion dresse le portrait d'un homme, Gene, tout en nuances et touchant, un homme qui se demande comment continuer à vivre Après Maida.

Malgré toutes les années passées ensemble, il réalise qu'il ne voyait Maida que sous un certain angle/rôle . Sa mort le questionne sur leur bonheur passé et alors que naturellement il aimerait ne garder en mémoire qu'un récit positif, les doutes s'installent.

Un premier roman tout en finesse sur le deuil et la mémoire.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Gene, récemment veuf suite au décès brutal de sa femme Maida, se remémore son passé et leurs 49 années de mariage.
Aux côtés d'Ed et de Gayle Donnelly, amis depuis l'université, il tente de faire revivre les bons souvenirs des moments passés par les deux couples, élevant leurs enfants dans une petite ville du New Hampshire et passant leurs vacances ensemble au bord d'un lac tous les étés. Mais sa fille, Dary, conteste non seulement sa version heureuse du passé, mais également sa vision de Maida. Alors que le fossé qui les sépare s'approfondit, Gene commence à comprendre à quel point sa fille lui est inconnue - et à quel point sa femme était énigmatique. Une suspicion persistante s'empare de son esprit et bouleverse tout ce qu'il pensait savoir.

Un premier roman qui porte un regard intime sur le deuil, le mariage, la vie familiale, et sur l'écart qui existe entre ce que nous croyons et ce qui est vrai.
Principalement constitué de dialogues intérieurs et de petits moments minutieusement décrits, ce livre est un zoom sur la vie ordinaire.
Un roman qui se lit lentement, qui provoque de nombreuses réflexions. L'auteure aborde des questions telles que: comment gérer la perte d'un être cher ? connaissons-nous vraiment nos proches ? d'où vient notre bonheur ? Les métaphores et les observations de l'auteure sont remarquablement réfléchies et profondes, retranscrites de plus avec une écriture ciselée et intelligente. J'ai donc pris du temps pour lire ce livre, je me suis retrouvée à relire parfois des pages entières et à réfléchir sur ma propre vie.

J'ai été séduite par ce roman qui est d'une justesse incroyable mais j'avoue avoir été légèrement déçue par la fin que j'aurais aimé différente et par certains personnages qui auraient mérités d'être plus étoffés.
Si vous êtes à la recherche d'un livre rempli de rebondissements, passez votre chemin mais si vous avez envie d'une lecture sensible, délicate et introspective « Après Maida » vous emportera en douceur.
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En plein été, j'ai lu un peu par hasard ce roman de l'autrice @Katharine Dion , une Californienne dont c'est le premier roman.

Mince, me suis- je dit, voilà que je lis encore un roman des États-Unis, moi qui trouve que cette pénible nation bâtie sur le vol des terres des tribus dites natives et leur quasi extermination suivi de l'esclavage et de l'installation d'un capitalisme mondialisé est vraiment une lourde nation armée et que la France notamment '' suit '' beaucoup trop dans ce qu'elle a de pire...

Cette parenthèse - précision écrite, j'ai trouvé ce premier roman assez réussi et intéressant.

Il s'agit de Gene qui est là, veuf récemment de Maida .
Maida et Gene ont été mariés environ 50 ans ensemble.

L'histoire va se dérouler autour du quotidien de cet homme qui se retrouve brutalement seul et en parallèle de tous ses souvenirs depuis sa rencontre avec Maida ( et ce qui a précédé) , leur mariage, leur vie commune, la naissance de leur fille, le choix de son travail, du sien à elle etc...

Petit à petit, l'autrice choisit de lui faire vivre de plus en doutes concernant sa vie passée : Maida fut-elle vraiment heureuse ? Et elle utilise le personnage de sa fille, une adulte ayant choisi de vivre seule et d'avoir un enfant par insémination artificielle, pour lui instiller une autre vision de son couple et de Maida.

C'est là que ça pèche un peu : La fille unique du couple n'est pas très bien dans sa vie, communique peu, mais se permet de juger sévèrement son père, le couple parental.

Étant donné que c'est un premier roman, je me suis demandé s'il n'y avait pas là une part personnelle de règlement de compte...

Bon.

En mettant cet aspect de côté, ( j'ai trouvé ça possible) ce récit d'un homme en deuil, désarmé face à sa fille en colère, et à la perte de sa femme aimée reste à lire.

Les deux autres personnages importants sont un couple d'amis qui ont toujours été là : C'est par Ed que Gene aura rencontré Maida. Puis Ed, marié avec Gayle achètera une maison de vacances, que les deux couples partageront chaque année.

Les enfants ont une grande place dans les histoires de ces vies partagées, la nature de ces temps de vacances également.

Ce sont des vies simples en apparence, des couples solides, des amitiés fiables.
Et c'est vrai que la lecture de ses vies passées le montre finalement.

Gene va douter, puis il va vivre une courte histoire avec une autre femme, et va de plus en plus échanger avec sa fille et Ed.


La fin sera tendre, dans cette maison au bord du lac, c'est un roman d'une époque qui semble révolue et j'ai trouvé le personnage principal intéressant et attachant, mais je ne suis pas tout à sûre que les interrogations qu'il traverse dans ce roman , puissent lui appartenir.
Peu importe, après tout ?
Oui, ça reste une lecture qui m'a parlé d'amour, de perte, de mémoire et de l'immense, parfois, difficulté de compréhension et communication entre parents et enfants.

Ça parle d'amour et c'est toujours un bon sujet.



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C'est un roman empreint de douceur que j'ai découvert là. La pureté des sentiments est bien mise en avant, et le deuil accorde ici sa violence brute avec une fluide et donc, douce écriture. Malgré la pureté des sentiments de Gene pour sa femme défunte, la vie recommence doucement dans le coeur de ce protagoniste et n'est pas biaisée caricaturalement, elle est tout à fait plausible. Je regrette uniquement la fin du roman qui me laisse sur ma faim, mais après tout quelle autre fin aurait-t-elle pu être pour refermer tant de douceur sans se laisser aller dans l'extravagant. Pureté et douceur sont donc vous l'avez compris mes maîtres mots de cette lecture. Gene est attachant, l'est peut-être un peu moins Dary pour ma part. Ed est également un personnage clef du roman. L'on gravite entre ce cercle familial et amical assez fermé, et ayant appris l'âge de l'auteure, je demeure bluffée de son sens psychologique de rendu écrit d'un deuil à un âge avancé.
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Mais qu'est-ce qui a bien pu m'attirer, une fois de plus, dans la littérature sur la vie américaine dans les années 50's ?
Gene vient de perdre sa femme, et se remémore ses échecs, ses erreurs et les quelques moments de bonheur partagés qui n'en étaient peut-être pas.
Toute la généalogie, dans laquelle je me suis un peu perdu, y passe. Des personnages à la vie banale, sont pourtant joliment décrits, en tentant de les rendre, si ce n'est attachants, tout au moins intéressants. Sans succès ! L'ennui est là, avec des descriptions interminables, comme l'art de façonner une chaussure ou les travaux de maçonnerie réalisés dans le porche d'une maison.
C'est bien écrit, mais ça n'a pas suffit : j'ai abandonné à la moitié...
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Les premières pages de ce roman sont un peu difficiles. Des descriptions très riches au cours desquelles les personnages se croisent, se racontent assez peu. En quelques pages, Katharine Dion nous donne beaucoup d'informations d'égale importance, semble-t-il. Une fois passé le chapitre consacré à la rencontre entre Gene et Maida, la narration devient plus fluide. Les personnages se livrent plus et le roman prend une réelle consistance. On comprend l'importance de Maida, celle dont l'ombre plane sur les personnages. Elle n'est pas le sujet du roman, pas le ciment entre tous les personnages. Mais elle est l'un des éléments du groupe qui mêle relations amicales, familiales et amoureuses. Au-delà de Gene, il y a sa fille, ses amis et les enfants de ses amis. Quand Katherine Dion s'empare de ce groupe, des souvenirs, alors le roman prend un souffle, celui d'une vie retrouvée. Elle gère très bien la multitude de personnages, leur laissant une parole équitable. Chacun existe réellement. L'un des moments forts du roman est bien entendu les obsèques de Maida, sommet de la première partie. Les discours émeuvent autant qu'ils nous en apprennent sur les personnages. Chacun découvre le point de vue des autres sur Maida. Se pose alors la question d'un deuil à multiples voix, ce que la romancière développe dans les autres parties de son livre. Les relations entre les personnages notamment celle entre Gene et sa fille créent la force du récit. Katherine Dion prend le temps d'observer les personnages et la transformation de leur ressenti. Certaines pages sont bouleversantes grâce à l'inventivité des idées et la sensibilité du regard. Par exemple, ce père qui demande le recours à une certaine légèreté. Ou le besoin de rappeler à son ami qu'ils ne sont pas interchangeables. Chacun est unique. Chacun vit et perçoit l'absence de quelqu'un à sa manière. Partager ce moment avec d'autres c'est vivre la même expérience forcément différemment. Cet apprentissage est l'un des points forts de ce livre.
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