Nous sommes la première génération qui ressent l'effet du changement climatique et certainement la dernière à pouvoir y faire quelque chose.
Une part grandissante de notre attention, de notre énergie n'est-elle pas ainsi détournée des enjeux politiques, éducatifs, écologiques pour se réconforter dans le giron coloré et divertissant des écrans ?
Aujourd'hui, nous devons affamer le système qui nous affame en nous passant de toutes ces multinationales.
Il s’agit de sortir d’un système où nous produisons pour jeter.
Le système actuel bénéficie à un grand nombre d’acteurs : les géants de l’agroalimentaire, les grands céréaliers, les fournisseurs d’intrants, les firmes agrochimiques qui aujourd’hui sont alliées aux grands semenciers pour fournir des kits complets aux producteurs… Tous ces acteurs ont intérêt à ce que le système ne change pas pour maintenir leur position dominante. Ils ont auprès des politiques une influence disproportionnée
Mais nous avons oublié un détail : est-ce que l’être humain a besoin de la nature ? Oui. Est-ce que la nature a besoin de l’être humain ? Non. C’est à partir de cette évidence que nous devrions réfléchir.
Pierre Rabhi.
Aucun pays ne peut stabiliser le climat seul. Que nous le voulions ou non, nous sommes désormais dans une situation où notre futur dépend de notre capacité à travailler ensemble, à une échelle que nous n’avons jamais expérimentée.
Lester Brown.
Vous vous dites peut-être que je suis un rêveur,
mais je ne suis pas le seul.
Un jour j’espère que vous viendrez rêver avec nous
et le monde ne fera plus qu’un.
John Lennon.
Pour moi, nous sommes aliénés. En conférence, j’amuse les gens en leur disant : Vous savez, l’itinéraire d’un être humain dans la modernité, c’est être de la maternelle à l’université enfermé dans des « bahuts », avec l’espoir, plus tard, de travailler dans une boîte, grande ou petite, de gagner de l’argent pour, le soir, pouvoir se changer les idées en dansant dans une autre boîte, d’y aller avec sa caisse, avant d’échouer dans la boîte où on met les vieux et de finir dans la dernière boîte, que je vous laisse deviner. Si cet itinéraire-là est libérateur, alors je n’ai rien compris à la liberté.
Pierre Rabhi.
Alors qu’au milieu du XVIIIe siècle, Rousseau et Montesquieu défendaient le tirage au sort comme étant plus démocratique que les élections, les révolutionnaires français et américains ont sciemment choisi les élections, une génération plus tard, pour chasser la monarchie et la remplacer par une nouvelle forme de pouvoir. L’aristocratie héréditaire a été remplacée par l’aristocratie élective.