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EAN : 9782894487440
Les Éditions du Septentrion (20/08/2013)
3/5   1 notes
Résumé :
«le courage qu'il faut à la Maîtresse pour ne pas pleurer pour ne pas montrer qu'elle a peur rester calme en contrôle de la situation malgré la paralysie intérieure qui la gagne surtout ne rien laisser paraître

les gestes la réplique tout de suite répondre avec aplomb avant d'être complètement démolie une larve une merde une enseignante dont la réputation fera dire aux élèves celle-là on peut faire ce qu'on veut avec»


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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Je sais que c'est travaillé, recherché, mais on dirait VRAIMENT un journal intime. J'ai eu l'impression de lire le journal d'une prof (intercalé de pages du journal d'une écrivaine). J'ai l'impression qu'une prof a écrit ses pensées, ses sentiments, ses journées, puis que ça a été publié, comme ça. Ça m'a mis mal à l'aise, de lire ça. J'ai un peu trouvé le temps long aussi, je dois l'admettre. C'est inégal. Les chapitres sont courts, en général j'aime ça, mais là j'étais presque soulagée de voir qu'un chapitre ne fait que deux pages et des poussières. C'est paradoxal, parce que je n'ai pas détesté ça. Peut-être que c'est le genre de livre qu'il faut lire à petite dose. Un chapitre de 3 pages au détour de la journée. Et non d'une traite.

Il y a de beaux mots, de belles images. J'en ai d'ailleurs tiré plusieurs citations que j'ai postées sur le site. le fait de travailler sans point ni virgule, aussi, sans ponctuation (ou presque)… je suis ambivalente, je ne sais pas vraiment ce que j'en pense. En fait, j'adore l'idée, mais – concrètement - c'est troublant. Au lieu de rendre la lecture plus fluide, ça m'a ralentie. Je trébuchais dans les phrases, devait reprendre au début de la ligne, essayer de comprendre. Ah non, la virgule va là, c'est ça que ça veut dire, pas ça. Là il y a une idée, là il y en a une autre qui commence. C'est un exercice assez intéressant, le cerveau s'habitue rapidement à la manoeuvre, mais ça ralentie forcément. Mais, au contraire, d'autres fois ça coule ça coule ça coule.

Quant au fond, je n'ai pas réussi à percevoir la différence entre les pensées, les déclarations de l'auteure VS celles du personnage. Je sais que c'est normal, surtout dans ce genre d'ouvrage, mais ça m'énerve. Je ne sais pas à qui en vouloir. Parce que oui, quand je lis des trucs comme « la distance que je garde pour me protéger des attaques affectueuses de certains élèves en mal de reconnaissance », ça m'énerve. Je ressens une haine irrépressible envers celle qui pense ça. Et ça m'énerve de ne même pas savoir s'il s'agit d'une véritable enseignante ou d'un personnage.

Je peux comprendre, au moins partiellement (« s'il fallait que je leur accorde toute l'attention qu'ils réclament je serais aspirée entraînée dans le tordeur de leurs confidences le puits sans fond du besoin qu'ils ont de la présence adulte ») mais je ne peux m'empêcher de me sentir blessée. Comme s'il s'agissait d'une attaque personnelle à mon égard. L'attention des profs a toujours tellement compté pour moi. J'aurais voulu être leur amie, développer une relation spéciale avec eux/elles... Je crois que je n'ai pas lu ce livre au bon moment de ma vie. Je suis probablement encore trop proche de mon passé d'élève du secondaire. J'en veux personnellement à l'auteure d'avoir écrit ce qu'elle a écrit.

C'est pas vrai qu'elle est détachée, ça l'affecte tellement des fois : « j'ai échoué avec lui l'admettre ne change rien ça ne passe pas j'ai quelque chose de pris dans la gorge chaque fois que je pense à lui », mais pourquoi s'évertue-t-elle à oublier tous les autres? Pire, à ne pas s'en rappeler, dès le départ?

Je ne sais pas quel était le but de l'auteure, mais ce petit roman m'a dérangée. Tout le long, on se sent partagé, déchiré. Entre l'envie de brasser le personnage, de forcer la maîtresse à aimer ses élèves, à développer une véritable relation avec eux. Et la compréhension, que tout ça c'est trop. Trop exigeant, trop épuisant, trop je ne sais quoi. J'ai eu envie de la brasser, mais en même temps je me disais « putain, je ne ferais jamais ce métier, elle est bonne de continuer ». Tout ce doute qu'elle vit aussi, que ce soit en tant qu'enseignante, écrivaine, fille, mère, amante… En tant que femme, tout simplement… C'est beaucoup.

Et puis la fin… À la fin, on comprend. On lui pardonne tout.

Lien : https://enattendantdemain.wo..
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
je pense à ma mère à la froideur qu’elle affichait la plupart du temps je pense à ses commentaires blessants

ma mère qui exigeait toujours plus de retenue et d’efforts au lieu de me consoler quand j’avais de la peine je la trouvais différente des autres mères qui me semblaient tellement plus affectueuses maternelles

et pourtant ma mère était une femme profondément aimante

je l’ai compris trop tard

je lui ressemble tout le monde le dit j’ai mis du temps à accepter l’idée à éprouver de la tendresse pour la mère en moi qui joue à l’indifférente avec ses petits de peur de les voir s’accrocher à son jupon

la mère qui les aime avec ce qu’il faut de distance pour les regarder partir

l’esprit en paix.
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je voudrais que le savoir-faire que j’ai acquis au prix d’expériences douloureuses et marquantes serve à mes jeunes collègues qui cachent mal leur désillusion et leur découragement à la fin de certaines journées électriques

mais jusqu’à quel point est-on disposé à entendre des conseils quand on ne doute pas

à leur âge j’étais tellement persuadée d’avoir raison et de connaître LA recette que je jugeais sévèrement les vieux-de-la-vieille forcément dépassés

maintenant que j’en suis je me tais.
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avant la rencontre la travailleuse sociale nous a prévenus ce n’est pas la fille qui est suivie par le Centre Jeunesse mais le Père à cause de ses habiletés parentales déficientes elle ne donne pas les détails mais je saisis le plus important l’enfant n’a pas de parent ou plutôt c’est le parent qui est l’enfant
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cette capacité de s’indigner et de rêver l’impossible cet idéal qui transpire aussi dans les propos et l’attitude de ma fille depuis qu’elle fait un bac en service social qu’en ai-je fait où se cache la révolutionnaire l’idéaliste l’irréductible Antigone il n’y a pas si longtemps j’aurais moi-même siégé au conseil d’école et j’aurais eu mon mot à dire moi aussi qu’en est-il de la promesse que je me suis faite à moi-même à vingt ans de ne jamais me laisser prendre au jeu du confort et de l’indifférence
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je ne sais pas ce qui me prend pourquoi ce geste c’est plus fort que moi plus fort que ma tête et ses grands oiseaux noirs qui tournoient c’est une violence en moi qui s’empare de mon bras le détache le brandit comme un drapeau

je monte à l’assaut même si je suis seule sur le champ de bataille

vraiment seule même avec les autres
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